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EAN : 9782226040237
375 pages
Albin Michel (29/03/1990)
3.61/5   111 notes
Résumé :
En cet été 1922, le soleil ruisselle sur Marseille. La foule se presse parmi les palais hindous de l'Exposition coloniale. C'est là, sur un manège, que se rencontrent Pascal et Séraphine. Ils ont huit ans.

Ils grandissent, s'aiment, se quittent, se retrouvent. La guerre surgit, l'Occupation déchire la France, collaboration, trafics, destructions. Un monde s'achève, un autre commence, mais il reste au couple le refuge de toujours, la vieille rue au cen... >Voir plus
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Rue des Bons Enfants c'est tout d'abord l'un de ces nombreux noms de rues marseillaises qui sonnent si bien, qui claquent aux oreilles comme un refrain, une comptine adorable. Pour être
honnête, il a bercé mon enfance comme celle du héros de ce roman : Pascal Marocci.

C'est une impression bizarrement agréable de voir sa géographie quotidienne ainsi épinglée sur le blanc des pages. Une distance s'installe alors. Ce sont nos rues, celles que l'on arpente
chaque jour : heureux Rue Nau, malheureux Boulevard Chave, pressés Rue Chateau-Payan, stressés Rue de Bruys, détendus Rue de l'Olivier. Mais en même temps, elles sont le decor
d'une histoire qui ne nous appartient pas. C'est une découverte : d'autres vies que la nôtre se jouent et se sont jouées au milieu d'elles. On le sait bien sûr mais voir ces lieux donner refuge à un
récit et des personnages, cela change tout, l'évidence nous explose à la figure : ma ville est à d'autres, aussi intimement qu'elle est à moi. D'autres histoires d'amour sont nées dans l'embrasure
de ses portes, d'autres drames aussi.

Patrick Cauvin nous replonge dans le Marseille de 1920 à 1944. C'est le Marseille interlope du quartier Saint-Jean, des "Marie-couche-toi-là" , de la Rue Pavé d'amour et des souteneurs.
L'Histoire et les histoires s'y entremêlent. Les rixes violentes entre les gars de Saint-Mauront et ceux de Saint-Jean pour le contrôle du "quartier réservé" et de l'économie horizontale qui
s'y exerce. On y suit la trajectoire du petit Pascal Marocci qui reprend les activités de Gaston, son proxénète de père.

Maquereaux de père en fils.

C'est alors l'évocation du Marseille des années folles puis de l'Occupation avec ses Carbone et ses Spirito et le début de ce que l'on appelera plus tard "Le Milieu". On y croise des
collabos, une résistance qui s'organise, puis la destruction du quartier du Port, comme un bal qui se termine tragiquement.


Au milieu de tout ça, Pascal Marocci et son bar américain, "Chez Praline" se retrouve le cul entre deux chaises : à droite, le business et l'argent qui ont tendance à donner dans le vert de gris et
l'imprimé Vichy. A gauche, l'amour de Séraphine, la résistance et la protection de ces drôles d'intellos et d'artistes qui se cachent dans les plis de la ville, le temps de pouvoir filer à l'anglaise par
la mer. (évocation à peine voilée du réseau " Varian Fry" mais sous une forme romancée)

Ce qui fait tout le sel, à mon avis, ce qui lie tout cela et fait tenir cette histoire, c'est d'une part les personnages secondaires, leurs noms évocateurs et leurs caractères bien trempés ; mais
surtout la couleur de la langue, des mots, de l'intonation que Patrick Cauvin a su retrouver. Que l'on pense à "Ma Quique", à "Mémé Marocci" ou à "Mayonnaise" (une "gagneuse" dont je
vous laisse imaginer l'origine élégante du surnom...) et je les entends presque parler, s'apostropher, se chambrer comme nous savons si bien le faire. Et bien cette oralité qui troue les pages,
cette couleur c'est là le vrai tour de force de Cauvin. C'est la voix qu'il a réussi à donner à cet autre personnage essentiel du roman : Marseille.

