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EAN : 9782213672106
1184 pages
Fayard (20/02/2013)
4.5/5   5 notes
Résumé :
Elu représentant à 33 ans, sénateur à 37, vice-président à moins de quarante ans, Nixon, à la différence de John Fitzgerald Kennedy, élu comme lui représentant en 1946, n'est pas fils de millionnaire, il n'est pas passé par une des prestigieuses universités de la Ivy league. Fils de modeste épicier californien, diplômé en droit du collège de Whittier, avocat, il est l'incarnation parfaite du rêve américain. Celui que dès 1950 ses adversaires surnomment Richard le tr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Une passionnante biographie
Quand on a peu de temps devant soi ( beaucoup à vrai dire serait mieux) on peut s'attaquer à cette très bonne et très complète biographie de Nixon, un président finalement très intéressant. Comme toujours dans ce genre de livre, on apprend peu sur sa vie privée, mais beaucoup sur l'histoire des Etats-Unis durant la période concernée, et le livre s'avère passionnant sur la guerre froide, la guerre du Vietnam, les relations sino-américaines bien sûr.
Sans ressortir véritablement rehaussé de ce livre, Nixon en ressort avec l'image d'un président plus complexe et intéressant que l'on ne le penserait de prime abord, un président par exemple incroyablement expérimenté sur le plan de la politique étrangère...
Ce n'est pas précisément un page-turner, on a là une lecture exigeante et sérieuse, mais on apprend énormément. A compléter ensuite par une biographie de Reagan, Carter n'ayant pas eu l'air de passionner les historiens !
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Je n'avais de lui l'image rapportée par toute la presse : le diable, le pire président des Etats-Unis d'Amérique.
Combien cette lecture est partisane, combien cette lecture est réductrice.
Combien avoir un avis sur le personnage, sur sa politique, sur sa vision est bien plus compliquée.
D'abord un aveu : je n'ai pas bien compris cette histoire du WATERGATE.
Ce n'est pas clair, d'accord, une volonté de tout contrôler, une volonté du secret, mais pourquoi tout a dégénéré comme celà!!! Je n'ai pas bien compris.
Pour moi, c'est sans doute la partie la plus obscure, sans doute parcequ'elle arrive en bout de lecture.
Sinon, quel parcours politique que cet homme a connu.
Elu à la fin des années 40 et second d'Eisenhower...pour rester en polique jusqu'en 1974.
Cette biographie, nous apporte un super éclairage sur toutes ces années avec TRUMAN, EISENHOWER, KENNEDY, JOHSON,...NIXON
Une vision du monde, une vision interne des Etats Unis.
Une multitude re regards, une multitude de problématiques, une histoire qui n'est pas réécrite mais objective.
L'image de NIXON est inversement proportionnelle à celle de son grand ennemi ( élu à la même époque que lui et au début un ami) KENNEDY.
la face lumineuse et artificiellement entretenue de ce dernier a très longtemps occulté sa face sombre ( qui a tendance a de plus en plus prendre du relief).
La face sombre de NIXON a très longtemps été entretenue ( et en premier lieu par l'intéressé lui même) par toute sorte d'individus pour des raisons obscures et non objectives; sa face lumineuse fait peu à peu surface et vient apporter un nouveau regard sur ce président emblématique des Etats-Unis d'Amérique.
Une lecture très enrichissante.
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Moi qui ne suis déjà pas, à prime abord, intéressé par les biographie. J'avais peur de m'ennuyer face à ce pavé de 1170 pages (dont près de 150 en référence de notes de bas de pages) que je devais lire pour mes études. Je me disais que la vie de Richard Nixon avait beau être bien rempli, cette biographie se révèlerait surement longue et fastidieuse à lire. En vérité ? Absolument pas ! Mon préjugé à rapidement été balayé dès le début. En effet, l'auteur réussi avec brio à nous intéresser à cette homme déchirer par des dichotomies et dont la vie et une des plus sujette à des polémiques. Ma seconde crainte était justement que ce livre manque d'objectivité dans ces analyses. Encore une fois, mes peurs se révélèrent infondées. le livre ne se borne pas à une vison, mais tente de lever le voile sur la vérité sans avoir de parti prit et réussit à éviter les écueils chimériques tendues par certaines théories du complot.


