Un raccourci de la vie de Casanova, un style ou les sous entendus érotiques sont savoureux, parfois il faut lire entre les mots les moins coquins, pour apprendre des "banalités" de l'époque qui conduirait en prison aujourd'hui...
Une sexualité sans tabou y compris celui de l'inceste....une sexualité tel que l'homme "ancien" l'entendait ," no limit" à sa puissance sexuelle ou bien celle de l'enfant tout puissant qui assouvit tous ses désirs sensuels, sans malice...le deuxième certainement
J'ai apprécié sa prose coquine et instructive sur les moeurs d'une époque, une prose sincère qui dépeint une société et le regard presque' enfantin qu'il y traine....
Un homme presque moderne par moment, mais dont l'image est écornée malgré tout, car malgré sa grande intelligence et érudition, l'inceste il le commet en toute connaissance et s'y complet .... avec la complicité de la mère....Une époque ou il fallait "attraper" la vie avant que la mort bien présente ne passe....certes, mais...il reste un Mais.
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Une très belle plongée dans la vie du fascinant personnage qu'est Casanova. J'avoue que je ne connaissais de lui que l'expression "c'est un véritable casanova". En fait, Casanova semblait posséder de multiples facettes toutes présentées dans Histoire de ma vie et même si par le biais de cette autobiographie la présentation de l'homme est subjective, on se délecte de ses aventures. La plume va droit au but telle une flèche mais le style est tordant par moments. A la fin on a l'impression de mieux cerner cet homme et ses moeurs qui nous paraissent si libres aujourd'hui.
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Par ses descriptions, l'auteur nous offre un bon documentaire sur la vie en Italie au 18e et sur les moeurs (libertinage, dévots, relations commerciales, sociales et importance de la religion). La grande difficulté a été de lire l'enchaînement de conquêtes, avec ses commentaires sur sa vision de la femme. En un sens c'est enrichissant de lire ce témoignage, car il fait réfléchir. Il dérange même dans certains chapitres. C'est ce que l'on attend des lectures, de remettre en question ce que l'on sait ou connaît. Mais ce qui l'a rendue vraiment longue est l'enchaînement : 1 chapitre, 1 femme, avec toujours le même modèle : description, rencontre de la femme, naissance de son intérêt pour elle, conquête et départ.
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La femme est comme un livre qui bon ou mauvais doit commencer à plaire par le frontispice ; s’il n’est pas intéressant il ne fait pas venir l’envie de le lire, et cette envie est égale en force à l’intérêt qu’il inspire. Le frontispice de la femme va aussi du haut en bas comme celui d’un livre, et ses pieds, qu'intéressent tant des hommes faits comme moi, donnent le même intérêt que donne à un homme de lettres l’édition de l’ouvrage. La plus grande partie des hommes ne prend pas garde aux beaux pieds d’une femme, et la plus grande partie des lecteurs ne se soucie pas de l’édition. Ainsi les femmes n’ont point tort d’être tant soigneuses de leur figure, et de leurs vêtements, car ce n’est que par là qu’elles peuvent faire naître la curiosité de les lire dans ceux qui à leur naissance la nature n’a pas déclaré pour dignes d’être nés aveugles. Or tout comme ceux qui ont lu beaucoup de livres sont très curieux de lire les nouveaux, fussent-ils mauvais, il arrive qu’un homme, qui a aimé beaucoup de femmes toutes belles, parvienne enfin à être curieux des laides lorsqu’il les trouve neuves. Il voit une femme fardée. Le fard lui saute aux yeux ; mais cela ne le rebute pas. Sa passion devenue vice lui suggère un argument tout en faveur du faux frontispice. Il se peut, se dit-il, que le livre ne soit pas si mauvais ; et il se peut qu’il n’ait pas besoin de ce ridicule artifice. Il tente de le parcourir, il veut le feuilleter, mais point du tout ; le livre vivant s’oppose ; il veut être lu en règle ; et l’egnomane* devient victime de la coquetterie, qui est le monstre persécuteur de tous ceux qui font le métier d’aimer. Homme d’esprit, qui as lu ces dernières vingt lignes, qu’Apollon fit sortir de ma plume, permets-moi de te dire que si elles ne servent à rien pour te désabuser tu as perdu ; c’est-à-dire que tu seras victime du beau sexe jusqu’au dernier moment de ta vie. Si cela ne te déplaît pas, je t’en fais mon compliment.
