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EAN : 9782847122176
148 pages
Editions du Petit Pavé (10/08/2009)
4.75/5   4 notes
Résumé :
Le Coffret, dont le thème est l’éventuelle disparition ou interdiction des livres, est le premier roman de Stéphane Beau.

"Le coffret ne payait pas de mine. Trente centimètres de long, vingt de hauteur, autant en profondeur. En pin naturel, sans aucune fioriture. Le cadenas qui le fermait datait d’au moins une cinquantaine d’années, du temps où l’usage des clefs n’avait pas encore été aboli..."

Genre : Roman d'Anticipation
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Un réel plaisir, je me suis délectée à la lecture de ce livre que j'ai savouré en un rien de temps. Un roman sous son air de conte philosophique, se présente quelque peu futuriste. L'auteur nous emmène dans une aventure qui j'espère n'arrivera jamais, un monde sans livre ! Comment vivre sans ??? !!!! Pauvre de nous !

Tout commence par un hasard, mais le hasard est-il vraiment un hasard ? C'est un roman dont l'action se situe dans les années 2090, dans un pays où les livres sont bannis de l'existence des hommes depuis une certaine loi de 2063. Une humanité qu'on veut aseptisée, tant le corps que l'esprit, faisant des hommes, des petits robots bien sages et huilés dans leur routine bien fade. Comment ? Supprimer tous les éléments fautifs de discordance avec l'objectif de pouvoir vivre centenaire sans embûche… Pour cela supprimer les fléaux responsables comme : les maladies, les crimes, les accidents donc plus d'alcool, plus de tabac, plus de sexe, un petit traitement hormonal pour anéantir les pulsions sexuellement dangereuses, et bien sûr ne plus polluer le cerveau : plus d'accès au savoir, à la réflexion, à la révolution des esprits plus vifs qui pourraient bien se rebeller. Bannir tous les fruits à toute tentation de rebellion, d'abus et de contamination…

Nathanaël découvre dans son grenier ce fameux coffret contenant le fruit défendu, hautement dangereux, et voilà sa vie complètement chamboulée, il va au fil de ses lectures quitter les rails sur lesquelles il se trouvait comme tout un chacun.

La prise de conscience de notre protagoniste commence par la lecture de ces livres, nous entrainant sur les chemins de la philosophie tout en menant tambour battant notre supplice de savoir comment Nathanaël va se sortir de ce dilemme : lire ou pas lire tous les livres contenus dans le coffret, succomber à la tentation de la philosophie, savoir ce que son grand-père avait à divulguer … L'histoire nous relate les périples ce dernier à travers son récit : “ A l'aube de la dictature universelle” .

Le livre de son grand-père va être une révélation pour Nathanaël, le menant à “philosopher” sur cette humanité qui se croit libre, qui pense avoir résolu tous les problèmes majeurs de mortalité précoce, avoir neutraliser les épidémies comme le sida, mais est-ce là la clé du bonheur d'un homme de vivre dans une bulle sans plaisir et sans pouvoir y sortir.

Le thème principal est évidemment : le livre, sa disparition, et en quoi un livre peut-il être dangereux ou au contraire d'une importance humanitaire mais il y a bien autres sujets à découvrir à la lecture de ce roman riche et très bien mené tout en finesse d'un style concis. Je vous expose ci-après qu'un petit aperçu de ce qui vous attend :

L'auteur de façon subtile nous démontre entre d'autre que la liberté n'est pas toujours celle que l'on croit, des réflexions tout à fait censées et qui peuvent tout à fait se révéler malheureusement d'actualité

