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Marguerite Pozzoli (Traducteur)
EAN : 9782742761692
414 pages
Actes Sud (28/04/2006)
3.91/5   35 notes
Résumé :
Au milieu des années 1950, un jeune campagnard italien rencontre sur le chemin de l'école un être fabuleux, un dieu gargantuesque qui lui offre une montre magique permettant de se projeter dans le futur ou de revivre des scènes du passé. Il devient Saltatempo, doté d'un pouvoir qui, associé à sa rage candide, lui joue parfois des tours. Cela ne l'empêche pas de grandir au milieu des enfants de son âge, partageant avec eux fêtes et matches de foot, avant de partir po... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un livre plein d'humour, de poésie mais aussi d'émotion dans lequel Stefano Benni retrace la jeunesse d'un garçon surnommé d'abord Petit loup, qui reçoit en cadeau d'un dieu allègre et païen, lui apparaissant au sein d'un nuage, "une bimontre" interne qui lui permettra de sauter dans le temps, de voir le futur, comme le passé, tout en vivant sa vie normale réglée par une montre ordinaire. Cette métaphore de l'imagination de l'écrivain, de son don de se déplacer entre présent et avenir, est présentée avec truculence et humour et lui vaudra le nom de "Saltatempo" "Saute-temps". Nous sommes dans un petit village des années 50, avec ses figures pittoresques, son bar où se retrouvent les adultes, artisans ou petites gens, d'opinions diverses mais proches et solidaires, dont l'auteur nous livre des portraits hauts en couleur. le héros, quant à lui, est entouré de garçons et filles de son âge, mais il entretient une complicité spéciale avec les divinités agrestes du bois, qu'il est seul à connaître. Hélas au fil du temps la vallée, la montagne et la forêt sont menacées par l'industrialisation, la spéculation immobilière, le village se retrouve à la sortie d'une bretelle autoroutière, et tout cet affairisme profite à quelques-uns, maire, député, entrepreneurs, hommes de main, alors qu'il signe la destruction du milieu naturel, les glissements de terrain meurtriers, la pollution envahissante. Devenu adolescent Saltatempo vit une jeunesse partagée entre études et amours, sans compter les mouvements étudiants et lycéens de la fin des années soixante, il évoque aussi ses allers et retours entre la ville et son village natal, où tout change pour le pire. La fin du roman le montre perdant son père, le menuisier communiste, tué en voulant sauver les victimes d'une éboulement provoqué par le minage de la montagne à des fins immobilières. Un de ses amis, habitué à la drogue par les séides du député, qui l'ont introduite partout, meurt aussi d'une overdose.
Saltatempo cherche justice, mais elle est paraît hors d'atteinte ; après s'être retrempé dans son monde d'origine aux côtés du dieu païen qui lui donne une leçon de vie, il part vers la ville, la vie adulte et son destin.
Un roman plein de truculence, de tendresse et d'humour, écrit dans une langue vivante, imagée, parfois argotique, ce qui n'empêche pas l'auteur de rester profondément sensible aux injustices et à la dégradation de son pays par une société devenue de consommation où seul compte l'argent et où les valeurs humaines sont difficiles à sauvegarder.
Lu en V.O.
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Dans les années 50, La fin d'une enfance vagabonde et la fin d.un monde paysan qui vivait au rythme des saisons , pillé par le gain de l.argent de l'immobilier, la corruption et la lutte injuste et perdue d'avance sur la montagne pas loin de la mer en Italie, avec un peu de nature writting de magie, d'humour et surtout d'imagination.
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L'idée me plaisait, j'ai lu des roman de l'auteur qui m'ont beaucoup plu aussi, surtout pour la poésie de la langue, les métaphores, les belles images. La compagne des Célestins, mon préféré. Mais là j'ai pas pu. le langage scato du gamin, le côté poisseux. Je n'ai tout simplement pas eu envie de faire ce voyage et ses bonds dans le temps avec lui.
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Le même plaisir qu'en lisant Pagnol, c'est dire !
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
La poésie au fond, c'est faire voler la lourdeur du monde sur la légèreté des vers, comme un caillou ricoche sur l'eau.

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C'était un instant poétique, mais moi, à l'époque, j'avais du mal à faire la différence entre les instants poétiques tristes et les instants poétiques joyeux ; et donc, quand je sentais arriver une crise de poésie, c'était un peu comme quand les boyaux se mobilisent, lancent des signaux et crépitent avant la libération : si bien que, lorsque survenait la crampe de l'églogue, du sonnet ou de l'instant magique, je me mettais à manger.
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Parmi les quasi-merdes il y avait Brian Pontiroli, le play-boy. Il était né à Londres et cela nous impressionnait beaucoup, il s'appelait Brian et ressemblait à Brian Ferry, le chanteur des Roxy Music, mais les Roxy ne deviendraient célèbres que quelques années plus tard et donc, pour le moment, il ne ressemblait à personne.
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Révoltes étudiantes
C'étaient des jours par lesquels beaucoup furent transformés, et que d'autres oublièrent en vitesse. D'une fièvre qui faisait du bien à tous, même à ceux qui n'aimèrent pas cette année. D'occupations et de profanations, dont certains édifices sévères conservent encore une secrète nostalgie. Jours d'engueulades et de ronéos, de repas improvisés et de séances nocturnes de guitare, fumée de paroles, fumée jamaïcaine, fumée des lacrymogènes. D'élans imprévus pour le ménage, comme de laver tous les sols, et d'incompréhensibles accès de guérilla, comme de dévisser les robinets, geste dont on ne trouvait pas trace dans les écrits du Che.
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P 35 Le monde allait son chemin, peut-être que pour aller son chemin il détruisait ce qui se trouvait devant lui et c’était un morceau de monde, pas un morceau de planète ennemie, on perçait les montagnes, les gens se déplaçaient partout rapidement, impossible de rester seul, finies les cabanes et la solitude. C’était écrit. Mais quand le potager aurait disparu, que l’autoroute aurait mangé la montagne et que les planches de la cabane se seraient écroulées sous l’haleine du loup où irait Celso?
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