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EAN : 9782080257420
280 pages
Flammarion (01/09/2021)
3.27/5   26 notes
Résumé :
Depuis 2017, des amateurs dirigent la France.
C'est Emmanuel Macron lui-même qui, un jour de février 2020, a qualifié ainsi les Marcheurs l'accompagnant dans sa gestion de l'État.
Qui sont ces amateurs à qui nous avons confié le soin d'écrire notre destin ? Ont-ils fait pire que les professionnels qui se sont succédé au pouvoir pendant vingt ans ? Sûrement pas, mais il n'est pas certain non plus qu'ils aient fait mieux.
Coups bas, rancoeurs, d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Long éditorial qui, sous couvert de livrer une analyse politique du quinquennat s'achevant, ne fait que reprendre les thèmes chers au personnage médiatique.
On retrouve tous les moments agréables vécus depuis cinq ans ou presque, mais dont on a déjà oublié l'essentiel, le grivois Grivaux, l'inénarrable Mme N'diaye et M. Benalla bien sûr. Les infos semblent de première main car l'auteur a ses entrées un peu partout et il nous le fait habilement comprendre. Mais hélas, il n'y a guère de mise en relation, d'enquête, que du factuel rapporté, auquel on peut croire puisque cela ne dénonce pas grand monde au-delà du politiquement correct.
Pas d'analyse sociale, politique, stratégique, que du pur politicisme. Cela se lit aussi vite que s'écoute une chronique sur une chaîne comme LCI, Europe 1, France 5, France info, C l'hebdo...
Le moment le plus intéressant du livre pour moi se situe presque à la fin. On y apprend sans que l'accusation ne soit complètement assumée que la probabilité du viol d'une photographe (fille d'un président de surcroît) par un personnage issu de la sphère politico-médiatique alors qu'il est ministre de M. Macron est assez grande. Lequel ? penserez-vous puisqu'ils semblent, d'après le livre de M. Apathie, être nombreux à délaisser le chemin que leurs policiers casqués, blindés et voyageant gratos à nos frais maintenant nous invitent à suivre à coup de matraque et de LBD... Un célèbre aventurier de l'extrême, écologiste... Mais dont les frasques, connues de la sphère dominante, semblent acceptées, couvertes comme d'habitude dans ces cas-là. Cela fait bizarre de se rendre compte de la duplicité/complicité des personnages publics directement cités dans l'ouvrage. On pense : « encore ? » ou « lui aussi ? »
Soyons juste, il y a des citations qui nous rappellent les meilleurs moments passés en présence de cette fantastique team de la Start-up nation : les gaulois réfractaires, les fainéants (ceux qui n'arrivent pas à traverser la rue), les cyniques, ceux qui ne sont rien (gare du Nord) etc etc
La fin n'est pas piquée des hannetons non plus. Il y règle discrètement ses comptes avec M. Zemmour en citant certaines de ses meilleures répliques non punies par la loi comme :
« Si un homme aime une femme, il aura beaucoup de mal à la désirer. En clair, il aura beaucoup de mal à bander. C'est la psychologie masculine qui est comme ça. »
ou « le moment où les femmes arrivent en politique, c'est le moment où le pouvoir déserte la politique. »
et même « Entre l'islam et la République, les musulmans devront choisir. ».
C'est toujours intéressant de saisir le sens du vent des idées qui parcourent les médias (pour la société, si elle existe, je n'ai pas d'avis) et de mieux cerner la personnalité de ses hérauts.
Un livre qui peut permettre de se dire : « Et plutôt que l'écouter et le lire, si je réfléchissais par moi-même ? »
Et ainsi, il éteignit son poste, ses postes....
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Le silence n'est jamais une réponse.

J'ai écrit un texte de 10 pages là-dessus et il s'est envolé : il ne devait pas être bon.

