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Lames vives tome 1 sur 1
EAN : 9782354087487
Mnémos (08/11/2019)
4.1/5   52 notes
Résumé :
Le vif-argent coule dans leurs veines. Les esclaves sont devenus les maîtres. La République d’Obédience est née. Six destins se croisent et se brisent comme des chaînes dans ce roman aux personnages complexes et humains. Un récit d’aventure puissant, poignant et addictif sur la liberté et la lutte pour ses idéaux.
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Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
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Les sources d'inspiration d'Ariel Holzl sont Tim Burton, HP Lovecraft, Neil Gaiman ou Stephen King. On les retrouvait dans sa première trilogie, Les Soeurs Carmines. Pour son nouveau roman, premier d'une série en deux volumes, on retrouve les mêmes influences mais avec une tonalité beaucoup plus sombre. L'humour noir très présent dans Les Soeurs Carmines a aussi cédé sa place à une tonalité plus « action ». le registre de ce diptyque « Lames vives » reste le young adult et il est publié chez Naos.

Le livre 1 de cette nouvelle série s'appelle Obédience, du nom de la République dans laquelle se déroule l'histoire. C'est un roman choral raconté par plusieurs personnages à la première personne. Ce mode de narration fait entrer le lecteur de plein fouet dans le récit. Il permet aussi d'être au plus près des sentiments des différents protagonistes, mais du coup on met un peu de temps à assimiler les différents éléments de l'univers. Ceci dit, rien de bien gênant, car on s'y fait vite et l'univers prend peu à peu forme au travers des paroles des différents acteurs du récit.

L'univers proposé par Ariel Holzl est très sombre et met en scène deux peuples bien différents en apparence: les Haa'thi et les Muedins. Les Haa'thi sont les anciens dirigeants de la contrée. Parmi, les Haa'thi, certains individus sont doués d'un pouvoir spécial qui leur permet de lire les émotions, les souvenirs d'une personne, puis de les contrôler seulement en les touchant. Ces personnes sont appelées des empathes, leurs pouvoirs les rendent très puissants et a fait d'eux de véritables tyrans. Leur société fondée sur la puissance de certaines castes au détriment d'autres et pratiquait l'esclavage. Les autres peuples se sont retrouvés soumis jusqu'à ce qu'un événement vienne changer la donne. Un étrange métal, le vif-argent, trouvé dans une météorite par les Muedins, leur a permis de ne plus être influencés par les Empathes et ainsi de se battre contre eux. Une guerre éclata entre les deux peuples dont les Muedins sortirent vainqueurs. Ainsi naquiit la République d'Obédience. Cependant, les anciens esclaves ont gardé des traces du passé et le destin des Haa'thi est loin d'être enviable.

L'histoire de Lames vives commence un siècle après ce terrible conflit. Les Muedins dirigent toujours d'une main de fer la République. Les Haa'thi sont relégués à des rôles de serviteurs au mieux ou vivent loin de la ville essayant de survivre plus qu'autre chose. le roman suit plusieurs personnages des deux peuples, ce qui permet de découvrir ce monde sous les yeux des deux camps, de connaitre l'histoire de cet univers et les profondes rancoeurs existantes. le choix de narration convient très bien à cet univers et est très bien maitrisé par Ariel Holzl qui arrive à donner un style propre à chaque narrateur.

Les personnages Muedins sont assez différents. Saabr et Gryff font partie des Lames. Ce sont les soldats de la République d'Obédience. Pour devenir ces soldats surpuissants, on leur a injecté du vif-argent. Cela a fait d'eux des soldats parfaits, liés entre eux par la pensée, mais en même temps le vif-argent les tue à petits feux. Saabr est dans la République tandis que Gryff va débuter l'histoire d'une terrible manière. La République a aussi établi des castes et parmi les nobles, on va suivre Ellinore. Celle-ci a des pouvoirs bien particuliers qui ne sont pas liés au vif-argent, elle est une Magnite. Ces pouvoirs apparaissent comme de la magie pour certains, ou alors de la technologie pour d'autres. Cette frontière est très intéressante. le récit va suivre d'un côté ce qui se passe dans la République avec Ellinore puis Gryff, et d'un autre côté la quête d'un autre personnage, Minah accompagnée de Nazeem. Minah est une Haa'thi et elle vit loin de la République, dans la cité-golem de Pha'Rodia. Elle veut à tout prix retrouver sa soeur, prisonnière de la République. Elle est aidée par Nazeem, dernier narrateur de ce premier tome.

