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EAN : 9782864322252
138 pages
Verdier (01/11/1998)
4.12/5   4 notes
Résumé :

Une petite ville dans laquelle deux ans durant, on va une fois par semaine. Les gens et leurs visages, les paroles qu'on a reçues, et la ville elle-même, dans son trou de montagne : la terre, des usines mortes, des maisons sans toit. Ce qui force à écrire, c'est que les mots qu'on a reçus n'auront peut-être pas d'autre mémoire, et qu'ils vous hantent : un dépôt trop lourd. De ces visages qu'on a connus, l'un a ... >Voir plus
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
 La nuit, un autre monde, celui qui me rassure, la tranquillité. Le calme, la nuit, avec ses étoiles, la lune qui m’éclaire quand je marche dans les rues silencieuses, pas de bruit sauf un hibou ou une chouette, l’église qui sonne, les boulangers sont là à quatre heures, j’ai droit au croissant chaud. 
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Et le souvenir comme un rêve se débat dans un tambour, j’ai peur, mère j’ai peur, trop de terreur dans les ombres aux coins des pièces sans vraie nuit, devant les immeubles ces réverbères et marcher dans le couloir étroit, attendre aux bruits qui résonnent dans l’escalier ou derrière la porte mais même si ça venait ici on ne sait pas si on ouvrirait, à quoi bon faire entendre un cri de plus, une autre plainte, un appel encore, on traîne ici une vie trop pénible. 
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Elle avait demandé qu’on ne montre le texte à personne. On ne commente pas, il n’y a rien à ajouter ou dévier. On parle à nouveau de Nerval, et d’un espace entre poésie et prose, qui ferait du bien aux deux. Que si on cherche quelque chose avec eux, c’est pour ne pas le trouver dans l’amas existant des livres.
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 J’étais amnésique à dix-huit ans.  Et qu’on ne sait pas, du fond de la destruction consentie, ce qui est du blanchiment chimique et de l’oubli volontaire, pour un reste de muet savoir : où on est tombé et ce qu’on a fait. Ce qu’on a toléré de soi parce qu’il fallait survivre.
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La vie en particulier avec ses contraintes, ses habitudes. Ce n’est pas la même vie. Ma vie à moi c’est moi qui me la fais avec mes rêves, les rêves que je me fais même s’ils ne sont pas réels, ils vivent avec moi mes rêves. 
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Vidéo de François Bon
A l'occasion du salon "Rendez-vous de l'histoire" à Blois, rencontre avec François Bon autour de son ouvrage "Sapiens à l'oeil nu" aux éditions CNRS.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2323506/francois-bon-sapiens-a-l-oeil-nu
Note de musique : © Scott Holmes
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