A lire sur le blog car mis des extraits dans la critique même

en résumé j'ai adoré
Lien : http://lesmotsdepascale.cana..
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Vrai beau livre des éditions du Petit Pavé, exhibant en couverture la reproduction de la page de garde de l'index des livres prohibés par Rome.
On est tout de suite dans l'ambiance, même s'il n'est pas question de cet index dans le roman, il semble être là comme une racine persistante dans notre histoire et dans notre avenir...
Stéphane Beau écrit un roman d'anticipation que certains appelleront dystopie quand d'autres préféreront y voir un apologue ou le nommeront plus simplement une fable philosophique.
Pour ma part, je dirais que c'est un peu de tout cela à la fois et que c'est pour le plus grand plaisir du lecteur.
La construction du roman met en abîme la question de la place des livres dans les démocraties, et autant dire
que le bon ménage ne semble pas vraiment aller de soi...
L'auteur nous décrit le monde en 2090, les livres n'existent plus et l'accès au savoir ne se fait qu'en consultant de grandes encyclopédies universelles sur un internet qui est sous haute surveillance.
Quelques données sont encore accessibles sur certains philosophes et écrivains, mais nombre d'articles sont ainsi rédigés :
« La loi du 15 mars 2063 ne vous autorise pas à accéder à cette page. Veuillez modifier votre recherche ».
L'accès au savoir a été purgé et réorganisé cette fameuse année, en éliminant toute possibilité de lectures pouvant s'avérer dangereuse pour le bien-être psychologique de l'individu.
Le doute, la solitude ou l'esprit critique ne menant pas à grand chose d'autre qu'au désespoir, peu productif pour la société, il a été décidé de l'éviter aux citoyens de cette époque bénie, où l'on vit en bonne santé durant plus de cent ans, en travaillant sans troubles liés à l'alcool, au tabac, à l'alimentation malsaine, aux affres de l'amour et du désir...
Des kit de reproduction sont accessibles en pharmacie, assurant aux femmes la possibilité de féconder sans risques affectifs ou infectieux...
Dans ce meilleur des mondes, le héros découvre par hasard un coffret, qu'il finit par trouver le temps d'ouvrir .
A vous de découvrir l'intrigue, bien menée, les propos, ardus mais accessibles, les citations des auteurs des livres contenus dans le coffret, nombreuses mais pas rébarbatives...
En surfant sur nos peurs qui gonflent face aux changements et aux métamorphoses de ce 21ème siècle naissant, notre écrivain-suricate voit se profiler un futur proche à faire frémir...
Il nous interroge et nous invite à la lecture de grands textes qu'il veut partager encore et encore.
J'espère que je vous aurais donné envie de vous plonger dans ce petit livre qui sort du lot...
Lien : http://sylvie-lectures.blogs..
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Dans un avenir pas si lointain, une ville pas si différente de la nôtre, Nathanaël découvre un vieux coffret dans son grenier; à l'intérieur six livres (Nietzsche, Jünger, Thoreau, Palante, Montaigne, Freud) et un septième écrit par son grand père, disparu il y a des années, coupable d'avoir fréquenté une librairie et aimé les livres.



Plus de livres dans le monde de Nathanaël, depuis les années 2060, peu de temps avant sa naissance. Aucune utilité: "des postes informatiques diffusent en boucle l'essentiel de tout ce qu'un bon citoyen devait savoir : la météo, les dernières directives du gouvernement, des émissions de divertissement, des appels à témoin régulièrement remis à jour par les services de la Police citoyenne et, surtout, des reportages - essentiels- sur les faits et gestes de tous les grands de ce monde. L'adoption d'un enfant par une ministre; l'achat, par un député, d'une nouvelle voiture; la nouvelle concubine d'un chanteur à la mode... Autant d'événements qui donnaient immédiatement lieu à des enquêtes interminables, à des débats sans fin qui mobilisaient tous les journalistes du pays jusqu'à ce qu'un nouveau scoop - le divorce d'un sénateur par exemple - attire à son tour tous les regards."



Nathanaël se plonge dans les livres... En toute illégalité. Il se met à réfléchir sur le sens de sa vie ...



"- Quand l'oiseau dans sa cage souffre de ne pas être libre, ce n'est pas sa souffrance qui est absurde, c'est son enfermement.

- Non... L'oiseau pourrait aussi considérer qu'il a tout à gagner à rester enfermé : il est nourri, aimé, protégé du froid et des prédateurs... Que peut-il vouloir de plus?

- Être libre! Libre! Libre de choisir s'il vaut rester là à se faire engraisser ou s'il préfère voler où il veut, au risque, effectivement, de finir dans la gueule d'un chat."



Un premier roman vraiment intéressant, qui n'hésite pas à plonger son lecteur dans un peu de philosophie bienvenue et à le faire réfléchir. Une façon romancée de présenter ses idées et de faire réagir, qui sait? Lisez-le, c'est court!(J'avoue que j'aurais bien aimé en savoir plus sur ce monde, et avoir le point de vue d'une femme)
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Les livres n'existent plus depuis des années, relégués depuis 2063. de tout façon ils ne servaient à rien, et même, pouvaient être nuisibles au lecteur par leur propos souvent dégradants et incompréhensibles. Quelle surprise alors pour Nathanaël de trouver dans son grenier un vieux coffret contenant justement des livres. Au total 7 livres. Parmi ceux-ci Par-delà le Bien et le Mal d'un certain Nietzsche, le Traité du Rebelle d'Ernst Jünger, Walden d'un dénommé Thoreau, Combat pour l'individu de Georges Palante, une sélection des Essais de Montaigne, et Malaise dans la civilisation de Sigmund Freud.. puis un dernier intitulé: A l'aube de la Dictature Universelle. L'auteur de ce dernier livre, contrairement aux précédents, ne lui est par contre pas inconnu. Il s'agît de Jean Crill, son grand-père...

...

Suite : Cliquez sur le lien ci-dessous !!!!
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Imaginez l'horreur absolue : dans un monde futur, les livres auront été abolis, la lecture interdite, d'abord pour quelques ouvrages seulement, de la philosophie ou de la sociologie, jugés perversifs, mais ensuite pour les romans et tout ce qui a un jour été publié.

