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EAN : 9782259305983
320 pages
Plon (18/03/2021)
4.17/5   59 notes
Résumé :
« La vie, c’est comme la guerre, ma petite Maud, les seuls vainqueurs sont ceux qui survivent. N’oublie pas : il n’y a ni bonnes ni mauvaises armes. Au bout du compte, une seule chose importe. Rendre les coups. »

Maud, 15 ans, n’oublie rien de ce que lui dit son grandpère. Elle préfère Albert Einstein à Rihanna, elle use de son ordinateur comme d’une arme mais uniquement de la main gauche, la droite est tranchée à hauteur du poignet. Aux côtés de son ... >Voir plus
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En introduction des trois parties qui composent le roman, un chapitre court mais édifiant nous met en présence de la narratrice Maud que l'on devine être la « gamine guerrière sauvage ». Les sentences émises par son grand-père, lors de l'enterrement auquel il l'a emmenée, leçons de vie qu'il n'a pas su faire entrer dans la tête du père de Maud ne seront pas oubliées par celle-ci et rythmeront en quelque sorte sa vie.
« La vie, c'est comme la guerre, ma petite Maud, les seuls vainqueurs sont ceux qui survivent. »
« N'oublie pas, ma petite Maud : il n'y a ni bonnes ni mauvaises armes. Au bout du compte, une seule chose importe. Rendre les coups. »
Maud est née le 11 septembre 2001, une date restée dans toutes les mémoires. Elle vit à Tulle dont elle connaît le passé historique : le massacre du 9 juin 1944 et les quatre-vingt-dix-neuf pendus. Son père, ex-champion d'athlétisme est employé à la Fabrique d'armes. Sa mère, ex championne de bodybuilding est agent de sécurité au centre commercial et donne des cours à l'Athéna Fitness club chaque vendredi soir pour arrondir les fins de mois. Son frère Alban, qu'elle adore, plus jeune qu'elle d'un an fait du cross, coaché par son père. Il se bat du mieux qu'il peut, contre ses adversaires, « contre lui-même et contre le poids que font peser sur ses épaules les échecs de notre père ».
Maud a une main morte, la main droite, tranchée au niveau du poignet et porte une prothèse : sujet tabou à la maison, aucune réponse à ses questions.
Très intelligente, elle tente de trouver sur Internet les réponses refusées par ses parents sur l'origine de ses blessures et voyage depuis des années, la nuit, dans la nasse des réseaux. « Grâce à des logiciels aussi performants qu'illégaux, je suis passée reine dans l'art d'être intraçable ».
il faut ajouter l'octroi de sa Majesté la reine de Norvège à son arrière-grand-père Alban de la concession d'une parcelle de 1 kilomètre carré sur l'inlandsis de l'Antarctique en remerciement « d'inestimables services rendus au royaume et au peuple de Norvège, au péril de sa vie, au sacrifice de ses mains ».
Cette quasi double vie, celle vécue au sein de cette famille certes modeste mais aimante et l'autre, celle vécue via les réseaux sociaux qui compense les manques aurait pu continuer ainsi, si un événement ou plutôt un délit mineur commis par l'un des membres de la famille n'était pas venu les jeter dans la précarité et donner à Maud la presque obligation pour elle d'intervenir pour les sortir de la misère. Cet élément déclencheur sera la source d'un bouleversement complet et irréversible dans les habitudes de vie de la famille.
À eux seuls, les trois mots qui composent le titre : Gamine Guerrière Sauvage décrivent absolument bien cette Maud confrontée au monde et superbement représentée sur la couverture du livre. Quel portrait magnifique et vivant de cette enfant du siècle nous a brossé Éric Cherrière, cet auteur déjà primé ou nominé pour d'autres romans et également réalisateur-scénariste !
Il montre comment une enfant blessée et trompée par la société peut se rebeller et devenir une véritable guerrière pour faire face aux inégalités sociales, s'affranchir des codes sociaux et du déterminisme social, pour pouvoir vivre libre. Il décrypte très bien l'engrenage dans lequel un être peut tomber avec la quasi impossibilité de retour en arrière.
C'est avec beaucoup de crédibilité qu'il révèle le rôle immense que peuvent jouer les réseaux sociaux dans la vie des jeunes d'aujourd'hui et le pouvoir que peuvent arriver à détenir ces surdoués de l'informatique s'ils deviennent hackers.
Il n'oublie pas de mentionner les marchands d'armes, les paradis fiscaux et ce double rôle que peuvent jouer certains politiques ou personnages importants paradant avec une façade très humaniste derrière laquelle se cache un tout autre visage où l'argent se révèle être leur seule préoccupation.
Avec ce thriller, Éric Cherrière nous embarque dans un grand périple, nous emmenant jusqu'à la Cour pénale internationale de la Haye non sans nous avoir fait rêver à ces étendues glacées de l'Antarctique. Une tension et une angoisse latente sont présentes dès le début et ne feront que s'amplifier pour atteindre de grands sommets… Néanmoins, l'amitié et l'amour tout aussi présents, sans oublier le franc-parler savoureux du grand-père, une fine poésie et une touche de merveilleux, nous permettent de supporter l'enchaînement des situations jusqu'à un dénouement plutôt imprévu.
C'est un roman très fort, très contemporain, politique et social mais avant tout un roman psychologique très maîtrisé qui m'a enthousiasmé par son originalité et qui pose brillamment la question du déterminisme social. C'est également un récit qui interpelle violemment.
Si j'ai pu découvrir ce brillant auteur et ce thriller passionnant, c'est grâce aux éditions Plon et à Babelio que je remercie très sincèrement pour m'avoir donné cette chance d'être sélectionnée pour intégrer les experts polar de ces mêmes éditions.

