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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une belle et tragique image de la vieille Russie agonisante, attachée au tsar et à l'orthodoxie. J'en garde un souvenir ému, étant donné qu'il s'agissait de mon premier Boulgakov.


D'un point de vue strictement historique, je verrais ce roman comme un frère du Docteur Jivago: même contexte (Révolution et guerre civile russe), mais sur deux fronts différents: en Ukraine pour Boulgakov (le pauvre, il doit se retourner dans sa tombe en voyant ce qui s'y passe en ce moment même...) et en Sibérie pour Pasternak.


Le roman peut désarçonner quelque peu, puisque là où l'on pourrait s'attendre à des grandes batailles épiques, si bien dépeintes par Tolstoï ou Grossman, les protagonistes du roman, les frères Tourbine, n'auront jamais l'occasion de se battre pour le tsar, en dépit de leur enthousiasme, pris qu'ils ont été dans les faisceaux d'intrigues des différentes armées qui se partageaient alors l'Ukraine (l'hetman Skoropadsky, les Allemands, les communistes, les nationalistes ukrainiens de Petlioura...). Cela peut rendre la lecture du roman par moments difficile.


C'est précisément cette impuissance face aux forces décuplées de la grande Histoire qui n'en rend que plus tragique ce roman, qui est d'une certaine manière le récit d'une renonciation se voulant sereine à un passé à jamais perdu (Boulgakov penchait pour une monarchie parlementaire...En d'autres termes, réformes mais non révolution).


Cela étant dit, Boulgakov ne serait pas un grand écrivain s'il dressait une peinture idéalisée des derniers partisans du tsar...On y voit la lâcheté des uns (la fuite du beau-frère, Thalberg), côtoyer la cruauté des autres (une scène relate l'assassinat d'un Juif, commis par pur antisémitisme). le Dieu rencontré dans les songes par Alexis Tourbine est par ailleurs, à bien y regarder...Fort peu orthodoxe, puisqu'il admet tout le monde, y compris les communistes, au paradis...Un humanisme bien éloigné du tsarisme pur et dur...


Il est de notoriété publique que Staline lui même appréciait passionnément ce roman (plus précisément l'adaptation théâtrale qui en a été faite), pourtant bien peu révolutionnaire...Sans doute existe t-il dans cette oeuvre une part d'universel, auquel l'un des pires tyrans du siècle dernier lui-même n'était pas insensible, dans le sens où elle dit la tragédie de ceux qui sont voués à être les perdants devant L Histoire: la littérature seule leur redonne une place dans cette dernière, outre-tombe.


Ce que ce roman possède par ailleurs de si poignant, avec du recul, ce sont bel et bien ses dernières phrases, envoûtantes et apaisantes, mais cependant si cruellement démenties par les horreurs combinées à venir du stalinisme et de l'invasion nazie en Union Soviétique:
"Tout passe : les souffrances, le sang, la faim, les épidémies. L'épée disparaîtra, mais les étoiles, elles, subsisteront bien après que l'ombre de nos corps et de nos actes aura disparu de la surface de la terre. Il n'est personne qui ne le sache point. Alors, pourquoi ne voulons-nous donc pas lever les yeux vers elles ? Pourquoi ?"