Il m'arrive de me laisser aller à nos faiblesses humaines, que voulez-vous ? comme certains disent que les vacances pour eux c'est de ne rien faire du tout. Dans les années 70, José Artur nous disait qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite autour de vous, et il repassait deux fois le disque qui lui plaisait. Ce pouvait être pour moi un Wilson Pocket, un Otis Redinge ou Sheila quand je n'en demandais pas plus que ça. C'est à peu près dans cette disposition d'esprit que j'ai accédé à "Les Amateurs.." de Jean-Loup Apathie..

Apathie, c'est un peu le mot de circonstance. Oh certes, on pût penser à mieux avec Oblomov par exemple, une paresse incurable, l'esprit et l'âme en veilleuse, la robe de chambre nationale qui prédispose à la rêverie mais paralyse l'action.. Je me demande tout compte fait si ce n'est pas dans ces moments apparents de légèreté qu'on accède incidemment aux grandes choses, en tout cas pas telles du tout qu'on semblait imaginer ..

Apathie, je me foutais comme de l'an 40, son conformisme étroit m'insupportait au plus haut point,- ce n'est pas Jean-Loup, c'est Jean-Michel en plus - sauf qu'un jour il a été bon, pertinent, courageux quand l'idée lui vint de dire tel un justicier que la doxa ne pouvait pas s'asseoir sur l'affaire Hulot et les pauvres malheureuses qui passèrent entre ses pattes, les pattes d'un monstre bien entendu, ainsi conclue.

Deux choses :
Un : je n'enterre jamais les gens définitivement parce qu'ils passent à côté de quelque chose et qu'il leur arrive de passer du médiocre habituel au talent et à l'esprit supérieur, sur une fulgurance.

Deux: je préfère la vertu des cailloux blancs du Petit Poucet aux belles intentions du féminisme à tout crin, anarchique et sans lendemain.

Ce qui m'a touché dans Les Amateurs .., c'est le récit qu'il fait de Pascale Mitterrand qui n'a attendu personne pour monter d'un ton impérieux sur cette affaire qui appelle un ténor pour la défendre. Ce ténor c'est elle et un peu lui ; on imagine par quoi elle est passée à la faveur de ce séjour en Corse en 1997, avec Hulot pour des raisons professionnelles et qu'elle se fait violer par le frenchie internationalement connu, avec sa coupe au bol d'adolescent attardé ou sa coupe moyennageuse de figurant de Thierry la fronde comme on voudra .. le monde dans le sillage d'Hulot n'était jamais trop prudent en prévenant que l'homme était un chaud lapin et qu'il lui arrivait de préférer rudement la cuisse à la tâche qu'il s'assignait et parfois même sa véritable obsession était comme tout virer sur une table de l'avant-bras pour se livrer à sa passion malsaine, "loin du bruit du monde". Les conversations en off le concernant allaient plutôt bon train..

Pour sa sécurité, Pascale avait jugé bon de s'adjoindre la compagnie d'un homme photographe, et au dernier moment Hulot décommande cet intrus. L'histoire révèle que Hulot ne la lâchait pas, c'est elle qu'il voulait et personne d'autre, cette belle et jeune fille de 19 ans de la famille Mitterrand qui épousait la vie professionnelle à pleines dents avec le plus grand sérieux. Je n'ose imaginer le plan vicieux du prédateur qui s'échaffaudait alors dans sa tête. Par contre je m'imagine bien les tourments qui agitèrent Pascale toutes les années qui ont suivi ce cauchemar corse. 11 ans après, Pascale porte plainte contre Hulot pour viol.. elle le fait sciemment, en sachant que les faits sont du coup prescrits pour dira-t-elle que le monstre soit torturé devant sa conscience. de ce rappel péremptoire qui lui est infligé par la victime, il faudra attendre encore plus de douze ans pour qu'une déchéance publique atteigne Hulot qui est alors ministre d'Etat, ministre de l'écologie sous Macron. En effet un collectif de jeunes et jolies femmes ayant subi peu ou prou le sort de Pascale Mitterrand témoignent à France 2, et le lendemain l'affaire défraie la chronique.. le Président de la République Macron reçoit ces viols pleine face, mais reste de marbre. Hulot monte une stratégie de sortie pour le lendemain avec son armada d'avocats, se confesse chez Bourdin -il est en bonne compagnie- , il annonce qu'il se range de la vie publique et de ses affaires pour un exil expiatoire, non sans avoir déclaré que cette justice de rue, ces procureurs médiatiques ne lui opposent que des calomnies et patati patata, fin de séance.

