J'ai lu «
Les Labyrinthes du Destin » de Daniel Allemand. Trois nouvelles au programme de cette lecture. L'écriture est simple et le texte agréable à lire.
Cependant, j'ai été déboussolée, dès la première nouvelle (Les pas perdus vers le destin), par les allers-retours dans le temps et apparemment sans logique, pour finalement me dire que c'était plutôt bien vu. C'est le reflet de l'errance du héros principal de cette nouvelle : Harold erre dans la forêt comme dans sa tête. Déboussolée aussi par les « non-dits » qui tiennent lieu de suspense, mais cela prend toute sa signification à la fin.
Le suspense, le vrai suspense, est davantage présent dans les deux autres nouvelles, même si la fin, pour chacune d'elle, est prévisible.
Dans la seconde (Les démons ne sortent que la nuit), j'ai trouvé judicieux l'alternance des textes selon les personnages. On en cerne que mieux la personnalité et les états d'âme de chacun d'eux.
Enfin, j'ai particulièrement apprécié la dernière nouvelle (Les secrets des cris de la montagne). C'est une réelle plongée dans le décor du Vercors. On a le sentiment d'y être.
J'aurais toutefois une remarque à faire à l'auteur (il en faut bien un peu, n'est-ce pas ? C'est toujours constructif) : si certaines répétitions sont inévitables et parfois nécessaires, il faut prendre garde à ne pas lasser le lecteur. Après quelques pages, on sait qu'Harold a commis l'irréparable, on se doute même de ce que cela peut être. On sait aussi que Rebecca est très belle, qu'elle a tout pour elle et pour faire tourner les têtes des hommes, on l'a très vite compris. Enfin, on sait que Guy aime son Vercors natal et qu'il en connaît le moindre recoin et la moindre âme qui y réside. Il me semble inutile de le ressasser ces détails tout au long des textes.
Quoi qu'il en soit, ce fut un réel plaisir de découvrir l'auteur qu'est Danielle Allemand à qui je souhaite une bonne continuation dans le domaine de l'écriture.