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Fabienne Gondrand (Traducteur)
EAN : 9782081416611
504 pages
Pygmalion-Gérard Watelet (12/06/2019)
3.85/5   136 notes
Résumé :
Un matin ensoleillé de mai, trois petites filles sont sur le chemin de l’école. Une heure plus tard, l’une d’entre elles est morte. Quinze ans passent. Kitty vit aujourd’hui recluse dans une maison de repos et en elle-même. Elle n’a en effet aucun souvenir de l’accident qui lui a fait perdre l’usage de la parole. Alison, quant à elle, enseigne l’art et semble bien aller. Pourtant, les apparences sont trompeuses. Instable et fauchée, elle décide de postuler à un empl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (46) Voir plus Ajouter une critique
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Découverte de l'autrice avec Blood sisters.
Il va de soi que le titre et la couverture ont fortement orienté mon choix, ce qui n'étonnera personne qui me connaisse un peu.
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C'est ainsi que par un beau matin de mai où il tombait des cordes, je me suis retrouvée avec ce thriller très prenant entre les mains.
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Astucieux montage qui nous fait naviguer entre 2001 et 2017, entre le passé et le présent des deux narratrices.
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D'une part Alison, artiste peintre et professeur de céramique, qui enseigne son art en ateliers pour adultes en établissement scolaire et au sein d'une prison ouverte.
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D'autre part Kitty, lourdement handicapée suite à un accident dont on ne sait pas grand-chose, tout comme la jeune femme elle-même, qui en a tout oublié.
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Il est assez éprouvant de se retrouver dans l'esprit de Kitty, qui est bien présente, ressent tout, essaie de dire les choses : ses joies, ses colères, ses interrogations... mais personne ne la comprend.
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Elle ne sait plus qui est qui, et son cerveau tente de colmater les brèches et invente des noms aux gens qui l'entourent pour les situer.
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Il y avait aussi la meilleure amie de Kitty, Vanessa, mais elle est morte en 2001 et elle l'a oubliée aussi.
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Elle aimerait tant qu'on lui raconte ce qui s'est passé. Mais dans cet institut médicalisé, elle ne peut compter sur l'aide de personne.
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Que veulent dire les flashes qui lui reviennent par moments ?
Pourquoi certaines personnes la terrorisent-elles lorsqu'elles lui rendent visite ?
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Alison est sa demi-soeur, submergée par sa propre souffrance, ses interrogations, sa soif de vengeance...
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L'autrice a très bien fait son job. On ne sait ce qui s'est réellement passé qu'à la toute fin du livre.
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De rebondissement en rebondissement, le suspense est parfaitement maîtrisé et on ne peut lâcher ce roman qu'après en avoir tourné la dernière page.
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Les personnages sont bien décrits, tous les protagonistes bien croqués, immersion assurée.
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Cependant, je ne me suis attachée à aucun d'entre eux.
Mais ce qui est le plus curieux, c'est que je ne m'en arperçois que maintenant, en écrivant cette bafouille.
Autant dire que ça n'avait rien d'indispensable et que ça ne m'a pas manqué.
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Amateurs de bons thrillers, vous devriez trouver votre compte dans cette lecture.
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J'avais envie d'un thriller pour me changer un peu de mes lectures précédentes, et Blood sisters étaient dans ma pile à lire depuis un moment. La couverture intrigante, et les bonnes critiques que j'avais pu voir me laissaient entrevoir un bon moment… Déception totale malheureusement.

Poisseux, cynique et improbable. Ce sont les trois mots qui viennent à l'esprit pour décrire Blood sisters. Je viens de refermer le roman et… je suis assez abasourdie. Il est rare que je note si sévèrement un livre, mais ici, j'avoue que je n'ai absolument pas accroché, mais pire j'ai trouvé l'histoire dérangeante. J'ai pourtant été jusqu'au bout, car je voulais découvrir quel cheminement Jane Corry avait imaginé et espérer à un moment donné que le déclic allait prendre, mais non.

Poisseux. Il y a une ambiance étrange dès le départ. Comme si l'on avait assisté à quelque chose d'horrible et que l'on n'arrivait pas à se délester de cette impression. C'est glauque. L'accident qui est la base de tous les événements qu'on suit est déjà assez horrible, mais l'auteur s'acharne à rajouter encore et encore des choses qui rendent le tout désagréable. On ne s'attache à personne, et surtout pas à Kitty qui malgré sa condition a cette aura détestable. Dans un drame pareil, on s'attend au moins à ressentir de la pitié pour les victimes, mais c'est quasiment impossible. L'histoire des deux soeurs passe sous mes yeux, pas avec indifférence, mais presque. Et en un sens, c'est horrible, mais l'auteur encore une fois ne nous donne pas la possibilité de nous attacher. Et cette phrase « si seulement je comprenais ce que tu disais » dit tant de fois, par tant de personnages qui accentuent le handicap en ne cessant de nous marteler l'horreur de la situation.

