AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,08

sur 327 notes
5
16 avis
4
13 avis
3
5 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Livre que j'ai lu il y a maintenant plusieurs années. Outre le récit d'une errance dans ce pays, je retiens, comme toujours chez Bouvier, une envie d'aller à la rencontre de la population, de coller au plus près du quotidien de ces gens, en dehors des sentiers battus. Je me souviens également de sa volonté de voyager quasiment sans argent, provocant ainsi des rencontres plus authentiques et des relations plus spontanées, n'hésitant pas à se retrouver dans des situations extrêmes. (je pense aussi à Cendrars). C'est un parti pris que je trouve vraiment très audacieux, que l'on retrouve également dans « L'usage du monde ». Souvenir également de son chapitre sur Hokkaido, à la rencontre des Aïnous. Région, qui encore de nos jours reste très peu parcourue par les voyageurs. Comme toujours, Bouvier, au-delà d'un récit de voyage, nous offre une véritable leçon de vie et un regard non conventionnel sur le monde.
Commenter  J’apprécie          410
Maître incontestable du récit de voyage, considéré comme un « saint patron » par la nouvelle génération d'écrivains voyageurs de langue française, Nicolas Bouvier fait aujourd'hui partie des grands classiques du XXème siècle du genre, ou faudrait-il plutôt dire, de ce mélange de genres que constitue le courant littéraire du travel writing.
Sous le titre de CHRONIQUE JAPONAISE, l'auteur regroupe ici différents textes composés au long de ses nombreux séjours au pays du Soleil-Levant, entre 1955 et 1970. D'emblée, le recueil peut paraître assez hybride dans sa forme: chroniques éparses, datées mais présentées néanmoins sans aucun souci particulier de classement chronologique et linéaire, quelques chapitres «taillant à grands coups dans la cosmogonie japonaise» et survolant histoire de la culture nippone depuis ses origines jusqu'au XXème siècle, extraits de journaux intimes, poèmes s'y succèdent et s'intercalent, donnant ainsi à l'ensemble l'aspect d'un collage, à première vue, donc, hétéroclite.
Tracés d'un plume légère, aux reflets irisés, impressionnistes, manifestant parfois une pointe de cette frugalité qui habite aussi l'esprit japonais, par moments délibérément elliptique, « émiettée » selon le mot de l'auteur lui-même, on ne retrouve aucun mouvement volontaire d'approche cumulative ou didactique de ces souvenirs de voyage japonais, y compris même dans les chapitres que l'auteur aura dédiés à l'histoire du pays. Aucune tentative non plus de traduction intellectualisée ou de systématisation interprétative face à une des cultures pourtant les plus codifiées, perfectionnistes et esthétisantes de la planète.
Poète de l'instant par excellence, l'auteur considère par ailleurs que «les plaisirs simples sont les meilleurs». Wanderer dans l'âme, c'est en chemineau errant au gré du vent, se laissant guider essentiellement par l'intuition, son imagination et ses envies du moment, qu'il aura le sentiment de vivre pleinement et de partager le meilleur de sa pensée et de sa sensibilité personnelles avec son lecteur. S'étant par exemple retrouvé un petit matin dans une gare routière à Hataka, et ayant aperçu derrière son comptoir un limonadier suivant du doigt, avec la marchande de sorbets voisine, tous les deux «transportés, absents», la partition d'un récitatif de théâtre No qu'un lecteur de cassettes audio braillait en même temps haut et fort dans le vacarme général, il écrira: « C'est dans la mesure où elle est spontanée et «plaisir de l'instant», que cette culture japonaise que nous cherchons à emmailloter dans le discours ou l'explication, est si impressionnante. On était ce matin-là bien loin des pâmoisons érudites qui la tuent.»
