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EAN : 9791038803350
160 pages
Ex Aequo (18/04/2022)
4/5   4 notes
Résumé :
Pendant le premier confinement du printemps 2020, François voulut écrire un livre « pour laisser une trace de lui ». N’y parvenant pas, il décida de puiser dans la prose érotique échangée avec cinq inconnues approchées sur un site de rencontre et désireuses de relever le défi. Il espérait ainsi y trouver l’inspiration.
Le narrateur de ce livre retrouve par hasard ces courriels restés lettre morte et tente à son tour d’en faire une œuvre littéraire. Il classe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Me voici embarquée dans cet ascenseur avec François et il ne m'a pas fallu un étage pour comprendre qu'avec la plume fluide et sans fioritures d'Éric Deciror , j'allais vouloir grimper jusqu'au 7ème ciel !!
Il faut dire que plusieurs partis pris de ce récit m'ont positivement enthousiasmée. La narration tout d'abord. J'ai aimé qu'elle se fasse de façon détournée, par le biais du narrateur ayant retrouvé des échanges épistolaires érotiques entre François et une poignée de femmes. Cela leur donnait un caractère mystérieux qui m'a beaucoup plu. J'ai quand même une petite remarque à faire à ce niveau de ma chronique ! J'ai acheté dernièrement un fort joli secrétaire lors d'une brocante et je ne suis jamais tombée sur un tel trésor !! Quelle injustice !!! Pourquoi ça n'arrive qu'aux autres ?? Bref, retournons à nos boutons (d'ascenseur évidemment !) et reprenons notre périple alphabétique au gré des étages et laissons-nous glisser dans la luxure.
Ces échanges, souvent initiés par François mais aussi parfois par « ses » femmes, prétextes à faire chavirer les sens, sont savoureux. Sublimés par les références littéraires, musicales ou encore cinématographiques, on les ressent intensément. On touche les corps et on les respire. Et on voyage ! Dans la sensualité mais également dans des endroits enchanteurs où les chairs brûlent et se consument. A ce moment du récit, à voir les corps se tendre les uns vers les autres par le biais des mots, je me prends à souhaiter qu'ils fusionnent réellement et pas seulement au travers des messages. Car il me manque ce petit supplément d'âme et je suis triste pour François qui continue à vivre ses passions uniquement au travers des soupirs rêvés, des caresses fantasmées ou des baisers imaginés. Alors je continue mon ascension parce que je veux continuer à désirer et m'égarer avec lui. Et j'aspire à sa fin heureuse. Mais pour ça, je dois poursuivre ma recherche des plaisirs, étage après étage, et suivre ses ébats jusqu'à atteindre Zanzibar. le but ultime. La fin ?
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Tout d'abord, je souhaitais remercier les éditions Ex Aequo pour l'envoi de ce service presse et ce joli voyage pour zanzibar.
Sous la direction du narrateur, nous voici invités à suivre 27 échanges épistolaires bordés d'un prologue et d'un épilogue, entre François, et des correspondantes féminines, Jeanne, Emilie, Myriam, Hélène et Astrid. Chacune d'entre elles partageant avec François des mails classés par ordre alphabétique, à la fois érotiques, très érotiques et pornographiques. Telles les montées et les descentes d'un ascenseur, titre entre autre d'une nouvelle, nous évoluons dans la sensualité, le cru, la beauté des corps à corps, le hard, la luxure, l'érotisme des peaux contre peaux, dans des décors parfois communs et parfois paradisiaques. Un voyage à Matala en Crète, à l'île D'Yeu, à Ispahan, à Venise la rouge, dans une yourte sous le ciel du Siam, pour finir à Zanzibar, bercés par des musiques de tout horizon, avec une préférence pour Gainsbourg... Tout au long de ces balades sensorielles, des affinités et des complicités se tissent jusqu'à atteindre l'ultime.
La plume riche d'Eric Deciror foisonne de références cinématographiques, artistiques et littéraires, et apporte de la rondeur à des moments intenses en volupté.
Le confinement source de ces nouvelles aura accouché des délices extatiques, pour notre plus grand plaisir.
Comme Jeanne Malysa (le nez affuté de la collection Alcove & Vibrato) nous le suggère dans sa préface, je vous incite à monter comme j'ai pu le faire dans cet ascenseur, et vous laisser élever vers des contrées lascives
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Mon avis :
Le propre de l'érotisme est de suggérer, sans ne jamais ou presque, tomber dans la pornographie. L'auteur s'inscrit tout à fait dans cette démarche en nous emmenant pas à pas dans le monde qui est le sien lors de ce confinement. L'idée de partir d'échanges épistolaires n'est certes pas inédit mais pourtant elle fonctionne parfaitement car en fonction de ce que recherche notre écrivain, il s'adresse à une femme différente, précisant le portrait de chacune d'elle peu à peu. Exclusivement virtuelles ses rencontres se passent en décalé car seul l'email est employé. Pourtant, tout coule de source, les écrits des uns s'imbriquent avec virtuosité, racontant une histoire commune. J'ai particulièrement été séduite par les références tant bibliographiques que filmographiques qui m'ont souvent permis de me glisser encore plus au seuil de leurs échanges, ma mémoire venant en soutien de mon imagination. La plume est douce et précise, nous enveloppant parfaitement dans un cocon où seul le lâcher prise est de mise. Aucune vulgarité, seul l'éveil des sens et du désir sont ici à l'honneur leur donnant toutes leurs lettres de noblesse. Des nouvelles à picorer au gré de vos envies, de votre état d'esprit.
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n méta-position, Éric Deciror, nous présente le fruit de ses fantasmes avec poésie, sensualité et romantisme.
Quand je dis en méta-position, c'est parce qu'il se place dans la peau du projectionniste, observant le spectateur François, d'un film érotique dans lequel ledit François est acteur aux côtés de cinq femmes épanouies, aux natures et qualités disparates avec lesquelles il entretient des relations épistolaires pour le moins inhabituelles.
Dans un avion, sur le pont d'un bateau, comme le chante Gilbert Montagné, mais aussi dans une grotte, un taxi ou encore sous un pont de Strabourg, il décrit les scènes d'amour voluptueuses que rêvent pour lui les correspondants passionnés.
Un peu comme Patrick Süskind lorsqu'il fabriqua son Parfum, Éric Deciror met en scène les cinq sens pour sublimer l'orgasme du couple idéal. Dans son Ascenseur pour Zanzibar, il décrit avec fougue, volupté, dans un langage nu et libertin, mais jamais vulgaire, sa recherche de l'amour parfait.
Un livre sensuel que je vous recommande.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Sous le ciel rougissant qui a accompagné nos cris de jouissance, coule maintenant le long de mes jambes, ce nouveau miel que nous avons fait naître de notre folie partagée sans limites.
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