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EAN : 9782211061292
164 pages
L'Ecole des loisirs (03/05/2001)
3.43/5   92 notes
Résumé :
Le père d’Olivier vient de gagner un voyage en Sicile. Le jeune homme de 14 ans décide de profiter du séjour pour rencontrer une vieille aristocrate sicilienne dont une de ses camarades a parlé en cours.

Cette femme lutte depuis toujours contre la Mafia. Tous les hommes de sa famille ont été assassinés par l’organisation occulte

Depuis elle cultive seule, entourée d’une garde de policiers, 40 hectares d’oliviers.

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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Ce petit roman (un peu plus de 160 pages) dénonce l'emprise de la mafia sur la population sicilienne.
A la suite d'un exposé en classe, le protagoniste de 15 ans découvre la résistance passive d'une vieille dame face à l'organisation criminelle. Elle refuse de vendre sa propriété couverte d'oliviers à la mafia et continue vaille que vaille à récolter ses olives. Olivier, le bien nommé, profite d'un voyage en Sicile avec ses parents pour lui venir en aide. Cet acte de solidarité place l'adolescent français dans le collimateur du syndicat du crime.
Parallèlement à cette histoire, le lecteur suit celle de Delphina qui voudrait que son mari arrête d'effectuer des "petites tâches" pour l'Organisation.

Le début du roman m'a paru long. Je me suis demandée pendant plusieurs chapitres quel était le lien entre la mère de famille italienne et le lycéen français qui évoque sa grand-mère.
De plus, le contexte culturel de l'Italie des années 90 ne m'a pas particulièrement intéressée non plus. Les références de Delphina ne me parlaient absolument pas (j'ai découvert quand même la fête des morts italienne) et j'ai eu du mal à entrer dans le roman.
Même quand le contexte culturel français est abordé (côté Olivier), j'ai trouvé cela incongru. le père d'Olivier a par exemple, un "baise-en-ville", nom évocateur surtout quand il en sort un préservatif. Ni l'auteure, ni le protagoniste ne se sont appesantis sur le sujet. moi, j'ai trouvé cela "malaisant".
Enfin, j'ai eu du mal à suivre la trame chronologique. On voit que le temps passe car le bébé de Delphina grandit d'un chapitre à l'autre mais on ne sait pas combien de temps a passé et si les deux protagonistes (Delphina et Olivier) vivent à la même époque. Bref, c'est assez confus au début.

En fait, l'intérêt principal du roman est sociologique: l'influence voire la mainmise de la mafia sur la population et l'économie sicilienne. Sa cruauté et ses pratiques inhumaines sont particulièrement pointées du doigt.
On comprend au cours du roman le sens du titre qui fait référence à la phrase d'un acteur italien à la mort du réalisateur Federico Fellini et la phrase sert de fil rouge au récit.

En définitive, le roman est intéressant pour les thèmes abordés mais le plaisir de lecture n'y était pas vraiment. J'ai trouvé la trame narrative pas assez cohérente et peu accrocheuse.

A partir de 13 ans
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Un roman bien sympathique, qui plaira aux ados puisqu'il raconte l'initiation d'un jeune homme, ses réactions face aux dangers, à l'amour et à ses choix de vie. C'est un roman pour la jeunesse mais il se lit à tout âge car Sophie Chérer écrit agréablement bien et elle sait nous emmener en voyage, ici en Sicile sur les traces de la mafia. A découvrir.
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Le père d'Olivier vient de gagner un voyage en Sicile. le jeune homme de 14 ans décide de profiter du séjour pour rencontrer une vieille aristocrate sicilienne dont Carline, la condisciple dont il est secrètement fou amoureux, a parlé en cours.

Cette femme lutte depuis toujours contre la Mafia. Tous les hommes de sa famille ont été assassinés par l'organisation toute puissante.

De son côté, Delfina n'en peut plus de vivre avec un mari qui obéit comme un toutou à la mafia! Elle essaye de l'obliger à se repentir malgré tous les risques que cela comporte.

J'ai longtemps reporté la lecture de ce livre car il ne m'attirait pas: il me semblait autant voir plus documentaire que roman, la couverture était tristounette, je n'aime pas spécialement l'huile d'olive... (Oui je sais, les 2 dernières raisons sont pathétiques mais ma PAL déborde de livres qui me tentaient davantage!)

Quelle bonne idée d'avoir changé d'avis: ce roman jeunesse est très (parfois trop) bien écrit. Parfois trop car l'auteure réussit à ne pas entrer dans le vif du sujet pendant plus de 40 pages afin que lorsque le roman commence vraiment, on soit vraiment plongé dedans et cela fonctionne: on comprend (enfin) Delfina, on s'identifie à Olivier, on admire la baronne...

La fin de l'histoire est un peu trop "jeunesse" à mon goût mais c'est malgré cela une fin qui fait du bien et joliment écrite là encore.

Quant à ma crainte initiale, si certains personnages ont bien existé (la baronne, des épouses "rebelles" de mafieux, les références des textes lus...) on est loin du documentaire et on est ému, effrayé et amusé selon les passages.