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Retenu pour faire partie de l'équipe des " experts polars des Editions Plon ", qu'il me soit permis de remercier chaleureusement ces mêmes Editions et toute l'équipe de Babelio qui m'ont fait un grand honneur en m'accordant leur pleine confiance .

Reçus hier , deux volumes ont pris place parmi "les anciens " de ma PAL et ,
" contrat de confiance oblige " vont " griller " la politesse à tout le monde . du reste , c'est déjà fait pour le premier d'entre eux, " Gamine guerrière sauvage " . A peine reçu, déjà lu ....Et oui , pas moyen de le lâcher....Au moins , pas d'atermoiements pour la note .....

Tout d'abord , une très belle présentation avec une superbe couverture à rabats et une illustration plutôt féline d'un visage qu'on identifiera rapidement comme étant celui de l'héroïne, Maud , visage dont le regard fascinant semble donner rendez- vous à ceux et celles qui , d'aventure , se hasarderaient sur son territoire ...Les marques sur le visage et les " mots " du titre ne peuvent qu'inciter à une certaine réserve, gardez - le bien en mémoire...et ce " Gamine guerrière sauvage " vous le comprendrez mieux très rapidement .

La famille de Maud , c'est une tribu disparate , cinq personnages souvent en contradiction , en conflit , tous " marqués " mais qui savent toujours se rallier sous la bannière d'un amour familial peu commun . Celle qui " rayonne " , qui éclabousse le roman par son intelligence , son refus de l'uniformité, des conventions , de la soumission , de l'ordre social établi, c'est elle , c'est Maud . Née le 11 septembre 2001 , l'actualité lui a déjà volé sa naissance et un événement qu'on lui tait , un événement " tabou " lui a volé une main .
.Personnage complexe , Maud " tire les ficelles " de l'intrigue brutalement , violemment , sans pitié. Elle vit avec son père, sa mère et son frère Alban...Une vie pas forcément " glamour " qui en abattrait plus d'un...plus d'une .

Et puis , il y a le grand - père, 75 ans , personnage tutélaire, marqué par les événements du passé, toujours bougon mais toujours respectueux et doté d'un immense sens de la justice et de l'honneur . Une sorte de Totem indéboulonnable et vénéré, un très beau personnage .

C'est toute cette tribu qui va évoluer sous nos yeux , qui va refuser, par force ou raison, tout ce que la décence rend obligatoire , qui va " plonger de Charybe en Scylla " dans un monde qui , au contraire , aspire à l'uniformité , même si elle se drape d'injustice .