Un raccourci de la vie de Casanova, un style ou les sous entendus érotiques sont savoureux, parfois il faut lire entre les mots les moins coquins, pour apprendre des "banalités" de l'époque qui conduirait en prison aujourd'hui...
Une sexualité sans tabou y compris celui de l'inceste....une sexualité tel que l'homme "ancien" l'entendait ," no limit" à sa puissance sexuelle ou bien celle de l'enfant tout puissant qui assouvit tous ses désirs sensuels, sans malice...le deuxième certainement
J'ai apprécié sa prose coquine et instructive sur les mœurs d'une époque, une prose sincère qui dépeint une société et le regard presque' enfantin qu'il y traine....
Un homme presque moderne par moment, mais dont l'image est écornée malgré tout, car malgré sa grande intelligence et érudition, l'inceste il le commet en toute connaissance et s'y complet .... avec la complicité de la mère....Une époque ou il fallait "attraper" la vie avant que la mort bien présente ne passe....certes, mais...il reste un Mais.
Casanova, ou le rêveur éveillé (1975 / France Culture). Raphaël Mengs, “Portrait de Giacomo Casanova”, vers 1760. Émission “Les samedis de France Culture”, réalisée pour le 250ème anniversaire de la naissance de Giacomo Casanova (1725-1798). Diffusion sur France Culture le 3 mai 1975. Par Pierre Barbier. Réalisation : Bronislaw Horowicz. Avec Pierre Barbier, Robert Abirached, Gilbert Sigaux et Hubert Juin. Textes de Giacomo Casanova, Carlo Goldoni, Lorenzo da Ponte, du prince de Ligne lus par François Périer, Pascal Mazzotti, Roger Bret, Pierre Delbon et Catherine Laborde. Giacomo Girolamo Casanova, né le 2 avril 1725 à Venise (République de Venise, actuellement en Italie) et mort le 4 juin 1798 à Dux (Royaume de Bohême, actuelle République tchèque), est un aventurier vénitien. Il est tour à tour violoniste, écrivain, magicien (dans l'unique but d'escroquer Madame d'Urfé), espion, diplomate, puis bibliothécaire, mais revendique toujours sa qualité de « Vénitien ».
Il utilise de nombreux pseudonymes, le plus fréquent étant le chevalier de Seingalt (prononcer Saint-Gall) ; il publie en français sous le nom de « Jacques Casanova de Seingalt ».
Casanova laisse une œuvre littéraire abondante, notamment ses mémoires connus sous le titre “Histoire de ma vie”. Il est cependant surtout connu aujourd'hui en tant qu'aventurier, et comme l'homme qui fit de son nom un synonyme de « séducteur ». Il savait user aussi bien de charme que de perfidie ou d'argent pour conquérir les femmes. Cette réputation provient de son œuvre autobiographique : “Histoire de ma vie”, rédigée en français et considérée comme l'une des sources les plus authentiques concernant les coutumes et l'étiquette en usage en Europe au XVIIIe siècle. Il y mentionne cent quarante-deux femmes avec lesquelles il aurait eu des relations sexuelles, dont des filles à peine pubères et sa propre fille, alors mariée à l'un de ses « frères » francs-maçons, avec laquelle il aurait eu le seul fils dont il eût connaissance, si l'on en croit son témoignage.
Bien qu'il soit souvent comparé à Don Juan comme séducteur, sa vie ne procédait pas de la même philosophie : ce n'était pas un collectionneur compulsif. Parfois présenté (ainsi dans le film “Le Casanova de Fellini”) comme un pantin ou un fornicateur mécanique, qui se détourne de sa conquête dès lors qu'elle s’est donnée à lui, il n'en était rien, il s'attachait, secourait éventuellement ses conquêtes. Personnage historique et non de légende, jouisseur et exubérant, il vécut en homme libre de pensées et de comportements, des premiers succès de sa jeunesse à sa longue déchéance.
Sources : France Culture et Wikipédia
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