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3,83

sur 493 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je ne connaissais pas cette auteure pourtant prolifique, car depuis 1992 elle a écrit et publié 13 romans, 10 livres jeunesse, 13 textes poétiques, théâtres et essais ! Elle a une écriture délicate, très poétique, qui transporte. Ses phrases sont courtes. Parfois un seul mot, concis et juste qui fige la situation et notre sensation. Toute vibration du texte est sensualité et me rappelle ce même talent qu'avait André Brink pour nous emporter dans la grâce de ses descriptions.
Ceux qui partent, c'est 24h de la vie d'exilés qui rejoignent New York en 1910. C'est fuir sa part de misère. Qu'elle soit d'Italie, d'Arménie ou d'ailleurs. Les paroles et les corps venus de ces pays lointains et différents se rencontrent là, à Ellis Island, avant de rejoindre la grande ville où chacun veut son rêve réalisé. Durant la nuit passée sur l'île, les corps et les rêves prennent forme.
Aborder ce thème du départ et de l'exil, de sa parole qui doit se muter en d'autres mots, apprendre l'autre sans perdre son identité, l'auteure sait de quoi elle parle. Elle-même émigrée à l'âge de 5 ou 6 ans de son Algérie natale vers la France, née d'un père algérien et d'une mère italienne, elle sait que notre ADN transporte notre héritage quel que soit le lieu où l'on se pose, qu'on le veuille ou non. Emigrer c'est laisser sa terre de naissance, c'est renaitre dans une parole neuve, chacun avec ses propres ressources et exigences, ses faiblesses et ses talents.
Un livre qui m'a émue aux larmes.

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Ceux qui partent c'est le récit d'une nuit, amorcée par l'arrivée de jour sur Ellis Island d'un flot de migrants. Parmi eux, il y aura Emilia et Donato Scarpa, les Italiens fille et père; Grazia, l'être aimée et décédée, Gabor et Marucca, les bohémiens, amis d'enfance; Esther, la couturière arménienne; Andrew Jonnson, le photographe américain petit fils d'émigrés; Elizabeth (américaine du Mayflower), Sigmundur, ses parents; Ruth et Bjorn ses grands-parents venus d'Islande; Rosalind, cette enfant décédée sur le sol Islandais; Lucile, sa possible destinée; Hazel -Hariklia Antonakis- , fille de plaisir qui lit, émigrée elle aussi et ... ces deux soeurs aux longues tresses.
Et puis il y a des des exils, l'attente d'un lendemain: Ils rêvent d'enseigner l'Italien, de faire découvrir Virgile à de nouveaux spectateurs, de poursuivre le voyage vers l'Argentine. Un passage obligé par Ellis Island, le réconfort des corps dans la nuit. Jeanne Benameur nous emmène au plus près de ses personnages, de l'un à l'autre. Son récit est envoûtant, sensuel aussi. C'est un voyage en lui-même. Fuir la guerre, fuir pour oublier, fuir la persécution, fuir pour retrouver quelqu'un. Vers une autre vie. Dans son récit, Jeanne Benameur donne également de la place aux questions de la langue maternelle, du sacrifice, de la transmission, des tabous familiaux, du langage des corps et tant d'autres sujets qu'elle aborde avec tout à la fois simplicité, grâce et profondeur...Qu'est-ce que l'amour, la passion? Qu'est-ce qu'être migrant, enfant de migrant? Un récit décidément riche et beau.






