Emprunté le 13 janvier 2024- Bibliothèque Buffon-Paris (Près du Jardin des Plantes )
Ne sachant si j'aurais la possibilité d'aller voir l'exposition au
Musée d'Orsay,
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Van Gogh à Auvers-sur-Oise- Les derniers mois"
j'ai fait cet emprunt...qui a été publié à l'occasion de cette manifestation, qui se termine le 4 février 2024.
Sélection de Lettres tirée de l'édition complète critique de la Correspondance de Vincent , correspondant aux toutes dernières , rédigées lors de son séjour à Auvers-sur-Oise entre le 20 mai et le 29 juillet 1890. Correspondance qui comprend les lettres qu'il a écrites et celles qu'il a reçues; mais aussi les lettres non envoyées et les brouillons, insérées dans l'ordre chronologique des autres missives.
Cet ensemble est accompagné des reproductions en couleurs des toiles et dessins réalisés à la même période...
On ne peut qu'être bouleversé à l'extrême par ces lettres où on ressent "presque physiquement" combien
Van Gogh se débat de toutes ses forces pour sa peinture, ses toiles, ses projets de tableaux mais aussi pour maintenir la maladie à distance comme il peut, sa hantise de conserver un tant soit peu un équilibre, lui permettant de poursuivre son travail...
Heureusement, il y a aussi quelques rayons de soleil, de répit, entre autres, ceux de faire connaissance avec Jo, la femme de Théo, sa belle-soeur et de leur fils, son neveu: son petit homonyme...qui le réjouit !
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Van Gogh à Auvers-sur-Oise, les derniers mots-
Introduction par
Emmanuel Coquery
(...)Au fil de leur publication, ces lettres ont progressivement révélé l'itinéraire laborieux d'un homme dans son devenir de peintre, ses étapes, les événements charnières de sa vie, les facettes de sa personnalité, les visages de son entourage, enracinant les oeuvres dans un terreau passionnel, de souffrance et de lutte. Entre ses toiles si radicales, elles ont ainsi semé les graines du mythe
Van Gogh, qui est de combiner des figures extrêmes, le prédicateur converti à l'art,le peintre autodidacte, le peintre ascète, le peintre des proscrits, le peintre fou, le peintre solitaire et sans client, le peintre autodestructeur, le peintre enfermé, des figures liées par des ressorts dramaturgiques puissants, comme la lutte contre le père, le rejet social, la rédemption fraternelle, l'amour impossible des femmes, la compensation épistolaire, l'appel de la vocation, etc."
J'achève cette courte chronique sur un extrait de lettre de Vincent qui dit tant ... de ses batailles... de ses émotions...
"« Là – revenu ici je me suis remis au travail – le pinceau pourtant me tombant presque des mains et – sachant bien ce que je voulais j'ai encore depuis peint trois grandes toiles. Ce sont d'immenses étendues de blés sous des ciels troublés et je ne me suis pas gêné pour chercher à exprimer de la tristesse, de la solitude extrême. Vous verrez cela j'espère sous peu – car j'espère vous les apporter à Paris le plus tôt possible puisque je croirais presque que ces toiles vous diront ce que je ne sais dire en paroles, ce que je vois de sain et de fortifiant dans la campagne. »