AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782330037598
384 pages
Actes Sud (03/09/2014)
3.69/5   16 notes
Résumé :
Très peu de livres ont autant que «Les Mille et Une Nuits» inspiré les écrivains et les artistes du monde entier.
Quand, en 2009, le metteur en scène britannique Tim Supple sollicite Hanan el-Cheikh pour une adaptation théâtrale, elle relève à son tour le défi, prouvant brillamment que la source ne s’est pas tarie.

De ce volumineux corpus, elle a extrait une vingtaine de contes qu’elle a remodelés pour les faire tenir sur scène en une seule nu... >Voir plus
Que lire après La Maison de SchéhérazadeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Beau défi que celui de la romancière libanaise Hanan el-Cheikh que celui de réécrire une vingtaine de contes des Mille et une nuits, pour le théâtre d'abord, puis sous forme de livre, ensuite. Pour qui n'a jamais eu le courage de se lancer à l'abordage de cet imposant ouvrage, cette "adaptation", si elle couvre quelques nuits de moins, est une bénédiction et peut se lire ainsi comme un feuilleton échevelé où s'enchaînent les histoires sans temps morts, chacune d'entre elle délivrant une leçon de sagesse et, bien entendu, faisant passer un message au monde arabe d'aujourd'hui, avec une permissivité et un éloge du désir, entre autres, qui réjouissent l'heureux lecteur. Mieux, La maison de Schéhérazade est un ouvrage féministe où ces dames, assez souvent, ridiculisent ces messieurs, dont la lubricité, l'avidité et la cruauté n'ont d'égal qu'un machisme sans remords avant qu'ils ne leur en cuisent. Les hommes en prennent pour leur grade sans que les femmes soient présentées comme des anges de vertu, loin s'en faut, mais c'est un vrai plaisir que de voir les premiers sortir penauds et repentis de la majorité de ces contes. Les récits se succèdent à très grande vitesse, s'enchâssant les uns dans les autres dans une sorte de surenchère pour désigner l'histoire la plus exquise, la plus pittoresque, la plus exotique ou la plus émouvante. du coup, on délaisse assez vite Schéhérazade pour s'intéresser à d'autres personnages, dont le célèbre calife Haroun al-Rachid, mais qu'importe puisque l'intérêt vient avant tout des mille et une façons de traiter du genre humain et aussi, et peut-être surtout, de la force de la littérature qui fascinera toujours par son pouvoir d'évasion et de liberté. Merveilleux (ah, les djinns !), fantastiques, coquins, caustiques et désopilants, les contes de la maison de Schéhézérade, traduits avec talent, sont un pur délice oriental.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
Commenter  J’apprécie          300
J'avoue que je redoutais grandement cette lecture. Rien que la référence les Mille et Une Nuits m'a glacée d'horreur. J'ai dû lire les deux premier tomes de ces longs, très longs, trop longs contes il y a de cela 18 ans. Deux sur quatre, c'est déjà pas mal mais j'ai fini par abandonner, n'y tenant pas.
En tout cas, mes craintes n'étaient nullement fondées : j'ai adoré la Maison de Schéhérazade. le style de l'auteur est fluide, poétique, très agréable, accessible.

Je n'ai pas aimé tous les contes mais j'en ai apprécié la plupart surtout ceux qui mettaient les femmes à l'honneur, c'est-à-dire une bonne majorité au final.
Seuls deux points m'ont déplu :
- chaque histoire s'insère dans un conte principal ce qui fait que la conclusion en est reportée et c'en est frustrant.
- il n'y a pas vraiment de fin, elle reste ouverte… Grrrr !

En tout cas, ce roman a été une très bonne surprise pour moi. Pas loin du coup de coeur.
Lien : http://psylook.kimengumi.fr/..
Commenter  J’apprécie          60
Ces récits (19 contes enchassés présentant l'art comme une arme de séduction oscillant entre type et contre type) de la féminisation du monde considèrent la femme comme
1.source du malheur des hommes A.trahison amoureuse (de l'adultère au meurtre)
2.loin d'être sotte A.érudite, connaissant à fond le Coran et l'histoire islamique, la science de gouverner (par la ruse) et/ou possède des pouvoirs magiques

La clémence est tout aussi importante que la tromperie : 2 faces d'un même monde : la fable morale !

Lien : https://mesmadeleines.wordpr..
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Page après page, je fus émerveillée par la persévérance de Schéhérazade à vouloir rester prisonnière du roi pour lui révéler ce qu’elle avait en tête. Je compris que l’art était son arme. L’art à son sommet, dans cette façon d’inventer à l’infini des histoires magnifiques. Plus je lisais, plus j’admirais la simplicité, la platitude, presque, du style que j’avais tant critiqué par le passé. La spontanéité de cette langue me touchait ; la langue de gens qui n’utilisaient pas le dictionnaire, mais exprimaient leur sentiments dans toute leur véracité, leur crudité, leur trivialité, leur intensité, tant dans la louange que dans l’élégie ou la diffamation.
Commenter  J’apprécie          20
J’étais en admiration devant la complexité du monde dépeint dans ces récits, où les relations entre les humains, les djinns et les bêtes, réelles et imaginaires, étaient permises. Les codes de conduite et le cérémonial courtois, si soigneusement énoncés, me faisaient sourire. Mais en tant qu’écrivaine arabe, ce qui m’enchanta réellement fut de découvrir que dans ces sociétés lointaines et oubliées, les femmes étaient loin d’être passives et effarouchées ; elles affichaient beaucoup de volonté, d’intelligence et d’esprit, tout en reconnaissant à chaque instant que leur attitude était la seconde nature des faibles et des opprimés.
Commenter  J’apprécie          10
Les médicaments n’ont-ils pas un goût amer ? Eh bien, le vin en est un : il purifie le sang, libère les flatulences, aide à la digestion, et surtout, il incite à la copulation.
Commenter  J’apprécie          50
Ne croyez-vous pas que le bonheur des femmes ne peut être parfait sans la présence des hommes ? De même qu’un homme ne saurait mener une vie accomplie sans la compagnie d’une femme ? Et puis, comme dit le proverbe, on est toujours mieux à quatre ! Une table à quatre pieds, n’est-ce pas, est bien plus stable qu’une table à trois pieds.
Commenter  J’apprécie          10
On sait que les hommes sont rudes avec les femmes. Ils leur infligent les pires supplices et ne leur font aucune confiance, alors qu’eux-mêmes sont des tricheurs et des trompeurs. Tout cela est vrai. Mais les femmes aussi sont capables de faire du mal aux hommes ! On peut dire sans hésiter que leur comportement est identique à celui des hommes, mais que leur approche et leur manière diffèrent. Les femmes usent de voies détournées et sournoises ; tandis que nous, les hommes, nous ignorons la ruse.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : contesVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (40) Voir plus



Quiz Voir plus

La quête d'Ewilan Tome1

Comment s'appelle le bar où se rendent Camille et Salim lors de leur arrivée à la cité d'AL-VOR ?

AL-VOR bar
La vache qui meugle
Chez Henri
Le chien qui dort

5 questions
54 lecteurs ont répondu
Thème : La quête d'Ewilan, tome 1 : D'un monde à l'autre (BD) de LylianCréer un quiz sur ce livre

{* *}