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Ils ont quitté terre, famille, amis, repères. Ils ont traversé l'océan immense. Sur le bateau, vague à l'âme et rêve de bonheur mêlés affluaient continuellement dans leur corps, dans leur coeur et dans leur tête. Mais avant de fouler le sol de leur pays d'accueil, ils ont débarqué à Ellis Island, passage obligé, porte d'entrée de l'Amérique. Nous sommes en 1910. Depuis des décennies les immigrés européens descendent là. On les ausculte, on les questionne, on inspecte leurs bagages. Certains restent quelques heures, d'autres passent la nuit. C'est ce qui va arriver à Emilia, Donato, Esther, Gabor… Une journée brumeuse, flottante, empreinte de doute, à observer les autres visages souvent graves, à livrer un combat intérieur entre vaillance et angoisse. – Un jeune homme, Andrew Jonsson, photographie ces nouveaux arrivants, fige leurs expressions, capte leur regard et une partie de leur histoire peut-être. Cette activité le fascine ; il aimerait tant, lui le fils d'une famille de grands bourgeois, lever le voile à travers elle sur ses propres origines (son père est islandais) qu'on lui a toujours tues. – Une nuit agitée mais pleine d'espoir. Un temps en suspens. L'obscurité révèle les aspirations des esprits, l'exaltation des corps, la langue inestimable qu'ils ont en leur sein. Emilia, jeune femme italienne éprise de liberté artiste peintre, son père Donato comédien et son inséparable livre de l'Enéide, Gabor l'homme au violon désireux d'abandonner son clan, Esther l'arménienne couturière survivante du génocide… tous voient l'aube poindre et avec elle l'éclat des couleurs, la résonance de leurs mots, la grâce de leur art. Ils réalisent enfin l'exil comme un renouveau.
Un roman d'une grande humanité, enveloppant, à l'écriture sensuelle, au rythme lent, aux longues introspections comme des incantations, sur ceux qui partent, par choix ou obligation. Un cheminement intime, une portée universelle.
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C'est une évidence que relèvent immédiatement tous les lecteurs : le pouvoir de séduction, de perturbation et de questionnement de Jeanne Benameur tient avant tout au charme et à la force de son écriture. Affaire, probablement, de rayonnement personnel, au moins autant que d'un talent acquis et travaillé. Mais, chez elle, histoires et personnages sont souvent, comme on dit « trop beaux pour être vrais ». D'où l'impression que, dans la place originale qu'elle occupe dans la littérature d'aujourd'hui, l'auteure serait surtout une « conteuse de l'écrit » plutôt qu'une véritable romancière.

Que dire de cette écriture magique et fascinante ? Sensible, légère, poétique, éminemment féminine, elle a toutes les fluidités (lenteurs et remous, détours et retours) et même la musicalité de l'eau qui court. Toute en rapprochements ou décalages subtils qui déroutent les chemins tout tracés et le cours ordinaire des mots et des pensées, pour donner chance à des échappées soudaines, des intuitions nouvelles, des aperçus insoupçonnés. Étrange et pourtant familière, elle dérange juste ce qu'il faut les habitudes, les évidences, les certitudes et le petit « chez soi » bien rangé, rassurant et confortable, pour forcer les serrures, semer le doute, libérer des possibilités… Vraiment on peut le dire, Jeanne Benameur nous prête ses yeux pour voir, sa chair pour sentir, ses mots pour penser, son imagination pour dilater et enrichir notre expérience du réel et des êtres. Je sais bien qu'après Schopenhauer, Proust ou Bergson, le propos fait cliché, mais tant pis, une fois de plus il se vérifie. Et remarquablement...

À preuve, les quelque 150 citations relevées ici-même par les lecteurs de Babelio. Par exemple :

« Quel âge avons-nous lorsque nous dormons ? À qui donnons-nous la main dans nos rêves ? Les vivants et les morts ne sont-ils pas attablés ensemble, simplement, parce que nous les aimons et que la nuit, plus rien ne marque de frontière ? » (p. 132)

« Chacun se blottit encore dans sa langue maternelle comme dans le premier vêtement du monde. La peau est livrée au ciel nouveau, à l'air nouveau. La parole, on la préserve. » (p. 7)

« C'est quoi une frontière ? La seule frontière, fragile, palpitante, c'est notre propre peau. La seule frontière c'est ce qui sépare le dedans du dehors. Et quelle folie d'en avoir inventé tant d'autres ! »

« Les rêves d'avenir se glissent mieux dans ces heures qui précèdent le matin. On dit "le petit matin" mais il n'y a pas de petit matin. Chaque matin porte la grande promesse. Même si elle est usée et que certains préféreraient encore garder les paupières baissées, blottis dans l'ombre du sommeil. » (p. 269)

Oui, (splendide métaphore qui siérait au jeune photographe Andrew) l'art est un révélateur qui, du papier blanc, fait sortir en traits de plus en plus nets l'image qui y était contenue, d'abord invisible. Et quoi de plus urgent et essentiel que de nous ouvrir ainsi les yeux sur la réalité profonde de ce drame explosif et refoulé qu'est aujourd'hui le phénomène migratoire ! Et pourtant je me retrouve aussi dans l'expérience mitigée et frustrée de lecteurs comme Cannetille ou TerrainsVagues, qui (malgré leur admiration) parlent l'une de « trop-plein d'exaltation », l'autre d' « évasion dans la collection Harlequin »… Il me semble plutôt que Jeanne Benameur cède à ce « penchant trop penché » qu'elle attribue joliment à l'un de ses personnages p. 264. Comme si elle se laissait finalement griser elle-même par les mots, déborder par les bons sentiments et cédait au vertige du rêve, de la beauté ou de l'idéal. Identifiant symboliquement chacun de ses personnages à une couleur, elle finit en effet par esquisser une sorte de happy end dans l'harmonie de toutes ces couleurs, donnant ainsi l'impression d'arranger tous ces destins comme on ferait de fleurs dans un bouquet.