Le récit aborde de nombreuses thématiques, la plus importante étant la lutte pour la liberté. le fait d'avoir des personnages des deux camps empêche tout manichéisme et permet de mieux comprendre les motivations des deux peuples dans une histoire assez sanglante et sombre. Les relations entre les différents protagonistes sont marquées par l'histoire du monde, mais ils vont devoir apprendre à mettre leurs griefs de côté et à se connaitre. Rien n'est simple et cela ressort très bien dans le récit.

Ce premier tome du diptyque des Lames Vives présente donc un univers riche, intéressant et très différent de la première série d'Ariel Holzl. La tonalité y est beaucoup plus sombre et le récit plein d'actions. L'histoire est portée par la lutte pour la liberté, contre l'asservissement au travers de personnages forts et contrastés. Un premier tome réussi qui donne envie de lire rapidement la suite et qui vient confirmer le talent de son auteur!
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Lames vives est un roman de science fiction dans lequel on suit 5 personnages.
D'un côté, il y a Minah et Naazem, deux adolescents Haat'hi qui vivent à Pha'Rodia, une cité flottante dans laquelle prime la pauvreté depuis la conquête d'Obédience et la création de la République d'Obédience. Ils vivent principalement de pêche, mais depuis l'apocalypse, les poissons sont totalement corrosifs et les habitants de ces lieux meurent à petit feu avec cette nourriture. Ils rêvent à une vie meilleure, surtout depuis qu'Obédience les assiège et les considère comme des esclaves. Sous réserve de "liberté", la cité de Pha'Rodia est surveillée par l'armée pour éviter toute révolte.

A Obédience, toute caste a sa place : Les Magnites, comme Ellinor, manie les nanites et font partie de l'élite. Les nanites lui octroient certains pouvoirs. Lors du festival solaire, plusieurs magnites vont se faire accompagner de Lames Vives, des armes vivantes dans lesquelles La République d'Obédience a injecté un métal létal : le vif argent. Les lames savent qu'ils sont condamnés et que l'objectif de leur vie n'est autre que servir la République en tuant. C'est notamment le cas de Sabr, une jeune femme qui sera à la solde d'Ellinor, et de Gryff, une lame vive portée disparu. Repêché par Minah et Naazem dans Pha'Rodia, il va devenir l'allié de ces deux personnages par le pouvoir de Minah, qui est une empathe et qui a lié son âme à elle. Ainsi, la jeune femme a plus d'espoir de retrouver sa soeur prisonnière dans le Rubicond, la forteresse ultra protégée d'Obédience...

Nous allons suivre le parcours de ces 5 protagonistes et autant dire, de l'action il y en a! On ne s'ennuie pas une seconde et tout est bien expliqué, même si une fois sortie du livre, c'est difficile pour moi d'expliquer l'univers...

L'écriture est délectable, soignée, et Ariel Holzl donne des intonations différentes à tous ses personnages. Chacun d'eux est interessant à sa manière, mais j'avoue avoir eu une nette préférence dès le départ pour Naazem. J'ai aimé découvrir ce personnage dévoué, également jaloux, totalement humain, qui tente tout pour conquérir son amour de toujours et pour la protéger du danger, quitte à devenir lui même le pire danger qu'il soit. J'ai été touchée par sa sensibilité.
Minah, quant à elle, est attachante par sa détermination et ce qu'elle est prête à braver pour retrouver sa jumelle. Craignant plus que tout les lames vives, ses barrières vont petit à petit s'ébrecher en découvrant la témérité de Gryff dans leur quête.
Gryff est celui qui nous plonge le plus dans le coeur des Lames Vives. Par le biais de quelques souvenirs, nous apprenons comment il est devenu une arme et comment ils sont formés. Il n'hésite pas à tuer pour parvenir à ses fins. Les lames vives sont écorchées vives, totalement anihilées de sentiments, et leur rôle est d'autant plus percutant quand on découvre les pensées de Sabr.. Cela fait froid dans le dos.

