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sur 2595 notes
C'est un vieux souvenir que j'évoque ici bas, un plaisir minuscule que la lecture de cette suite de sensations intimes que nous avons tous, plus ou moins ou à des degrés divers éprouvés.
J'oublie même carrément parfois que j'ai pu lire ce livre un jour, et à d'autres, comme aujourd'hui, où je viens d'éplucher des haricots en écoutant Jacques Brel et en me disant qu'on " pourrait PRESQUE manger dehors ", sont ressurgies des images mentales de ce livre.
Une lecture franchement pas désagréable, très sensitive, pas non plus à casser des barres, mais très sympa, comme ça, subrepticement, quand on a cinq minutes de calme devant soi.
Le titre n'est donc pas mensonger, vous assisterez à l'évocation tactile, gustative, olfactive, auditive ou visuelle de mille et une petites chose insignifiantes mais que notre cerveau conserve bien sagement dans le fouillis de ses replis, et qu'il réactive, périodiquement.
Hormis cela, il ne faut peut-être pas trop s'attendre non plus à de la trop grande littérature, l'objectif de l'auteur est modeste, il l'atteint, c'est déjà ça...
Je vais en profiter pour vous évoquer moi aussi une minuscule sensation, fréquente dans mes petits billets babeliesques, à savoir que ce n'est que mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Philippe Delerm nous rappelle que la vie est aussi faite de petits moments anodins, dont on oublie combien ils sont agréables. Alors bien sur, chacun retrouvera ici ou là certains de ces menus plaisirs, le sourire aux lèvres, la salive à la bouche. On trouvera chacun d'entre nous à rajouter à la liste non exhaustive de Delerm, un de ces minuscules plaisirs.
Très agréable à lire, Delerm remporta un énorme succès avec ce livre. Et le fit découvrir à un plus large public. A force d'aller toujours plus vite, de vouloir tout, tout de suite, on en oublie que le bonheur est aussi fait de ces petits moments là. En forme d'apesanteur, de parenthèse délicate. Pas inoubliable, faut qu'en même le dire, des instantanés qui réveillent nos sens. de minuscules plaisirs pour une sympathique lecture.
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La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules... Pas moins de 34 petits plaisirs de la vie quotidienne qui nous renvoient à notre enfance ou notre adolescence. Des petits plaisirs qui restaient enfouis au fond de nous et qui ressortent un à un au fil des pages... Ecosser les petits pois chez Mamie, l'odeur des pommes sucrées dans la cave, l'ambiance d'un après-midi de printemps, s'amuser à marcher sur le trottoir en évitant les bords, l'arôme tant attendu du petit croissant tout chaud, les dimanches soirs au coin de la cheminée à grignoter les restes, les phares des rares voitures croisées lors d'un voyage sur l'autoroute...

Tous ces petits moments sucrés, doux, précieux, à peine murmurés, d'une infinie tendresse et d'une nostalgie cotonneuse, nous les avons tous en mémoire, dans un petit coin. Une petite phrase, telle une piqûre de rappel, et cela refait surface.
C'est ainsi que Philippe Delerm réussit parfaitement à nous ramener dans notre passé avec ces 34 petits plaisirs minuscules mais ô combien importants.
Ce petit livre s'ouvre et se referme au gré des humeurs... On pêche ça et là quelques plaisirs. Il se hume, se vit, se ressent, se savoure, se déguste.
D'une écriture poétique, l'auteur ravive nos papilles pour notre petit plaisir à nous...

La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules.... tout est dit...
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Dégustez ces trente-quatre plaisirs minuscules, qui, j'en suis sur, vous feront dire à un moment ou à un autre :"Oui, chez nous aussi...." ou " Je me souviens...."
Ces chroniques ne sont pas des textes philosophiques, quoique l'on puisse se demander ou commence la philo... Cependant, on se demande bien pourquoi le fait d'écosser des petits pois le matin, dans la cuisine, rappelle des choses à beaucoup de gens. Et aussi pourquoi cette première gorgée de bière, quand il fait chaud et que l'on a si soif, prend une telle saveur, une telle importance.
Il fallait un véritable auteur pour remarquer tout cela et le formaliser.
J'ai souvent conseillé, offert ce petit bouquin, et je crois que j'ai toujours eu des retours positifs.
N'y cherchons pas le sens de notre vie... mais on peut y trouver un sens à tous ces petits moments qui font notre vie, et qui seuls, méritent qu'on les retienne..
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Un livre parmi d'autres. Non pas de ceux dans leur habit de rentrée, parés de brillantine pour mieux se refléter dans la vitrine. Plutôt un ancien, aux multiples étapes domestiques. Il sait encore se faire remarquer à la brocante aux feuilles jaunies, sur l'allée des marronniers. Le lecteur le distingue en tout cas. Il le prend puis consulte ses effluves de poussière. Il se demande pourquoi il ne l'a jamais lu celui-là, pourtant si connu.
