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EAN : 9782226447005
160 pages
Albin Michel (26/02/2020)
3.89/5   9 notes
Résumé :
« Je suis agénésique, je suis né avec une seule main. Je suis devenu handicapé à vingt-sept ans, quand on m'a vu à la télé, parce qu'avant je n'avais jamais pensé l'être. Je menais une vie normale à quelques détails près. Maintenant je sais ce que c'est que le handicap, je l'ai vu de dehors, puis de dedans, et je trouve qu'il est important d'en parler. »

Grégory Cuilleron est devenu cuisinier grâce à la télévision, en participant à Un dîner presque pa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
On connaît Grégory Cuilleron comme le jeune cuisinier de l'émission "Un dîner presque parfait" de M6 qui s'est lancé dans l'aventure malgré son handicap. En effet, il est né agénésique, c'est-à-dire qu'avec une seule main mais cela ne l'a pas empêché de faire ce qu'il aimait, la cuisine, se débrouillant très bien, au grand étonnement des téléspectateurs, avec un membre en moins. Grégory Cuilleron l'annonce d'ailleurs dès le début, il ne s'est pas considéré comme handicapé jusqu'à 27 ans, le moment où après son passage à la télé, les gens lui ont fait prendre conscience de sa différence. Pour lui, il ne s'est jamais défini comme handicapé et a toujours fait ce qu'il voulait, judo, escalade, natation et bien sûr la cuisine. Son mentor en cuisine, c'est son grand-père en premier mais surtout Paul Bocuse dont il appréciait la simplicité, la gentillesse et la générosité. La célébrité de Grégory Cuilleron l'a fait nommer ambassadeur de l'Agefiph qui oeuvre pour l'emploi des personnes handicapées.

Je remercie Babelio à travers cette nouvelle Masse Critique et les éditions Albin Michel qui m'ont donné le chance de découvrir ce témoignage de Grégory Cuilleron, une personne que j'apprécie pour sa simplicité, sa bonne humeur et son tempérament de battant. Ce témoignage qui traite du handicap et du regard des autres et de la personne elle-même sur sa différence est un encouragement pour les parents d'enfants porteurs de handicap physique essentiellement et pour les personnes handicapées elles-mêmes.
J'ai apprécié la façon dont Gregory Cuilleron considère la personne dans son ensemble et non son handicap avant toute chose, je trouve cette façon de penser bienveillante et elle remet les choses à leur place car parfois on aurait tendance à ne voir en ces personnes que leur handicap, à les plaindre avant tout, voire même à en avoir pitié, alors qu'au fond, elles sont capables de grandes choses comme l'auteur de ce livre nous l'a prouvé à travers ses talents culinaires télévisés.
J'ai été un peu moins fan du style de ce livre que j'ai trouvé parfois compliqué, avec quelques longueurs, certains chapitres m'ont semblé moins intéressants que d'autres. Néanmoins, j'ai noté beaucoup de citations ou d'extraits qui m'ont semblé remarquables.
Je ne savais pas que Gregory Cuilleron avait écrit des livres de cuisine familiale, dommage que la médiathèque de ma commune ne les possède pas car j'aurais été curieuse de les découvrir.
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Très agréable à lire, ce livre témoignage de Grégory Cuilleron une gloire locale depuis sa participation aux émission Un dîner presque parfait et Top chef.

De naissance agénésique,- né une seule main puisque à gauche, son bras se termine par un moignon qu'il a très vite appris à utiliser comme s'il s'agissait d'une pince, Grégory va à force de pugnacité apprendre à se battre pour réaliser son rêve : devenir cuisiner

Devenu un beau symbole de persévérance et de tenacité et il est désormais responsable d'un restaurant à Lyon.

« Maintenant je sais ce que c'est que le handicap et je trouve qu'il est important d'en parler. »

Un vrai caractère de battant et une humilité à toute épreuve on a pu le croiser plusieurs fois et on a été touchés par sa simplicité, et sa bonne humeur évidente, qui est bien présente dans ce livre co écrit avec le goncourt Alexis Jenni- lyonnais lui aussi-

