Observés

Voici un livre qui ne se lâche pas, addictif de par la curiosité de ce qu'il s'y passe. Dans cette jolie maison, récemment habitée par un nouveau couple avec un jeune enfant, très vite ces nouveaux propriétaires vont être pris de terreur.

En quittant Paris et les déboires de leur jeune fils à l'école, Ibrahim, Eileen et Sohan viennent prendre un nouveau départ et s'isoler à Cissac, petite ville du Médoc, proche de l'Atlantique. Mais tout ne va pas se passer comme ils le souhaiteraient. Accueillis assez vite par une première lettre anonyme, la paranoïa va rapidement s'installer au sein du ménage. Observés il le seront à leurs dépens, aussi bien de l'extérieur que dans leur intimité; aussi de vieux démons viendront accaparer Ibrahim et son vécu avec son propre père… à vous de découvrir la suite.

Comme souvent, je ne saurais ranger ce titre dans un genre, l'auteur nous a habitué à plusieurs styles souvent noirs, dramatiques, avec beaucoup d'émotions. Par contre, il sait mettre en avant et dénoncer des faits de sociétés ou familiaux qui sont bien réels dans ses livres. Ici le voyeurisme en fait partie, la vengeance souvent mal placée ainsi que l'éducation familial qui forge à bon ou mauvais escient la personnalité de chacun d'entre nous.

Donc je resterais sur un drame familial et social ou sociétal, car ce qu'il en ressort (pour moi), c'est tout un savoir dans l'éducation de nos enfants, les phrases qui peuvent les élever ou les rabaisser à vie et les traumatismes qui en découlent une fois adulte, l'emprise maladroite d'un parent et l'empreinte qu'elle laisse; ceci pour les drames familiaux. Quant au drame sociétal, c'est bien le voyeurisme qui de nos jours passent souvent par les réseaux sociaux, qui sont le plus grand mal de notre société d'aujourd'hui, la facilité à entrer chez n'importe qui par n'importe quel moyen à des fins souvent mauvaises de par la jalousie, l'envie ou perversité.

Une fin inattendue, car oui ça partait très mal pour cette petite famille, mais où le doute persistera quant au mal qui peut être fait à chacun!

J'ai été emballée par cette histoire, un peu courte à mon goût, qui relate très bien les faits et gestes actuels de beaucoup de personnes à notre époque. L'écriture nous entraîne jusqu'au bouquet final. L'auteur s'est attaché à nous détailler la personnalité de chacun des acteurs de ce titre, qui finalement peut se dérouler n'importe où, mais je connais l'attachement de l'auteur à ces lieux. En le lisant j'ai très bien visionné les scènes comme un très bon scénario.

Cédric je te remercie pour ta confiance renouvelée et souhaite que ce roman comme les précédents soit le plus lu par le plus grand nombre…

Lien : https://passionlectureannick..

Observés Cetro
Merci à Cédric de m'avoir offert ce roman suite à un concours sur les plumes noires.
Ouvrir un roman de Cétro, c'est comme ouvrir la boite de chocolat de Forrest, on ne sait jamais sur quoi on va tomber mais ce qui est sur, c'est que ce sera bon.
Ce roman ne déroge pas à la règle, et comme à chaque fois, il est inclassable.
Plantons le décor, Ibrahim Eileen et Sohan, leur fils, emménagent dans leur nouvelle maison dans un petit village du Médoc. Ils pensent laisser derrière eux les soucis qu'ils ont eus (je ne vous en dirai pas plus) et souhaitent commencer une nouvelle vie dans cette grande et belle demeure.
La maison les enchante, tout va pour le mieux mais……. Une lettre anonyme arrive dans la boite aux lettres…. Et la plume de Cétro fait le reste. le bonheur naissant fait place à l'inquiétude, puis la peur, puis la terreur… Faut-il partir ? Lutter ? Qui est le corbeau ?
Mais comment lutter contre un ennemi inconnu.
Cétro a le don de nous faire douter à chaque instant entre réalité et fantastique (du moins je le ressens comme cela), jusqu'à la dernière page. Nous sommes plongés au coeur de l'histoire, tout est visuel, on imagine bien les coins et recoins de la maison et les angoisses de cette famille.
Pour le final ? Et bien j'étais bien loin de la réalité, comme quoi les apparences sont souvent trompeuses.
Si vous aimez les romans de Cédric Veto, celui-ci ne pourra que vous plaire. Et si vous ne connaissez pas sa plume, foncez, vous ne serez pas déçus.
Hâte du prochain roman bien sur.
4eme de couverture.
Changer de vie, partir, fuir ses problèmes. Ibrahim fait le choix difficile, pour sa famille et lui-même, de déménager, de traverser la France pour laisser loin derrière eux les tourments qui les rongent. À leur arrivée dans cette nouvelle maison, déjà riche d'Histoire, tout paraît se présenter sous les meilleurs auspices, chacun voit dans ce changement radical une occasion de se reconstruire. Pourtant, un regard extérieur, inquisiteur et violateur, viendra très vite remettre en question cet équilibre qu'ils pensaient avoir enfin trouvé et raviver leurs vieux démons.

