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A vouloir lire tous ses livres, me voilà pris à mon piège en tombant sur un de ces premiers romans où on ne trouve guère trace de sa fluidité d'aujourd'hui. En plus, comme beaucoup de jeunes auteurs, il tente des essais de contre-pied, mais se prend ces mêmes pieds dans le tapis en rendant un récit lourd et trop souvent alambiqué à force d'élucubrations qui font pschittt... Pas grave, on peut se rattraper avec toute son oeuvre récente qui mérite notre estime.
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Roman déroutant par sa construction, qui essaie de nous faire comprendre qui est Robin Grant tant par ce qu'en disent ceux qui le connaissent que par ce qu'en dit Robin lui-même à travers 4 courts textes tous rapportés dans le livre.
Textes qui s'ils ne se veulent pas réellement autobiographiques nous font comprendre que Robin parle toujours de lui et de son grand amour perdu ou en réalité qu'il n'a jamais déclaré, en effet tous ses personnages ont un point commun, le prénom de l'homme commence par un R comme Robin et celui de la femme par un K comme celui de celle qu'il aime d'un amour resté platonique.
Robin cet étudiant dépressif qui depuis 4 ans qu'il s'est inscrit pour réaliser sa thèse n'en a pas encore écrit le moindre mot.
Robin qui hante les rues de Coventry à la recherche d'on ne sait quoi au juste.
Qui est en réalité Robin ?
L'auteur n'aura pas réussi à nous le dire.
La lectrice que je suis n'aura pas réussi à le découvrir.
Une chose est sûre à la lecture de ce livre, force est de constater que les choses ne sont pas toujours ce que nous pensont qu'elles sont.
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Ce deuxième roman de Jonathan Coe, que j'ai littéralement adoré, m'a fait penser au premier roman écrit par Philip Roth, Laisser courir, qui m'a également terriblement plu. Ces deux « premiers ou presque » romans parlent, dans un style comparable, d'amitié, d'amour, du sens de la vie, avec beaucoup d'acuité, de délicatesse et une touche d'humour. Décidément un de mes romans préférés de Coe. Un très grand plaisir de lecture. 5*
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Une histoire entrecoupée par d'autres récits qui tentent d'expliquer la vision du personnage principal et, peut être un peu, nous permettre de mieux comprendre ce dernier.
Le mal être, l'avis et le regard des autres seront fatals pour Robin Grant. Je ne suis pas à mon premier Coe, je retrouve un peu sa façon d'écrire et son humour mais je n'ai pas été conquise cette fois.
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C'est un livre sur lequel je suis tombée par hasard, moi qui aime beaucoup le style de Jonathan Coe, je ne le connaissais même pas. C'est son deuxième roman, publié à 29 ans.
Ce que je peux dire c'est qu'il est déroutant. En lisant la quatrième de couverture, je ne m'attendais pas à l'être. On rencontre Robin Grant, qui a du mal à écrire sa thèse, un peu dépressif, qui se pose beaucoup de questions, mais ça c'est plutôt bon pour le lecteur. Il a des problèmes avec la justice… entre autres, car c'est un personnage énigmatique, parfois détestable, qui ne se remet pas d'un chagrin d'amour et qu'on a souvent envie de secouer.
Mais ce n'est pas vraiment le seul personnage principal, on entre également dans les états d'âme de ceux et celles qui gravitent autour de lui, un ami de fac qui a épousé celle qu'il aime, une amie indienne qui a du mal à finir sa thèse, son avocate, sa psychologue. L'histoire est entrecoupée de courts récits, des petites nouvelles.
On retrouve l'humour mordant de Jonathan Coe, son style si fin mais surtout un portrait de la société anglaise si cosmopolite dont il parle sans tabou, parfois un peu de manière provocatrice.
La construction n'est pas linéaire, c'est déroutant mais suivre les états d'âme de Robin à travers la plume de Jonathan Coe a été un réel plaisir.

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Cet ouvrage est le second roman écrit par Jonathan Coe, paru lorsqu'il avait 29 ans, et l'on ne peut qu'être admiratif par la capacité de l'auteur à élaborer dès ses premières oeuvres une construction aussi complexe et néanmoins parfaitement contrôlée.