Bien sûr, certaines subtilités, certaines façons de s 'exprimer évoqueront plus de choses aux Marseillais ou aux Provençaux. Mais à vous tous, Lyonnais, Lillois, Parisiens, venez lire, venez
sentir, venez ouïr cette ville dont Cauvin a su capter un peu de l'âme.
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Un monde en train de se remettre de la fin de la première guerre mondiale, on pense que c'est fini pour de bon, alors goutons à la vie comme il faut, c'est le monde des années folles d'entre les deux guerres, on mange la vie surtout à Marseille avec ce port, une porte vers les nouveautés et surtout vers de toutes sortes d'affaires mais quand l'Allemagne attaque la Pologne le 1er Septembre, la vie continue son train, on pense que ça ne va pas durer, hé be non, c'est plutôt la fin des années folles.
La rue des bons-enfants nous relate une belle histoire d'amour de Séraphine Panderi et Pascal Maccori, elle, une sulfureuse de tempérament, une ambition acharnée qui fera des études pour reprendre ne mains l'usine d'huilerie de son père et lui, plus tempéré, ambitieux aussi à sa manière, son père mort, il arrete ses études à 14 ans, il n'a qu'un seul rêve devenir riche...
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« Par l'échancrure des gouttières et l'avalanche blonde des tuiles des toits, la soie du ciel turquoise cernait le bijou royal : la vierge d'or enchâssée sur la peau nue de la colline surplombant l'indigo du port. » Incipit du roman.
Ce lyrisme que l'on pourrait qualifier d'outrancier, ne l'est pas ! Nous sommes à Marseille, et comme chacun sait, à Marseille tout est « plus-plus » « très -très » naturellement !
C'est un livre qui décrit, avant tout, une ville de Marseille révolue, avec ces personnages pagnolesques, sortis tout droit de la crèche provençale, celle qui regroupe tous les corps de métiers, celles qui fait revivre tous les archétypes de la société marseillaise sous forme de « santoun » (la peissouniero, lou pescadou, …). Les santonniers s'attachent, tous les ans, à donner vie à un nouveau personnage, je pense qu'il en est un qui doit représenter Gaston Panderi « le souteneur » et dans le cas contraire, voilà une idée pour le créer ! Mais si le physique doit respecter strictement les critères de ce genre d'individu, il faut le modeler, un peu amendé cheminant vers l'étable !
Et puis y a aussi Marseille avec ses industries typiques qui en faisaient sa renommée et qui peu à peu vont disparaître (raffinerie d'huile végétale…)
Les « gros » mots sont pléthoriques . Mais à Marseille, ils sont expressions courantes, à peine inconvenants !

Une lecture qui nous replonge avec délice et nostalgie dans le passé !
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Marseille, 1922. La première guerre mondiale s'est terminée il y a quelques années et l'on essaie d'oublier tant bien que mal les ruines et les fantômes du passé. Il faut s'amuser, danser, rire et surtout vivre.

Deux gamins évoluent, grandissent et découvrent la vie dans les rues aux noms familiers de la citée phocéenne. Pascal huit ans passe le plus clair de son temps avec Gaston, son père souteneur et les amies de celui-ci.
Et il y a Séraphine, petite demoiselle " aux yeux sombres avec des paillettes dedans, qui vit à la Taraillette, son refuge pour l'éternité.

Ils vont s'aimer follement, se quitter souvent mais vont se retrouver toujours.

Patrick Cauvin nous narre ici l'histoire d'une vie. le récit débute en 1922, les blessures cicatrisent, et nous déambulons dans la France de l'entre deux guerres. Les années 1930 voient apparaître la montée des totalitarismes, un certain Hitler fait parler de plus en plus de lui. Une guerre ? C'est impossible ! On parlait pourtant bien de la " der des ders." le monde s'inquiète...

Inévitablement, le conflit éclate. Que faire ? Résister pour défendre ses idéaux ? Collaborer avec l'ennemi ?
Séraphine et Pascal seront ballotés dans les tourments de l'Histoire. Mais l'Amour, le vrai, pourra t-il survivre ?

