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4,17

sur 4823 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Petit coup de coeur pour ce minuscule roman. Pour ma part, une première tentative d'un Philippe Claudel. Une écriture sobre et simple, une lecture facile et agréable. J'ai bien sur tout de suite aimé les deux personnages principaux, Monsieur Linh et Monsieur Bark. Deux hommes qui trainent chacun le poids d'une vie et qui réussissent à se comprendre et a s'apprécier malgré la barrière de la langue. Une histoire touchante mais qui m'a laissé sur ma faim. J'aurais vraiment aimé que l'histoire se poursuivre, ça s'est arrêté beaucoup trop tôt à mon avis.
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Très belle découverte !
C'est une histoire dont on ignore le lieu et le cadre exacts des événements.
Philippe Claudel fait vire au lecteur la douleur d'être un réfugié de guerre, quitter un pays sans préparation et sans réelle volonté d'émigrer. Ce n'est pas un choix, cela lui est imposé par des circonstances épouvantables.
M. Linh séparé de sa patrie s'est retrouvé à la dérive dans un pays étranger, aliéné au début par son manque de connaissance de ce nouvel environnement et de cette nouvelle culture et son aliénation supplémentaire par la langue jusqu'à sa rencontre avec son nouvel ami Bark.
Un livre très émouvant et une merveilleuse étude de l'essence humaine et de la façon dont nous pouvons tous nous connecter à un moment donné avec les autres malgré nos différences.
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Le monde de monsieur Linh s'est réduit à une chambre et un banc, à tout lieu où il peut, par les yeux de sa petite fille, se rappeler, se persuader qu'il est autre chose qu'un vieil homme seul, abandonné, coupé de sa lignée

Ne cherchez pas à deviner le nom du pays de monsieur Linh. Il n'en a plus. Il n'en a pas. le lieu où l'on se trouve ne mérite d'être nommé que s'il fait sens, que s'il nous rend un peu de valeur, que si l'on y peut vivre et non pas exister. Son nom résonnera s'il est pour vous hospitalier, s'il vous accueille, vous reconnaît. S'il vous accorde une place dans une communauté.
Et rien ne vous retient où nul ne vous relie. Ici, comme là-bas, le monde est mystère tant que nul ne vous connaît, qu'à personne vous n'êtes lié. C'est par les êtres que l'on s'attache à un lieu. Les racines d'un homme peuvent prendre dans toute terre, mais elles doivent être arrosées par des liens de fraternité, d'amour, d'amitié. C'est le secret du nom d'un pays, d'une contrée : il leur vient toujours de ce qu'on peut y habiter, y donner et recevoir, vivre associé.
Être soi n'est possible que l'on soit entouré : reconnu, apprécié, attendu et aimé.
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Magnifique roman. Je l'ai lu il y a fort longtemps. Mais je le conseille vivement. Bonne lecture
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Un beau roman, tout en simplicité, sans l'emphase et les fards de ces livres qui se veulent bouleversants et qui utilisent tous les ressorts à leur disposition pour vous tirer une larme. Rien de cela dans l'écriture de Philippe Claudel qui nous entraine avec légèreté dans les pas de Monsieur Linh.
C'est l'histoire d'un vieil homme exilé qui a tout perdu, son pays, sa famille et qui n'a plus pour tenir debout que sa petite fille qu'il serre contre lui dans un geste de protection contre ce monde devenu fou.
C'est l'histoire de son exil sur une terre étrangère dont les coutumes lui sont un mystère et où sa solitude va rencontrer celle d'un autre homme. L'amitié naissante entre ces deux hommes est un cadeau pour chacun et même si ils ne parlent pas ma même langue, ils se comprennent intimement au coeur de leur solitude sur le banc de la ville froide et grise.

On avance au fil des pages aux côtés de Monsieur Linh qui nous attendrit, nous amuse et pour finir nous bouleverse.
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Monsieur Linh à fui son pays en guerre, son fils et sa belle-fille sont morts dans un bombardement. Il débarque avec une seule valise et sa petite fille dans ces bras. Philippe Claudel àprès le magnifique "Les âmes grises" confirme son talent d'auteur. Sensible, plein de pudeur d'une écriture poétique, dense il nous émeut nous emporte sans manièrisme. L'exil, le problème de la langue, l'amitié, la mémoire, le déni et la folie,autant de thèmes que Claudel traite avec une rare intelligence. Une écriture délicate, une ode à l'espoir.
Un roman qui touche au coeur. Merci Monsieur Claudel.