C'est donc en routard dépouillé de bagages, de guides de voyages ou d'attentes particulières, attrapant les idées «sans faire exprès», les écrivant sur des bouts de papier souvent égarés «dans la couture des poches», que Nicolas Bouvier semble chercher sa voie. Y compris, aux risques et périls d'être déçu ou imprévoyant, ce qu'il paraît accepter tout aussi bien et en toute sérénité, comme faisant juste partie des choses. C'est ainsi, par exemple, qu'on le voit se lancer, sans trop se poser de questions, en scandant poétiquement « la mer...la mer», sur un trajet de vingt kilomètres à pied pour regagner Noboribetsu par une plage déserte, à la tombée de la nuit, parcours erratique durant lequel, obligé de traverser un chenal reliant la mer à la lagune, il faillit «rejoindre l'armée de fantômes qui hantent le détroit de Tsugaru ». Aussi, est-il visiblement plus à l'aise et davantage épanoui, seul passager dans un bus arrivé à son terminus dans un coin perdu de l'île d'Hokkaido, qu'en pénétrant dans la baie de Matsushima, un des «Trois Paysages» du Japon où, tombé sur «des longues files de touristes» attendant qu'on vienne «les conduire au paysage comme des enfants qu'on mène à la toilette», il se verra contraint d'attendre l'aube, le lendemain, afin d'y retourner «une demi-heure au moins entre le premier soleil et le premier train de Sendaï, où l'on peut encore aller la voir sur la pointe des pieds», et de pouvoir enfin s'extasier comme le moine-poète Basho en s'écriant comme il le fit : «Matsushima yah!».
Un autre poète, moins connu et Sud-Américain cette fois-ci, Mário Quintana, disait, lui, avoir toujours détesté de voyager ; ne s'étant quasiment jamais éloigné de sa ville d'origine, il définissait les voyages comme une vaine tentative de «changer le décor à sa propre solitude». N'est-ce pas, pourtant, me suis-je paradoxalement demandé après la lecture de CHRONIQUE JAPONAISE, ce que chercherait au fond Nicolas Bouvier, ainsi que la plupart de ses héritiers actuels, écrivains voyageurs de plus en plus nombreux, au point de constituer un véritable courant littéraire à part? Pourquoi voyagent-ils en définitf ? Que cherchent-ils à l'autre bout du monde, quelquefois aux antipodes mêmes de leur «décor» d'origine ? Sylvain Tesson, par exemple, figure de proue du genre en France, confiait ne pas voyager pour aller à la «rencontre de l'autre», une absurdité, d'après lui, en tant qu'objectif, au même titre que «visiter des monuments» ou «goûter la cuisine locale».
En partant à l'autre bout du monde, que chercherait-on d'autre, en fin de compte, sinon soi-même ?
Ce paradoxe apparent, j'ose imaginer, ne déplairait certainement pas à Nicolas Bouvier. A l'image de ces koans inextricables du Zen japonais, si appréciés par l'auteur de CHRONIQUE JAPONAISE, cela pourrait, de mon point de vue, seoir parfaitement à l'esprit vif, si souvent intranquille et, en filigrane, mélancolique que j'ai perçu chez ce grand écrivain voyageur.
Ainsi, répondant à sa femme Eliane, rentrée en Europe, et qui l'avait exhorté dans une lettre qui lui était adressée «Regarde bien Kyoto pour moi, j'en ai l'ennui», écrira-t-il :
«Maintenant que tout ce qui te pesait ici, que la légère odeur de deuil qui flotte parmi tant d'autres est tenue à distance, tu tires du vivier de ta mémoire les images qui te plaisent et tu les enlumines patiemment en levant parfois les yeux sur les prés verts d'Europe. Et c'est ainsi que les livres s'écrivent. J'aurai moi aussi bientôt l'ennui de cette ville, parce qu'elle est unique, admirable...et que j'y ai vécu.»
A bord du paquebot qui le ramenait en Europe de son voyage en Orient, le poète Alvaro de Campos, hétéronyme de Pessoa, noyé dans les fumées d'opium, s'exclamerait à son tour : «Pourquoi suis-je allé visiter l'Inde qu'il y a, s'il n'y a d'autre Inde sinon l'âme en moi ?»
Commenter  J’apprécie          3510
Ce livre est remarquable pour une raison simple: il n'a pas vieilli depuis quarante ans. Ce qui prouve , pour le moins, que Nicolas Bouvier avait du talent. Je lis ce livre après plusieurs voyages récents au Japon. Je donne un conseil à ceux qui préparent un voyage au Japon :lisez le.Vous y apprendrez bien plus que dans un guide touristique. Et un deuxième conseil, relisez le au retour. Cela vous permettra de comprendre (un peu) mille petites choses qui vous auront échappé sur place.Cela vous permettra aussi de saisir , à un modeste niveau, la mentalité japonaise .
Je sais , c'est compliqué mais c'est passionnant .
Commenter  J’apprécie          300
Grand écrivain voyageur Nicolas Bouvier s'est imprégné de cet archipel d'îles du Japon pour nous livrer un peu de l'âme de ses étranges habitants dans Chroniques Japonaises. Brasser toute l'histoire du Japon depuis sa création, sa genèse aussi céleste et lunaire qu'une terre dissimulée derrière huit épaisseurs de nuées blanches, comme pour échapper encore à nos regards, est un pari un peu fou.