Les hommes de ce monde de demain travaillent comme des forcenés et sont si fatigués quand arrivent le soir qu'ils ne se rendent même plus compte à quel point ils ont été conditionnés. Ils se contentent de quelques émissions télévisuelles sur les derniers potins des hommes politiques du moment, quelques jeux débiles...

On dirait qu'ils ont perdu le sens de la réflexion, l'intelligence, la curiosité. Bons petits soldats sans esprit, exécutant leur tâche sans se poser de questions, obéissants et soumis...

Suite sur Les lectures de Lili
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Doucement, il souleva le couvercle qui grinça faiblement. À l’intérieur sept livres étaient rangés en deux piles parallèles. Incrédule, Nathanaël les sortit un par un, délicatement, et les étala devant lui. Des livres… Il s’attendait à tout sauf à ça ! Des livres ! Il ne se souvenait même pas en avoir vu en vrai. À l’école, peut-être, en photo, lorsqu’il avait étudié l’histoire des siècles précédents, mais il était sûr qu’il n’en avait jamais touchés, jamais feuilletés… jamais lus ! L’usage du livre avait été définitivement aboli vers le milieu des années 2060, c’est-à-dire peu de temps après sa naissance.
Cette abolition des livres s’était d’ailleurs faite très naturellement, sans le moindre heurt. Il y avait bien longtemps que presque plus personne n’en lisait : trop volumineux comme objet, trop lourd, et aussi trop gourmand en matière première. Trop gourmand en temps aussi : qui pouvait se permettre de passer des heures à lire aujourd’hui ?
Qui pouvait se permettre de perdre son temps d’une manière aussi peu productive ?
Petit à petit les bibliothèques, déjà désertées par les lecteurs, avaient été vidées de leurs contenus.
Transformées en espaces de communication publique elles avaient été équipés de postes informatiques diffusant en boucle l’essentiel de tout ce qu’un bon citoyen devait savoir : la météo, les dernières directives du gouvernement, des émissions de divertissement, des appels à témoins régulièrement remis à jour par les services de la Police Citoyenne et, surtout, des reportages – essentiels – sur les faits et gestes de tous les grands de ce monde. L’adoption d’un enfant par un ministre ; l’achat, par un député d’une nouvelle voiture ; la nouvelle concubine d’un chanteur à la mode… Autant d’événements qui donnaient immédiatement lieu à des enquêtes interminables, à des débats sans fins qui mobilisaient tous les journalistes du pays jusqu’à ce qu’un nouveau scoop – le divorce d’un sénateur par exemple – attire à son tour tous les regards.
Nathanaël laissa ses doigts courir sur les couvertures jaunies des ouvrages étalés devant lui. Leur odeur lui rappelait celle des feuilles mortes, dans l’humidité des soirs d’automne. Il lut les titres des six premiers livres : Par de là le Bien et le Mal d’un certain Nietzsche, Le Traité du Rebelle d’Ernst Jünger, Walden d’un dénommé Thoreau, Combat pour l’individu de Georges Palante, une sélection des Essais de Montaigne, et Malaise dans la civilisation de Sigmund Freud…
Aucun de ces auteurs ne lui étaient connus et les titres de leurs écrits sonnaient bien différemment de ceux que le ministère des publications diffusait habituellement et que tout un chacun pouvait télécharger sur le site du Patrimoine Culturel Globalisé.
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En fait la question de la liberté ne peut réellement être un “problème” que dans un contexte d’immortalité. Autrement dit, si en refoulant toutes ses passions, en s’interdisant toute conduite à risque, toute pensée déviante ou dangereuse, l’homme était assuré de pouvoir accéder à la vie éternelle – à une vie terne, peut-être, mais débarrassée de l’angoisse de la mort, – la question de la liberté aurait un sens : celui d’un choix, tragique, superbe, entre la vie éternelle et la mort éternelle. Là, la question du libre-arbitre aurait de la gueule. Et l’hypothèse de notre petit oiseau qui, dans sa cage, se demanderait s’il vaut mieux rester là à se faire engraisser ou, au contraire, voler où il veut, au risque de finir dans la gueule d’un chat, prendrait une autre dimension
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Car au fond, que demande le peuple ? Rien d’autre que de pouvoir s’abîmer tranquillement dans ses illusions, dans ses mensonges vitaux , dans ses rêves. Le quidam moyen, aujourd’hui, se contrefiche d’être effectivement libre. Ce qui compte, c’est qu’il puisse avoir l’impression de l’être. Non, mieux encore : c’est qu’il puisse se persuader qu’il l’est ! Peu importe la longueur de la chaîne, l’essentiel c’est qu’elle brille”
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"Le coffret ne payait pas de mine. Trente centimètres de long, vingt de hauteur, autant en profondeur. En pin naturel, sans aucune fioriture. Le cadenas qui le fermait datait d’au moins une cinquantaine d’années, du temps où l’usage des clefs n’avait pas encore été aboli..."
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Intervenants :
Sébastien Vanhuysse, enseignant en lycée professionnel - Filière MELEC Stéphane Beau, directeur Marketing, Digital & Communication chez Legrand France
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