Certes présentement, ce n'est pas la justice immanente, mais tout est dans la question, tout dans la réponse. Apathie recompose le puzzle, monte ici au créneau brillamment et se dresse de sa voix courageuse comme au temps d'avant où il y avait encore des hommes.

Mathieu, XVII, 21. Alors Pierre s'approcha de lui et dit : Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu'il pêchera contre moi ? Sera-ce jusqu'à sept fois ? 22. Jésus lui dit je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à septente sept fois.
Mathieu, VII, 3. Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'oeil de ton frère, et n'aperçoit-tu pas la poutre dans le tien ?
Jean, VIII, 7. Que celui de vous qui est sans pêché jette le premier la pierre contre elle.
Luc, VI, 40. le disciple n'est pas plus que le maître ; mais tout disciple accompli sera comme son maître.
(Résurrection, épigraphe).


02 juin 2023
Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois !

Je n'aime pas du tout ce type. J'ai dû me coltiner pendant cette bonne quinzaine de vacances aux Antilles françaises une attention forcée aux chaînes publiques + Arté car le bouquet était congru, et à chaque fois que je voyais sa tronche, je me disais que c'est l'image la plus exacte de cette France contemporaine : lâche, irresponsable, démagogue surfant sur la vague du politiquement correct, professant son préchi précha idéologique avec une fatuité démesurée. L'outil semble lui correspondre, il ne répond d'ailleurs qu'à des questions convenues, et la duplicité du propos est à son comble quand il traite ceux qui ne pensent pas comme lui de menteurs, redoublant les effets comme on enfonce un gros clou dans un madrier qu'on donnerait en exercice à un tébé à la petite école de retardataires, pardon pour les tébés. Et comme on dirait ici aux AF, sa tête, patinoire à mouches, ressemble à un genou, avec les oreilles décollées en plus, ce qui ne doit pas manquer de faire rire le landerneau antillais quand il se gargarise des grandes oreilles des blancs. Je m'en veux un peu d'avoir cédé à l'illusion d'un jour pour avoir trouvé de l'originalité dans ses Amateurs. Ce n'est pas une bonne posture intellectuelle de se dire qu'une bonne idée peut sortir de la tête d'un imbécile ; autant se réserver pour ceux qui en valent la peine d'un bout à l'autre dont l'expression qui s'inscrit dans la durée n'est jamais un accident heureux !.. Les prendre au mot est certes une posture qui fait mouche dans les salons, cela revient à donner crédit aux paroles de l'intéressé jusqu'à le flatter en quelque sorte, mais mieux vaut mépriser les salons qui ne sont que la vitrine de couardises, nous ne sommes pas à l'école du courage et de la probité ! En d'autres temps, on aurait affaire à un moine où un bon soldat d'une mauvaise cause !..
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Petit livre de circonstance d'un petit esprit, vite écrit, vite lu, sans doute vite oublié.
Certes le livre se lit avec intérêt, la plume est alerte, certains passages sont drôles.
Mais le propos est convenu et reflète les parties pris de son auteur. Tout le monde a certes droit à un coup de patte mais ceux reçus par ce qu'il est convenu d'appeler la droite sont moins amortis que les autres.
Un bon point tout de même pour les propos sacrilèges sur Saint Nicolas Hulot.
