Quand je pense à l'Afrique du Sud et à la lutte contre l'apartheid je pense à
Nelson Mandela et à Miriam Makeba. Cette année est le 10ème anniversaire de la mort de la chanteuse surnommée Mama Africa, dont le nom de naissance est Zenzile Makeba.
Alors j'ai pris un grand plaisir à lire ce petit livre de la collection pour la jeunesse Des graines et des guides des éditions A dos d'âne, intitulé "
Miriam Makeba, une voix pour la liberté". Je trouve que le texte de Tanella Boni et d'une grande qualité.
Miriam Makeba est née à Johannesburg dans les townships, quartiers pauvres de la capitale sud-africaine. Jeune, elle assiste à l'instauration de l'apartheid et cela va la marquer toute sa vie. Mais pour vivre, elle va chanter. D'abord choriste dans un groupe, elle chante ensuite seule. Très vite, elle profite de l'attention suscitée par sa voix exceptionnelle pour dénoncer le régime instauré par les Blancs dans son pays. Cette dénonciation virulente lui vaudra un exil qui durera plusieurs décennies, d'abord aux Etats-Unis puis en Guinée.
Dès les années 50 elle est mondialement connue pour son tube Pata Pata mais elle mettra toujours sa notoriété au service de ses combats : la lutte contre l'apartheid dans son pays, puis pour les droits civiques aux Etats-Unis et, enfin, pour le panafricanisme.
Miriam Makeba, la chanteuse au fameux claquement de langue propre au zouloue est aussi l'une des artistes les plus lucides et les plus engagées de son temps.