Du côté d'Obédience, on découvre Ellinor, une magnite qui fait ses classes, et qui sera enrôlée pour découvrir quel est le traitre dans la nation. En effet, des choses se trament et un étudiant est dans le coup. Ellinor souffre de voir sa mère malade, atteinte d'Alzheimer, et protège du mieux qu'elle peut les jumeaux, son frère et sa soeur cadets. Elle va être d'office associée à une Lame Vive pour réussir sa quête (entre autre). On ressent dès qu'on est dans Obédience la hiérarchie et le côté très dystopique, qui peut rappeler un système à la Hunger Games (on en est loin mais c'est pour donner un ordre d'idée au sens très large). Les pires secrets et manipulations s'y trouvent, et maintenir la République va s'avérer difficile lors de l'attaque des révoltés.

Comme vous l'aurez compris, il se passe énormément de choses dans ce récit de 330 pages.
J'ai adoré l'univers et la façon dont l'auteur nous le présente, une strate après l'autre, une caste après l'autre.
La fin est explosive et réserve une suite bien interessante. J'espère qu'elle sortira d'ici peu, j'en trépigne d'impatience!
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Merci à Babelio et au Masse Critique pour ce livre.



Un premier tome qui ne m'a pas convaincu.



Il y a de bonnes choses dans ce roman, mais aussi pas mal de choses qui ne m'ont pas permis de rentrer complètement dans l'histoire. En plus, je n'étais peut-être pas dans le bon état d'esprit pour lire ce texte à ce moment-là.



Personnellement, je pense que c'est surtout la narration à la première personne qui m'a posé problème. Je ne suis pas forcément fan des récits à la première personne, mais je ne savais pas que ce roman l'était (pas la peine de venir râler « mais si tu n'aimes pas, pourquoi tu lis » et ce n'est pas que je n'aime pas, mais que j'ai souvent du mal !). Parce qu'au final, pas mal de bonnes choses dans ce roman sont desservies par ce choix de point de vue.



L'univers proposé par l'auteur ici est assez sympathique, avec son aspect oriental, parfois marin et sa pointe d'alchimie (le nom des lieux et les golems). le mélange de « magie » et de technologie donne un ensemble intéressant, surtout avec les fameuses Lames et les Magnites. Mais la narration à la première personne ne permet pas de pousser aussi loin que j'aurai aimé la découverte de cet univers. Bien que les bases soient posées par les différents protagonistes (avec de très bonnes idées), j'ai eu une impression de superficialité dans l'ensemble. C'est dommage.



Pour ce qui concerne l'histoire elle-même, ce premier tome fait presque figure d'introduction et on sent que tout va se jouer dans le prochain tome. C'est compliqué de parler de l'intrigue générale sans prendre le risque de spoiler. Mais la fin était assez intéressante et bien trouvée. Pas sûre que cela plaise à tout le monde cependant. Et plus, cette fin qui rebat les cartes !

En ce qui concerne les histoires propres aux différents personnages, on reste dans des choses assez classiques, mais qui fonctionne.



Cependant, le plus gros défaut, selon moi, c'est le manque de différenciation des personnages. En effet, comme tout est écrit à la première personne, si on exclut les deux Lames qui pour le coup se détachent un peu (surtout Saabr), les autres protagonistes n'ont pas une voix assez puissante, individuelle pour se détacher. Si les titres des chapitres ne donnaient pas le nom des personnages, leur manière de parler et de penser est assez homogène. Et du coup, j'ai eu un peu de mal avec la narration puisque l'ensemble manquait de nuance et de subtilité.



C'est dommage parce que les personnages sont sympathiques (j'aime beaucoup Saabr) avec des histoires riches et complexes, avec des aspirations diverses.

Par ailleurs, on pourra faire remarquer que l'auteur a pris soin de proposer presque autant de personnages féminins que masculins ! Et ça, c'est un très bon point.

Autre très bon point, les protagonistes sont divers autant sur le plan physique (personne de couleur), mais aussi sexuel ! Là encore, un gros effort a salué ! Surtout dans un ouvrage « jeunesse ».



