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EAN : 9782020299282
284 pages
Seuil (03/10/1996)
4.35/5   17 notes
Résumé :
L'idéogramme restitue à la fois le lien secret des choses et le souffle qui les anime. F.Cheng entreprend ici une analyse sémiotique de ce système de signes situé d'emblé au niveau de la métaphore. IL dresse l'inventaire des procédés poétiques fondés sur les structures de la poésie chinoise.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
François Cheng, célèbre pour ses poèmes français et ses essais, donne au lecteur la clé pour entrer dans le monde de la poésie chinoise. En réunissant, après une introduction détaillée, des textes classiques traduits d'abord
mot à mot, puis plus littérairement, et avoir initié le lecteur à la notion fondamentale du vide dynamique, il le rend enfin sensible à cette culture inoubliable.
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Un ouvrage incontournable pour tous les amoureux de la poésie chinoise : à la fois essai et anthologie qui permet de comprendre la spécificité et la richesse de la langue poétique chinoise, et de s'immiscer discrètement dans une sensibilité qui, par-delà les siècles, mais non sans quelque apprentissage (comme pour toute poésie), nous parle en profondeur.
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F.Cheng nous donne simplement les clés de la porte d'un sanctuaire. Celui de la pensée poétique chinoise : la fusion de la calligraphie, du signifiant et du signifié du signe ou du mot, dans la puissance des images et métaphores poétiques. On comprend le niveau de la quintessence des arts et de la pensée poétique chinoise, à des époques ou l'Occident est dans son moyen âge, encore éloigné de plusieurs siècles de la Renaissance.
A lire absolument pour les amateurs de poésie
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Ouvrage très complet sur la poésie chinoise, où François Cheng nous livre sa méthode de traduction des poèmes. Les poèmes de la dynastie Tang en fin d'ouvrage sont présents en version originale, ce qui manque souvent à mon goût dans la plupart des recueils de poèmes.
Lien : https://verslestenlivre.word..
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
La cosmologie chinoise avait sa source dans un ouvrage initial, le Livre des Mutations, lequel a donné lieu à deux principales traditions interprétatives, confucianiste et taoïste. C'est Lao-tzu, le fondateur du taoïsme, qui, dans La Voie et sa vertu, a formulé cette cosmologie de façon décisive :
Le Tao d'Origine engendre l'Un
L'Un engendre le Deux
Le Deux engendre le Trois
Le Trois produit les Dix-mille êtres
Les Dix-mille êtres s'adossent au Yin
Et serrent sur leur poitrine le Yang :
L'Harmonie naît au Vide du Souffle médian.
En simplifiant beaucoup : le Tao d'Origine est conçu comme le Vide suprême d'où émane l'Un, qui n'est autre que le Souffle primordial. Celui-ci engendre le Deux, incarné par les deux Souffles vitaux que sont le Yin et le Yang, lesquels par leur interaction régissent et animent les Dix-mille êtres. Toutefois, entre le Deux et les Dix-mille êtres prend place le Trois qui a connu deux interprétations non pas divergentes mais très complémentaires.
Selon le point de vue taoïste, le Trois représente la combinaison des Souffles vitaux Yin et Yang et du Vide médian (ou Souffle médian). Ce Vide médian qui procède du Vide suprême dont il tire tout son pouvoir est nécessaire au fonctionnement harmonieux du couple Yin-Yang ; c'est lui qui attire et entraîne les deux Souffles vitaux dans le processus du devenir réciproque ; sans lui, le Yin et le Yang demeureraient des substances statiques, et comme amorphes. C'est bien cette relation ternaire (la pensée chinoise n'est pas duelle mais ternaire ; au sein de tout couple, le Vide médian constitue le troisième terme) qui donne naissance et sert de modèle aux Dix-mille êtres. Car le Vide médian qui réside au sein du couple Yin-Yang réside également au coeur de toutes choses ; y insufflant souffles et vie, il maintient toutes choses en relation avec le Vide suprême, leur permettant d'accéder à la transformation et à l'unité.

p.6
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Pensée d'une nuit en voyage

Rive aux herbes menues. Brise légère
Barque au mât vacillant, seule dans la nuit
S'ouvre la plaine aux étoiles qui descendent
Surgit la lune, soulevant les flots du fleuve

L'homme laisse-t-il un nom par ses seuls écrits?
Vieux et malade, que le mandarin s'efface!
Errant, errant, à quoi puis-je ressembler ?
-Une mouette des sables entre terre et ciel

Du Fu
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Bonne pluie, une nuit de printemps

La bonne pluie tombe à la bonne saison
Amène le printemps, fait éclore la vie
Au gré du vent, se glissant dans la nuit
Silencieuse elle humecte toutes choses

Sentiers broussailleux noyés dans les nuages
Seul, sur le fleuve, le fanal d'une barque
L'aube éclaire le lieu rouge et trempé :
Fleurs alourdies sur Mandarin-en-pourpre !

Du Fu p. 218
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Les rencontres difficiles
Les adieux plus encore
Le vent d'est a faibli
les cent fleurs se fanent
Le ver à soie tant qu'il vit
déroulera sans cesse son fil
La bougie ne tarira ses pleurs
que brûlée et réduite en cendres
Miroir du matin où pâlit
Le nuage des cheveux
Chant de la nuit écho glisse
Dans la fraîcheur lunaire.
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Tīng Zhēng - JEU DE CITHARE

Devant la chambre de jade, sons de cithare :

Sa main caresse les chevilles aux grains d’or

Désirant attirer le regard de Zhou-lang

Par instants à dessein elle se trompe de cordes


LI DUAN
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Vidéo de François Cheng
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Question philosophique : notre obstination à nous détourner de l'essentiel peut-elle être la véritable cause de tous nos problèmes ? Réponse poétique : Allez, osons parler de l'essentiel, c'est-à-dire de la mort, mais qui n'est jamais que l'autre nom de la vie. C'est un poète qui le dit.
« Cinq méditations sur la mort autrement dit sur la vie » de François Cheng c'est à lire chez Albin Michel.
+ Lire la suite
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