Ce roman est noir , très noir et le chemin parcouru entre Corrèze, Norvège et autres régions est long , sans moment de respiration , sans moment de vraie douceur . Ça commence avec une tension latente mais supportable puis ça monte , ça monte , ça monte en intensité jusqu'à la toute dernière ligne qui....Vous verrez bien ...

Pour moi , ce roman est une réussite pour un auteur que je ne connaissais pas mais qui , d'après des avis babeliotes convergents , a déjà fait ses preuves et conquis de nombreux amateurs du genre .

Son style est travaillé, clair , précis et fait vivre avec le même bonheur les scènes qu'elles soient tragiques , drôles ( très rares ...) ou dramatiques. Ses mots font vivre tous les sentiments , les attitudes , font se rejoindre la poésie et la dramaturgie , et les dialogues , loin d'être trop nombreux sont insérés à bon escient pour expliciter au mieux toutes les situations . Et puis , en " lançant " Maud en ado révoltée à l'extrême dans une société figée , l'auteur nous envoie des tonnes de sujets de réflexion , des interrogations qui ne peuvent que titiller notre moi intime . C'est fort .

Voilà mon ressenti . J'avoue que je suis ravi de la découverte de cet auteur limousin que ...je ne connaissais pas , pardon à lui . Je lui promets de rattraper rapidement mon retard et j'espère pouvoir le rencontrer un jour prochain sur un salon , pourquoi pas à Brive en novembre ? Ce serait vraiment bien , ça voudrait dire .....

En attendant , prudence , Maud et la Covid , elles sont redoutables et ...ce n'est peut - être pas fini .
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J'ai entendu beaucoup de bien de ce livre. Merci à @sylviedoc qui m'a donné envie de lire ce roman suite à son retour endiablé.

Ce roman est l'histoire d'une adolescente française de seize ans, Maud. Amputée de sa main droite (le mystère planera longtemps sur l'origine de cette amputation), Maud est douée d'une intelligence hors pair. Aux côtés de ses parents et de son frère Alban, elle développe une maturité impressionnante. Son père, ex champion d'athlétisme a tout d'un raté, sa mère bodybuildée et agent de sécurité pour une entreprise de conserves ne relève pas davantage le niveau. Pas très folichon tout ça.

Un drame va survenir et plonger cette famille dans la précarité. Maud va se découvrir sauvage et guerrière et protéger sa famille. Elle se souvient d'une phrase de son grand père à sept ans lors de l'enterrement d'un ennemi. « Dans la vie, Maud, une seule chose importe. Rendre les coups ».

Cette phrase elle va en faire son créneau et mettre son intelligence et combativité au service de ses proches.
Elle découvrira petit à petit l'histoire de son arrière grand père qui semble avoir légué à Maud plus encore que de la combativité…

J'ai aimé le portrait de cette adolescente, son caractère, sa débrouillardise, son franc parler, son côté altruiste et empathique pour plus misérable qu'elle.

Je déplore néanmoins certaines longueurs où, question de goût, l'histoire autour de son arrière grand père ne m'a pas passionnée. J'aurai de loin préféré que toute l'histoire se concentre sur Maud.

