En découvrant la quatrième de couverture j'étais plus qu'emballée par les quelques lignes qui annonçaient d'emblée la couleur du roman. Déjà des questions se formaient dans mon esprit et je n'avais qu'une hâte, découvrir ce roman pour en avoir les réponses.
Et puis dés le début de ma lecture j'ai été déçue. J'ai compris que le résumé en quatrième de couverture était fossé. D'ailleurs ayant une ancienne édition, quand j'ai cherché sur internet, tous les résumés des autres versions n'avaient aucun rapport. J'ai découvert ensuite que ce roman faisait partie d'une trilogie qui met en scène une psychiatre de renom et qui n'a pas son pareil pour solutionner des problèmes.
Et c'est précisément cela qui à gâché ma lecture, le fait que tout tourne autour de cette psychiatre. J'ai trouvé cela plutôt embêtant car comme je le dit dans mes premières lignes, le sujet et l'intrigue présentés dans la quatrième de couverture étaient extrêmement bien trouvés. Des personnages intéressants. Comment ne pourrait-on pas trouver intriguant le fait qu'une détenue enfermée depuis 10 longues années, qui n'a jamais fait entendre parler d'elle dans la prison, et qui pourtant, quelques jours avant sa sortie tue une gardienne et prend en otage un bébé ?
Mais l'intérêt ne s'arrête pas la, d'autres personnages vont s'inviter pour rendre le dénouement de l'histoire encore plus fort, plus puissant.
Je pense que si l'auteur s'était intéressait de plus près au cas de cette jeune détenue plutôt qu'à son personnage récurrent « à qui il arrive des choses sensationnelles hou lala » genre (Oh la pauvre, son mec la trompe avec sa meilleure amie… extraordinaire)…
Bref, vous l'aurez compris, un sujet en béton avec de personnages vraiment intéressant à découvrir mais malheureusement un personnage récurrent a qui l'auteur à donné trop d'importance et a mis de côté le plus grand intérêt de l'histoire.
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Véra Cabral est médecin psychiatre rattachée au CIP (Centre d'Intervention Psychiatrique), un service d'urgence psychiatrique. Un soir, elle est appelée dans le quartier des femmes de la prison de Fleury-Mérogis : une détenue, Giselle Leguerche, s'est retranchée dans une cellule après avoir tué une surveillante et elle menace de donner la mort au bébé de sa co-détenue. Véra parvient à calmer la forcenée et sauve l'enfant. Comment expliquer le geste de Giselle Leguerche alors que celle-ci avait purgé sa peine de 10 ans pour meurtre et devait sortir sous peu ? A-t-elle peur de quelqu'un à l'extérieur de la prison ? Pourquoi clame-t-elle qu'on a tué son enfant alors qu'on n'en a aucune trace ? Véra Cabral est chargée de l'expertise psychiatrique de la meurtrière et va mener son enquête.
Je n'ai guère été accrochée par ce roman, tant au niveau de l'écriture, du style, un peu ordinaires, qu'au niveau de l'histoire, au départ peu attractive : l'intrigue paraît mince. Vers la fin du roman, le suspens est à son comble, les rebondissements sont multiples et la vérité se fait enfin jour. Un roman noir à souhait avec quelques esquisses d'analyse psychologique de certaines situations par Véra Cabral.
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J'ai vraiment apprécié ce livre où on suit une psychiatre qui intervient dans des urgences comme dans une prison où une détenue a tué une garde et retient en otage le bébé de sa co détenue
Pourquoi a t elle fait cela alors qu'elle sortait une semaine après ?
Puis lors d'une autre intervention où un homme armé a pris en otage sa mère, notre psychiatre rencontre un policier algérien qui s'intéresse à la prisonnière
Le dénouement est vraiment surprenant
Très bon polar societal
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Ensevelie sous quatre-vingt kilos de chair à peine contenue par de robustes armatures de gaine et soutien-gorge, je lutte pour ne pas tomber, asphyxiée par un curieux mélange de Dior et de moisi de caniche. Je la repousse le plus doucement possible, pâle tentative pour revenir dans le monde normal, celui où nous aurions une relation strictement professionnelle, basée sur une hiérarchie clairement établie.
Les visages sont des masques, les sourires figés. J’identifie un interne de Saint-Guy avec qui Hugo joue au billard de temps en temps. Il me fait signe mais je ne parviens pas à lui sourire. Hugo danse avec une femme sculpturale qui me paraît être la version Barbie de Giselle Leguerche. Pourtant, je la connais bien. C’est Sarah, une de mes meilleures copines. Elle me crie quelque chose et je reconnais distinctement les pommettes de Giselle Leguerche, les mêmes seins lourds dans le décolleté.
Une effroyable odeur de crotte et d’œufs pourris s'insinue lentement dans nos narines. Je suffoque. Tétanisés, les deux flics à côté de moi me jettent un regard haineux. J'ai contrarié la capitaine Sanchez et quand la capitaine Sanchez est contrariée, elle pète. Tout le monde le sait.
Pardi. Si on donnait un traitement à toutes les femmes qui cessent d’avoir leurs règles en prison, on n’aurait pas fini. Avec la chute des cheveux et les problèmes de sommeil, c’est le tarif minimum. Le médecin ne s’en est donc guère ému et Giselle Leguerche n’est pas revenue.
Je demande pour quel motif elle est incarcérée.
— Elle a tué une collègue de bureau. Ça fait dix ans qu’elle est ici.
— Pas de circonstances atténuantes ?
— Je ne crois pas. La victime était sa meilleure amie et elle n’a pas cherché à expliquer son geste. Personne n’a compris ce qui s’était passé entre elles.
N’importe quelle idiote aurait compris que mon attitude envers Kiki ne donnerait rien de bon. Mais pas moi. J’ai la faiblesse de croire aux valeurs de la République, au travail, à la famille et – en tant qu’immigrée de seconde génération – à l’axe France-Portugal. Si, comme on le prétend, les Portugais sont les Bretons de l’Europe, Sheila peut toujours essayer de me faire craquer, je ne céderai pas. Ce chien n’a rien à faire dans le service, point final. Et comme je n’ai pas l’intention de payer pour mes convictions, je décide d’attendre Monique dans un lieu moins hostile.