Au final, c'est un excellent livre pour découvrir la vie de Richard Nixon, toutefois, il ne faut pas avoir peur des défis. le livre est colossal et exige beaucoup de temps pour passer au travers, mais une fois commencé, on passe à travers sans s'ennuyer.
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critiques presse (2)
LaViedesIdees
15 janvier 2015
Une biographie magistrale par Antoine Coppolani rend soigneusement compte du demi-siècle que Nixon a passé au cœur de la scène politique américaine. Le résultat est un livre convaincant qui nous en dit long sur les États-Unis dans les années après la Seconde Guerre mondiale ainsi que sur Nixon lui-même.
Lire la critique sur le site : LaViedesIdees
Lexpress
22 avril 2014
Et si Richard Nixon, l'homme le plus haï d'Amérique, était l'un de ses plus grands présidents? Diplomatie visionnaire, réformes sociales... La biographie érudite et brillante d'Antoine Coppolani sort "Tricky Dick" de la légende noire.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
En public, Nixon se laissait parfois aller à des plaisanteries plus que douteuses. En 1965, par exemple, prononçant un discours à Washington, il avait déclaré que les Congolais se plaignaient des volontaires américains travaillant dans l'humanitaire (Peace Corps). Ils leur reprochaient d'être trop maigres. Non seulement le propos n'avait pas fait scandale, mais l'auditoire avait éclaté de rire, ce qui témoigne de l'état des mentalités dans la capitale fédérale à l'époque.
Cette association, dans l'esprit de Nixon, des Africains et des anthropophages, était chez lui un thème récurrent; Lorsque le vote de certains États africains aux Nations unies, notamment contre Israël, l'exaspérait, il ordonnait dans sa rage que des représailles soient prises contre le "cannibales".
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En définitive, « l’énigme Nixon » n’a, manifestement, toujours pas été résolue par les historiens. Qu’ils soient de droite, de gauche, républicain, démocrate, ou d’aucun parti, n’ajoute rien à l’affaire. La complexité du personnage ; les passions qu’il suscite ; les querelles historiographiques dont il est l’objet ; l’ouverture des archives ; la place centrale de Nixon dans l’histoire des États-Unis et des relations internationales contemporaines : voilà autant de raisons qui commandent, quels qu’en soient les risques intellectuels, de se lancer dans une réévaluation historique de ses années de formation puis d’exercice du pouvoir, pour laisser chacun libre de parvenir, ou non, à une réhabilitation de son action.
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La conversation entre Einsenhower et Nixon se tendit lorsque le second demanda si, après l’émission, le premier pourrait faire une déclaration « dans un sens ou un autre ». Einsenhower tergiversa. Furieux, Nixon lui parla sur un ton auquel le général n’était guère accoutumé. Il lui affirma qu’il était prêt à démissionner si Einsenhower le souhaitait, mais qu’il devait cesser d’hésiter et se prononcer dès après son discours.
« Dans ce genre d’histoire, il y a un moment où il faut chier ou se lever du pot », s’exclama Nixon, devant ses conseillers stupéfaits qui étaient restés dans la salle alors qu’ il parlait au téléphone à Einsenhower. « Le grand problème ici c’est l’indécision ».
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Bref, par sa venue en Chine, le président américain faisait coup double : il plaçait les Soviétiques dans une posture délicate, les poussant à accepter un sommet et à s'engager dans la voie de la détente, et il créait un partenariat d'un genre nouveau avec la Chine. C'était là l'essence même de la la diplomatie triangulaire, que le président avait résumée d'une formule crue à Kissinger, le 22 juillet 1971 : "Nous faisons ce truc avec la Chine pour baiser les Russes et pour nous aider aux Vietnam. Et peut être, au bout du compte, pour établir quelque sorte de relation avec les Chinois."
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Homme de paradoxes, voire de contradictions, Nixon a aussi laissé, chez les historiens, une image contrastée, mouvante, que ce soit pour la période présidentielle ou celle qui a précédé. Quoique déjà ancienne – le premier tome a été publié en 1987 –, la biographie de référence demeure à ce jour celle rédigée en trois volumes par Stephen Ambrose, décédé en 2002. Il expliquait dans son imposant travail que, contacté par son éditeur pour écrire cette biographie à la suite de celle d’Eisenhower qu’il achevait, il avait commencé par décliner l’offre, car il ne voulait pas dilapider son temps à étudier un homme qu’il détestait.
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