Thomas répète les choses. Pas forcément pour qu'il comprenne. Pas même pour le rassurer. Pour bercer le crabe, l'endormir, pour qu'il s'accorde un répit, pour que Tallal cesse de s'arracher la poitrine, de se labourer le ventre de ses ongles. ll répète patiemment, avec tendresse, les choses toujours redites, au point que les murs s'accoutument à l'écho de ses paroles singulières et pour que, même au long de son absence du jour, les murs se souviennent et restituent le bercement.
Une affection longue durée
Marque-page 05-07-2011