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Aline Azoulay (Traducteur)
EAN : 9782841113712
396 pages
Editions Nil (02/04/2009)
  Existe en édition audio
4.05/5   10202 notes
Résumé :
« Je me demande comment cet ouvrage est arrivé à Guernesey. Peut-être les livres possèdent-ils un instinct de préservation secret qui les guide jusqu'à leur lecteur idéal... »

Janvier 1946. Tandis que Londres se relève douloureusement de la guerre, Juliet, jeune écrivain, cherche un sujet pour son prochain roman. Comment pourrait-elle imaginer que la lettre d'un inconnu, natif de l'île de Guernesey, va le lui fournir ? Au fil de ses échanges avec son ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1300) Voir plus Ajouter une critique
4,05

sur 10202 notes
My goodness ! était-il indispensable de poster cette 318ème critique sur Babelio ? On peut s'interroger vu l'engouement babélien et blogosphérique à propos de ce livre, car on peut supposer la messe dite, le calice bu jusqu'à la lie et la tourte aux épluchures depuis longtemps refroidie. Mais mon challenge ABC, de connivence avec ma PAL, m'infligeait ce choix cruel : à la lettre S, il me fallait décider entre La couleur des sentiments de Kathryn Stockett et le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates de Mary Ann Shaffer (deux achats en dehors de mes sujets de prédilection habituels et dictés par une curiosité mal… une grande ouverture d'esprit !). Après abandon par KO dès le second chapitre du Kathryn Stockett (mais la partie n'est que remise), j'ai vaillamment attaqué le Mary Ann Shaffer en passant outre l'appréciation d'Anna Gavalda venue en renfort, ce qui me faisait craindre le pire.
Finalement, quelle belle surprise !
Il y a en effet de quoi être conquis, et je ne reviens pas sur la délicatesse, la confusion des sentiments et l'insoutenable légèreté de l'être (j'ajoute ça pour tester les étiquettes automatiques de Babelio) qui ponctuent toute romance digne de ce nom : on taquine ici le top niveau.
On peut trouver à ce roman bien d'autres sujets d'intérêt : le contexte historique de l'occupation allemande des îles anglo-normandes (l'évacuation des enfants, la position de Churchill et le rôle du SS Vega…), la réaction des habitants face à l'occupant, mais aussi le prosélytisme littéraire visant une population a priori peu encline à lire Catulle et Marc Aurèle, avec effet comique assuré, et surtout, le pari osé d'un édifice utilisant à 100% le matériau épistolaire.
Les lettres se suivent et ne se ressemblent pas, les sujets se répondent et rebondissent les uns sur les autres, pour former peu à peu une construction extrêmement cohérente. Par ailleurs, le regard externe et désynchronisé sur les événements, la variété des points de vue, les ellipses, la concision et la brièveté des anecdotes racontées dans ces lettres, d'une grande force évocatrice, laissent une place importante à l'imaginaire du lecteur. On reste surpris devant l'efficacité d'un tel procédé.
Malgré certains sujets graves (disparition de proches, traumatisme des camps, bombardements et villes transformées en champs de ruines…) l'optimisme et la solidarité sont de mise pour faire face aux pires des situations, et l'ensemble reste croustillant et léger, à l'image des épluchures de patates frites, finalement pas si indigestes, car on a évité le navet.
A consommer sans modération !
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584 critiques du sujet sur Babelio au moment où j'attaque la rédaction de ce commentaire. Cela vous rend tout petit, voire un peu inutile.
Soit on écrit pour :
• Exister parmi ces avis.
• Dire vraiment quelque chose d'original.
• Dire simplement que l'on a lu un livre qui mérite que l'on parle de lui, même si l'on est sûr que d'autres l'on fait auparavant et certainement de façon plus talentueuse.

Personnellement je choisirai la troisième option, n'ayant aucune prétention quant aux commentaires précédents, mais souhaitant partager ma lecture avec ceux qui pourront me lire.

On se trouve ici face à un roman épistolaire mais dont la structure dépasse l'échange de lettres. On est plus proche du « Dossier 51 » de Gilles Perrault que j'avais beaucoup aimé lors de sa lecture.
Plutôt que de raconter simplement une histoire, l'auteur nous livre un certain nombre de données, de pièces qu'il faut assembler pour comprendre la totalité de l'histoire.

