Je poursuis ma re-découverte de
Patrick Cauvin avec "
Le silence de Clara" et donc une autre facette de l'auteur, dans une histoire plus sombre, même si l'humour habituel parvient à percer souvent sous la noirceur de l'intrigue. Comme dans "
Où on va Papa ?" de
Jean-Louis Fournier, lu récemment, et bien que traité différemment, je retrouve le sujet sur un père, seul, confronté au handicap de son enfant.
Au début du roman, nous voilà face à la douleur de cet homme, abandonné par son épouse Lorna qui, elle, n'a pu supporter de se heurter chaque jour aux murs édifiés autour d'elle par leur fille Clara, atteinte d'autisme. Entre son travail de producteur de cinéma et les médecins de la clinique qui l'aident dans son combat, Ferdinand se bat pour réaliser son rêve, voir un jour Clara sourire. Tout cela est prétexte à de belles réflexions sur le septième art et à des discussions intéressantes sur cette maladie si difficile à comprendre qu'est l'autisme.
Avec la découverte de textes écrits par la fillette et le retour au foyer de sa mère ( Ferdinand est un gentil, il pardonne un peu facilement !), la seconde partie du roman bascule, contre toutes attentes, dans le paranormal. Là, je ne garantis pas que les parents d'enfants autistes approuvent cette idée de réincarnation....
Ce livre n'est pas mon préféré de Cauvin, je trouve le sujet
trop sérieux pour être embarqué dans les limbes du surnaturel. Les réactions du couple reformé, notamment leurs ébats sexuels dans un cimetière, m'ont paru légèrement incongrues face à l'intensité dramatique de l'histoire. 11/20