Décrire le Japon d'aujourd'hui qui puise dans la zen attitude, la suprême qualité du sage indifférent à la rumeur, être cartésien, cérébral c'est oublier que la nature est la source de toute leur spiritualité, au Japon il faut se faire voyageur, glaner les odeurs, les couleurs, les parfums, et s'abandonner à leur lanterne magique.

Ils sont frère et soeur, leurs noms Izanagi et Izanami, ce sont les créateurs du Japon.
"Dans une auguste union, ils joignent leurs augustes parties, et engendrent trois enfants ».
 »ils s'y prennent comme il faut , assistés par une bergeronnette, qui de sa queue bat la mesure, et cette fois la soeur épouse accouche des huit îles du Japon" Et ainsi de suite, vers une nombreuse postérité, dont les Kamis deviennent les multiples divinités, comme le Kumi du crachat!
"La naissance la plus importante, est issue de l'oeil gauche de Izanagi est Amaterasu O-mi Kami, déesse de la lumière, ancêtre du clan impérial et figure la plus importante du shinto.
En dernier acte c'est la déesse du rire qui s'exhibe, provoquant un gigantesque fou de rire des dieux.


Le japon a ainsi de toute pièce recréé leur histoire, et très largement fourni les preuves de son prodigieux pouvoir assimilateur, les empereurs piocheront dans les idéogrammes et mettront à profit les conceptions chinoises. Les religions seront assimilées et reconverties aux Dieux et aux coutumes du pays du soleil levant.

Toute l'épopée de St François Xavier est analysée, jusqu'à sa disgrâce , les nombreuses églises fondées dans tout le pays faisaient de l'ombre à l'empereur, mais malgré les suicides des convertis, le catholicisme se maintenait. La fin de son essor signe aussi le replis du pays pendant plus de deux cent ans.

La mondialisation qui se mit en place vers 1850, allait bouleverser le pays, et la nouvelle devise devint "tant qu'il y aura de nouveaux mondes à conquérir le samouraï japonais s'en emparera."

Vagabonder dans ce Japon fut un pur bonheur, et la découverte de leur imagination pour, imposer une singularité tenace et indestructible, me fit tenir une longue liste de coutumes intemporelles, en ces quelques notes.

la propreté élevé à l'un des arts sublimes, discrétion dans la gestuelle journalière, au point de masquer par la musique les pets ordinaires, ou aller vers l'hygiène corporelle jusqu'à la recherche naturelle du plaisir... Que dire des hommes qui n'ont pas une bonne odeur, voici un pays cible pour nos parfums, qui voguent sur la vague d'Hokusai, comme une barque de la félicité.

Zen est ici plus qu'une philosophie, et n'en déplaise à nos normaliens, c'est apprendre à tout oublier, sinon la verge du maître peut s'abattre sur vous, si une idée ancienne est formulée: les fidèles sont plutôt insoumis, et si les nôtres se dirigeaient vers une telle insoumission?

Si nous avons développé l'art de la table, au Japon le jardin est un lieu de méditation et de culture. Des règles immuables doivent être dissimulées. le jardin japonais est un havre de parfums et de saveurs, où les truites se cachent,  Le bureau des jardins et des étangs de Didier Decoin, dans un petit village de l'Empire du Japon, au XIIe siècle, illustre bien cet engouement.

Le peuple Aïnous vous réservera encore une immense surprise, ce peuple japonais considéré comme le plus velu du monde!

