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EAN : 9791037511089
Les arènes BD (25/01/2024)
3.75/5   22 notes
Résumé :
Survivant, apatride, ouvrier, poète, héros de la Résistance… mort pour la France.

Découvrez la vie de Missak Manouchian, résistant étranger mort pour la France.

« Ma chère Mélinée, ma petite orpheline bien-aimée,

Dans quelques heures, je ne serai plus de ce monde. On va être fusillés cet après-midi à 15 heures. Cela m’arrive comme un accident dans ma vie, je n’y crois pas, mais pourtant, je sais que je ne te v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
L'entrée au Panthéon le mercredi 21 février 2024 n'est pas un fait divers d'actualité. Actualité relayée par les principaux médias d'informations et appuyée par des reportages, séries comme sur France 2 et par plusieurs éditions de livres dont cette excellente et magnifique bd/roman graphique Missak Manouchian. Cette couverture médiatique m'a permis de découvrir par la lecture de l'ouvrage cité un pan de notre histoire bien triste et dramatique. Un peu plus que découvrir, approfondir est le mot plus exact. Les faits de résistance d'un homme qui n'est que français d'adoption force le respect. Un ouvrage richement illustré par des documents rarement divulgués, décrivant les horreurs de la collaboration.
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« Ma chère Mélinée, ma petite orpheline bien-aimée,

Dans quelques heures, je ne serai plus de ce monde. On va être fusillés cet après-midi à 15 heures. Cela m'arrive comme un accident dans ma vie, je n'y crois pas, mais pourtant, je sais que je ne te verrai plus jamais."

Ce sont les derniers mots, la dernière lettre de Missak Manouchian à sa femme Mélinée.

Missak Manouchian sera le premier résistant étranger à entrer au Panthéon le 21 février prochain. Mais qui est-il exactement ? Didier Daeninckx, auteur de plusieurs livres sur le sujet, raconte son histoire. de son Arménie natale à la France où il veut devenir poète... de sa vie d'ouvrier à l'arrivée de l'extrême droite puis les débuts de la guerre, jusqu'à ses actions de résistance et son arrestation.

Mako, compagnon de Daeninckx sur de précédents albums, offre un dessin épais, sombre au trait gras. le récit est découpé en chapitres habilement séparés par des pleines pages superbes représentant des affiches d'époques, publicité, cinéma, propagande...

Ce bel album est un excellent avant-goût de celui prévu en février chez Dupuis. Il met en lumière un homme dont on retient le nom mais qu'on méconnaît encore trop. Un dossier historique final, réalisé par l'historien Denis Peschanski, complète l'album en traitant plus globalement des résistants étrangers.
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Club N°56 : BD non sélectionnée
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BD intéressante pour son sujet, une destinée de vie hors du commun et une mort pour la France, pour défendre des idées universelles comme la liberté.

Un excellent dossier historique en fin d'ouvrage pour offrant une mine d'information sur la période, Manouchian, les mouvements de résistants étrangers en France.

Mais la BD en elle-même est un peu en dessous, et ne m'a autant captivé que le dossier, ce qui est un peu paradoxal.

L'aspect Poésie et Littérature est quasi absent, et c'est surtout les faits de résistance qui sont mis en avant.

Ça va un peu trop vite, amoncelant des "faits d'armes" sans grand contexte, qu'heureusement le dossier historique reprendra.

Intéressant mais un peu déçu, ça m'a en tout cas donne envie de lire un peu plus sur ce groupe des 23 !

Greg
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Une première partie qui montre le réel attachement par la littérature et la poésie à la France après avoir fuit le génocide arménien puis l'engagement dans les FTP-MOI.

Le dossier historique est encore plus réussi.

Vincent
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1ère partie en BD sur la vie de cet homme courageux et engagé.

2eme partie avec des documents d'époque, photos, lettres...

Intéressant et utile.

Sophie
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Cet album retrace l'histoire de Missak Manouchian, survivant du génocide arménien, orphelin, apatride, poète, communiste​, militant​, utopiste et héros de la résistance.

Né en 1906 dans l'Empire ottoman, Missak arrive en France à l'âge de 25 ans en 1924 après avoir survécu au génocide arménien où il a perdu ses parents à l'âge de 9 ans. ​Ouvrier chez Citroën, passionné de littérature, il suit des cours à la Sorbonne et veut devenir poète. Impliqué dans la lutte contre le fascisme, il rejoint le groupe de résistance des FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans - Main-d'oeuvre immigrée). Après de nombreu​ses actions et attentats​, il est arrêté et exécuté avec ses camarades en février 1944 au Mont-Valérien.

L'album présente un récit poignant ​et intéressant, qui offre un portrait vibrant de cet homme courageux et engagé. L​a​ narration est​ parfaitement rythmé​e et fluide. Le​s dessins sont expressifs avec des couleurs sombres​, offrant de très belles illustrations d'affiches en pleine page.

​L'ouvrage comprend un dossier​ final de 43 pages contenant des documents​ d'époques, ​photographies, courriers, portraits et l​a​ dernière lettre adressé à sa femme​, Mélinée.

