Richard Damier, quadragénaire, est chercheur au CERN, l'équivalent suisse du CNRS. Son épouse est traductrice. Ensemble, ils élèvent leur fils, Charles, âgé de neuf ans au début du roman.
Richard a décidé de tenir un journal intime. Ce journal constitue les cent dix premières pages du roman. Il y fait part de ses angoisses, notamment face au passage du temps. Il y restitue ses échanges avec Otto, son ami et confident, psychologue jungien. Il y raconte aussi les bouleversements occasionnés par sa rencontre avec Evelyne, une jeune femme ayant 20 ans de moins que lui.
La suite du roman présente les points de vue respectifs de Charles, d'Otto et d'Evelyne.
L'intrigue en elle-même est bien construitre, très agréable à suivre. Il n'y a toutefois pas de véritable suspense, chacune des "révélations" intervenant au cours du récit étant assez prévisible.
L'auteur intègre à son récit des réflexions relatives à des théories scientifiques intéressantes, ou des spéculations philosophiques, qu'il tente parfois de mettre en parallèle avec son intrigue. Par cet aspect, ce roman m'a fait songer aux excellents
le monde de Sophie de
Jostein Gaarder, et
le théoréme du perroquet de
Denis Guedj.
Ces ouvertures sur des thèmes de réflexion sont souvent intéressantes mais ne m'ont finalement pas apporté beaucoup : en effet, beaucoup des éléments théoriques exposés sont résumés et illustrés de manière assez classique, sans véritable explication nouvelle m'ayant permis de mieux les comprendre. D'autres considérations sont restées au contraire assez floues, comme la reprise de théories de
Carl Gustav Jung. La qualité de l'écriture et celle des portraits sont probablement les éléments de ce roman qui ont le plus contribué à ce que je le lise avec autant de plaisir malgré mes réserves.