Virginie Despentes accompagnée par le groupe Zëro : Éric Aldea (guitare), Ivan Chiossone (claviers), Frank Laurino (batterie)
Son : Wilo
Depuis Baise-moi en 1994, Virginie Despentes s'est imposée comme une écrivaine majeure avec notamment Les Jolies Choses (prix Flore 1998), Teen Spirit, Apocalypse bébé (prix Renaudot 2010) ou encore son essai King Kong Théorie. C'est qu'il y a chez elle une énergie d'écriture salutaire et sans concession, mais aussi une intelligence rare. L'acuité de son regard sur le monde contemporain (tantôt hilarant, tantôt glaçant de vérité), on la retrouve dans la « série » Vernon Subutex, fresque incroyable en trois tomes. Personne n'échappe à Virginie Despentes et, en même temps, elle sait très bien qu'il est jouissif de canarder à tous crins. Elle s'efforce donc de prendre à bras-le-corps, et d'aimer aussi, cette galerie de personnages ultramodernes qu'elle met en scène.
Ce soir elle vient accompagnée du groupe de rock Zëro pour payer une dette littéraire : celle qu'elle doit au mythique Requiem des innocents de Louis Calaferte.
À lire – Virginie Despentes, Vernon Subutex 3, Grasset, 2020.
À écouter – Zëro, « Requiem des Innocents » (avec Virginie Despentes), 2LP Ici d'Ailleurs, 2020.
Louis Calaferte/5
14 notes
« Les plus hautes récompenses m’étaient périodiquement décernées, mais, je ne sais comment, on s’arrangeait pour que les bénéfices de cette notoriété retombassent avec éclat sur d’autres dont la médiocrité n’avait pu les obtenir. On faisait même en sorte de ne pas m’allouer les sommes accompagnant ces distinctions et, pour justifiées qu’elles fussent, mes réclamations restaient sans écho, car rapidement l’habitude fut prise de ne faire réponse à aucune d... >Voir plus
Résumé :
« Les plus hautes récompenses m’étaient périodiquement décernées, mais, je ne sais comment, on s’arrangeait pour que les bénéfices de cette notoriété retombassent avec éclat sur d’autres dont la médiocrité n’avait pu les obtenir. On faisait même en sorte de ne pas m’allouer les sommes accompagnant ces distinctions et, pour justifiées qu’elles fussent, mes réclamations restaient sans écho, car rapidement l’habitude fut prise de ne faire réponse à aucune d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Je découvre Louis Calaferte par ce livre. C'est une suite de cours textes - dont certains sont visiblement marqués par le souvenir de l'occupation nazie - textes qui se caractérisent d'abord par une sorte de course à la longueur des phrases au cours laquelle l'auteur s'amuse visiblement ; le lecteur la suit dans leurs méandres, leurs circonvolutions, leurs risques, en se demandant comment il va l'achever dans les règles. Et ce n'est pas sans humour.
Cet humour, c'est le second caractère de ces textes : je les rapprocherais de Kafka, pour l'incompréhension de ce qui entoure le narrateur, mais aussi de Cioran pour l'humour sanglant mais salvateur.
Un ouvrage vraiment atypique et une surprenante découverte !
Un auteur à approfondir.
Cet humour, c'est le second caractère de ces textes : je les rapprocherais de Kafka, pour l'incompréhension de ce qui entoure le narrateur, mais aussi de Cioran pour l'humour sanglant mais salvateur.
Un ouvrage vraiment atypique et une surprenante découverte !
Un auteur à approfondir.
critiques presse (1)
«Promenade dans un parc» de Louis Calaferte se compose de 76 récits courts, quatre ou cinq pages, jamais plus, dont on sort à chaque fois avec une sereine envie de se suicider.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (2)
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La vie n'a pas à mes yeux le prix que certains lui attribuent ; souvent il m'est arrivé même dès mon adolescence un peu morose de me dire que la mort me serait une délivrance bien-heureuse. Que nous soyons destinés à mourir est bien moins discutable que destinés à vivre et, quel qu'il soit, ne le savons-nous pas, le temps de notre durée n'est jamais qu'un répit.
Les jugements sans clémence deviennent eux-mêmes des crimes, c'est ce que j'entends proclamer par mon refus d'obtempérer, si même mon attitude ne doit être connue que de moi seul. De la sorte, au moins aurai-je sauvé ce qui dans l'âme est dignité.
Videos de Louis Calaferte (13)
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