Cela dit Jean-Mi n'aime pas grand monde, sauf curieusement Sibeth Ndiaye, sans doute à la fois au nom du care ( une femme racisee, pensez donc...) et pour faire l'original. Pour lui, les attaques contre Sibeth étaient racistes (voir les choses ainsi est bien le symptôme de la culture du Care. Et qui stigmatise-y-il, à ce sujet ? Nadine Morano, autre tête de Turc de la bien-pensante, Nadine Morano dont par parenthèse il a été dit infiniment pire ( bon, c'est une femme, mais elle est de droite, alors ça ne compte...Et il était normal que Baffie, l'un des sicaires de Ruquier la traite de pute...)
Bien tendre aussi pour Buzyn dont il réussit à trouver du bien à dire.
A la fois politiquement correct et pas toujours très courtois à l'égard de ceux dont il est bien porté de médire (Macron, Sarkozy, Zemmour pour ne citer qu'eux...) Malhonnête dans la manière dont il a pris au piège Hollande ( il est vrai que ça aussi c'est admis, on sait qu'il fait trop confiance aux journalistes, pourquoi se gêner ?)
Et une chose encore : l'auteur, avec sa façon de dezinguer l'ensemble de la classe politique, et non seulement ceux qu'il qualifie d'amateurs ( critique parfois un peu excessive d'ailleurs) il n'est pas si loin du"tous pourris" qui est pour lui ( ça aussi ça se discute ) l'apanage de ces populistes qu'il abhorre, d'ailleurs pour de mauvaises raisons, et à qui d'ailleurs sa propre attitude, ses propos et son mépris à leur égard donnent du grain à moudre.
Par ailleurs on admirera la "délicatesse" avec laquelle il case sans avoir l'air d'y toucher une information totalement hors de propos sur la vie privée de Bayrou.
J'ai vraiment du mal à comprendre pourquoi des hommes a priori intelligents et qu'on ne peut taxer de naïveté acceptent encore de recevoir Monsieur Aphatie. Peut-être pensent-ils qu'il ferait pire s'ils l'econduisaient ? Mais serait-ce possible ?
Il est vrai qu'il a de la ressource.
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Plutôt bien écrit (Alain Duhamel en plus caustique), malicieux, distribuant allègrement bons points (Castaner, Bayrou, Agnès Buzyn, Sibeth Ndiaye...) et blâmes (Édouard Philippe, Gérard Collomb, Muriel Pénicaud...), un livre qui demeure assez superficiel. Au lieu d'une véritable analyse du quinquennat macronien, nous avons droit à une succession de portraits et d'anecdotes.
Dommage... On reste sur sa faim !
On signalera, pour s'en étonner, les pages au vitriol concernant Nicolas Hulot, véritable réquisitoire reprenant, sans beaucoup de distance, l'accusation de viol à son encontre. Et la présomption d'innocence ?
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« Les Amateurs – les coulisses d'un quinquennat » emprunte le sillon classique du journalisme politique . Peu d'analyses en fait, beaucoup de semi-confidences parfois connues, parfois anecdotiques…. le titre synthétise le propos d'ensemble sur un quinquennat marqué par l'amateurisme, des relations politiques aléatoires, tendues, voire vachardes. Quelques chapitres sont davantage développés : le faux couple E. Macron- E. Philippe, l'affaire Benalla, le départ de Gérard Colomb… D'autres révèlent (confirment …) « un caractère », la rencontre avec Nicolas Sarkozy ne manque pas de piquant. Jean Michel Aphatie tente de démêler la réaction limitée qui a entouré la plainte pour agression sexuelle qui visait Nicolas Hulot. L'exercice semble vain : la plainte n'est plus recevable et la plaignante ne souhaite pas de publicité. Alors pourquoi cette enquête de l'auteur ? J M Aphatie ne cache pas ses préférences, ses antipathies. Il paraît suivre un certain conformisme parisien. Un livre qui n'apparaît pas indispensable.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
« Donc, Nicolas Hulot voit la photo de la petite-fille de François Mitterrand, il appelle Sipa et il lui dit : tu me l’envoies. C’est Nicolas Hulot qui l’a choisie. Elle, elle ne veut pas y aller. Elle veut être accompagnée. Ce que Sipa dit à Hulot, mais Hulot lui dit : “Non, non, elle vient toute seule.”