Mais le stalinisme et l'invasion nazie, c'est une autre histoire...Celui de l'incomparable "le Maître et Marguerite" (pour le premier uniquement, Boulgakov étant mort quelques mois avant l'invasion allemande, en 1940), et plus tard encore celui de Vie et Destin, du tout aussi magnifique Vassili Grossman.
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Fin décembre 1918, Kiev, « mère de toutes les villes russes », est le siège d'escarmouches entre Allemands en déroute, forces blanches (dernier bastion dédié au tsarisme), insurgés nationalistes favorables à la république d'Ukraine et bolcheviks. La famille Tourbine (Alexis l'aîné, sa soeur Hélène et son frère Nikolka) vivent retranchés dans leur appartement, « arche battue par la tempête de l'Histoire ». Au gré des événements évoluant de minute en minute, les allégeances changent de camp et nombre de fuites éperdues se multiplient parmi les officiers de la garde blanche.
Dans une mise en scène théâtrale, oscillant entre songes délirants, dialogues piquants et échauffourées dans les rues de Kiev, Mikhaïl Boulgakov fait ressurgir les tourments de la révolution bolchevique, amorcée un an plus tôt à Moscou. Onomatopées, chants révolutionnaires, interpellations dans la foule, l'écriture est hautement descriptive, contribuant ainsi à la vivacité du récit.
Étrange alors que ce roman, lu il y a plusieurs années, ne m'ait laissé aucun souvenir précis. Vive la relecture!
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La garde blanche de Mikhaïl Boulgakov
Ukraine hiver 1918, Kiev. La famille Tourbine vit les événements au quotidien dans sa maison. Il y a Alexis 28 ans, Nikolka 17 ans et Hélène 24 ans mariée à Thalberg. A l'extérieur il y a les allemands, l'hetman de l'Ukraine et les bolcheviques, les anarchistes. Tout n'est que rumeurs impossible d'avoir des certitudes alors on échafaude on fait des plans et on regrette, pourquoi n'a t'on pas fait ceci ou cela, on critique tout en se sentant impuissant. Et t dehors il fait froid il neige et malgré le poêle en faïence, on gèle alors la vodka et le vin aident à supporter tout en rendant malade. La famille est monarchiste et son ressentiment est tourné vers un certain Petlioura, récemment libéré de prison ainsi qu'envers Trotski. La nuit Alexis rêve du maréchal des logis Naï Tours de la garde blanche qui est au paradis, il y a St Pierre, « un petit vieux bien sérieux ». Et un soir la nouvelle enfle, l'hetman a fui abandonnant l'Ukraine, l'armée est dissoute, les hommes renvoyés dans leurs foyers, c'est la stupéfaction, l'incrédulité et la porte ouverte à Petlioura et ses hommes. On était le 14 décembre et plus personne ne comprenait ce qui se passait. La veille on avait demandé à Naï Tours de tenir avec 150 hommes, il avait réussi à arracher de force 150 paires de bottes fourrées et 150 bonnets en peau de mouton à l'intendance, le général en avait fait une syncope. Mais devant l'avancée des rouges il se replie, enlève ses épaulette, jette ses armes et va se cacher, conseillant à tous de l'imiter. Les Tourbine sont rassemblés autour du poêle discutant les rumeurs, des sénégalais à Odessa, des officiers de logement serbes…

Un livre à forte teneur autobiographique, une écriture fiévreuse, Boulgakov nous met au coeur de cette révolution qui changera la vie de sa famille et celle de millions d'autres.
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Pour comprendre ce roman il faut réaliser qu'en 1918 Kiev a été le théâtre d'affrontements entre de nombreux combattants, la ville a été prise et reprise plusieurs fois, parfois en très peu de temps. Il y avait l'Armée de Petlioura, l'Armée rouge, l'Armée blanche, l'Armée de la Triple-Entente (les Allemands), l'Armée de Pilsudski (Pologne) et l'Armée de l'anarchiste Nestor Makhno.
Un ancien hetman au service de l'armée impériale, Skoropadsky, a pris le pouvoir contre le gouvernement ukrainien (la Rada, instaurée en 1917), il est soutenu par l'Allemagne et résiste à l'Armée de Petlioura qui sème la terreur. Les réfugiés affluent à Kiev, fuyant l'Armée rouge, celle de Petlioura et celle de Makhno. Petlioura va prendre la ville. Avant la bataille, Skoropadsky, les Allemands et le chef de la Garde blanche s'enfuient, abandonnant leurs troupes et leurs officiers. Les uns résistent et se font tuer, les autres se cachent, se terrent comme la population. Quelques mois plus tard Petlioura est battu et l'Armée rouge rentre dans Kiev. Voilà pour le décor historique du roman qui lui est avant tout centré sur l'histoire de la famille Tourbine, famille de l'intelligentsia, d'un milieu proche de celui de Boulgakov. Il y a Nicolas, 17 ans, jeune officier qui veut faire son devoir jusqu'au bout, contraint de s'enfuir. Il y a son frère, Alexis, 27 ans, médecin comme Boulgakov, grièvement blessé, secouru par la mystérieuse Julia. Et puis il y a leur soeur, Hélène, que son mari a abandonné en fuyant avec les Allemands. Au début du roman, c'est l'enterrement de leur mère, qui symbolise la sainte Russie. Les deux frères vivaient jusque là sans soucis, pris dans la tourmente, ils se sentent obligés de s'engager auprès de l'Armée blanche, mais sans jamais combattre tant la ville de Kiev est ballottée d'un camp à l'autre. Tout chez eux reflète un passé à jamais révolu, en particulier leur appartement qui semble un havre de paix au milieu de la tourmente. Mais on est fort loin d'une description idéalisée du camp pro-tsariste : il y a des lâches, on y voit des actes de pur antisémitisme gratuit, la vision de la religion des frères Tourbine est fort peu orthodoxe. La morale de l'histoire à laquelle tout conduit est formulée et résumée dans les dernières lignes : "Tout passera. Les souffrances, les tourments, le sang, la faim, la peste. le glaive disparaîtra, et seules les étoiles demeureront, quand il n'y aura plus trace sur la terre de nos corps et de nos efforts. Il n'est personne au monde qui ne sache cela. Alors pourquoi ne voulons-nous pas tourner nos regards vers elles ? "
Ironie de l'histoire : Boulgakov, ne pouvant faire publier son roman, en a tiré une pièce, « Les journées des Tourbine », qui, bien qu'interdite aussi dans un premier temps par la censure, a fini par être autorisée, Staline l'ayant appréciée lors de la première. C'est un très beau roman que la complexité des événements historiques rend un peu difficile à lire.
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Récit tout à fait original dans le contexte des bouleversements post première guerre mondiale en Ukraine. Parfois la lecture est un peu compliquée tant les événements, les points de vue et les personnages se bouleversent et se multiplient. Je note en outre certaines petites hardiesses narratives, comme des analepses (flashbacks) non balisées. Peu à peu, le récit singulier des Tourbine se mue en un récit apocalyptique de portée générale et religieuse, les récits s'emmêlant avec une force singulière, ce qui me ferait presque rapprocher cet ouvrage à la trilogie de Sabato, qui se clôt avec un Abaddon l'exterminateur qui aurait eu toute sa place ici. On sent presque l'ouverture vers un monde plus mystique qui prendra toute sa place avec le Maître et Marguerite.
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Une lecture certes exigeante mais d'une grande richesse, une très belle oeuvre.
Je ne reviens pas sur les aspects historiques mentionnés par plusieurs critiques sur Babelio qui supposent de s'informer un peu ou de consulter attentivement les notes fournies par telle édition (bon accompagnement critique en Press Pocket, comme souvent.) Une fois le contexte historique placé, suivre l'intrigue ne pose pas de problème car elle se déroule sur peu de jours et avec relativement peu de personnages. Ce qui peut rendre la lecture un peu difficile, surtout au début, le temps de s'habituer au processus, ce sont les fréquentes ellipses de temps et les retours en arrière sans préambule.
Le récit se présente presque comme une suite de scènes assez courtes, enlevées, dialoguées et très prenantes, mais le passage de l'une à l'autre demande au lecteur un peu de confiance et souvent d'avancer sur plusieurs paragraphes sans comprendre tout de suite de quoi il retourne : a t-on changé de personnage ? a-t-on changé de moment du récit ? Assez souvent la scène est un récit rétrospectif qui explique évidemment la scène précédente. Puis retour au présent. Puis changement de protagoniste.