A partir d'un titre pour le moins farfelu, on s'attend à des situations un peu « So British », concernant de vieilles dames plus ou moins indignes, trempant des scones dans du thé avec un nuage de lait, et on dévie doucement vers une description de la situation de Guernesey en temps de guerre, pendant l'occupation Allemande.

Chaque lettre a le charme d'une écriture à l'Anglaise qui rappelle certaines ambiances du type Agatha Christie. Il y a un côté « Demoiselle innocente » dans une ambiance un peu surannée, avec une pointe d'ingénuité permanente et qui amène le sourire.

Le caractère de chacun s'affine au fil des lettres. L'analyse des sentiments est très Anglaise, épurée, pudique, mais lucide.
C'est aussi une analyse de la relation virtuelle qui se noue entre le biographe et son sujet : amour, addiction, détestation, envie.
Et on termine par la concrétisation d'une histoire d'amour qui était latente depuis le début du livre.
Une belle réussite littéraire.
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Coup de coeur !
Je suis une adepte des romans épistolaires, et celui-ci ne m'a pas du tout déçue !
Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates est bien plus qu'un roman, c'est un monde fabuleux qui évolue à Guernesey et dont on découvre, au fil de chaque lettre, les secrets les mieux gardés...Parallèlement, Juliet Ashton est une journaliste/écrivain londonienne à la recherche d'un sujet pour son prochain livre, avec l'aide de ses amis Sidney et Sophie Stark. Par une heureuse coïncidence, elle reçoit une lettre de Dawsey Adams, habitant de l'île de Guernesey, à propos de Charles Lamb, et décide donc de lui répondre. S'ensuit alors un échange de lettres entre Juliet et Dawsey, puis entre Juliet et Isola Pribby ou entre Juliet et Amelia Maugery, deux membres du Cercle...
Mais ce roman épistolaire contient également des éléments essentiels sur l'Occupation allemande durant la Seconde Guerre Mondiale, comme le départ de nombreux enfants de l'île pour l'Angleterre ou encore le traitement réservé aux femmes détenues dans les camps de travail (à l'image d'Elizabeth McKenna, LA fondatrice du Cercle).
Enfin, l'amour est également un élément important de cette histoire, surtout du côté de Juliet : si les prétendants sont nombreux, Juliet devra auparavant écouter son coeur et se montrer courageuse pour séduire celui qu'elle aime -Sidney ? Dawsey ? Mark ?, c'est ce que l'on découvre enfin dans la dernière lettre !

Les personnages sont merveilleux, l'histoire est passionnante, la plume de Mary Ann Shaffer est fantastique, bref, je suis véritablement charmée par ce roman, qui intègre désormais la liste des livres que je préfère...

A lire absolument !!
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Alors ce livre ne paye pas de mine par son titre et sa couverture, mais le contenu est FABULEUX

Ma soeur me l'a offert en format papier et elle m'avait prévenue que je ne le lâcherais pas. Elle avait raison à 100 %

Sous la forme d'un recueil épistolaire, nous suivons Juliet, jeune femme écrivaine après la Seconde Guerre mondiale qui va se retrouver plongé dans le passé d'une île Anglo-Normande : Guernessey pendant l'Occupation allemande. Très vite, l'on découvre des habitants attachants et des histoires bouleversantes sur cette époque. Petit à petit, nous sommes pris dans l'histoire au travers des anecdotes relatées et qui dépeignent une autre vision que nous pourrions avoir de cette période. Malgré les privations, les habitants trouvent le moyen de s'entraider et de rire.... et l'image dépeinte de certains Allemands n'est pas celle que nous pourrions attendre.