Drames psychologiques, thrillers, tranches de vie, littérature blanche, l'auteur sait tout faire. ll confirme son talent avec ce nouvel opus : un récit stressant, une atmosphère oppressante et réellement anxiogène pour une lecture rapide et hyper immersive.
J'ai été véritablement prise en otage par les choix des protagonistes, bravant mes propres valeurs au fur et à mesure de l'intrigue.
Cetro nous place en témoins des réflexions du père de famille, Ibrahim dont la réussite professionnelle semble une revanche aux traumatismes de l'enfance et à une peau un peu trop mate.
L'auteur a réussi son pari de nous placer dans la peau des différents acteurs de ce roman en mettant le focus sur le processus de réflexion des personnages pris dans un engrenage psychologique malsain.
Comment sous l'impulsion de différents antécédents familiaux et facteurs psychologiques sommes-nous capables de réagir face à des événements mettant en jeu la sécurité de nos proches ?
A quoi sommes-nous prêts pour protéger notre famille et notre tranquillité, due et méritée ?
Et quels en sont les conséquences ?
J'avoue, j'aime beaucoup ces thèmes qui placent des personnages ordinaires face à des choix qui les projetteront dans des situations hors normes.

Immoralité, légitimité, situations cornéliennes comme souvent dans les romans de Cetro et l'on en ressort toujours un peu KO, hagards, l'auteur nous poussant nous-mêmes dans nos retranchements.

Chapitres courts, écriture dynamique,
dialogues efficaces, je parie que vous ferez comme moi : vous ne lâcherez ce roman qu'au point final.

Tout commence relativement doucement, nous contant l'histoire d'Ibrahim, et de sa petite famille, parti pour une nouvelle vie dans le sud ouest de la France, loin des tumultes de Paris. On sent, assez rapidement, s'immiscer le glauque, sourdement, à tout petit pas, de façon insidieuse. Une vie qui semble loin et si proche en même temps, narrée intelligemment, nous laisse entrevoir un passé compliqué, voire conflictuel au sein de la famille. le père d'Ibrahim, n'y étant pas pour rien, vient ajouter un peu plus de lourdeur à cette ambiance déjà oppressante alors qu'il est décédé depuis dix ans. Quand le fantôme d'un passé sombre et flou vient s'ajouter au contexte, on entre dans le récit avec une facilité troublante. C'est donc en totale immersion que j'ai suivi cet écrit tantôt joyeux et léger, tantôt empreint d'une profonde aigreur. C'est entre colère, joie, déroutement et intuitions que nous suivons les trois protagonistes de notre récit.

Du coup, la plume ? Encore une fois, Cetro use de mots percutants. Saisie d'une main de maître, cette plume nous plonge littéralement dans un conte. Entre choix fin des mots et finesse de narration, ça a encore fait mouche chez moi. La contextualisation est toujours aussi bonne : une écriture cinématographique qui nous fait pénétrer les décors. J'ai joué très longtemps aux côtés de Sohan avec le peuple de l'herbe.
La narration est entrecoupée avec des lettres, venant tout droit de l'étranger, de celui qui regarde, qui voit, qui met son omniprésence en avant sans que l'on sache si cette dernière est protectrice ou bien au contraire malveillante (même si on s'en doute au vu du style). On ne le saura qu'au fil du récit. Là encore, l'auteur use de nombreux retournements de situations pour nous laisser sur de fausses pistes. On se perd alors au même titre que ses personnages.

L'intrigue est bien pensée, et bien ficelée. Même si j'ai su un peu avant qui était qui, j'avoue que je ne savais pas le pourquoi et étais bien loin de m'en douter. du coup, je me suis laissé bercer par l'auteur qui, avec son vocabulaire châtié, nous entraîne dans un tourbillon particulier, toujours sur le fil entre paranoïa et faits réels. C'est fin joué, pour notre plus grand plaisir, mais là, je ne peux vous en dire plus, il va vous falloir le lire 😉

Le petit plus non négligeable ? Cetro fait mention du glacier de Soulac (dont le nom m'échappe). Ce dernier me renvoyant directement à des souvenirs de sortie de festival, je le remercie pour ses petits clins d'oeil faits sur lé région, connue entre autre pour son vin 😉

Une livre bien charmant sur une histoire qui l'est beaucoup moins. Bref, une belle écriture (qu'on ne nomme plus), une intrigue prenante, haletante et aux retournements réfléchis, une crédibilité poignante… Une aventure à ne pas rater !
Cetro n'a, je l'espère, pas fini de nous faire rêver (ou cauchemarder) avec ses histoires. Je vous recommande donc grandement d'aller voir du côté de celle-ci en attendant les suivantes 😉

Bonnes lectures à tous !
Lien : https://jetdemot.wordpress.c..

Bonjour,
Aujourd'hui je vous parle du dernier livre de Cetro (Cédric Veto) “Observés”.
J'ai adoré ce roman noir addictif lu d'une traite dans une ambiance anxiogène. La plume de l'auteur est toujours magnifique, fluide, visuelle et pleine d'humour. Cetro nous plonge dans un drame familial psychologique où des sujets difficiles sont abordés. On imagine parfaitement bien les personnages et on ressent leurs angoisses, leurs peurs, leurs souffrances et leurs tourments. Impossible de lâcher ce livre avant le délicieux twist final !
Un pur régal!