Cynique. La société que dépeint Jane Corry est horrible. Il n'y a pas une once d'espoir, à aucun moment. Tous les personnages que l'on rencontre sont mauvais, d'une façon ou d'une autre, ou bien on leur trouve des défauts marquants. Je ne dis pas que l'ensemble n'est pas réaliste, mais entre dépeindre un univers sombre, et imaginer une société si pourrie jusqu'à la moelle, il y a un pas. On ne peut se fier à personne. Même pas à sa propre famille. C'est un gouffre sans fond, et le choix de nous montrer l'univers de la prison ainsi qu'une institue soignant des personnes ayant des troubles mentaux n'aide en rien.

Improbable. L'accident, la culpabilité, la vengeance. Oui. Mais plus on avance dans le roman, plus il s'ajoute des petites choses qui font que le tout n'est absolument pas crédible. Et il y a cette sensation de toujours plus. Viols, tentatives de meurtres, intimidation, mariage express, mensonges, dissimulation, complot… Un fourre-tout étrange qui ne sert pas l'intrigue principale. Loin de là. L'accident en lui-même est trop trouble. Personnellement, je ne vois pas comment les événements ont pu se produire avec les descriptions que l'on a. C'est rocambolesque et encore plus lorsqu'on apprend la dernière révélation d'Alison. Nous sommes dans de la fiction, certes, mais j'aime quand cela reste plausible, et là, franchement, j'ai eu beaucoup de mal.

La conclusion de Blood sisters est aussi étrange que tout le récit. Je ne sais pas ce que voulait l'auteur, mais on a l'impression d'une porte de sortie facile après tout le mal qu'elle s'est donné pour empêtrer dans les méandres de l'intrigue. Il a ravi la plupart des lecteurs, et tant mieux, Jane Corry aura su trouver son public, mais pour moi, ce sera un grand non.
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Ayant peu de temps à consacrer à la lecture en ce moment, j'ai besoin d'être happée très vite par les histoires que je lis et j'aime autant ne pas voir le temps passer… J'avoue que j'ai trouvé l'histoire prenante au départ, mais ensuite assez répétitive et, pour finir, très peu réaliste. A vouloir multiplier les fils, on perd un peu en efficacité... Le point de départ est plutôt intéressant : deux sœurs qui cachent un lourd secret, l'une le fait volontairement et l'autre y est contrainte. La première, Alison, donne des cours de pratique artistique et, après avoir répondu à une petite annonce, elle va exercer son métier quelques heures par semaine au sein d'une prison ouverte. La seconde, Kitty, est une jeune femme handicapée qui a perdu l'usage de ses membres suite à un grave accident de voiture et dont la mémoire a été quelque peu altérée par le traumatisme vécu. En suivant tour à tour les deux personnages, le lecteur est invité à reconstituer le puzzle de la journée qui a changé à tout jamais le cours de leur existence… La construction est plutôt efficace, je n'ai pas grand-chose à critiquer sur ce point mais les ressorts utilisés pour mener à la chute sont un peu gros, notamment toute la partie consacrée à la prison, ceux qui auront lu comprendront… Surtout, je dirais que ce qui m'a gênée, c'est que la couverture du roman laisserait presque présager une autre intrigue, avec des personnages plus jeunes que ne l'étaient les jeunes femmes au moment du drame. Elle est chouette, cette couverture, « Trois petites filles : une gentille, une méchante, une morte. » Mais presque trop attrayante par rapport à la qualité de l'intrigue. Bref, ce n'est pas le thriller du siècle, mais bon, pourquoi pas…
Je remercie Babelio et les Editions Pygmalion pour cette découverte !

Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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Un roman qui a su me passionner et me glacer d'effroi par moments.

J'ai été vraiment étonnée par l'intrigue, que j'ai trouvée particulièrement originale. Je m'attendais à un thriller avec un crime, tout ce qu'il y a de basique, mais j'ai découvert bien mieux, l'auteure nous entraînant dans un chassé-croisé psychologique et parfois perturbant.
En effet, elle aborde les relations ambiguës entre soeurs et la frontière parfois mince entre haine et amour qui les sépare.

Il y a quinze ans, un événement tragique a eu lieu qui a laissé une enfant paralysée, l'autre traumatisée et la dernière, morte. de nos jours, on suit le quotidien de Kitty, handicapée, qui n'est plus elle-même et a été placée en institut spécialisé depuis le drame. En parallèle, on découvre Alison, une jeune femme qui s'auto-mutile et va accepter un poste d'enseignante en arts plastiques dans une prison pour hommes. C'est alors que des événements étranges vont survenir, ramenant la jeune femme dans le passé. le danger rôde et la vérité ne va pas tarder à être révélée...