L'écriture quant à elle est sobre, fluide et percutante. Elle va droit au but avec certains passages extrêmement visuels. J'aime d'ailleurs de plus en plus ces histoires qui se lisent comme on regarde un film de Tarantino. On en prend pleins les yeux. Et même avec un livre, on peut aussi s'en mettre pleins les yeux. C'est le cas avec Gamine guerrière sauvage.
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Je découvre Eric Cherrière avec ce roman, et quelle belle découverte ! Je ne suis pas prête de l'oublier cette "Gamine Guerrière Sauvage", un personnage à la moralité certes élastique, mais comme on la comprend à certains moments (pas toujours, quand même !).
L'histoire s'ouvre sur un enterrement. Maud, 7 ans, accompagne son grand-père, et il va profiter de cet instant pour lui inculquer les bases de la vie, selon lui : " La vie, c'est comme la guerre, ma petite Maud, les seuls vainqueurs sont ceux qui survivent". Ou bien encore : " N'oublie pas, ma petite Maud : il n'y a ni bonnes ni mauvaises armes. Au bout du compte, une seule chose importe. Rendre les coups." Ces conseils avisés ne seront pas oubliés...
Dans la première partie, nous retrouvons Maud à 15 ans. Elle vit à Tulle, au sein d'une famille très soudée, Maman est une ancienne body-buildeuse au corps superbe mais au visage ingrat, Papa aurait voulu être une star de l'athlétisme, mais hélas ses jambes ont flanché au mauvais moment, c'est donc sur son fils Alban qu'il reporte ses espoirs déçus. Ils bossent dur tous les deux, elle comme vigile dans un supermarché, et donne des cours en extra à L'Athéna Fitness Club pour arrondir les fins de mois, lui à la Fab, la fabrique d'armes. Maud est une excellente élève, un an d'avance au compteur, elle se retrouve dans la même classe qu'Alban, 16 ans, qui par contre est à la traîne niveau scolaire. Ils sont très proches tous les deux, même s'ils semblent très différents au premier abord. le tableau familial ne serait pas complet sans le grand-père, aux idées bien arrêtées sur le capitalisme et ses méfaits.
Seules particularités de Maud : elle est née le 11 septembre 2001, date de sinistre mémoire, et, pour une raison encore mystérieuse, sa main droite est tranchée au niveau du poignet. N'ayant pas beaucoup d'amis dans la vie réelle, elle s'en fait via les réseaux sociaux, où elle navigue avec une aisance insolente, au point d'être capable de pirater tous les renseignements qui pourraient lui être utiles. Ce petit talent va se révéler crucial dans la suite de l'histoire...
L'existence de cette famille apparemment simple et sans histoire va chavirer brutalement, par la faute de Klaus Barbie. Cela vous semble étrange, que vient faire un criminel nazi dans cette histoire ? Je ne vous le dirai pas !
Sachez juste qu'à partir de là, la Gamine va se muer en Guerrière, et devant l'injustice de cette société qui vous enfonce pour une erreur de parcours, elle ira très loin, aussi bien géographiquement qu'en brisant les barrières morales, et elle entraînera toute la tribu avec elle. Puisque la Justice a failli, elle va d'abord chercher à s'y substituer à sa façon, mais cela ne lui suffira pas. Son histoire familiale lui fera croiser un être maléfique, qui la fascinera et la transformera en Sauvage.
Bien mystérieux tout ça ! Mais quand on lit le roman, les faits s'enchaînent très naturellement, jusqu'à ce moment où l'on se dit : "Non, là quand même, c'est trop !" On la comprend, Maud, ce n'est pas juste tout ça, mais peut-on cautionner... ? Pas moi en tout cas, mais ne perdons pas de vue que nous sommes dans une fiction, ce qui autorise certains "débordements". Maud a sa propre moralité, qui n'est pas celle de tout le monde, il n'empêche que j'ai été assez admirative devant sa détermination et sa débrouillardise. Les parents et le frangin à côté font bien pâle figure, on se demande d'où Maud tire ses gènes ! Peut-être de cet arrière-grand-père du côté maternel qui par sa bravoure a hérité d'un kilomètre carré de terre en Arctique ?
Le grand-père paternel est la figure attachante de l'histoire, c'est autour de lui que tous se retrouvent pour les bons moments. On a envie de le protéger, c'est d'ailleurs ce que Maud fera, en lui épargnant la vérité sur ses agissements. Quelques personnages secondaires apparaissent ça et là, le copain Raphaël, sa mère Marie patronne de l'Athéna Fitness Club, un membre de la Cour Pénale Internationale de la Haye interpellé par Maud, et le dirigeant d'un "think tank" norvégien, dont le grand-père a bien connu le propre ascendant de Maud. Ils ont tous leur utilité dans le récit, mais excepté Raphaël, aucun ne suscite la sympathie ! On croisera aussi les amis très particuliers que Maud s'est fait par le biais d'internet, des victimes de guerres, des meurtris de la vie qui font paraître sa propre mutilation presque insignifiante en comparaison.
Toute l'histoire est relatée par Maud, on n'a donc que son point de vue. Cela pourra gêner certains lecteurs, personnellement ça n'a pas été mon cas, puisque tout le roman est centré sur elle.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman, et je remercie sincèrement Babelio ainsi que les éditions Plon qui m'ont fait l'honneur de me sélectionner comme "expert polar", ce qui me ravit comme vous l'imaginez sans peine ! Grâce à eux j'ai découvert un nouvel auteur dont je vais me procurer dès que possible "Mon coeur restera de glace".

