Transit

La narratrice, divorcée, revient avec ses deux fils habiter à Londres. L'appartement qu'elle a acquis nécessitant d'importants réaménagements, elle confie ses enfants à leur père et habite seule dans le logement en travaux.
Mais, cette période est aussi l'occasion de profonds bouleversements intérieurs car comme le confie une de ses amies, "Si Gavin comprenait une chose, c'était à quel point vous étiez vulnérable quand on démolissait votre maison."
Au fil de rencontres dues au hasard ou programmées, la narratrice ,qui est aussi romancière , va explorer ce thème du changement,de la propension de certains à l'accueillir les bras ouverts ou au contraire de s'y soustraire. de l'ouvrier polonais, aux romanciers en vue, en passant par un coiffeur ou un cousin fraîchement divorcé, Rachel Cusk, observe finement les autres, sans que jamais sa narratrice se livre vraiment . Elle nous offre un texte précis et élégant qui donne à réfléchir. C'est plein de vie, de touches d'humour, chacun pourra s'y reconnaître ou reconnaître les autres. Dévoré d'une traite !

Au fur et à mesure que Faye (la cinquantaine) « emménage » dans sa nouvelle vie, elle s'interroge sur les personnages qu'elle rencontre. C'est un prétexte pour raconter les changements que chacun éprouve dans son existence, une sorte de bilan dans la vie des différents protagonistes du récit. Ainsi, on commence par son ex-mari qui a rencontré sa femme actuelle au Canada. Cette dernière est toujours au travail et il s'occupe à plein temps de leur fille de huit ans. Puis, nous faisons la connaissance de l'ouvrier qui s'occupe de rénover son appartement et qui vit dans sa camionnette, parle des lubies de ses clients. Elle évoque aussi l'illumination qu'a eue son coiffeur : il préfère désormais rester chez lui plutôt que de se droguer et d'aller en soirée. Il y a aussi cette soirée littéraire où elle arrive trempée comme une soupe avec deux autres écrivains invités ; ces derniers monopolisent la parole et raconte chacun à sa façon ses souffrances intimes…
En fait, Faye ne fait que passer dans la vie des autres comme nous passons dans notre vie d'un état à un autre. C'est une romancière en transit, entre deux vies. Elle ausculte au scalpel les sentiments, les regrets et les désillusions des uns et des autres sous forme de saynètes, de tranches de vie qui s'éclairent les unes les autres.
Un roman profond sur les changements que l'on subit ou que l'on décide avec des conséquences différentes pour chacun et qui constituent un patchwork d'existences.
Ce roman est la suite (mais peut se lire indépendamment) de Disent-ils qui est une référence au roman de Nathalie Sarraute.

Sabine (Poissy)

J'ai lu ce livre rapidement, d'une traite, sans vraiment comprendre de quoi il en retournait, sachant seulement qu'il me captivait.

Quelle est la forme littéraire, de quoi parle-t-on vraiment ? Au travers de descriptions parfois intransigeantes et dures, il iradie une forme de poesie, d'irréalité. Une dizaine de tableaux pour raconter un fragment de vie, une maison qui doit être rénovée et des relations amicales qui se reforgent.

Une autrice que j'aimerais découvrir plus.

Une jeune femme, pleine de lucidité et de vivacité, se refuse à toute résignation. Un livre qui n'est guère rassurant...

Totalement décousu, style très plat, anecdotes différentes à chaque chapitre, personnages interchangeables, même la narratrice, aucune intrigue, ce qui ne serait pas un problème si ce n'est l'ennui profond qui se dégage de ce livre. Je suis restée en dehors.