Au final, si le livre propose de bonnes choses (univers, diversité des personnages, recherche de l'égalité personnages masculins/féminins) et une fin assez surprenante, j'ai peiné à entrer dans ce roman. La faute principalement à une narration à la première personne qui ne m'a pas convaincu.



Je suis un peu déception au final. Mais ce premier tome n'était peut-être pas pour moi ou peut-être pas à ce moment-là…





Petite note de l'archéologue que je suis : un des personnages se demande comment détruire quelque chose en obsidienne. Réponse simple, en trouvant un plan de frappe et frappant avec un percuteur (dur ?). Même technique que pour le silex. Pardon.
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Comme j'aime ces romans polyphoniques où chaque personnage a son chapitre et se raconte à la première personne du singulier. Cinq personnages que l'on va suivre, essayer de comprendre, et finalement aimer. Dès le premier chapitre on est plongé immédiatement au coeur de l'action et celle-ci démarre froidement par une boucherie en règle, l'extermination d'un village de "dissidents" Haa'this par des lames, ces soldats si singuliers de la République. Et puis, un dérapage d'une des lames, Gryff, et la sentence tombe : exécution, extraction (non, je n'expliquerai rien, même sous la torture) et... poubelle ! 😲

La dite poubelle étant la Mer noire, réellement noire car polluée d'une épaisse couche d'hydrocarbures, d'immondices, de plastiques flottants et de cadavres à l'occasion. Et c'est là que Minah et Nazeem viennent "faire leurs courses" et repêchent Gryff qui finalement n'est pas tout à fait mort, pas encore. En catimini, ils vont ramener l'ennemi n°1 de leur peuple dans leur ville flottante. Minah compte bien se servir de Gryff pour retrouver sa soeur jumelle Norah qui a été enlevée par des lames il y a quelques années. Quant à Nazeem, amoureux depuis toujours de Minah, il va suivre et faire tout ce qu'elle lui demande.

Vous croyez que je vous ai tout spoilé ? Et bien sachez que c'est là un résumé des trois premiers chapitres, et encore je ne vous ai pas tout dit !

Deux peuples donc s'affrontent, les Haa'this et les Muedins. Aujourd'hui les Haa'this sont presque tous sous le joug des Muedins, main d'oeuvre bon marché de la République, les rares refusant de se plier, et bien... exterminés, dès qu'on les trouve. Enfin, sauf si ce sont des Empathes, eux sont extrêmement recherchés. Mais on ne tarde pas à apprendre que dans le passé, les Muedins étaient les esclaves des Haa'this, ces derniers gouvernants grâce à leurs Empathes justement...Alors, au début, on se dit qu'Ariel Holzl base son intrigue sur un bégaiement de l'Histoire, un juste retour de bâton en quelque sorte... mais ça c'est au début ! Parce que celle-ci s'avère bien plus complexe, plus subtile et on en pressent toute l'ampleur... à la fin de cet opus ! Rhaaa ! Quand il aura tué presque tout le monde !!! Rhaaaaaaa !!!

Un univers oriental, ou plutôt maghrébin, les villes avec des souks et des médinas. Avec un désert noir, le Nigredo et sa faune à vous dresser tous les poils du corps. Un peuple d'empathes et de modeleurs de golems d'un côté. Un peuple dominant la haute technologie et les manipulations génétiques de l'autre. Un univers dépaysant, surprenant.

En parlant de manipulations génétiques, il faut quand même que je vous parle un peu de ces fameuses lames, car on en suit deux, Gryff et Saabr. Ce sont, ou plus exactement c'étaient des gamins, à qui on a remplacé le sang par du vif-argent. Ils n'ont plus de souvenirs, juste ceux de leur meute. de leurs mains jaillissent à la demande des lames inusables, parfaites et adaptées : griffes, sabres, faux, etc. Ils sont embrigadés, formés, surentraînés. Mais ils s'usent vite... Ils obéissent au doigt et à l'oeil, enfin, presque tous. Pas mal non ? Et bien ce n'est rien à côté des Magnites ! Wow, quelle imagination, c'est juste énorme ce pouvoir... dont je ne dirai pas un mot. Il vous faut absolument le découvrir !