Une fois que le lecteur est familiarisé avec ce procédé, il n'y a plus de difficultés de lecture. Ce récit, à la fois fragmentaire et précis, révèle parfaitement la complexité des personnages et de la situation, en donne une représentation tout à fait moderne à la fois réaliste, historique, mais aussi intime et même inconsciente (rêves et cauchemars ponctuent le récit, présents particulièrement au début et à la fin).
Chacun des protagonistes en devient touchant, le récit se fait alors particulièrement prenant dans les scènes d'action ; les petites pointes ironiques de l'auteur tiennent les personnages un peu à distance, à la façon d'un Dickens, mais pour mieux, finalement, nous faire aimer ses héros perdus dans le présent.

Par ces choix stylistiques, la fable est tout à la fois très ancrée dans l'histoire ukrainienne et, en même temps, universelle, comme ces étoiles, qui dans le dernier paragraphe, requièrent enfin notre attention.
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L'action du roman se déroule dans la Ville, qui n'est jamais nommée dans le récit, mais qui est d'une façon évidente la ville de Kiev. le livre évoque 1918 et la guerre civile qui a eu lieu à ce moment là. Au centre du roman se trouve la famille Tourbine, Hélène et ses deux frères Alexis et Nikolka. Alexis ressemble beaucoup à Boulgakov lui-même, il est médecin, et ce que nous savons de son passé ressemble assez à la vie de l'auteur. La famille Tourbine est une famille de l'inteligensia, les livres et la musique (Faust de Gounod est évoqué à plusieurs reprises) tiennent une grande place dans leur vie, leur foyer est un endroit chaleureux où de nombreux amis viennent partager des moment privilégiés. Mais cette vie est menacée, les troupes de Petlioura, indépendantiste ukrainien, s'aprêtent à donner l'assaut à la ville, abandonnée par les troupes allemandes et l'état major des Blancs.
 
