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Jean Manzon (Illustrateur)
EAN : 9782070419746
144 pages
Gallimard (17/05/2010)
3.61/5   37 notes
Résumé :
"C'est le Paradis terrestre ! " A cette exclamation, Blaise Cendrars répond en 1952 par ce livre, longtemps introuvable. Des immeubles cariocas au labyrinthe amazonien, en passant par le destin monotone des gauchos et les paysages désolés du Nordeste, il nous donne à voir un pays tourné vers l'avenir, pétri de contradictions. Car l'homme est partout un loup pour l'homme.
Ce texte, d'une actualité saisissante, est illustré de quarante photographies de Jean Man... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Blaise Cendrars nous offre dans ce petit ouvrage une longue description du Brésil. Ce n'est ni un roman ni vraiment un essai : Blaise Cendrars y mêle l'histoire et la géographie pour nous raconter le Brésil, de l'arrivée des conquistadors à sa découverte personnelle du pays, en 1924. Il nous livre son ressenti subjectif à la vue de ce merveilleux pays... Un Paradis ? Pas tout à fait... surtout au regard des informations objectives qu'il développe au fil des pages. L'édition que j'ai lue contient aussi 35 photographies de Jean Manzon, commentées par Blaise Cendrars.

J'ai découvert ce livre dans le cadre d'un club de lecture ayant pour thème le Brésil. J'étais en train de lire Un si petit oiseau, de Marie Pavlenko, et cela m'a donné envie de découvrir la prose de l'auteur à la main coupée... Son phrasé est parfait : même les phrases les plus longues restent parfaitement compréhensibles. Mais malgré les grandes qualités littéraires de ce petit livre, j'ai eu du mal à accrocher à la première partie, uniquement textuelle. J'espérais que la seconde partie, constituée de photos de Jean Manzon et de commentaires de Blaise Cendrars soit plus attractive, mais j'ai été déçue. Au total, j'ai passé moins de 2 heures à lire ce tout petit poche, totalement dans le thème de mon prochain club de lecture. Néanmoins, je n'ai pas été conquise...
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Blaise Cendrars connaît bien le Brésil puisqu'il y a séjourné plusieurs fois dans les années 1920. Là, nous sommes dans les années 1950. Les grattes-ciel essaiment à Rio ou à Sao Paulo. On veut ressembler à New York, on veut rivaliser avec Sydney, cete autre grande cité du Sud de la planète. Brasilia est encore une pure inconnue. La forêt Amazonienne est défrichée en masse. La ruée vers l'Ouest se fait comme aux États Unis, sauf que la forêt Amazonienne ne se laisse pas amadouer comme la Californie.
Cendrars est un grand amoureux du Brésil et il nous le dit. Il évoque les premiers arrivants Portugais début XVIème, le personnage de Caramuru, un blanc qui s'est fait entourer du peuple Tupinamba vivant sur les côtes Brésiliennes.
Il parle du pays à son époque qui n'a alors que 50 Millions d'habitants (il en a deux cent millions aujourd'hui).
Son récit, complété par des photographies de Jean Manzon donne un regard bien singulier sur le Brésil, déjà avide de rivaliser avec les grandes puissances de ce monde.
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Court ouvrage qui retrace le voyage de Cendrars au Brésil, et retranscrit ses impressions lors de la découverte des paysages fantastiques du Brésil, comme l'Enfer Vert, l'autre nom de la forêt amazonienne, ou la sublime ville de Rio de Janeiro. J'ai particulièrement apprécié ce livre, et dans un premier temps parce qu'il décrit avec une justice impressionnante un pays que j'aime, et où j'ai passé la plus belle année de ma vie, et dans un second temps parce que la plume de Cendrars a, il faut l'avouer, quelque chose d'envoûtant, qui m'a transporté... Cependant j'estime que cet ouvrage s'adresse à des gens qui connaissent déjà le Brésil, qui l'ont connu au cours d'un voyage à l'image de celui de Cendrars, qui y ont vécu... En effet, la pléthore de détails, ne peut évoquer quelque chose de concret qu'à des personnes les ayant déjà vu... Pour ma part, j'ai souri en entendant ces histoires milles fois entendues de Caramuru ou de Paradis, avec cette petite phrase "Deus é brasileiro" (Dieu est brésilien)... J'ai réussi à pleurer de presque rien, seulement de lire la description de ce ciel étoilé, magique sous les tropiques... A un moment Blaise Cendrars évoque les longues nuits que l'on peut passer à se plonger dans l'infini du ciel, et je me suis ému de ce simple constat : ces nuits je les ai vécues, où chaque étoile, comme une amante passionnée vous supplie de rester éveillé encore un peu, quelques secondes...
Mais peut-être me trompé-je, et peut-être certains lecteurs auront appréciés de découvrir ce formidable portrait en mots de ce magnifique pays, ainsi que, et il fallait bien que je le dise dans cette critique, les SUBLIMES photos de Jean Manzon ! J'ai découvert grâce à lui des lieux du Brésil que je ne connaissais pas, et je le remercie de la qualité de ses photos.
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Malgré la grande renommée de son auteur, « le Brésil, des hommes sont venus... » est un ouvrage bien anecdotique et manquant pour moi par trop de profondeur.

