Helen Morrison a une formation de psychiatre. C'est pourquoi, dans cet ouvrage, elle tente de comprendre les actes des serial killers de façon "médicale" plutôt que purement criminologique.
Au terme de dizaines d'années de recherches, de rencontres avec les serial killers (parmi lesquels John Wayne Gacy, dont elle conserve le cerveau dans sa cave), Morrison a dégagé neuf caractéristiques qui, selon elle, se retrouvent chez tous les serial killers. L'une d'elles est particulièrement marquante: pour Morrison, on naît serial killer et on ne le devient pas. Elle est perduadée que "l'anomalie" qui conduit au meurtre en série est présente dès la conception. Elle croit également que les serial killers sont des "malades" incurables: n'ayant aucune émotion, aucun remords, aucun sens de la réalité; les traitements sont inutiles avec eux. Tout en soulignant les problèmes éthiques de cette méthode, Morrison pense que la seule solution possible serait l'enfermement à vie.
Son côté "médecin" reprend le dessus lorsqu'elle affirme également qu'elle croit qu'un problème hormonal est à l'origine du serial killing. le problème est qu'elle n'a jamais pu prouver cette intuition puisque les examens médicaux sur les tueurs en série détenus sont interdits par leurs avocats et par les prisons. de même, le cerveau de Gacy qu'elle conserve dans un but médical, ne lui a jamais servi, puisque rares sont les généticiens ou autres spécialistes qui oseraient prendre la responsabilité d'étayer la théorie "hormonale" de Morrison. Elle reconnaît elle-même que cette méthode poserait des problèmes importants: même si l'on arrivait à prouver que les tueurs en série sont amenés au meurte à cause d'une déficience hormonale, encore faut-il pouvoir le soigner. Que se passerait-il, si le fils de votre voisin était qualifié de tueur en série à venir par des médecins ayant procédé à des analyses médicales poussées? Comment vous sentiriez-vous? Et, surtout, que ferait-on de cet enfant?