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3,62

sur 193 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avais beaucoup aimé Dans les coulisses du musée du même auteur, et c'est l'envie de découvrir un peu plus de son oeuvre qui m'a poussé à lire Parti tôt, pris mon chien.

L'intrigue se divise en deux temps : ce qui s'est passé en 1975, et ce qui se passe aujourd'hui. En 1975, une équipe de police découvre le cadavre d'une femme, morte assassinée depuis 3 semaines, dans son appartement. Un enfant de 4 ans est retrouvé vivant dans l'appartement. L'affaire sera vite classée. Elle restera cependant très présente dans la mémoire de Tracy Waterhouse, alors jeune recrue de la police, présente sur les lieux du crime.

Depuis quelques semaines, Jackson Brodie, détective privé, est engagé par une jeune femme recherchant ses origines. Adoptée très jeune, elle a envie de savoir d'où elle vient.

Mais tout n'est pas aussi simple qu'on pourrait le croire. le roman foisonne d'histoires secondaires, de faux-semblants, de personnages qui se croisent et qui vivent leur vie, en marge de l'intrigue principale.
C'est très riche, mais il faut bien rester concentré sous peine de perdre le fil. C'est d'ailleurs ce que je reproche à ce roman : la complexité des rapports entre les protagonistes et le fait que l'on se perde parfois dans les différents récits.

Roman difficile mais roman très fort, roman pessimiste sur l'âme humaine, sur la condition de l'enfant, sur le système juridique et policier. Reste toutefois une petite lueur d'espoir pour la petite Courtney, l'un des personnages principaux.
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Comme d'habitude, Kate Atkinson entremêle les destins de divers personnages sans jamais se perdre et, surtout, sans jamais perdre ses lecteurs.
C'est ainsi que nous suivons simultanément les aventures de Tracy Waterhouse, de Tilly (une actrice assez âgée qui semble avoir des problèmes de mémoire) et celles de Jackson Brodie, le détective habituel d'Atkinson.

Les lecteurs qui apprécient les lectures faciles ou les récits "chronologiques" (j'entends par là les histoires qui nous sont racontées dans un certain ordre, sans aucun flash-back ou sans digression) n'aimeront pas ce roman. Car, comme dans les autres récits de Kate Atkinson, on est un peu promenés dans tous les sens : on visite la région natale de Jackson, le plateau du tournage de la série télé dans laquelle joue Tily et on prend même la route avec Tracy et la petite fille qu'elle a achetée à sa mère ! Car oui, j'ai oublié de vous le préciser : Tracy achète une gamine à une mère apparemment négligente/abusive, dont Tracy a fait la connaissance lorsqu'elle travaillait dans la police. Car, avant de surveiller un centre commercial, Tracy était flic. Et faisait bien son boulot.

Rocambolesque non ? Mais je vous rassure : Kate Atkinson mène tout cela de main de maître et, au final, les différentes aventures de ses nombreux personnages ne tombent jamais dans le ridicule. Au contraire, puisqu'on s'attache à tous ces "héros" abîmés par la vie. Jackson, qui n'a jamais de chance et qui reste hanté par le décès de sa soeur, Nihm. Tilly, qui ne sait plus trop ce qu'elle fait et qui ressasse ses souvenirs, ceux-ci lui revenant plus facilement en tête que le menu de son dernier repas. Et Tracy, cette ex-flic bourrue mais généreuse.

On ne peut pas dire que l'histoire de tous ces personnages se termine bien. Mais certains d'entre eux s'en sortent. C'est le principal et cela fait chaud au coeur.
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Je sais que je n'ai aucune crédibilité quand je parle de Kate Atkinson dans la mesure où je suis complètement amoureuse d'elle. Et de Jackson Brodie. Et de Tracy. Et de Courtney. Et aussi (et surtout) du chien, le chien comme dans "Parti tôt, pris mon chien".

