Il m'a fallu une bonne semaine pour venir à bout de cette lecture: pas que je ne l'ai pas aimée, mais pour moi c'est clairement en-deça de la série Harry Bosch. Bon, honnêtement, les histoires de tribunal ne sont pas tellement mon truc (ou alors il faut vraiment un élément palpitant dans l'intrigue), si je n'avais pas pris à tort ce roman pour une enquête d'Harry Bosch quand je l'ai acquis, il n'aurait sûrement pas atterri dans ma bibliothèque.
Malgré tout, je fais confiance à
Michael Connelly et à sa plume pour proposer une histoire bien ficelée avec suffisamment de suspense pour maintenir mon intérêt jusqu'au bout. Et de ce point de vue, je n'ai pas été déçue, l'auteur est efficace.
Ce qui fait que je n'ai pas totalement adhéré à ce roman, c'est vraiment le contexte judiciaire et ce qui en découle. D'une part, je n'ai pas éprouvé d'attachement envers les personnages, d'autant que la comparaison avec Bosch (un homme en quête de justice pour les victimes) n'est pas en faveur de ceux qu'on rencontre ici: leur but n'est pas de rendre justice, mais de remporter le procès. Mickey Haller répète plusieurs fois qu'il se fiche de savoir si ses clients sont innocents ou coupables (il ne s'en fiche pas tant que ça, en fait, mais ça n'a aucune incidence sur son travail), ce qui compte, c'est de trouver les failles dans les preuves et d'utiliser la loi pour parvenir à un verdict de non-culpabilité. Quand à sa cliente, vu les circonstances, j'aurais dû éprouver un minimum d'empathie pour elle et en fait elle était tellement antipathique que je me fichais totalement de ce qui allait lui arriver.
D'autre part, les scènes de tribunal étaient loooongues et évidemment bavardes. le jeu entre Haller et la procureure m'a semblé puéril (mais réaliste, ce n'est pas la question) et j'ai été souvent agacée par les péripéties du procès. Je crois que je ne pourrais pas être jurée, j'aurais trop envie de frapper les avocats/procureurs 😆
Pour finir, certains éléments, pourtant connus des protagonistes, ne nous sont donnés qu'au cours du procès, ce qui ne permet pas de chercher par nous-mêmes quel peut être le fin mot de l'histoire. Instinctivement, je penchais vers une solution, qui s'est révélée être la bonne, du coup le twist final ne m'a pas fait revoir mon opinion sur ma lecture à la hausse.
Globalement, ça n'a pas été une lecture déplaisante,
Michael Connelly sait maintenir l'intérêt et la plume est toujours facile à suivre. On apprend également pas mal de choses sur le système judiciaire américain et quelques notes de bas de pages soulignent certaines différences avec le système français, ce que j'ai trouvé vraiment intéressant. Malgré tout, je n'ai jamais eu envie de dévorer ce livre et je n'avais même parfois pas très envie d'y retourner.
La seule raison pour laquelle je lirai à nouveau Mickey Haller, c'est que certains tomes sont des cross-over avec la série Harry Bosch, que je compte lire dans son intégralité.
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