Cependant l'histoire du japon ne peut faire l'impasse de l'ensemble des guerres, que ses empereurs successifs se sont entêtés à mener. Pour quelles avancées?
On ressent après le drame d'Hiroshima et de Nagasaki, que le pays, ne puisera aucune de ses ressources pour faire la guerre et apportera toute son intelligence pour conserver la paix.

Nicolas Bouvier se fait un redoutable conteur pour nous permettre de traverser ces années sombres, sans tomber dans un exposé titanesque, il sait nous dire l'essentiel, avec justesse et simplicité sans occulté aucun fait important.

"Paver la route vers une grande paix pour les générations à venir en endurant l'intolérable et en supportant l'insupportable": tel est la ligne intangible du Japon , "décret impérial diffusé le 15 Août 1945".

Quand on a traversé Giverny, et goûté à ses nénuphars, on perçoit combien , il y a une fibre musicale et bariolée qui se met à vibrer , ici pour les estampes et les maîtres japonais comme Hokusai, les jardins qui se japonisent avec délices, ou les multiples complicités partagées avec ses artistes. Là bas au soleil levant les français sont vus avec étonnement, et notre indiscipline reste une énigme pour un peuple qui a su se faire un grand nom dans la haute couture et devenir un prophète de la grande cuisine.

Un très beau voyage en 250 pages pour cette Chronique Japonaise



Commenter  J’apprécie          271
"Somnolant sur mon bourrin
Rêvasseries
La lune au loin
Fumée du thé"
Une incursion au XVII° siècle, un haïku de Basho invite le lecteur, voyageur impénitent, à pénétrer dans Chronique japonaise au parfum toujours vivace d'antan s'harmonisant avec les traditions actuelles du Japon. Car c'est bien entre passé et présent, histoire et vécu qu'oscillent ces historiettes finement ciselées.
Tour à tour, tinte "le grelottement de la musique japonaise" de Kyoto, éclate "Kigon-Setsu" la fête des origines sur les îles de Wa celle de "la fondation de l'état par un empereur d'ascendance divine", s'insuffle le précepte du VII° siècle "Toute vie est souffrance" mais s'instaure en même temps l'école de la vie qui diffuse sa vingtaine d'idéogrammes chinois chaque jour, fleurissent les pruniers,les iris,les passe-roses, les azalées tandis que l'automne rougeoie sous la houlette des érables, s'établit la géomancie chinoise quelques mille ans après Jésus Christ, se ravinent de rides les visages empreints de sérénité, se prêche la vertu à la manière des bonzes par Saint François Xavier vite persécuté,s'impose l'ambitieux shogunat, se sacrifient les kamikazes investis de mission durant la deuxième guerre mondiale, mais surtout se glanent, page après page, des pensées comme celle de Lao Tseu:" Un voyage, fut-il de mille lieues,débute sous votre chaussure".
Des souvenirs piochés sur la trame de la mémoire de Nicolas Bouvier(écrivain,photographe, éternel voyageur suisse mort en 1998), une écriture née de la contemplation, de belles images,quelques phrases zen,une leçon de vie, des tranches de vies éparpillées de ci de là, faites de tout et de petits riens comme des haïkus aux notes cristallines pour nous charmer et nous entrainer vers des contrées inconnues ayu charme surranné!
Commenter  J’apprécie          120
Nicolas Bouvier fut un écrivain-voyageur très connu de son temps et qui nous a laissés quelques livres culte sur le voyage, notamment celui de 1963, "L'usage du monde: de Belgrade à Kaboul.
J'ai eu la mauvaise idée de commencer une lecture de Nicolas Bouvier par "Il faudrait repartir", un livre édité à titre posthume, sans corrections, trop décousu.
Mais "Chronique japonaise" est autre chose ! Il a visité le Japon des années 50-60 en vrai baroudeur et il y a même vécu, dans des conditions parfois limites pour le confort. Ce qui le distingue, c'est l'effort consenti pour apprendre cette langue si difficile qui est le japonais.
Son livre est très intéressant, il y aborde plusieurs sujets passionnants pour nous occidentaux, comme par exemple les origines mythiques de ce peuple ou les religions (shintoïste et bouddhique), mais aussi beaucoup d'autres détails, parfois cocasses, dans une langue assez imagée, souvent poétique.
Ce qui ressort de cet ouvrage et la profonde bienveillance et le respect envers cette culture ancienne.
On sent que l'écrivain a réussi quelque peu à apprivoiser cette âme nippone afin de nous la rendre plus accessible. Merci Monsieur Bouvier.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
Commenter  J’apprécie          70
Ce livre de Nicolas Bouvier a rendu à mon petit Japon imaginaire plus d'humanité. Je connais ce pays qu'à travers les livres. Quelques romans me laissaient penser que les japonais étaient finalement proches de nous, mais en kimono. Puis un carnet de voyage, "Un barbare en Asie", d'Henri Michaux, a pris mon idée à contrepied. Michaux m'a laissé avec des images d'un théâtre japonais brassant un vide hurlant ; des images d'un pays énigmatique et incompréhensible, abstrait et intense comme un ballet Buto.
Avec les chroniques japonaises, mon Japon imaginaire a trouvé un juste milieu. Plongé dans la population du Japon de l'après guerre, Nicolas Bouvier rapporte un récit sensible et précis sur ses (més)aventures, sur ce pays et sur ses habitants. Ici, hommes et femmes sont de nouveau proches par leurs préoccupations. L'incompréhension surgit à l'improviste, car la distance est là aussi, imposée par la singularité culturelle que les japonais se sont forgés. Au terme du récit, le gouffre qui nous sépare me semble moins infranchissable qu'après avoir lu Michaux.
Comme toujours avec cet auteur, je suis frappé par la force d'évocation de son écriture. Dommage que mon édition (poche) ne propose aucune des photos qu'il a prises là-bas...
Note pour plus tard : trouver une édition avec les photos.
Commenter  J’apprécie          50
Livre assez intéressant sur les moeurs du Japon. L'auteur a le bon goût de s'effacer pour se contenter de raconter l'histoire du pays selon son point de vue. On y comprend mieux la tradition monastique sino-japonaise, dont la philosophie se situe entre le taoïsme et le bouddhisme, ainsi que les grands bouleversements économiques du pays dans les années 1950.
Commenter  J’apprécie          30
Premier livre de Bouvier que j'attaque et avis assez mitigé sur cette « Chronique japonaise ».
j'ai même été à la limite d'abandonner cette lecture tant la première partie historique du Japon est compliquée à lire à mon goût et peu inspirante.