Cet album captivant permet de découvrir ou redécouvrir la vie de cet homme, symbole de la résistance étrangère contre l'occupation allemande.
Lien : https://www.instagram.com/bd..
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À l'occasion de l'entrée au Panthéon de Missak et Méliné Manouchian, premières personnalités n'ayant pas la nationalité française à reposer dans ce temple républicain, Didier Daeninckx, qui a déjà consacré une biographie au chef des résistants de "L'Affiche rouge", nous raconte ici brièvement l'histoire de ce héros arménien mort pour la France. Associé aux dessins de Mako, mis en couleurs par Dominique Osuch, ce récit est une sorte de biographie d'ambiance. L'histoire de Missak, orphelin en 1915 suite au génocide arménien, son arrivée en France avec son frère, ses travaux d'ouvrier en parallèle de ses cours du soir à la Sorbonne et de ses poèmes, sa magnifique histoire d'amour avec Méliné, son engagement sans faille sont entrecoupés d'affiches de films d'époque, qui nous plongent dans cette société des années 1930. Quelques épisodes marquants dressent le portrait d'un homme passionné, fraternel, lyrique dans ses mots mais organisé et efficace dans actes, épris liberté. Et puis il y a La lettre, cette lettre magnifique à Méliné, la dernière qu'il lui adresse, bouleversante, qui plus encore que tout ce qui a précédé nous fait ressentir l'homme qu'il fut.
Un dossier historique complète la bande dessinée. On y voit notamment des reproductions de compte-rendus de filature qui font froid dans le dos par leur méticulosité.
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critiques presse (2)
Culturebox
22 mars 2024
Des épisodes précis, parfois très personnels, de la vie de Missak et Mélinée Manouchian s'enchaînent telles des séquences avec, pour intermèdes, des planches reproduisant des affiches de film, de publicité ou de propagande d'époque.
Lire la critique sur le site : Culturebox
SudOuestPresse
20 mars 2024
« Missak Manouchian, une vie héroïque », bénéficie de la plume de l’écrivain Didier Daeninckx, qui s’est attaché, tout au long de sa carrière, à déterrer quelques-uns des secrets les mieux enfouis de l’histoire.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Je meurs avec la conscience tranquille, et avec toute la conviction que demain tu auras une vie, un avenir plus heureux que ta mère.
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On doit au grand philosophe Vladimir Jankélévitch cette formule d'une limpidité exceptionnelle, qui pointe la singularité des persécutions antisémites " Entre toutes les impostures fascistes, l'antisémitisme n'est pas celle qui atteint le plus grand nombre de victimes, mais elle est la plus monstrueuse. Pour la première fois peut-être des hommes sont traqués officiellement non pas pour ce qu'ils font, mais pour ce qu'ils sont ; ils expient leur "être" et non leur "avoir", non pas des actes, une opinion politique ou une profession de foi comme les cathares, les francs-maçons et les nihilistes, mais la fatalité d'une naissance. Cela donne tout son sens au mythe immémorial du peuple maudit, du peuple émissaire, condamné à errer parmi les nations et à endosser leurs pêchés. P87
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- C’est quoi ton poème ? Tu l’as en tête ?
- Oui, même s'il vient du cœur… « Comme un forçat supplicié, comme un esclave qu’on brime… J’ai grandi sous le fouet de la gêne et de l’insulte, me battant contre la mort, vivre étant le seul problème… »
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Ma chère Mélinée,
ma petite orpheline bien-aimée,

Dans quelques heures je ne serai plus de ce monde. On va être fusillés cet après-midi à 15 heures. Cela m'arrive comme un accident dans ma vie, je n'y crois pas, mais pourtant, je sais que je ne te verrai plus jamais. Que puis-je t'écrire ? Tout est confus en moi et bien clair en même temps. Bonheur à tous...
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Tu vas nous manquer. Il n'y en a pas beaucoup ici qui récitent des poèmes pendant le casse croûte.
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Videos de Didier Daeninckx (40) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Didier Daeninckx
Dans le 170e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente le parcours de Missak Manouchian, récemment entré au Panthéon, à travers deux bandes dessinées sorties récemment chez Les Arènes BD et Dupuis. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie de l’album Copenhague que l’on doit au duo Anne-Caroline Pandolfo et Terkel Rijsberg, publié aux éditions Dargaud - La sortie de l’album Le champ des possibles que l’on doit au scénario de Véro Cazot, au dessin d’Anaïs Bernabé et c’est édité chez Dupuis - La sortie de l’album L’homme miroir que l’on doit à Simon Lamouret et aux éditions Sarbacane - La sortie de l’album The Velvet underground, dans l’effervescence de la Warhol factory que l’on doit à Koren Shadmi et aux éditions La boite à bulles - La sortie de l’album Sept vies à vivre que l’on doit à Charles Masson et aux éditions Delcourt dans la collection Mirages - La réédition de l’album Mauvaises herbes que l’on doit à Keum Suk Gendry-Kim et aux éditions Futuropolis
+ Lire la suite
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