Je suis amoureuuuuuuuuuuuuuuuuuseeeeeeeeeeeeeeee! Ca veut dire que j'ai adoré retrouver le style Kate, ses fulgurances. Ce que j'aime chez Kate, c'est sa modestie, contrairement à d'autres il n'y a pas de signaux lumineux dignes d'un atterrissage de Boeing 747 pour dire : "attation les yeux, je vais vous péter une phrase d'une qualité hallucinante à graver dans le marbre tellement qu'elle est belle; bougez pas ça vient..." Non, chez Kate, c'est naturel. Les effets sont divers : on s'attendrit, on rit, on se pâme... elle sait varier les plaisirs dans le génie.

Bref je me suis attendrie, j'ai ri, je me suis pâmée... mais... ho purée, j'en reviens pas d'écrire ce que je vais écrire... mais question intrigue, pfuiii... je suis... mes doigts refusent de taper sur les touches... déçue...

Ca me crève le coeur de l'écrire mais... mais bordel, je ne vais pas être de mauvaise foi, ça ne me ressemble pas (arrête de rire, toi là bas dans le fond, j'te vois).

Bon voilà... emberlificoté pour pas grand chose au final... des intrigues non élucidées, des pistes lancées et non exploitées, un personnage qui, à mon sens, ne sert à rien...

Attention : ça vaut la peine d'être lu, plus que des centaines de choses que j'ai lu ces derniers mois (ok, je n'ai lu que des dizaines) parce que niveau personnages, Kate elle déchire grave, elle défonce tout... C'est incroyable ce talent, incroyable... Jackson devient poète et lettré en plus d'être ironique, drôle, tendre, torturé, désabusé (...) : il cite allègrement Emily Dickinson...Tracy, femme au coeur mou dans un corps de lanceuse de poids slovaque, est juste... pfuiii... exceptionnelle. Oui je sais, je répète ce que j'ai dit au début mais vous comprenez, il faut que je noie ma petite réserve du milieu de note sous des avalanches de compliments (mérités) pour ne pas que vous vous détourniez de Kate. Je pense à ceux et celle qui ne l'ont jamais lue parce que les autres savent, ils savent que lorsqu'on lit un Atkinson, quand on rencontre Jackson Brodie, on est ferré à tout jamais.

J'ai lu le grand format grâce à Dame Cathulu et je sais maintenant qu'elle fait des petites cornes aux pages, j'ai pu suivre son rythme de lecture, c'est rigolo (Quoi??? on s'amuse comme on veut!!!)...

Bon, sinon, la traductrice n'est pas une traductrice, c'est un génie (mais c'est quoi cette histoire de clou????)

Pour Atkinsoner avec sérieux, il faut être organisé, la série des Jackson a un ordre : "La souris bleue", "Les choses s'arrangent mais ça ne va pas mieux", "A quand les bonnes nouvelles", "Parti tôt, pris mon chien" (le prochain, ce sera le jackson's five!!!!!!!!!!!!!!) (Jackson n'aime pas les points d'exclamation, faut que j'arrête...)


Lien : http://horsdutemps.hautetfor..
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Découverte des plus surprenantes. Ce roman est un joyeux bordel dans le sens où les protagonistes font des choses complètement invraisemblables. Pour autant on se laisse entraîner dans l'histoire qui vire au loufoque car on veut savoir comment les personnages vont s'en sortir. Roman étonnant et atypique.
Lien : https://unlivreselonmonenvie..
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"9 avril 1975

Ken Arkwright se pencha et regarda par la fente de la boîte aux lettres. "Oh, putain"- et de reculer si vite que Tracy crut d'abord qu'il avait reçu quelque chose dans l'oeil.[..] Mais [il] s'accroupit tout de suite , rouvrit le volet et se mis à murmurer des paroles apaisantes, comme on le ferait à un chien énervé. "Tout va bien, tout va bien maintenant. Est-ce que ta maman est là ? Ou ton papa ? On va t'aider. Tout va bien." Il se releva et se prépara à enfoncer la porte. Il piaffa, expulsa de l'air de sa bouche et dit à Tracy : -Prépare-toi, jeune fille, ça va pas être jojo."


