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EAN : 9782330014179
480 pages
Actes Sud (15/02/2013)
3.41/5   17 notes
Résumé :

Recteur d’une des plus grandes universités des Pays-Bas, Sigérius est un homme bien sous tous rapports, grand mathématicien et grand sportif, ancien champion de judo. À cinquante ans, il est pressenti pour devenir ministre de l’Éducation et entrer dans le cercle étroit du pouvoir. Chef heureux d’une famille recomposée, Sigérius a élevé les deux filles de sa seconde épouse. L’aînée, Joni, est une jeune femme brillante dont il est fier.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Bonita Avenue c'était le temps du bonheur, celui où Siem Sigerius enseignait et poursuivait ses travaux de recherche en mathématiques à Berkeley, encouragé par sa nouvelle épouse Tineke et les deux filles de celle-ci Joni et Janis qu'il a très vite considéré comme ses propres filles. C'est le souvenir d'une famille recomposée unie et heureuse auquel se raccroche chacun de ses membres chaque fois que leur conscience menace de sombrer dans le dépit, l'angoisse ou la rancoeur. Car revenus à Enschede aux Pays-Bas, on découvre un air chargé d'odeur de suie et de fragments calcinés, une atmosphère saturée de résidus de colère froide et de culpabilité qui semblent ne pas vouloir se déposer. L'explosion d'un entrepôt de feux d'artifices n'a pas seulement ravagé un quartier de la ville, elle a provoqué une onde de choc d'une intensité plus forte et plus insidieuse faisant éclater cette famille.
Manipulations, secrets, avarice, obsession, jalousie, schizophrénie, haine…c'est l'histoire d'une confrontation entre deux générations, un père face à sa fille, la lente sédimentation de plusieurs réalités qui se dilatent et se compriment sous le poids du soupçon… le doute est si corrosif qu'il n'épargne pas les plus faibles.


L'auteur déploie sous nos yeux un texte aux mille ramifications qui partent dans des directions toutes plus inquiétantes les unes que les autres au risque d'égarer certains lecteurs. le récit, aidé par une écriture d'une incroyable densité et une structure narrative bousculée, se laisse parfois envahir par la digression. C'est un flot continu, puissant, désordonné.
Malgré tout, une ébauche des faits reconstitués et les certitudes peu à peu acquises donnent à lire un roman fascinant. Bonita Avenue progresse dans une pesanteur envoûtante, une dimension anxiogène captivante, une puissance évocatoire là où est tapi l'obscur, le refoulé, l'inavouable. La vérité n'éclate jamais au grand jour, chacun ayant choisi de vivre dans une semi-vérité. Et pour entretenir tous ces secrets, la trame se plait à suivre un mouvement de flux et de reflux entre inquiétude glaçante du passé et mélancolie nerveuse du présent.
Pour un premier roman, la construction littéraire est brillante.
C'est aussi un texte d'une grande richesse. Avec une facilité à s'insinuer dans le tréfonds de l'âme, Peter Buwalda explore les failles psychologiques de ses personnages perchés tels des équilibristes sur une corde raide. Sans filet, sans cloison rassurante, ils tentent de suivre une ligne pleine d'illusions. Et lorsque ces illusions prennent un air de réalité, tout bascule…
Peter Buwalda est assurément un auteur prometteur.


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Bonita Avenue est le nom d'un quartier résidentiel de Los Angeles, quartier dans lequel la famille Sigérius a connu ses années les plus sereines. le père, Siem, ancien champion de judo aux Pays-Bas, y étudiait les mathématiques et y obtint la médaille Fields (l'équivalent du Nobel). Sa femme est ses deux filles adoptives s'y épanouirent pleinement. Ce fut en quelque sorte la parenthèse enchantée de cette famille.
De retour aux Pays-Bas, afin d'y occuper dans un premier temps un poste de professeur, puis de président d'université, Siem est pressenti pour être ministre de l'Education. Sa carrière est alors à son apogée - il exerce d'ailleurs une fascination involontaire sur Aaron, le petit ami photographe de sa fille aînée Joni - mais celle-ci sera de courte durée.
Car ce père, d'apparence exemplaire, dissimule des failles inavouables. Son fils d'un premier mariage a en effet commis un meurtre et purgé une longue peine de prison. Siem l'a écarté sans remords de la maison familiale mais il n'en demeure pas moins une menace pour sa tranquillité. Et puis un jour, ce père respectable découvre un site web pornographique qui semble proposer des photos de Joni. Enfin, en est-il vraiment sûr ?
Si vous ouvrez ce livre, attendez-vous à être emporté par le conteur Peter Buwalda. Ce n'est pourtant que son premier roman, mais il démontre déjà une aisance remarquable pour entremêler différentes périodes et multiplier les narrateurs sans jamais perdre son lecteur, pour brosser des personnages qui nous semblent si proches, si réels, pour effleurer sans le déflorer, tout au long de son récit, le point de rupture de cette famille. Les sujets graves ne manquent pas : schizophrénie, suicide, pornographie, meurtre. Mais Buwalda n'accable aucun de ses personnages, chacun conserve sa part d'humanité et peut susciter l'empathie.
Buwalda, c'est en quelque sorte la fusion entre la force narrative d'un John Irving et l'atmosphère malsaine d'une Gillian Flynn. du grand art !
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C est un vrai pavé, un dédale glauque, hélas où il est plus facile de se perdre que de s y retrouver avec plaisir. On a souvent l impression de patauger dans une interminable description parfois légère parfois crue et sordide, celle du porno dans les atermoiements d une famille dé et recomposée! C est mal ou mal écrit 511 pages qui ont le triste privilège de vous assommer et ou dégoûter! Personnellement j ai prématurément abandonné et même en parcourant quelques lignes par page j ai réalisé l exploit d une totale incompréhension mon opinion!!! À proscrire !!!!!
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Bon livre mais j.ai trouvé la traduction mauvaise. Nous sommes tenus en haleine tout du long, dans une ambiance plutôt glauque. A y réfléchir, quelques anomalies dans l'intrigue.
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Une bonne observation de la vie "moderne" , de l'homme "moderne" de la femme "moderne"... il y a du classique dans ce jeune auteur ! ... et des perles ! effectivement à découvrir , prometteur
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critiques presse (1)
Liberation
03 juin 2013
Dans l’incroyable force de ce livre, il y a sûrement la complexité des personnages et les surprises du récit, jusqu’à l’impensable fin, pourtant évoquée très tôt, mais oubliée par le lecteur
Lire la critique sur le site : Liberation

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