Les chapitres alternent entre les points de vue des deux jeunes femmes, mais également entre les flash-backs qui nous font peu à peu découvrir les événements tragiques de leur enfance.
On ne peut que s'interroger sur les faits, sur ce qui s'est réellement passé, sur le rôle exact des protagonistes dans ce drame, et chercher le coupable.
Ce qui est sûr, c'est qu'on ne s'ennuie pas une seconde et qu'on admire le travail de recherches de l'auteure car tout coule à merveille.

Le final également m'a étonnée puisqu'elle réussit le tour de force de terminer dur une note positive après tant de malheurs.
Un roman vraiment réussi, bravo !

Lien : http://cocomilady2.revolublo..
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Il y a les vraies soeurs qui se partagent le même ADN, le même toit, le quotidien, mais le package inclus aussi parfois de la jalousie mal placée et quelques vacheries gratuites.
Les histoires de famille ne sont pas toujours toutes roses.
Kitty et Alison.

Il existe aussi les soeurs de coeur, celles qui se sont choisies, qui se jurent une amitié éternelle par tous les vents mais dont la relation renferme parfois des secrets inavoués.
Les histoires d'amitié ne sont pas toujours toutes roses.
Kitty et Vanessa.

Un jour Kitty sera confrontée à cette dualité, un choix cornélien, de ceux dont l'issue détruira un de ces liens en apparence indéfectible.

Lesquelles seront les véritables soeurs de sang "blood sisters"?

Parfois le destin s'en mêle, et vient chambouler toutes les certitudes et ébranler plus d'une vie.

Nous avons ici un bon thriller, bien construit, qui fouille la psychologie humaine et sa capacité à affronter des événements dramatiques.
La résilience et le sacrifice sont des thèmes prédominants.
L'univers carcéral et le handicap sont abordés avec une part de réalisme et une part de liberté pour servir la narration.
Le roman raconte cette histoire de soeurs en alternant les chapitres entre Kitty et Alison, à différentes époques ainsi qu'un 3ème narrateur dont on ignore l'identité jusqu'au dénouement.

On ne s'ennuie pas une seconde et l'on tourne les pages avec curiosité.
De nombreux rebondissements rythment le récit, mais peut-être un peu trop, ce qui affaiblit le récit, rendant l'histoire un peu moins crédible.
J'ai tout de même passé un bon moment avec les Blood Sisters.
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Souliers d’école immaculés.
Va-et-vient des sacs bandoulière.
Battement des tresses blondes.
Deux paires de pieds. Une légèrement plus grande.
« Avance. On va être bientôt en retard. »
Toucher au but. Bientôt en sécurité.
Bord du trottoir.
Autre paire de pieds.
Non !
Un cri.
Silence.
Le sang qui coule.
La flaque qui s’étend sur le sol.
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Je retiens mon souffle tandis que le bord irrégulier entaille ma peau : un frisson sombre me traverse, suivi par la douleur. Les deux me sont nécessaires.
Mais ça n'est pas suffisant. La souffrance n'est pas assez aiguë. Elle ne l'est jamais.
Car ce sont les blessures que nous dissimulons au plus profond de nous qui engendrent les pires dégâts. Celles qui nous écorchent sans relâche, nous meurtrissent irrémédiablement. Et tandis que la douleur et l'angoisse grandissent dans nos têtes, elles deviennent bien plus néfastes qu'une plaie ouverte visible à l’œil nu. Jusqu'à ne laisser d'autre choix que celui d'agir.
Car désormais l'heure est venue.
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Si les choses s'étaient passées différemment, j'aurais pu être l'heureuse élue, d'ailleurs. J'aurais pu mener une vie à l’abri du danger. Pourquoi refusons nous de comprendre que les initiatives irréfléchies prises dans notre jeunesse - où l'on pourrait se croire instinctifs- ont des répercussions sur le restant de notre vie?
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J’aurais pu faire ce que je voulais – en tout cas, c’est ce qu’ils affirmaient. Alison, la sœur brillante : forte en maths et en anglais, alors que les deux ne font pas forcément bon ménage ; quasi bilingue en français ; douée en sciences.
Le dessin avait toujours été le point fort de ma sœur. La voie toute tracée pour les élèves qui « ne s’en sortaient pas très bien » dans les disciplines traditionnelles. Une perte de temps pour les douées comme moi. En tout cas, c’est ainsi que mon école avait perçu la chose lorsque j’avais affirmé ma volonté d’intégrer une école d’art plutôt que l’université.
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Puis elle déposera ses offrandes dans l'endroit paroissial, à coté dune pierre tombale qui ne date pas d'hier. Toujours la même chose. C'est la constance du rythme de vie qui fait tenir certaines personnes.
Je m'apprête à briser le mien en mille morceaux.
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