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Il faut regarder attentivement l’homme pendant cette allocution de treize minutes, peinturlurée au drame. La jeunesse a quitté son visage. Sa joie de vivre a disparu. Macron a fait ses valises, demeure un président malmené par l’Histoire.
Une expérience, qui aurait pu virer à la tragédie, explique la métamorphose.
Les images du saccage de l’Arc de triomphe, le samedi 1er décembre 2018, sidèrent l’opinion publique. Elles occultent une autre scène qui se déroule le même jour, à plusieurs centaines de kilomètres de là. Des Gilets jaunes lancent des cocktails Molotov sur la préfecture du Puy-en-Velay, en Haute-Loire. Une partie du bâtiment prend feu. Des fonctionnaires se trouvent à l’intérieur. Ils redoutent de périr dans les flammes. Massés devant les grilles, des femmes et des hommes crient leur joie mauvaise :
« Vous allez rôtir comme des poulets. »
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« Si les professionnels c’est ceux qu’on a virés il y a deux ans et demi et que les amateurs c’est vous, alors soyez fiers d’être des amateurs ! »
À cet instant, un flottement saisit l’auditoire. Le président s’arrête. Sans doute attend-il des applaudissements. Ils arrivent, maigres. Car beaucoup grimacent.
« J’aurais préféré qu’il parle de néophytes, remarquera ensuite Olivia Grégoire, l’une des députés de Paris, entrée depuis au gouvernement. Amateur, ça fait incompétent. »
Trop tard. Le mot est posé. S’il retient l’attention, c’est qu’il sonne juste, qu’il nomme une réalité que tout le monde a ressentie, et ressent encore.
Et puisqu’en plus, il s’accompagne d’une injonction à la fierté, entrons dans la danse sans remords, ni réserve.
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Quel est le bilan de Chirac, Sarkozy et Hollande, dirigeants du pays pendant plus de vingt ans ? Nul, voire nullissime. Pendant cette période, la France s'est désindustrialisée, ses territoires se sont appauvris, les banlieues ont dépéri sous la double influence du communautarisme et des trafics, les impôts ont grimpé et les déficits se sont aggravés - ce qui constitue une contradiction fondamentale - , les services publics se sont délabrés, la confiance et l'optimisme ont chuté, l'idée de l'Europe a reculé, le terrorisme, pourtant combattu avec une certaine continuité, a frappé plus durement au fil du temps.
Cette situation sombre, désespérante, explique pour partie le succès d'Emmanuel Macron.
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Un ministre de l’Économie qui joue au chef de gouvernement, normalement, c’est la porte. Chez les Amateurs, c’est différent. Édouard Philippe met un mouchoir sur sa colère. Il confirme le lendemain les propos de son subordonné. Les impôts, tous les impôts, seront baissés tout de suite (ISF, sociétés, dividendes). Et pour les milliards qui vont manquer, explique-t-il, des économies seront faites.
De cet épisode, il est resté un numéro de music-hall.
Souvent, au moment de l’apéritif du soir, le Premier ministre, qui possède un don en la matière, imite devant ses amis la voix profonde et l’expression ampoulée de son ministre de l’Économie :
« Que les choses soient claires entre nous, Édouard : je n’ai pas vocation à être un numéro deux. Ta place ne m’intéresse absolument pas. »
Les bons jours, on croirait entendre le vrai. L’auditoire éclate de rire et les verres s’entrechoquent. On souffre à Matignon, on s’amuse aussi.
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