Au fil de ses pages et de ces anecdotes, Cuilleron se livre avec sincérité et cette passion qui l'anime profondément. Pas révolutionnaire évidemment mais très plaisaint et surprise, le livre est écrit avec la collaboration d'Alexis Jenni ancien prix goncourt et lyonnais lui aussi
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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D'une personne qui est particulièrement maladroite, on dit parfois qu'elle a deux mains gauches. Grégory Cuilleron, lui, n'a qu'une main droite. Oui, vous avez bien lu : il n'a qu'une main droite, et pas de main gauche. Il est né comme ça. En terme scientifique, cela s'appelle une agénésie ; mais pour lui, c'est sa marque de fabrique, sa normalité. Il assume son "moignon" et il est très agile. Devenu chef-cuisinier, il déclare que ce dont il souffre, ce n'est pas de son manque de main gauche : "Je n'aurais pas du tout aimé ne pas vivre" (page 41). Ce dont il souffre, c'est de sentir sur lui le regard des autres. C'est d'entendre des parents porter plainte contre le médecin obstétricien qui n'a pas décelé l'agénésie de leur enfant in utero et ne leur a donc rien dit. Il s'indigne de ce qu'il appelle "une demande d'exercice de la garantie parce que l'enfant ne convient pas : eh bien, merci pour lui" (page 40).
J'ai trouvé dans ce récit quelques répétitions. Cela s'explique par son caractère passionné. Pour la même raison, on les pardonnera à Grégory Cuilleron. On lui saura surtout gré de nous faire partager sa soif de vivre. Naître avec un handicap, ce n'est évidemment pas un choix, mais cela peut permettre de donner une impulsion, de repousser ses limites supposées et de réaliser des choses qui n'auraient pas été réalisées autrement.
Ce livre ouvre les yeux des valides sur le handicap. Il fera du bien aux proches d'enfants nés avec une main en moins : "l'enfant est fort si ses parents et son entourage croient eux-mêmes qu'il est fort" (page 113).
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Je voulais lire ce roman car j'ai découvert Grégory Cuilleron lors de son passage dans Un dîner presque parfait et j'ai depuis suivi son parcours. Il est né anégésique mais pour autant, il ne s'était jamais senti handicapé avant son passage dans cette émission. Il avait jusqu'à lors vécu une enfance et vie normales, avec une partie de son bras gauche en moins mais cela ne l'a jamais empêché de faire ce qu'il voulait (cuisine, vélo et même escalade). Il n'a reconnu réellement son handicap qu'une fois que le regard des autres sur lui a changé.
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Le handicap, certains naissent avec, d'autres y sont confrontés suite aux aléas de la vie (maladie, accident,...). Et chacun ressent son handicap et le vit à sa façon. Grégory Cuilleron nous fait voir le handicap autrement. Que ce soit d'un point de vue personnel, professionnel ou de porte parole de l'Agefiph. Nous sommes tous pareils et devrions être reconnus de telle façon.
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J'ai beaucoup apprécié cette lecture, malgré quelques répétitions mais on sent que certains sujets lui tiennent vraiment à coeur. le handicap nous le cotoyons au au quotidien et chez beaucoup il est peu ou invisible (ce qui est notamment mon cas et son roman m'aide à assumer ce handicap différemment ). Lisez le, cela permet d'élargir notre point de vue et son parcours est incroyable. Il aidera aussi les parents de jeunes enfants handicapés.
Je remercie Babelio de m'avoir permis de découvrir ce roman
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
L'intérêt de faire un livre, c'est de permettre d'explorer et de comprendre quelque chose que l'on ne connaît pas, parce que sinon, écrire ce qu'on sait déjà, ce serait seulement un travail. Ecrire, c'est tout à la fois une exploration de l'inconnu et le résultat de cette exploration.
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"Ca serait ca, l'acceptation : non pas de dire que les handicapés ont droit de vivre-encore heureux- ca serait de dire que parmi les handicapés il y a de tout, et qu'on peut en détester certains sans avoir à en éprouver aucune culpabilité."
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J'ai fait tout ça avec une main en moins? C'est parce que je n'ai rien en moins. Rien ne me manque, je suis complet, je suis moi tout entier. J'ai une main absente dont je me rends compte qu'elle est absente en regardant les autres qui en ont deux, et dans le regard des autres qui remarquent que je n'en ai qu'une, mais intérieurement je ne perçois pas le manque : je suis ce que je suis, un modèle d'être humain particulier, conçu dès le départ avec une seule main, tout comme l'éléphant n'a qu'une seule trompe, et il se débrouille très bien avec (page 126).
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La base de cette inclusion à laquelle je crois, c'est de mêler dès le plus jeune âge les handicapés et les valides, pour que les valides fréquentent tous les handicaps possibles et trouvent ça naturel, et aussi que les handicapés aient accès à un enseignement de qualité, le même que pour tous, au prix de quelques aménagements techniques.
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J'ai vu des statistiques montrant que dans certaines entreprises l'emploi des personnes handicapées fait chuter le taux d'absentéisme dans le service où elles travaillent, je ne sais pas exactement pourquoi, mais je l'ai constaté plusieurs fois. Peut-être que quand on voit Jean-Pierre venir chaque matin au boulot en marchant sur les mains, ou que Martine doit parler en langue des signes pour se faire comprendre, on résiste mieux à un petit rhume (page 103).
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