Tout commence par une sordide affaire de meurtre... Une prostitué est retrouvée morte dans son appartement de Lovell Park, en Angleterre. Une banale affaire de meurtre ? Rien n'est moins sûr... Mais de toute façon le lecteur n'a pas le temps de s'appesantir sur ce fait divers puisqu'il est directement parachuté dans "d'autres histoires", celle de Tracy, de Brodie et de Tilly pour l'essentiel. Ce qui m'a semblé être un peu difficile au départ, c'est justement la multitude de personnages qui font irruptions dans le roman. Ils jouent tous un rôle plus ou moins important dans l'affaire et il faut donc bien suivre pour pas se retrouver perdu. Il m'est quand même arrivée de me dire plusieurs fois" mais d'où il sort lui ???" en revenant en arrière dans le récit. D'autant plus que tous ces personnages se croisent, ont des liens plus ou moins fort et leurs histoires se retrouvent imbriquées les unes dans les autres. Un peu à la manière des poupées russes. On en ouvre une, et bien il y en a encore une à l'intérieur et ainsi de suite. Mais franchement, j'ai trouvé ça tellement original et bien mené que l'effort fourni pour bien suivre l'histoire a été fait de bon coeur.
Ce que j'ai aimé par dessus tout, c'est les personnages. Surtout Tracy, la flic obèse au coeur tendre, Jackson Brodie, le détective privé qui s'amourache d'un jeune chien et Tilly, l'actrice démente. Ces trois là m'ont beaucoup touchée. Il m'ont fait rire, fait pleurer... Un vrai calvaire de les laisser après avoir refermé le livre. Heureusement pour moi, d'autres romans de Atkinson mettant en scène Jackson Brodie existent. Les autres personnages sont aussi intéressants, plus intéressant qu'il n'y parait au premier abord...
Et puis, ce que j'ai aimé, c'est que l'auteur arrive à bien gérer le suspens...
Que demander de plus ?
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Des enfants disparaissent.
Des anciens flics, devenus détectives, enquêtent.
Des prostituées sont assassinées.
Des policiers véreux sont montrés du doigt.
Tracy Waterhouse et Jackson Brodie (nos détectives) vont avoir beaucoup de mal à dérouler le canevas de cette histoire, d'autant plus que l'un comme l'autre se promènent en compagnie d'enfant ou de chien qui ne sont pas les leurs.
Bizarre, non !

Roman très sympathique de Kate Atkinson.
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Juste un petit mot pour sceller des retrouvailles agréables avec l'univers de Kate Atkinson de A quand les bonnes nouvelles ? On y croise bien sûr Jackson Brodie, qui enquête à son rythme pour le compte d'une femme adoptée voulant retrouver ses origines. L'autre facette du roman nous fait suivre l'épopée de Tracy Waterhouse, policier à la retraite, devenue agent de sécurité dans un centre commercial. Un geste irréfléchi la conduit à bouleverser sa vie jusqu'alors assez morne. On retrouve cette même Tracy en 1975 alors qu'elle se rend sur les lieux d'un crime particulièrement (mais quel crime ne l'est pas ?) affreux… Je ne voudrais pas vous en dire plus que la quatrième de couverture, remarquablement discrète, et que vous pouvez donc lire sans crainte, sauf celle de vouloir immédiatement vous procurer ce livre...
Près de 400 pages qui se dévorent avec facilité, un méli-mélo de suspense, d'humour, de personnages savoureux, tricoté de manière artistique, une lecture idéale quand on ne veut pas se prendre la tête sans pour autant lire n'importe quoi.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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la faute au clou

un livre puzzle avalé sans reprendre mon souffle :
les ingrédients classiques du polar, flics véreux et/ou alcooliques, privés paumés, putes assassinées, enfants estropiés. Avec de l'empathie, de l'imagination, de l'humour, de la poésie.