L'auteur décrit avec une poésie incroyable et chaleureuse Marseille, ses docks légendaires, et inévitablement, sa Bonne Mère.
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Après un début un peu difficile où j'ai eu du mal à me mettre dans l'histoire, à me familiariser avec les différents personnages, le contexte, le langage (les expressions marseillaises ne sont pas innées pour tout le monde), j'ai pris un réel plaisir avec ce roman.
Je me suis laissée entraîner par cet amour fort entre Séraphine et Pascal malgré la différence d'éducation, de milieu. Leur amour est à l'image du manège, ou plutôt devrais-je dire du vire-vire comme cela est écrit dans le texte, sur lequel ils sont tombés amoureux à l'âge de huit ans, un amour à sensation forte avec des hauts, des bas, des vertiges et des étoiles plein les yeux.
La guerre mettra à mal leur relation, ira presque jusqu'à les séparer, chacune ayant choisi en apparence un camp différent alors qu'au fond ils sont dans le même. J'aime le personnage de Maria, la grand-mère de Pascal, cette femme pleine de courage ; Pestadou, Pipette, les amis de Pascal qui font preuve d'une loyauté sans faille.
Séraphine est une fillette, puis une jeune femme avec un fort tempérament, qui sait diriger son monde, qui, à une époque où cela n'est pas très en vogue, refuse le mariage, se lance dans les affaires et devient chef d'entreprise.
Un roman riche, plein d'humour, une lecture plaisante.
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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Elle dénoua ses doigts d'entre les siens et son coeur ralentit.... Devant, sur le plateau du théâtre, les ballerines tournoyaient. Derrière elles, les arbres avaient disparu, avalés par l'obscurité, il ne subsistait plus que la danse au creux du théâtre. L'amour venait, en voyou, et s'installait, magnifique voleur étoilé en plein mitan du coeur. D'un grand coup de cambrioleur, il vous embarquait votre âme et vous laissait tout fada, comme le soleil du matin lorsqu'il glissait sur les barcasses qui sortent du port entre Saint-Jean et Saint-Nicolas.
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Il n'y était jamais revenu, non parce qu'il avait grandi, mais parce qu'il avait inconsciemment voulu économiser le souvenir, en garder la fraîcheur émerveillée. Il avait dû savoir que les souvenirs s'usaient comme les choses vivantes et réelles, qu'ils possédaient peut-être même plus de fragilité encore et qu'il ne retrouverait plus, s'il mettait trop souvent ses pas dans ceux de l'enfant qu'il avait été, la clarté des empreintes d'autrefois...
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Le matin commençait en fanfare, la rue noire de nuit prenait son coup de lumière sur les toits déjà couleur de peau d'orange. Par la fenêtre, malgré les volets de bois, Pascal regardait le ciel bleuir comme l'œil de Pestadou le jour où il avait pris le coup de poing. Les bruits qui montaient étaient comme les étirements du réveil de la géante... Marseille, la vieille jeune femme, cherchait la bonne position pour vivre un grand jour sur son lit de collines... Vieille parce que les Grecs étaient venus la voir... et les Grecs, c'était l'ancien temps. C'est le maître qui l'avait expliqué. Ils avaient débarqué un jour avec la robe, même pour les hommes, les sandales aux pieds, et les accroche-cœurs sur le front, comme les cagoles de la rue Bouterie. Après, les Romains s'étaient installés avec le soleil sur les cuirasses et leur manie de paver les rues. Et, de fil en aiguille, la ville avait grandi. Peut-être qu'elle grandissait toujours, qu'elle pousserait ses maisons jusqu'aux grandes plaines de cailloux de Provence.
C 'était Mémé qui le sortait du lit et surveillait le débarbouillage à la pile de l'évier. Il se frottait les oreilles en lui récitant les leçons. Elle suivait avec le livre parce qu'elle n'était pas bien sûre, et que, pour la table de multiplication, les départements et les os du squelette, elle avait des faiblesses. Les volets grinçaient sur la rouille des gonds et le jour entrait dans la cuisine...
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Ce n'était pas une belle maison, mais il en aimait les matins quand il aidait la vieille dame à faire glisser le linge sur les cordes presque juste de l'autre côté de la rue. L'été, le ciel était déjà bleu de chaleur, mais en dessous des tuiles de poussière rose la rue faisait comme un ravin profond et froid, coupé par les draps mouillés. Quand il soufflait un peu de mistral, c'était comme un bateau, les voiles se gonflaient entre les façades et, du haut de son fenestron, il voyait tout le quartier lever l'ancre ; de la rue de Bruys à celle de l'Olivier, de la rue des Minimes à la rue Nau, les toits, les gens , la boulangerie Berloni et le marchand de chichi fregi et le boulevard Chave avec les platanes et même la baraque du guignol et les chevaux qui le matin traînaient la voiture pour ramasser les bordilles...C'étaient de bons moments... Et puis avec les bruits, c'était tout Marseille qui montait jusqu'à lui, les roues des charrettes des maraîchers, le cri du marchand de brousse et du rempailleur de chaises et, par dessus tout, très lointaine, la corne d'un bateau, un cargo mixte pour l'Afrique ou Madagascar.