Le personnage principal, Robin, nous est surtout dévoilé par les rapports que les autres intervenants du roman sont amenés à entretenir avec lui. Mais ces rapports restent brefs, d'une intimité très partielle et n'éclairent que superficiellement la personnalité du jeune homme.
Alors, qui donc est Robin ?
Etudiant éternel, il travaille depuis quatre ans sur une thèse dont on ne saura rien. Être fragile, autocentré, solitaire, incapable de relations suivies et véritablement amicales, il vit la plupart du temps terré dans un appartement limite insalubre, où il entreprend l'écriture de nouvelles, qui traduisent l'impossibilité d'une relation amoureuse harmonieuse, la profonde incommunicabilité entre homme et femme, mais aussi entre êtres humains en général.

Et c'est à travers le prisme des quatre nouvelles qui nous sont distillées au cours de l'ouvrage, que l'on peut le mieux cerner cet homme secret et tourmenté, ces nouvelles dans lesquelles les autres personnages du roman trouveront ou non les clefs pour appréhender la vérité de ce garçon énigmatique, soudainement accusé d'exhibitionnisme, dont on ignorera si c'est oui ou non une calomnie !

Au delà de cette étude du mal être, ce roman s'avère aussi une critique virulente d'un milieu universitaire particulièrement sclérosé, où des professeurs pontifiants passent leur temps à protéger leur fonction en empêchant les étudiants d'empiéter sur leurs prérogatives.
Jonathan Coe régale le lecteur de ses considérations acerbes sur l'humain et sa capacité d'indifférence à autrui, dans une société préoccupée par la réussite sociale et la préservation du cocon familial, au détriment de toute relation sincère avec les autres.
Sans oublier une touche de tendresse apitoyée pour ces êtres en mal d'affection et de reconnaissance, désespérément en quête d'une touche d'amour salvatrice.

L'immense talent de Jonathan Coe va éclater dans les oeuvres de sa maturité, mais il est déjà remarquable dans cet ouvrage de jeunesse où l'on trouve en gestation les qualités qui font de lui un des auteurs phares de la littérature anglaise, pratiquant une subtile analyse sociale et sociétale de son pays, avec lucidité, férocité, tendresse et humour.
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Robin Grant est un étudiant dépressif. Cela fait quatre ans qu'il est inscrit en thèse mais il n'a pas réussi à rédiger la première ligne de son travail, semble-t-il. Par contre il a écrit des courts récits qui mettent presque tous en scène un jeune homme dont le prénom commence par R qui a une relation bien compliquée avec une jeune femme dont le prénom commence par K. Robin entretient une relation tout aussi compliquée avec Aparna, attire les déprimés comme lui et traîne son mal être dans les rues de Coventry. Mais le plus dur est à venir.