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Une famille de loosers ? le père, convaincu qu'il n'a pas su réaliser les espoirs de son père, travaille à la fabrique d'arme, et arrondi ses fins de mois avec de petits trafics qui lui vaudront prison et licenciement. Alban, le fils, reproduit le schéma du père : élève moyen, pas assez doué pour devenir champion en athlétisme. La mère, ancienne championne de bodybuilding, végète comme vigile dans un centre commercial, complétant avec quelques piges dans le club de fitness de sa copine Marie.
Et puis il y a Maud, la fille. Amputée très jeune de la main droite, élève brillante, elle a appris à surfer sur le dark net dès la préadolescence. Quand son père est incarcéré, sa colère contre la société enfle, et elle décide de se venger...

Eric Cherrière écrit ici le roman de la colère, celle des adolescents à l'encontre d'une société qu'ils ne comprennent pas, qui ne les écoute pas... Parents socialement déchus, mis au ban de la société, que reste t'il à ces enfants, quels moyens d'expression ?
Avec Maud, ce sont le calcul et la violence qui vont tracer la route de l'avenir. La force de cet exutoire est telle qu'elle entraîne le frère et les parents derrière elle. Seul le grand-père saura garder un recul qui lui évitera d'être emporté.
Les deux paragraphes précédents pourraient laisser penser que le roman est dur, sans tendresse. Il n'en est rien ! Il y a beaucoup d'humanité chez les proches de Maud ; il y en a beaucoup en elle, mais elle l'ignore. Et à la fin, c'est bien l'amour et le lien familial qui permettront d'éviter le pire...
Roman singulier, que je qualifierai de "noir", où la morale finit, de justesse, par l'emporter. Ecrit d'une plume alerte, bien rythmé, dans un style très accessible sans tomber dans la facilité, c'est une roman qui aurait pu être classé en catégorie "ado" ou "jeunes adultes".

Merci à Babelio et aux éditions Plon de m'avoir permis de découvrir ce livre et son auteur.
Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Chaque matin nous déjeunons tous ensemble. Papa et maman préparent des petits déjeuners dont seules les quantités ont varié depuis notre enfance. Ce sont des moments rassurants, ceux où je ressens combien nous sommes une famille. Nos parents commettent des erreurs mais il ne fait aucun doute qu’ils nous aiment plus qu’eux-mêmes. Dire qu’ils seraient prêts à donner leur vie pour nous n’est pas une expression factice, c’est une réalité tangible éprouvée à chaque petit déjeuner.
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Depuis que je gère notre budget, j’ai accès aux comptes de mes parents. Factures à régler en ligne, impôts, emprunts, prélèvements mensuels, procédures de rejet, frais bancaires… Jour après jour, je mesure l’anxiété économique dans laquelle ils sont plongés, la glu sociale, une peine de précarité à perpétuité appliquée par une armée de logiciels au service de l’État ou de grandes entreprises privées. Un logiciel ne s’apitoie pas, il ne déroge pas aux règles. Il dresse des murs de zéros et de un, de oui ou de non, dicte ce qui est possible et ce qui ne l’est pas.
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Nous vivons dans ce que les journalistes de centre-ville appellent une zone périurbaine, où les maisons et les vies se ressemblent sans être exactement les mêmes, fabriquées de bric et de broc, agrégats de parpaings, de métal de Placo et de bois, où tout est plus ou moins provisoire, plus ou moins définitif, les maisons comme les existences.
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À l’école, je suis un planeur, libre et silencieux, qui va haut, très haut, là où mon père était un sous-marin sans carburant qui allait bas, très bas, ne cessant de sombrer de CAP en CAP, peinant à changer de cap. Échouant.
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A marée basse, tu savais à peine marcher, tu arpentais déjà la plage, fourchette à la main, à la recherche de deux trous concomitants dans le sable. "C'est la plage qui respire" avait dit ta mère, et tu avais ouvert la bouche en grand. Tu n'avais que quatre ans, et pourtant, il y a quelques semaines encore, me le racontant, tu revivais ton ébahissement d'enfant : la plage qui respire...
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