p.16
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Ce matin, le journal parlait de cavaliers polonais chargeant à la lance contre les tanks allemands. Et à quelques centaines de mètres, la nacre des falaises plongeait dans le saphir de la mer. Les couleurs étaient ici : la guerre venait d'un pays noir et blanc, celui des actualités du cinéma et des clichés des journaux. Des terres grasses et grises, des rues sombres, des troupes casquées passaient dans des camions écrasant les barrières rayées des frontières. La tourment ne pouvait atteindre les terres du soleil […]

p.180

[…] La guerre était une illusion, rien ne pouvait changer ce monde, ces ruelles encaissées qu'un couteau géant avait creusées dans le cœur épais de la ville qui en saignait encore par ses toits de vieilles tuiles un sang rose et roux.

p.185
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Videos de Patrick Cauvin (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Patrick Cauvin
"J'ai le goût du merveilleux, ce sont des restes d'enfance." C'est avec ces quelques mots de Romain Gary, extrait de "La Nuit sera calme", que nous démarrons ce nouvel épisode de notre podcast. Car il y sera justement question d'éblouissement des premières fois, de cet âge où chaque découverte est un trésor à apprivoiser. D'enfance, en somme.
Pour nous accompagner : nous recevons Valentine Goby, autrice de nombreux romans pour adultes, mais aussi pour la jeunesse. Son dernier livre, "L'Île haute", nous emmène à la rencontre de Vadim, jeune garçon de 12 ans, qui vit à Paris. Nous sommes en 1943 et il est envoyé dans les Alpes. Officiellement pour soigner son asthme, mais surtout pour fuir les Allemands... car il est Juif. Arrivé après un long trajet en train et dans la neige, Vadim découvre la splendeur de la montagne, immensité enivrante qui le rend minuscule.
Au cours de cet entretien, Valentine Goby nous dira comment est née cette envie d'écrire un roman d'apprentissage, et en quoi l'enfance la fascine et l'inspire.
Juste après, nous retrouverons les libraires de Dialogues, Romain, Rozenn et Laure. Ils ont sélectionné pour nous plusieurs romans sur l'enfance et l'émerveillement. 
Bibliographie : 
- L'Île haute, de Valentine Goby (éd. Actes Sud) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20859799-l-ile-haute-valentine-goby-actes-sud
- Murène, de Valentine Goby (éd. Actes Sud) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18855093-murene-roman-valentine-goby-actes-sud
- L'Anguille, de Valentine Goby (éd. Thierry Magnier) https://www.librairiedialogues.fr/livre/16758956-l-anguille-valentine-goby-thierry-magnier
- Chèr.e moi (éd. Seuil) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21362899-cher-e-moi-lettres-a-l-ado-qu-lettres-a-l-ado--collectif-seuil
- Germinal, d'Émile Zola (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/843968-germinal-emile-zola-folio
- Les Misérables, de Victor Hugo (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/11354695-les-miserables-victor-hugo-folio
- E = mc2 mon amour, de Patrick Cauvin (éd. le Livre de poche) https://www.librairiedialogues.fr/livre/185907-e-mc2-mon-amour-roman-patrick-cauvin-le-livre-de-poche
- Élisée, avant les ruisseaux et les montagnes, de Thomas Giraud (éd. Contre-allée) https://www.librairiedialogues.fr/livre/16687921-elisee-avant-les-ruisseaux-et-les-montagnes-thomas-giraud-contre-allee
- Ciel bleu, de Galsan Tschinag (éd. Métailié) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18909888-ciel-bleu-une-enfance-dans-le-haut-altai-galsan-tschinag-anne-marie-metailie
- L'Invention de Louvette, de Gabriela Trujillo (éd. Verticales) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18955179-l-invention-de-louvette-roman-gabriela-trujillo-verticales
- le Petit Prince, d'Antoine de Saint-Exupéry (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/392754-le-petit-prince-avec-des-aquarelles-de-l-auteur-antoine-de-saint-exupery-folio
- Alice au pays des merveilles, de Lewis Carroll (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/8194310-les-aventures-d-alice-au-pays-des-merveilles---lewis-carroll-folio
- L'Étranger, d'Albert Camus (ed. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/440374-l-etranger-albert-camus-folio
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