Quant aux personnages, je crois bien que je les ai aimé tous les cinq. A chaque chapitre, je me disais c'est lui, ou c'est elle que je préfère ! Si je devais vraiment choisir, je serai plutôt #teamSaabr pour son caractère de cochon. J'attends la suite pour me décider, d'autant que mon choix va être grandement facilité par l'hécatombe finale dès ce premier opus !!! Gare m'sieur Holzl, vous tendez les chaînes pour vous faire battre...

Avec la trilogie des Soeurs Carmine, Ariel Holzl nous avait proposé de l'urban fantasy victorienne pleine de gentils meurtres et d'humour. Avec Lames vives, on passe dans la cour des grands et c'est de la pure fantasy pleine de meurtres bien trash où l'humour n'a plus sa place, même s'il transparaît de temps en temps au détour d'un dialogue. de la fantasy sans dragon, mais laissez moi vous dire que les scorpiars qu'on y rencontre les valent bien ! Un réel plaisir de lecture ! de la littérature jeunesse vraiment pour tous les âges, même les flétris 😃 ! N'hésitez pas, ruez-vous dessus.

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Dans la république d'Obédience -rien que ce nom, tout un programme- chacun à sa place : il y a les nobles, qui sont bien entendu les mieux lotis, et parfois ils ont même la chance de devenir des Magnites, c'est à dire de contrôler une multitude de nanorobots liés à leur organisme ; puis il y a les Lames, mercenaires ultraviolents dont le sang, corrompu au vif-argent, fait de leur corps tout entier une arme puissante au service de la république ; et enfin le peuple, le bas peuple, asservi et affamé par des maîtres revanchards qui autrefois furent esclaves eux aussi... Qui dirige réellement tout ce petit monde ? Difficile à savoir tant le Sénat est inaccessible et entouré de mystères.

C'est dans ce paysage politique complexe que nous allons suivre les destins de 6 personnes, chaque chapitre se penchant sur un protagoniste différent, tantôt dans la capitale, tantôt dans les confins du monde ; mais à la fin, tous les chemins mènent à Obédience...

Ariel Holzl parvient sans peine à nous embarquer dans cette aventure palpitante grâce à un style littéraire dynamique et fluide, mais surtout il réussit la prouesse de nous familiariser avec les codes, les coutumes et particularités de son univers en un temps record et sans perdre une seconde le lecteur. Comme toujours il ne lésine pas sur les détails et nous propose une contextualisation riche et complexe pour assurer une immersion rapide et totale. A ce niveau le roman est une franche réussite.

Mais à mesure que l'on avance dans le récit je trouve néanmoins qu'on se heurte à l'un des écueils de la polyphonie : certains narrateurs sont nettement moins passionnants que d'autres... le rythme et l'intérêt du lecteur s'en trouvant assez déséquilibrés. Je sais que tous les gouts sont dans la nature mais je me suis quand même ennuyée ferme avec Nazeem et Ellinore !

Néanmoins, l'intrigue n'en reste pas moins assez passionnante : en plus des destins individuels que nous suivons, et même au-delà des problématiques sociales, les véritables enjeux du récit ne semblent se révéler qu'à la toute fin de ce premier tome. On réalise dans les dernières pages que l'on s'est fait mener en bateau et que nous sommes passés à côté de certains faits primordiaux, tant les indices menant à eux sont habilement disséminés tout au long de ce récit, tout au long de notre voyage dans cet univers.