"Faute d'un clou le fer fut perdu,
Faute d'un fer le cheval fut perdu,
Faute d'un cheval le cavalier fut perdu,
Faute d'un cavalier la bataille fut perdue,
Faute d'une bataille le royaume fut perdu.
Et tout cela faute d'un clou de fer à cheval"

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LORSQUE L'ENFANT (DIS)PARAIT…
C'est un livre plein d'enfants. Résumé ainsi, ça peut conduire à de fausses pistes. En fait, les enfants en question ont connu des sorts pour le moins tragiques et les personnages majeurs de cette histoire tirée au cordeau n'ont de cesse de les retrouver, de leur rendre justice, voire de les sortir d'une voie toute tracée vers l'enfer.
Deux périodes (1975 et 2010) qui s'éclairent l'une l'autre, des événements bouleversants qui détruisent des vies et la subtile machinerie montée par Kate Atkinson se met en marche. Dans l'ordre d'entrée en scène, voici Tracy, commissaire à la retraite depuis peu, vieille fille enrobée, désormais responsable de la sécurité dans une galerie marchande. Elle reste marquée par une de ses premières affaires alors qu'elle n'était qu'un agent en uniforme : la découverte d'un gamin de 5 ans ayant survécu durant trois semaines, seul dans l'appartement auprès de sa mère assassinée. Un lourd secret plane autour de ce drame, qui rebondit 35 ans après les faits pour faire de terribles dégâts, notamment au sein de la police. La vie de Tracy bascule le jour où elle croise le chemin de Kelly, une prostituée et de sa fille Courtney, « petite gosse mal dégrossie mais avec une étincelle dans les yeux ». Mue par un élan soudain, l'ancienne policière propose d'acheter la mouflette. Sa mère accepte sans hésiter. Et vogue la galère.
Il y a aussi Jackson, enquêteur privé, recentré sur la recherche d'enfants disparus. Il sort à peine de ce cadre lorsqu'une Néo-zélandaise le charge d'en savoir plus sur ses origines : elle a été adoptée, ses parents expatriés anglais ne lui ont donné pas la clef de son adoption. Elle souhaite connaître ses parents biologiques. Jackson porte, lui-même, la croix d'une enfance bouleversée par l'assassinat de sa soeur. Il est devenu un voyageur impénitent qui a « zigzagué à travers les Pennines pour observer les ravages du Thatchérisme », traversé la Grande-Bretagne pour découvrir « le puzzle déconcertant qu'était sa patrie (..) un Royaume désuni ». Il entame cette nouvelle quête, accompagné d'un chien qu'il a sauvé des griffes d'un maître violent.
Il y a enfin Barry, inspecteur proche de la retraite, ancien collègue de Tracy, démoli par l'accident qui a fait de sa fille un légume et a entraîné la mort de son petit-fils. Il a connaissance de certains agissements de 1975 sur lesquels a été posée une lourde chape de plomb. Tout se passe dans la déprimante région de Leeds où les protagonistes ne manqueront pas de se croiser, de se perdre, de se poursuivre…
La mélancolie est là qui saisit les personnages, Jackson en tête pour qui le passé est « un continent perdu gisant quelque part au fond d'un océan inconnu ». On aura compris qu'Atkinson, c'est d'abord un style élégant au service d'une pensée humaniste. le chassé-croisé de ses personnages (les seconds rôles sont particulièrement bien soignés) dans un ballet virevoltant fait de ce roman un feu d'artifice pour les yeux écarquillés du lecteur. Kate Atkinson possède à la fois le sens de l'intrigue, une capacité à nous prendre à contre-pied et une tendresse pour ce petit monde attachant qu'elle dépeint. En outre, ses références poétiques à Emily Dickinson, Robert Frost ou William Shakespeare ponctuent ce roman de petits moments de grâce bienvenus. Certes, un certain flou nous fait croire que l'histoire pourrait nous échapper. Fausse crainte, la fin installe les dernières pièces du formidable puzzle et tout s'éclaire. Décidément, Kate Atkinson est une magicienne. Laissez-vous séduire par ses philtres.

Lien : https://lacitedulivreechange..
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This is the fourth story in the Jackson Brodie series. As always, several stories are intertwined and it takes half the book to understand their relationship. First, Jackson Brodie investigates the adoption of Hope, now a young woman. Then Tracy Waterhouse, a retired policeman, impulsively buys a child from a mother. Finally, we follow the decline of an elderly actress who becomes demented. As the characters' paths converge, the novel explores the complexity of human relationships and the consequences of past actions. I love Jackson Brodie and really enjoy every book he appears in.
Lien : https://redheadwithabrain.ch..
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