C'est sans doute là la magie (ambivalente comme on sait : blanche et noire, féerique ou maléfique) des mots, de la littérature et de l'art en général. Pouvoir de pénétrer le réel, de percer ses apparences, d'en dénuder l'essence, pour le mieux comprendre, éprouver ou affronter. Mais pouvoir aussi de s'en évader, de le trahir, de faire diversion ou de succomber parfois aux « paradis artificiels ».
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1910. Des destins se croisent sur Ellis Island, le temps d'un jour et une nuit, où des émigrés de divers horizons attendent l'entrée sur le sol américain. Des histoires touchantes et une belle langue qui m'ont d'abord séduite et donné envie de m'intéresser aux différents personnages croisés. Un intérêt qui s'est ensuite peu à peu dilué dans les méandres de la nuit, où le récit m'a semblé moins prenant. Cela reste un beau livre sur l'exil avec une approche sensible de l'histoire des migrations.
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Ce roman qui se passe au début du 20ème siècle raconte l'histoire de quelques émigrés, lors de leur arrivée à Ellis Island, retenus pour une nuit à bord avant de pouvoir débarquer sur le sol américain. D'origines diverses, (italiens, arméniens, tziganes) ils vont devoir renoncer à une partie de ce qui les a construit pour se fondre dans une réalité nouvelle, pour aller au bout de leur quête.
C'est aussi une histoire d'amours et d'amitiés entre membres du groupe mais aussi de rencontres avec des personnes vivant à New-York depuis longtemps.
Ce livre est très bien écrit, les personnages ont une densité et une profondeur qui touchent le lecteur, avec leurs émotions, leurs sensations et leurs aspirations.
Un beau moment de lecture à découvrir et à partager.
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Quand les vies de personnes venues d'horizons différents se concentrent en un point, Ellis Island, à l'entrée de New York, au début du XXè siècle : Emilia et Donato, qui ont choisi de quitter l'Italie, avec l'Enéide en poche, pour une vie de liberté à exercer leur art ; Esther, arménienne, fuyant son pays, seule, suite au génocide perpétré dans son village, qui rêve d'habiller les américaines, ces femmes libres ; Gabor et Marruca, du clan gitan, qui tentent leur chance sur les nouvelles routes de ce vaste continent, avec la musique chevillée au corps ; Andrew Jonsson, photographe amateur, fils d'une descendante du Mayflower et d'un émigré islandais, qui concentre à lui seul les promesses de l'Amérique et les souvenirs et souffrances de la terre « d'origine »…
Roman dense, se déroulant sur 24h, et qui tisse une trame entre ces personnages, chacun cherchant à se construire dans l'exil, à trouver la force de continuer dans la promesse d'un lendemain meilleur. Il faut du courage pour partir, quitter sa terre, sa langue natale, et arriver dans un pays qui vous accueille avec méfiance.
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C'est assez incroyable de lire cette histoire d'immigration et de réfugiés au moment de la guerre d'Ukraine et ces fuites dans l'urgence des bombes russes.... et bien sûr on est touché par les portraits ciselés des personnages, arrivés à Ellis Island par choix ou par désespoir.
Cependant j'ai trouvé des longueurs et des redondances qui m'ont ennuyée et j'ai eu du mal à me retenir pour ne pas tourner les pages un peu vite ;)
C'est tout de même un très beau livre, très bien écrit. Je lui mets quatre étoiles, malgré la déception.
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Même si « Ceux qui partent » est un roman, sa construction fait penser à une pièce de théâtre classique respectant les unités de lieu – New York – de temps – vingt-quatre heures – et d'action, le récit ne s'embarrassant pas d'intrigues secondaires.
En 1910, des navires accostent les quais de Ellis Island. A leur bord, des exilés en provenance de toutes les parties de l'Europe venus aux Etats-Unis pour diverses raisons.
La fière et élégante Emilia a quitté l'Italie attirée par le vent de liberté qui souffle sur ce jeune pays. Elle a persuadé son père Donato, comédien renommé et veuf inconsolable, de l'accompagner. Dans sa main, le patriarche serre « L'Enéide » de Virgile, un « livre qui ne le quitte jamais » et qui met en scène un personnage, Enée, qui, contrairement à Ulysse, part sans se retourner.
Pour immortaliser l'arrivée de ces émigrés, Andrew Jonsson photographie. Est-ce parce qu'il est lui-même le fils d'un homme venu de son Islande natale à l'âge de 10 ans qu'il se poste à chaque arrivée de bateaux ? Parce qu'il est seul, il se sent encore plus étranger que ces inconnus serrés les uns contre les autres.
Esther, venue d'Arménie, a fui le massacre de tous les siens. Emilia se sent investie d'une mission d'assistance à « cette femme que plus rien ne protège ».
Il y a aussi Gabor, le Bohémien qui fait pleurer son violon pour séduire la belle Emilia. « Le violon dit que le désir est tout » écrit Jeanne Benameur. C'est là que le récit bascule. Avec l'arrivée de la nuit, la chair s'affole, les corps s'étreignent, les langues se délient.
J'ai bien aimé la première partie qui campe ces femmes et ces hommes qui ont tout laissé pour vivre dans un pays qui va les trier comme du bétail alors qu'il s'est construit par l'apport d'étrangers et qu'il ne serait rien sans ces courageux Européens. Si l'on exclut les autochtones et les anciens esclaves, la population américaine est majoritairement composée de personnes ayant fui pour diverses raisons. Mais, dès 1907, avant que des quotas soient mis en place dans les années 1920, la politique d'immigration est de plus en plus restrictive. Et ceux qui sont nés sur le territoire semblent avoir oublié leurs origines et le déchirement de l'exode que leurs ancêtres ont vécu. A l'instar de la mère d'Andrew, descendante d'une famille embarquée sur le Mayflower et qui ne comprend pas pourquoi son fils passe ses journées à Ellis Island au lieu de s'intéresser aux affaires de son père.
En revanche, la seconde partie m'a un peu ennuyée. Reste l'écriture, toujours magnifique.

