Un des premiers Benford ...
Sur Ganymède : la terraformation d'une ( presque ) planète ; un astre où coulent des rivières d'ammoniac.
Ganymède n'est pas donc pas la cote d'azur !
C'est un texte intéressant qui ne néglige pas l'action .
L'auteur mobilise son esprit scientifique et ses connaissances scientifiques , pour camper la surface déroutante de ce corps céleste et pour y insérer une entreprise de colonisation humaine .
Le background de hard-science est totalement fondu au corps du texte et le plus grand des plaisirs qu'apporte ce texte :
C'est bien agréable de se trouver parachuté dans cet environnement à la foi sidérant , mouvant et évolutif .
Ce voyage est en toute franchise , une véritable expérience de voyage .
Une faiblesse cependant , selon moi ce court roman explore un laps de temps un peu trop long si on considère l'assez faible nombre de caractères de ce texte .
On suit le personnage principal de l'adolescence , à l'Age adulte avec un hiatus entre les deux périodes .
Entre temps : l'ado a grandi et Ganymède aussi a changé ( beaucoup) .
De fait c'est significativement désagréable ce hiatus , mais c'est la volonté de l'auteur et le texte n'est pas expédié pour autant .
Mais la pilule laissera pour certains un arrière-gout de bâclé ….
Au travers du roman l'auteur réfléchit sur différents choix d'Organisation possible des sociétés , ainsi que naturellement , sur l'écologie et sur la volonté de façonner un environnement naturel , pour l'exploiter même pour le subordonner .
Cette Ganymède de fiction est assez palpable que ce soit du point de vue des gens qui l'habitent que de celui d'un fabuleux environnement changeant.
Contre l'infini ( un beau titre ) est considérablement centré sur le personnage principal et sur ses affects.
C'est un bon moment au final grâce à des images très marquantes dans un somptueux environnement évocateur et souvent grandiose .
Mais c'est dommage et encore dommage , que ce texte ne soit pas construit différemment et un peu plus long aussi .