Bref, un récit merveilleux et trop court. Jusqu'à la dernière page, j'avais envie de voir la taille du livre doublé pour en livre encore plus.
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Je vais ajouter ma toute petite pierre au cairn de critiques qui s'est formé autour de cet ouvrage au titre insolite! Sans Babelio, je n'aurais sûrement jamais lu "Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates", et j'avoue que je serais passée à côté d'une belle rencontre.
Ce roman épistolaire ayant pour toile de fond la belle île de Guernesey de l'immédiat après- guerre révèle des trésors. L'héroïne tout d'abord, la pétillante et lumineuse Juliet Ashton, écrivain en panne qui retrouvera l'inspiration grâce aux membres du cercle littéraire. Il y a aussi ce style si précieux où l'on sent pointer la préciosité anglaise avec ce charme suranné du temps où écrire était le premier moyen de communiquer. Et surtout une armada de personnages secondaires truculents et attachants auxquels on pense longtemps après avoir refermé le livre, comme s'ils faisaient partie de nos intimes!
Enfin, je suis tout particulièrement sensible aux évocations de l'occupation allemande et de cette période d'extrême souffrance où la solidarité seule permettait de survivre.
Un roman profondément humain, merci les copains pour cette découverte!
Une babeliote qui s'extasie encore trois heures après la bataille...
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critiques presse (1)
LaLibreBelgique
07 décembre 2015
Dans la dynamique d’une forme épistolaire qui permet à chaque personne de s’incarner pleinement, le roman mêle subtilement humour et souvenirs douloureux de l’occupation de l’île.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (662) Voir plus Ajouter une citation
Après tout, on devrait pouvoir écrire des tartines sur la société anglaise pour dénoncer la glorification du Lapinou anglais. J'ai exhumé une photo du Syndicat des exterminateurs de nuisibles, défilant dans Oxford Street avec des pancartes «À bas Beatrix Potter!» Mais que peut-on ajouter à cela? Rien. Rien du tout.
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à en croire la rumeur, il aurait décidé de se lancer dans I'édition de livres et serait ici pour appater les meilleurs auteurs de l'Angleterre en leur promettant une vie opulente et la prospérité en Amérique. J'ignorais que sa technique incluait I'envoi de roses et de camélias, mais je ne suis guère surpris. Il n'a jamais manqué de ce que nous qualifions ici d'impudence éhontée et de ce que les Américains appellent l'esprit d'entreprise.
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Grâce à Susan, mes cheveux et ma robe, je n'ai plus I'air d'une femme de trente-deux ans apathique et dépenaillée. J'ai l'air d'une superbe trentenaire dynamique et haute-couturée (ça devrait être un verbe).
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C'est ce que j'aime dans la lecture. Un détail minuscule attire votre attention et vous mène à un autre livre, dans lequel vous trouverez un petit passage qui vous pousse vers un troisième livre. Cela fonctionne de manière géométrique, à l'infini, et c'est du plaisir pur.

J'ai tiré une table près de la plus grande fenêtre du salon pour écrire. Le seul problème, c'est que je suis sans cesse tentée d'aller me promener au bord de la falaise. Le mer et les nuages sont en perpétuelle métamorphose, j'ai peur de manquer quelque chose en restant à l'intérieur. Quand je me suis levée ce matin, la mer semblait pleine de piécettes d'or. Et maintenant, on la croirait recouverte de dépôts de citron. Les écrivains ont intérêt à vivre au coeur des terres ou près d'une décharge publique, s'ils veulent réussir à travailler un peu. Ou à se montrer plus persévérants que moi.
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J'ai découvert Rob assis sur un tabouret bas, devant ma bibliothèque, entouré de cartons. Il scellait le dernier avec du ruban adhésif et de la corde. Il y avait huit cartons au total. Huit cartons entiers de mes livres, attachés, prêts à être descendus à la cave.
Il a levé la tête et s'est exclamé : " Bonjour, ma chérie. Ne t'inquiète pas pour le désordre, le portier m'a dit qu'il m'aiderait à tout descendre. " Il a désigné ma bibliothèque du menton et il a lancé : " Magnifique, n'est-ce pas ? "
J'avais le souffle coupé ! J'étais trop horrifiée pour parler. Toutes les étagères, Sidney, toutes mes étagères de livres étaient couvertes de trophées de sport : coupes d'argent, coupes d'or, rosettes bleues, rubans rouges. Des récompenses pour tous les sports qui se jouent avec un instrument en bois : batte de cricket, raquettes de squash, raquettes de tennis, rames, clubs de golf, raquettes de ping-pong, arcs et flèches, queues de billard, crosses de lacrosse, crosses de hoquet et maillets de polo. Il y avait des statuettes illustrant tout ce qu'un homme peut sauter, seul ou à cheval. Et, à côté, des certificats encadrés - a tué le plus grands nombre d'oiseaux tel et tel jour, vainqueur de diverses courses à pied, dernier homme à être resté debout dans un infâme corps à corps contre l'Ecosse.
Je n'ai pas pu m'empêcher de crier : " Comment oses-tu ! Qu'as-tu FAIT ?! Remets mes livres à leur place ! "
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Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates Livre de bord - Liberty TV (à la fin)
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