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Monsieur Linh, on ne sait pas exactement d'où il vient... un pays d'Asie ravagé par la guerre.
Monsieur Linh prend le bateau mais on ne sait pas vraiment où il va, où il atterrit... une grande ville en bord de mer où on le parque dans un quand de réfugiés.
Monsieur Linh, on ignore son âge exact - lui aussi d'ailleurs, il sait qu'il est vieux et cela lui suffit.
Il parle de sa vie par sensations et émotions, odeurs et souvenirs, sans s'attacher aux noms, aux chiffres ou au matériel superficiel.

Monsieur Linh n'a plus qu'une seule raison de vivre, cet adorable nourrisson, sa petite fille adorée qu'il a sauvée du massacre de ses parents. Sans prendre le temps de pleurer la mort des siens il s'est empressé de mettre la petite à l'abri.

Monsieur Linh sait regarder et écouter. Plus que son rapport à l'enfant c'est sa rencontre avec une autre détresse,celle de Monsieur Bark, qui m'a touchée. Il ne se comprennent pas et communiquent à coup de "bonjours" mais deviennent vite essentiels l'un pour l'autre :
"Ce que sent le vieil homme, c'est que le ton de la voix de Monsieur Bark indique la tristesse, une mélancolie profonde, une sorte de blessure que la voix souligne, qu'elle accompagne au-delà des mots et du langage, quelque chose qui la traverse comme la sève traverse l'arbre sans qu'on la voie."

Un roman poignant au goût de trop peu, à peine commencé et déjà terminé, mais en n'étant plus tout à fait le même...
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Je viens de relire ce récit que j'avais un peu oublié car lu depuis longtemps et qui est revenu dans mon actualité.

Récit d'un homme âgé contraint à l'exil par une guerre qui a détruit son pays, sa famille : son fils et sa femme, il ne reste que Sang Diû (Sans Dieu), sa petite fille âgée de 6 semaines lors de son départ. Elle en a le double quand il arrive en France.

Sang Diû est sa raison de survivre : il se raccroche à elle, comme elle est collée à lui. Ils ne se quittent pas, jamais : Monsieur Linh veut lui transmettre ses racines, les parfums de son pays lointain, ses coutumes, ses paysages. Il prend son rôle de protecteur très au sérieux et Sang Diû est une petite fille parfaite : pas de cris, pas de larmes.....

Monsieur Linh noue même une relation amicale avec Monsieur Bark, colosse au moral fragile, qui vient de perdre sa femme qui tenait le manège dans le parc. Ils ne parlent pas la même langue mais arrivent à se comprendre. Ils unissent leurs deux solitudes, leurs deux peines et se retrouvent chaque jour afin de s'aider à retrouver un sens à leur vie.
Mais le foyer d'accueil de Monsieur Linh ferme et il est envoyé dans une bien étrange maison.....
Récit sur l'exil, sur les racines, la famille, l'amitié mais aussi sur la folie.
On ne peut être que que touché par ce roman dont l'écriture fluide, comme le bateau qui vogue loin des terres aimées et accoste sur une terre inconnue, d'un pays inconnu. Comment ne pas sombrer quand on perd tout ce qui a fait sa vie : Monsieur Linh lui a pris la décision de vivre pour cette petite fille qui deviendra sa confidente, sa bouée de sauvetage.
Seul petit bémol, au fil de la lecture on comprend qu'il y a un petit mystère et j'ai découvert celui-ci avant la fin du roman mais c'est une histoire très poignante qui ne peut laissé indifférent.
Lien : http://mumudanslebocage.cana..
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Un récit bref et très fort : un vieux monsieur quitte son pays avec une valise en carton et sa petite fille qui dort. Dans un pays inconnu dont il ne connait pas la langue il va se lier d'amitié avec un homme infiniment bon comme lui.

J'ai ri et pleuré en lisant ce livre.
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Là encore une relecture de Claudel... et cette sensation que ce livre est véritablement un chef d'oeuvre !
J'ai aimé retrouvé le personnage de M. Linh tellement attachant ; j'ai aimé retrouvé ce récit presque visuel d'un exil puis d'une amitié puis d'un combat d'un homme pour continuer à vivre et surtout pour donner/offrir à sa petite fille - sa chair et son sang - le meilleur que l'on a!
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