Mais ensuite lorsqu'il décrit les paysage japonais ainsi que les rencontres, on voyage tout simplement avec l'auteur !
Très intéressant à lire lorsqu'on s'intéresse au Japon avec dans l'idée d'y aller un jour !
Commenter  J’apprécie          30
Ce récit d'un séjour au Japon est le livre qui fit connaître l'auteur, unanimement considéré comme l'un des plus grands écrivains voyageurs du XX° siècle. La première partie intitulée « La lanterne magique » est une chronique, le récit bref mais suffisant de l'histoire et de la culture de ce pays. Comment est né le Japon, quelles sont ses valeurs, d'où viennent ses coutumes, ses traditions, le comportement actuel de ses habitants.
« 1956, l'année du singe » est le titre de la deuxième partie. Bouvier réside au Japon. Quand il débarque à Tokyo, il se décrit comme «un quidam embarqué à Ceylan, qui s'acquittait de basses besognes dans les entrailles du navire pour compléter le prix de son passage »
«J'ai débarqué, consigné mon bagage à "Tokyo Central" et suis parti au hasard dans cette ville interminable, une brosse à dent dans la poche.»
Tout l'art de voyager de Nicolas Bouvier, sa maîtrise du récit et surtout la culture japonaise, intacte et fascinante.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (927) Voir plus



Quiz Voir plus

L'usage du monde - Nicolas Bouvier

En juin 1953 débute l’aventure. Nicolas et Thierry partent-ils à pied, en voiture ou à dos d’âne ?

à pied
en voiture
à dos d’âne

10 questions
155 lecteurs ont répondu
Thème : L'usage du monde de Nicolas BouvierCréer un quiz sur ce livre

{* *}