EXTRAITS
Tant que nous parlons notre langue, notre pays, même loin, même dévasté, est habité.

C'est un de ces moments de grâce où la vie retourne à son essence même. On est vivant. Simplement.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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Qu'est-ce que partir, émigrer ? Cette question d'une actualité brûlante est pour ainsi dire radiographiée, disséquée, dans le dernier roman de Jeanne Benameur, Ceux qui partent. le cadre, c'est l'île d'Ellis Island, lieu bien connu des candidats à l'émigration sur le sol des Etats-Unis , qui servait de centre d'accueil et de transit jusqu'à sa fermeture .Nous sommes en 1910 : Donato Scarpa, comédien fin lettré, sa fille Emilia douée pour la peinture, Esther Agakian , jeune arménienne fuyant la persécution exercée sur son peuple par les Turcs ottomans .Andrew Jonsson, photographe de son état , et Gabor , jeune gitan qui rêve de gagner l'Amérique latine , plus conforme à ses attentes , sont les principaux protagonistes .
La forme du roman, c'est un choral auquel participent tous ce personnages .Ils décrivent leurs attentes, leur état d'esprit, leurs antécédents psychologiques, affectifs, sociologiques face à l'accomplissement de ce départ .Les phrases de Jeanne Benameur sont courtes, concises , mais elles ne tombent pas dans une distanciation excessive vis-à-vis du sort des personnages .Elles font mouche et illustrent le caractère ambivalent du départ, de l'arrachement à ses origines, à sa langue : « Il y a ceux qui restent et ceux qui partent.(…) Elle pressent, oui, dans cet instant suspendu, que ce qu'on nomme le départ passe et repassera par son corps à elle. »
Emigrer, nous dit Jeanne Benameur, c'est intrusif, c'est un envahissement de notre intimité, une remise en cause de notre autonomie d'individu. C'est ce qu'éprouve Donato, pour qui les Américains « ont nourri aussi nos femmes et nos enfants (…) Jusqu'où l'étranger doit-il entrer dans notre chair ? »
Les descriptions des relations qu'entretiennent les personnages entre eux sont fines, subtiles : elles touchent par exemple à l'effet de la déclamation d'un livre lu par Donato sur le jeune gitan Gabor, qui espère séduire Emilia : « Pourtant, cette voix a failli le retenir parce qu'il a compris ce et qu'il aime ce que fait cet homme. »
Bien plus qu'un reportage journalistique ou qu'une étude d'une organisation internationale ne pourraient le faire, Ceux qui partent illustre la nature de la démarche du départ, ses conséquences à longue échéance, sa genèse : « Les émigrants ne cherchent pas à conquérir des territoires ; ils cherchent à conquérir le plus profond d'eux -mêmes parce qu'il n'y a pas d'autres façons de continuer à vivre lorsqu'on quitte tout. »
Ce roman contribuera sans doute à la connaissance des mécanismes intimes du départ : l'espoir, la douleur, la renaissance escomptée en sont les éléments majeurs dont Jeanne Benameur illustre magnifiquement la puissance sur les destinées personnelles.

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