Il y a certes le style élégant du grand écrivain aux belles tournures de phrases mais sur le fond, jamais Cendrars ne parvient à dépasser le stade superficiel de l'étonnement du touriste étranger de passage.

On lui préférera sans doute « Brésil, terre d'avenir » de Stefan Zweig, qui bien que lui aussi présentant une vision tronquée du pays, fait lui plus preuve d'un réel effort de consistance.

Surestimé donc, oui sans aucun doute !

Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Qu'est-ce que le Brésil sinon le foot? D'abord, il a semblé à Cendrars et aux découvreurs que c'était un paradis, puis on est entré dans le pays, on y a trouvé des hommes, et parmi eux, un homme blanc, Caramuru le mystérieux, puis on y a trouvé l'Amazonie, la forêt sans fin que l'on tue pour y construire des villes, forêt qui un jour ou l'autre se venge, casse les pavés, renaît, gagne la partie. du paradis terrestre on est passé à l'enfer vert. Pourtant, Cendrars aime le Brésil. Il en aime les hommes, les cariocas du Carnaval, les chercheurs pauvres de diamants, les négrillons de Copacabana, et rien ne lui est plus doux que les klaxons de Sao Paulo. Nature et civilisation se font la guerre au Brésil. On hésite à prendre part à la lutte et on se réfugie dans la religion football.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Sur les 8 500 000 kilomètres carrés que comporte la superficie du Brésil, 4 500 000 kilomètres carrés, soit plus de la moitié du territoire national, composent, à proprement parler, le bassin amazonien, qui n’est qu’une immense forêt impénétrable. À peine deux millions d’habitants, c’est-à-dire moins d’un vingtième de la population totale du Brésil, vivent dispersés dans ces solitudes aquatiques et sylvestres de la grande forêt équatoriale, où l’impétuosité des eaux détruit tout sur son passage en temps de crue et où la débordante Amazone, aux sources inépuisables, lutte avec la puissance envahissante et sans cesse renaissante de la végétation qui prend racine sur ses racines en forme de digue, qu’elle veut fixer et que lui ronge et dont il détache des pans, grands de plusieurs hectares, qu’il charrie lentement vers la mer, îles flottantes, avec des milliers, avec des dizaines de milliers d’arbres qui se tiennent debout, et qui ne s’affaissent, et qui ne s’écroulent et qui ne se versent, les racines en l’air, que dans la houle de l’Océan, souvent fort loin au large.L’Amazonie est réellement la dernière page de la Genèse qu’il reste à écrire », a dit Euclide da Cunha, le génial écrivain de la sertao et le plus grand connaisseur de sa terre et de ses gens, le Brésil, son unique passion. Regardez bien cette photographie du Labyrinthe. En effet, c’est un monde en formation que l’on découvre du haut des airs. Où s’arrête l’eau, où finit la forêt (dont vous avez une vue plus rapprochée donc plus intense) et que prépare ce ciel à l’horizon, chargé de nuées de chaleur ? Seul l’emploi de l’avion a permis de capter pour le climat de cette vue pathétique
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Il est curieux, et c'est même extraordinaire de constater et de se l'avouer, qu'une image peut jouer un rôle actif dans la vie des hommes, voire troubler et tromper la psychologie de toute une nation ou d'une époque au point que son potentiel poétique fait l'Histoire.
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Le présent, la chose la plus difficile à fixer à l'objectif, car c'est la chose la plus fugitive au monde. C'est l'instant. Un instant heureux entre deux révolutions. L'installe en équilibre.
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Vidéo de Blaise Cendrars
Interview de : Pierre Corbucci pour son livre : LA DISPARITION D'ARISTOTELES SARR
paru le 18 janvier 2024
Résumé du livre : Un roman aux accents tragiques qui entraîne le lecteur au coeur de la forêt amazonienne dans le combat qui oppose l'humain à la nature.
Amérique du Sud, années 1920. Lieutenant du génie, Aristoteles Sarr est chargé d'aménager une piste d'atterrissage au coeur de la forêt amazonienne. le survol de cette zone jamais cartographiée doit permettre de prolonger le chemin de fer. Convaincu du bien-fondé de sa mission, le jeune lieutenant n'a pas conscience que la jungle est animée d'une vie propre, que ses ténèbres fourmillent de dangers, et qu'à vouloir dominer la nature, on a tôt fait de s'en attirer les foudres. Aux abords de l'extravagant palais de la Huanca, dernière enclave humaine avant l'inconnu, d'étranges disparitions se multiplient.
Un roman picaresque aux mille nuances de vert, aussi puissant qu'une tragédie antique.
Bio de l'auteur : Pierre Corbucci est né en 1973. Après une enfance varoise, il étudie et enseigne l'histoire et la géographie avant de mettre sa plume au service de diverses agences de communication. Esprit curieux, mélomane avisé, voyageur alerte, il est toujours à l'affût de nouvelles histoires. Son goût marqué pour les littératures d'Amérique latine et le roman d'aventures lui donne envie d'explorer de nouveaux horizons littéraires. Fervent admirateur de Blaise Cendrars et de Gabriel García Márquez, il entraîne ses lecteurs aux confins de la jungle amazonienne à travers ce second roman.
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