L'auteur réussi à créer des personnages particulièrement attachants et humains, qui sont complètement pris dans l'engrenage de l'histoire, dans lequel l'individu n'a que peu de poids, où il est finalement impuissant. La situation nécessite une prise de position morale et éthique, mais garder le respect de soi-même peu mener à la mort et à la souffrance. Ce livre est absolument bouleversant, peut être justement parce qu'il ne cherche pas le pathos, les personnages restent très dignes, ne s'apitoient jamais sur eux-mêmes. L'écriture de l'auteur est lyrique parfois, mais dans l'ensemble sobre. Boulgakov décrit, ne prononce pas de jugements, ne prend pas explicitement position, c'est au lecteur de tirer ses conclusions. Il montre des exécutions sommaires, la violence et la haine, mais n'insiste jamais. En contre point, la tendresse et l'humanité profonde de ses personnages, leur force fragile.
 
Un très beau livre, sans doute très proche de ce qu'a vécu l'auteur, où sa vision du monde est déjà clairement posée.
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De bruit et de fureur! Impossible de ne pas penser à la situation actuelle de l'Ukraine. Un contexte historique aussi complexe que confus. Juste après la signature du traité de Brest-Litovsk qui consacre la paix entre le tout jeune régime soviétique et l'Allemagne impériale. L'Ukraine est alors abandonnée par les Russes, mais ce n'est que partie remise.

Boulgakov dépeint avec justesse la vie à Kiev, entre incertitudes, accalmies et batailles, le petit peuple est balloté, les informations arrivent au compte-gouttes, déformées, impossible de savoir à quel saint ou à quel diable se vouer. Quel parti prendre, pourquoi choisit-on tel ou tel côté? Impossible de blâmer quiconque pour ses choix. Même le minable ingénieur Vassilissa nous deviendrait presque sympathique à la fin du roman lorsqu'il se fait dépouiller de son argent mal gagné...

Le style de Boulgakov épouse parfaitement les aléas du conflit, il en fait une tragi-comédie où l'on passe de l'inquiétude au rire. Les personnages paraissent tantôt des héros maîtres de leur destin, tantôt des marionnettes...
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La Garde blanche de Mikhaïl Boulgakov peine à exister dans les esprits occidentaux face au Maître et Marguerite, chef-d'oeuvre de l'auteur. Cela peut se comprendre par le contexte très précis que décrit le roman et qui ne nous évoque a priori pas grande chose. La révolution russe, certes on connait bien, mais ce qui se joue au même moment en Ukraine est un tel sac de noeuds que quiconque veut s'y pencher sérieusement doit s'armer de patience pour y voir clair.

Moscou et Kiev se quittent bons ennemis dans les pages du traité de Brest-Litovsk, que les Bolchéviques concluent avec les Allemands pour mettre un terme à la guerre et se concentrer sur la mise en place de la dictature du prolétariat. Seule et vaguement tenue par quelques contingents allemands, l'Ukraine sombre dans un chaos sans nom où s'affrontent une pléthore de factions toutes plus "populaires" et "nationales" les unes que les autres et sur lesquelles plane le spectre de ce qui se joue parallèlement en Russie. Boulgakov commence son récit dans une capitale ukrainienne tenue par le pouvoir fragile du Hetman Skoropadsky soutenu par les Allemands. Hors de la ville, des bruits courent sur le coup d'état à venir d'un certain Symon Petlioura qui rassemble une armée pour prendre Kiev et se hisser au pouvoir.

La prouesse de ce petit livre, c'est de rendre compte du chaos absolu qui s'empare des esprits alors que les rumeurs et les bruits de couloirs se répandent sur cette marche sur Kiev à venir. Petlioura est partout sans être nulle part. La famille des Tourbine est prise dans ce brouillard de la pensée et tente de passer au travers de cet orage en y perdant le moins de plumes possible. Les hommes rejoignent leurs bataillons où la plus grande confusion règne, les ordres sont contradictoires, les officiers abandonnent leurs postes et leurs unités, d'autres restent jusqu'au bout et meurent en héros ou dans la boue alors que la barbarie des grands pogroms s'entrevoit à l'horizon. La folie ambiante donne libre cours aux délires les plus incongrus et le récit entremêle régulièrement rêve et réalité.

La Garde blanche est à conseiller pour les amateurs de littérature russe, c'est du pur jus. Il faut néanmoins tâcher de rapidement s'imprégner du contexte historique, sans quoi on risque de louper une bonne partie du génie de ce petit livre.
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Après un an de guerre avec la Russie, ce livre est à lire sans attendre car il décrit les balbutiements de la souveraineté ukrainienne, à la fin de la première guerre mondiale. Avec l'aide de l'armée allemande, les monarchistes tentaient alors de conserver le pouvoir, contre les tentatives de prise de contrôle par l'armée populaire ukrainienne, puis des bolchéviks.
Ce livre est passionnant, mais il faut s'accrocher à la lecture, car avec un style foisonnant, le texte (assez touffu, voire confus, est émaillé de références à la culture russe.
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