J'ai vraiment hâte de voir quelle tournure prendra le tome 2, hâte de voir comment ce monde affrontera le séisme politique et humain qui le secoue, et hâte de mieux connaitre les nouveaux protagonistes qui s'annoncent.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
J'aimerai pouvoir dire que Trinatas s'étend jusqu'à l'horizon. Mais si la troisième strate d'Obédience est la plus belle à mes yeux, elle est aussi la moins vaste : en me penchant vers le sud, j'aperçois déjà les contreforts d'Albedia.
Albedia la Blanche.
La deuxième strate après le désert du Nigredo. Albedia et ses champs, ses campagnes fertiles et ses vingt faubourgs. Chacun d'eux porte le nom d'une ancienne cité califale, détruite pendant la guerre des Chaînes. La République est magnanime : les Haa'thi vaincus ont eu le droit de quitter le désert pour rejoindre les plateaux rocheux d'Obédience, à condition d'habiter là où l'armée peut les surveiller d'un œil vigilant. Seulement quarante kilomètres de mur nous séparent.
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– La Lame 73 a eu un empêchement, déclare-t-elle entre deux gorgées, je la remplace.
– Je… Quoi?! (Mr Chakir manque de s’étrangler.) Comment est-ce arrivé ?
– Comme ça.
À une vitesse surhumaine, elle saisit le bras de la Lame la plus proche et le lui tord dans le dos. Sa victime tombe à genoux. De son poing, la jeune fille vise le coude, prête à le casser. J’entends distinctement certains de mes camarades retenir leur souffle.
Mais elle ne frappe pas.
– Je suis la Lame 6. Vous ne perdez rien au change, ajoute la Lame de sa voix de velours.
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Nul besoin d' »analyser mon environnement », caporal ! Ce gamin veut me tuer.
La menace ravive mes instincts de survie. Comme des centaines des milliers de fois avant aujourd’hui, je me laisse envahir par le vide. La transe du combat est pour moi une simple routine : j’affûte mon esprit jusqu’à ce que mon corps suive et que ma mémoire musculaire prenne le pas. Chaque cellule de mon corps vrombit à l’unisson. Ensuite, il suffit de me concentrer sur mes doigts et…
Quelque chose cloche.
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Tout devait être parfait, tu le sais. Minah le mérite.
Parfois, je me dis qu'elle mérite surtout un seau d'eau de mer en pleine poire pour lui remettre les idées en place...
Une lame! Elle a ramené une LAME à Pha'Rodia!
Plutot....On a ramené une Lame. Elle et moi. Si les doyens l'apprennent, c'est l'exil à coup sur. Et si Minah perd l'orphelinat, tous les anneaux du monde ne pourront pas la consoler. Même s'ils viennent de moi.
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Mes tourments sont mes maîtres : je les rejette. Mes souvenirs sont ma prison : je m'en libère. Mes regrets sont mes liens : je les brise. Mon corps est ma lame : je l'aiguise. Jamais plus serviteur, jamais plus prisonnier, jamais plus esclave ! Jamais plus !
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Videos de Ariel Holzl (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ariel Holzl
Dans cette vidéo, plongez dans l'univers captivant de l'auteur jeunesse Ariel Holzl. Découvrez son parcours littéraire, ses influences et sa vision de la narration, entre héritage narratif et créativité sans limite. Une exploration passionnante de l'art de raconter des histoires !
0:03 le but de la littérature jeunesse est-il de raconter des histoires ? 0:54 Quel est votre héritage narratif ? 2:18 Comment vous êtes-vous formé à la narration ? 3:29 Quelles sont les règles du genre ou vous oeuvrez ? 4:55 Comment maintenez-vous l'intérêt du lecteur ? 6:12 Comment construisez-vous vos univers narratifs ? 8:21 Comment créez-vous vos personnages ? 09:58 Préparez-vous les arcs transformationnels de vos personnages ? 11:12 Réécrivez-vous beaucoup ? 12:00 Quel serait votre conseil aux auteurs débutants? 13:09 Les IA vont-elles impacter l'écriture ?
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QUI SOMMES-NOUS ? Les Artisans de la Fiction sont des ateliers d'écriture situés à Lyon. Nous prônons un apprentissage artisanal des techniques d'écriture et avons pour objectif de rendre nos élèves autonomes dans l'aboutissement de leurs histoires. Pour cela nous nous concentrons sur l'apprentissage et la transmission des techniques de base de la narration en nous inspirant du creative writing anglophone. Nos élèves apprennent en priorité à maîtriser : la structure de l'intrigue, les principes de la fiction, la construction de ses personnages… Nous proposons également des journées d'initiation pour vous essayer au creative writing et découvrir si cet apprentissage de l'écriture de fiction est fait pour vous. Retrouvez tous nos stages d'écriture sur notre site : http://www.artisansdelafiction.com/
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