Un petit bijou pour de bons lecteurs dès 14 ans (à cause de la couverture peu inspirante et du début assez lent...)
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Ma première impression était plutôt mitigée, il me semble que c'est un peu trop simple d'associer automatiquement la Sicile à la mafia. En plus, l'idée de deux adolescents qui se heurtent à la mafia me semblait vraiment trop loin de la réalité.
Mais j'ai vu ensuite que l'histoire s'inspirait de faits réels, j'ai donc revu ma première impression. D'autant que j'ai trouvé que l'ambiance de la Sicile était bien restituée et que l'histoire est jolie.
Une lecture pas si facile mais agréable.
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J'avais adoré la sensible intelligence de Sophie Chérer dans L'ogre maigre et l'enfant fou, et l'on ne cesse de me vanter La vraie couleur de la vanille, qui patiente pourtant encore dans ma pile de livres à lire. Malgré l'enthousiasme suscité par ces expériences, j'ai rapidement déchanté au contact des premières pages. le lecteur non initié à la culture italienne se perd entre ses deux histoires menées en parallèle qui présentent des personnages aux allures caricaturales. Après avoir pris le temps de relire le nom de l'auteure sur la couverture, j'ai heureusement décidé de poursuivre…


En effet, dès le chapitre suivant, le livre déborde soudainement d'audace et de force! La scène où Caroline, l'adolescente dans la mire d'Olivier, lit son texte en classe sur la baronne italienne en constitue d'ailleurs un moment fort. Devant la moquerie d'un camarade, elle n'hésite pas à foncer, tête levée, pour s'assumer et défendre vigoureusement ses idées. Ce passage est criant d'authenticité et pave la voie à un roman où les femmes et leur courage sont à l'honneur – avec un héros masculin! Se poursuivent donc l'histoire d'Olivier, qui part à la rencontre de la cultivatrice en Sicile et, en alternance, l'histoire d'une simple mère de famille italienne, aux prises avec un mari gentil, mais mafioso, et dont la vie changera à la suite de la télédiffusion d'un reportage sur des femmes de mafieux qui encouragent leurs consoeurs à émanciper leur famille du crime organisé.


Au final, si quelques passages peuvent sembler grotesques, l'essentiel n'en demeure pas moins solide. D'ailleurs, on peut se demander si ces passages n'étaient pas plutôt souhaités tels quels par l'auteure, illustrant ainsi la tendance de l'humain à flirter avec le ridicule. C'est ce que les mots justes et riches de son écriture chargée d'aisance laissent plutôt penser. Sa description du coup de foudre d'Olivier pour Caroline est à cet effet savoureuse!


« Avant[…] son prénom sonnait autrement. Il ne sonnait pas du tout. À présent, il l'apprivoise, il le repeint, il le polit. Il se sert de tout ce qu'elle a dit, des livres qu'elle lui a conseillés, des chansons qu'elle a chantées, des émissions de télévision qu'elle a regardées, des couleurs qu'elle a portées, pour s'approcher d'elle à son insu. Il se sert du fond du coeur. Il se sert du bout des ongles. […]Il prend appui sur le peu qu'il sait, le peu qu'il voit, pour aimer de toutes ses forces tout le reste, qui lui échappe. »


Et si d'autres scènes liées à la mafia peuvent paraitre tirées par les cheveux pour un jeune lecteur québécois, une rapide recherche Internet confirme la véracité de plusieurs aspects de l'histoire : la baronne, la révolte de femmes de mafieux en Italie et certains exemples d'enfants assassinés, pauvres victimes collatérales de milieux pourris par le crime. Malgré certains de ses défauts exposés, la culture italienne sort somme toute indemne du livre. La mafia est attaquée; la culture est encensée. Si le crime et ses fusils peuvent tuer bien des splendeurs, ils ne peuvent rien face à la littérature, l'amour, la musique ou… l'huile d'olive.
Lisez la suite ici : http://sophielit.ca/critique.php?id=1383
Lien : http://sophielit.ca/critique..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Delfina regarde son petit bébé déballer ses friandises,les porter à sa bouche qui n'a jamais juré,jamais blessé personne. Ce que les morts t'ont apporté! Cette phrase qu'elle a entendue mille fois sans y prêter attention,dans son enfance,plus tard,toujours ,elle la fait frémir aujourd'hui. Comment le peuple de ce pays peut-il être pacifique, ou tout simplement normal, si on lui met,dès son plus jeune âge,des idées pareilles en tête,et des symboles aussi morbides sous la langue et dans les mains,et dans l'imagination?
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- c est un peu près ça dit elle en lui prenant la main . mais dabord il faut que je mène une enquéte aprofondie ,ajoute elle en avançant ses lèvres vers les siennes
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Les olives, dit-elle, soudain rêveuse. Vous savez que l'écrivain qui a le mieux parlé de la cueillette des olives est un écrivain français? Jean Giono. Il dit d'ailleurs qu'on ne les cueilles pas, mais qu'on les "amasse" comme un trésor. - p96
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La littérature est une chose que ces gens ne nous prendront jamais.
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Vidéo de Sophie Chérer
Alex, 13 ans, a lu Tuer van Gogh de Sophie Chérer, aux éditions L'école des loisirs. Qu'en a-t-il pensé ? A-t-il dévoré ou détesté ce roman ? Il vous dit tout en 1 minute 30 ! ------------------------------------------ Abonnez-vous à notre chaîne Youtube : https://tinyurl.com/ya2scuvg
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