C'est avec une juste émotion que je veux évoquer cette lecture qui nous introduit avec une juste lucidité dans des thèmes aussi actuels que l'euthanasie, l'handicap, la perte d'un enfant ou bien des hommages à certains auteurs et philosophes .
L'engagement très fort de l'auteur pour l'euthanasie, est un texte qui a le mérite de décortiquer le problème sous plusieurs angles, laissant à chacun le choix de sa propre délibération. La lettre à Pascal m'a redonné envie de redécouvrir cet auteur qui a bien sûr croisé notre route à un moment donné. Découvrir
Marcel Conche,
Anne-Lyse Chabert ou
Jean Salem sont de belles rencontres qui parcourent la vie de l'auteur avec tendresse et mélancolie.
Athos, mourir sans Dieu,
Alfred Dreyfus et l'hommage à sa mère nous plonge dans son univers privé, intime toujours relié à une certaine philosophie vivifiante qui ôte nos illusions tout en nous donnant une certaine joie lucide et consolatrice.
Mais le texte qui m'a totalement submergé, c'est celui s'intitulant "en lisant un pédiatre", cette longue lettre semblant s'adresser à mon vécu de l'autre côté de la barrière, je ne peux que vous remercier Mr
André Comte-Sponville pour la délicatesse et la vérité tangible de vos mots. Comment font-ils? Ils continuent à y croire malgré toutes sorte de désillusions seule la gratitude au sens ou l'entendait
Jankélévitch peut nous apporter une "ode à la vie".
Ce recueil est un excellent remède à la mélancolie grâce à un style si agréable à lire, des thèmes aussi divers qu'intéressants, et des questionnements qui nous invitent à réfléchir avec lucidité et bienveillance.
Je remercie bien entendu Babélio et le gentil mot des éditions PUF pour cet ouvrage reçu dans le cadre d'une masse critique.