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3,67

sur 4331 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce Balzac qui ne m'avait pas trop ennuyée à l'époque (fin de collège), malgré une intrigue un tantinet déprimante, c'est le côté réaliste et la psychologie des personnages qui ont retenu mon attention.
Eugénie et sa mère sont prises en otage par un "Arpagon" plus vrai que nature. le père Grandet soumet sa famille à un régime drastique et autres économies de bout de chandelle (c'est vraiment le cas de le dire !)...
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Ah Balzac.... j'apprécie tous les romans de lui que j'ai pu lire si peu en rapport avec sa production, celui-ci étant de nouveau un beau portrait de femme dans un univers d'hommes peu brillants
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Balzacnous raconte ici l'histoire d'Eugénie Grandet, une jeune femme qui a la malchance d'être la fille de Félix Grandet... et Félix Grandet est plus avare qu'Harpagon. Malgré sa fortune, celui-ci se comporte en effet comme le plus pauvre des hommes et inflige ainsi à sa femme, sa fille et sa domestique des conditions de vie presque invivables dans le seul but de ne pas dépenser un sou de trop et d'augmenter encore sa fortune.

Malgré le titre du roman, c'est moins sur Eugénie que sur Félix que se concentre Balzac. En effet, le portrait du père de famille est tellement présent dans cette histoire que la présence et le rôle d'Eugénie ne me sont apparus qu'une fois le roman refermé. Il faut dire aussi que Félix Grandet est un homme imposant.

Face à ce monstre, Eugénie est au début du livre une jeune femme réservée et qui manque cruellement de personnalité. Avec sa mère, elle se soumet complètement aux ordres et à la dictature de son père. Félix Grandet est d'ailleurs un des personnages les plus marquants que j'aie pu trouver dans un roman ! Il ne recule devant aucun moyen, aucune ruse pour en venir à ses fins et amasser obtenir ce qu'il veut. Evidemment, ce personnage est indissociable du trait de caractère qui le définit : l'avarice. Il ne vit que pour l'argent, le compter, le garder sans le dépenser.

La façon dont Balzacnous décrit l'avarice est d'ailleurs assez exceptionnelle. Ce vice est tellement présent chez Félix Grandet qu'il déteint sur son physique et se transforme en maladie, Balzacparle en effet de « monomanie » page 206 et nous décrit ses yeux comme teintés par le métal jaune page 26. Félix Grandet semble ne plus avoir grand chose d'un homme d'ailleurs puisque Balzacn'hésite pas à le comparer à un animal.

Bref, ce livre a été une belle occasion pour moi de découvrir le talent de description De Balzacet son art dans le portrait. Grâce à un sens du détail, il parvient à créer des personnages particuliers et mémorables.

Mais revenons à Eugénie : c'est quand même l'héroïne de notre histoire ! Si elle est plus agréable que son père, elle manque quand même cruellement de perspicacité et de discernement. Malgré le fait qu'elle soit présentée comme une victime au début du roman, Balzacn'en porte pas moins un regard critique sur son caractère et son comportement. En effet, l'auteur ne se prive pas de se moquer d'elle : « Il lui avait plus surgi d'idées en un quart d'heure qu'elle n'en avait eu depuis qu'elle était au monde. » nous dit-il page 64. le portrait que l'on peut dégager de ce personnage est par conséquent assez ambivalent. Discrète et timide au début du roman, Eugénie va toutefois évoluer au fur et à mesure qu'elle apprendra à composer avec le caractère de son père. La Eugénie de la fin du roman est finalement bien différente de celle du début et n'évolue pas forcément comme on l'aurait pensé...

En fin de compte, c'est un roman que j'ai beaucoup aimé découvrir, autant pour la finesse du portrait des personnages que pour leur psychologie. Globalement, j'ai bien aimé le style De Balzac; son ton ironique lorsqu'il décrit ses personnages est très amusant et appelle à des réactions de la part du lecteur, en revanche je dois vous prévenir que j'ai trouvé certains passages indigestes. En effet, certains passages sont souvent composés d'un seul paragraphe de telle sorte que c'est parfois impressionnant de voir deux, trois voire quatre pages sans retour à la ligne ni dialogue. On retient son souffle, on s'accroche et on enchaîne ainsi plusieurs pages en ayant l'impression de ne pas souffler et d'être un peu étouffé par le texte. Pas de chapitre ici non plus, la narration s'enchaîne en un seul jet du début jusqu'à la fin. Rien de bien dramatique, mais j'admets que j'ai une préférence pour les textes plus aérés, moins denses et moins linéaires.

Si ce roman ne m'a pas bouleversée, il me donne toutefois l'envie de continuer de découvrir Balzacet les personnages de sa Comédie Humaine.
Lien : http://ulostcontrol.blogspot..
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