Un roman franchement pas gai mais qui sera vite oublié, allez.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Voici un roman qui me laisse perplexe..
Robin, un universitaire qui ne parvient pas à écrire sa thèse, perd peu à peu pied avec le monde qui l'entoure. Il semble perdu dans un monde qu'il comprend de moins en moins. Il écrit des nouvelles dans lesquelles on y découvre ses frustrations et ses tourments. Ses « amis », son entourage ne le connaissent pas. Et puis voilà... un incident plus qu'embarrassant va lui faire perdre le contrôle de sa vie.
Bien sûr la narration de Jonathan Coe est, comme toujours, très habile et très bien menée. Seulement, il m'a manqué un petit quelque chose. Je suis restée un peu sur ma faim.
En revanche, j'ai beaucoup aimé les touches d'humour et sa façon de se moquer (bien gentiment) de ses personnages, créant ainsi beaucoup de complicité avec ses lecteurs.
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A la fin du roman, Arpana Indrani, la jeune pakistanaise qui renonce à terminer les travaux de sa thèse à l'université de Coventry et s'en retourne chez elle, pense « J'avais oublié que le pays natal pouvait être la terre la plus étrangère de toutes. »
Elle avait imaginé trouver un pays d'accueil à l'université mais, chacun des personnages qu'elle croise sur le campus est aussi un étranger sur sa propre terre, perdu dans la recherche de certitudes qu'il ne trouvera jamais dans la vie qu'il mène faite de faux semblants et d'hypocrisie.
Ces gens-là, trouvent « qu'elle était à fleur de peau », son directeur de thèse, Norman Corbett, un prédateur, se contente de lui dire qu'elle est « superbe », ce qui ne l'empêche pas de lui demander systématiquement « de recommencer, et réécrire, et réécrire et recommencer de nouveau. »
« Il a trouvé ça intéressant, que ça avait des qualités, mais que ça avait besoin d'être remanié, que c'était trop émotif et agressif. »
Robin Grant qui fut un temps son ami, cherche à terminer sa thèse depuis six ans, son directeur de recherches, le professeur Davis est usé par la routine de l'enseignement universitaire. Leonard Hugh son ami est resté sur la gloire éphémère que lui valut une note sur la ligne 25 de Little Gidding le poème de TS Eliott à propos de laquelle Malcom Kirkby, l'exégète d'Eliot avait écrit dans son ouvrage sur les Quatre Quatuors, « …il ne serait plus possible désormais de lire cette ligne de la même manière. »
Norman Corbett, regarde ce petit monde s'agiter, lui qui se repose sur des ouvrages reconnus, « le coeur intelligent : pensée et sentiment dans le roman du XVIIIème siècle. » ; « Hommes et montagnes : essais sur l'engagement politique de l'artiste. » ; « psychologie de la créativité féminine. »…ce grand penseur aux idées fulminantes clôt sa conversation avec ses disciples et condisciples en annonçant, « Je dois vraiment y aller. Joyce va avoir préparé le dîner dans peu de temps. Je vous verrai tous les deux le trimestre prochain, sans aucun doute. »
Coe décrit sans complaisance un système universitaire vérolé de l'intérieur, où le paraître est la règle et la réussite un moyen d'empêcher les autres d'accéder au statut de docteur puis de professeur.
Le roman alterne les échanges de la vraie vie entre les personnages et les récits qu'en a imagine Robin Grant dans quatre nouvelles qu'il a fait lire à Arpana et à son ami Ted dont il est amoureux de la femme Katherine.
Robin voudrait vivre comme dans ses nouvelles, mais tout dans la réalité l'en empêche et surtout l'empêche de voir quels sont les sentiments réels de ceux qui l'entourent.
Ce roman, même s'il n'a pas la force la truculence et l'ironie des romans que Coe écrira par la suite est un récit qui mérite d'être lu car on y trouve déjà ce qui fera le grand Coe.
Qui sommes-nous pour l'autre ? Qui sont les autres pour nous ? L'amour existe-t-il sans retour ? Qu'est-ce que l'authenticité ? Telles sont les questions, éternelles, que pose Coe dans cette première oeuvre publiée en 1989.
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Une touche d'amour est le deuxième roman de Jonathan Coe. Même s'il n'est pas très abouti par rapport aux grands textes comme Testament à l'Anglaise ou Bienvenue au Club, on y trouve déjà les éléments qui feront la force de l'oeuvre. Destins entre croisé, personnages obsessionnels, description minutieuse de la société anglaise contemporaine et surtout, cette inimitable façon de sauter du particulier au collectif sont donc au rendez-vous.

Pour autant, le roman ne m'a pas vraiment emballé. On comprend mal où l'auteur veut en venir, on peine à s'attacher aux personnages tous un peu trop névrosés pour qu'on puisse s'y identifier. Coe explore les conditions du vrai amour. La difficulté à concilier complicité intellectuelle et intimité amoureuse obsède Robin, un universitaire raté qui rate à peu près tout ce qu'il entreprend. Amoureux d'une ancienne camarade de fac, incapable de terminer sa thèse, il gribouille des récits dans de petits carnets rouges tout en cherchant comment parler à Aparna.

Il manque encore quelque chose à Coe dans ce récit des débuts. Cet incroyable talent à faire de chaque détail d'un livre un élément crucial de l'intrigue, cette façon de mener son lecteur exactement là où il veut sans rien le laisser soupçonner. Ceci dit, on passe un bon moment, c'est bien écrit, souvent drôle et plein de petits détails surprenants.
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