Le marchand boit rouge au stand voisin, c'est pas tous les jours qu'ils se retrouvent les forains. Le lecteur le remet sans le connaître, le réseau invisible des liens se tisse déjà entre le livre, son propriétaire actuel et le suivant. Les voilà tous deux face à face maintenant, le livre entre eux. La barbe du vendeur tremblotte le prix, pas même besoin d'aller vérifier en première ligne. Affaire conclue.
Le livre a été déposé dans sa nouvelle demeure, une bibliothèque où il n'y est pas seul. Au milieu des habitués du lieu il paraît incongru. Le temps d'y faire sa place, de se fondre dans le quartier des non lus, il devra apprendre à se faire désirer.
Il faudra que les feuilles se mettent à voltiger à l'extérieur pour que celles du livre se mettent à frémir. L'appel des souvenirs taquine les histoires qu'il sait si bien raconter. Pourtant le lecteur ne le repère pas vraiment, le lecteur ne s'en souvient pas vraiment, le lecteur ne le déloge pas vraiment. C'est le livre qui ondoie ses récits, et qui éclot entre ses mains. C'est lui qui distille ses fragrances, lui fait tâter ses matières, lui infuse ses petits bonheurs. Il lui ouvre la nostalgie pour de bon, à l'abri des feuilles qui valsent au dehors.
Plus tard, le lecteur replace le livre dans le meuble aux feuilles bien rangées. Et il se demande si ce n'est pas le livre, le plus grand des plaisirs minuscules.
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Intriguée par le titre de ce court texte, je ne m'attendais pas à cette vague d'émotions dès les premières pages...Alors, comme ça, il n'y aurait pas eu que mon grand-père pour instaurer le "supplice" du fameux couteau opinel ? Je le revois pelant tout doucement sa pêche, car mon grand-père ce n'est pas une pomme qu'il épluchait mais une pêche, puisqu'il m'accueillait pendant l'été, puis la découpant, toujours aussi doucement, en quartiers, qu'il portait ensuite, un par un, à sa bouche...il savait que j'étais une petite fille obéissante et la règle était simple : même si j'avais terminé mon repas, je ne pouvais quitter la table et rejoindre mes amis avant que la lame du couteau n'ait été repliée ! Ma grand-mère prenait toujours ma défense et lui faisait remarquer mon impatience, aujourd'hui, je sais que cet échange de regards et cette attente prolongée n'étaient pour lui qu'amusement et témoignage de complicité...
Merci pour ces plaisirs minuscules, fragiles et légers. Nous les laissons trop facilement passer sans avoir pleinement conscience du bonheur qu'ils renferment.
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"Petits dimanches de famille, petits dimanches d'autrefois,petits dimanches d'aujourd'hui, le temps balance en ostensoir au bout d'une ficelle brune".
C'est le rapport au temps, décrit de manière fort poétique (comme ici le paquet de gâteaux, gourmandise-bonheur à savourer), qu'évoque Philippe Delerm dans cet essai composé de nouvelles "entre deux âges" où l'on est "les deux âges" à la fois, tissé de sensations reliées à des émotions intenses, rattaché à des souvenirs magiques, souvent nostalgiques,doté du pouvoir magique d'abolir le temps.Ce sont des "plaisirs minuscules", mais ils sont joie réincarnée, comme cette première gorgée de bière "la seule qui compte" avant de retrouver "la désillusion d'un semblant de pouvoir": d'où le titre La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules.
Les sens exacerbés, le velouté "sensuel" des petits pois, écossés à deux, devient "rite" et "connivence"; le croissant moelleux ou le loukoum dégusté sur le trottoir, délicieux pêché de gourmandise, donne un sentiment de "liberté"; la cueillette des mures entre amis se fait douce; le Tour de France est communion; l'invité surprise est adopté par la famille comme la vie; les lectures sur la plage ramènent à l'adolescence avec mélancolie; le bain du dimanche soir est un "bien être palpable"; l'écran de cinéma permet l'envol voluptueux dans l'imaginaire; le pull d'automne enrobe le corps d'une bulle douillette;les tomates du jardin ont la "sensualité penchée"; le journal du petit déjeuner offre le luxe de savoir que le monde est en guerre, alors que l'on est soi-même à l'abri de tout; le kaléidoscope renvoie au "bonheur sage"; le vélo incite à la flânerie....
La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules mérite amplement le prix Grandgousier 1997 qui lui a été attribué, car nous retrouvons ici les petits flashs de la vie de tous les jours d'Enregistrements pirates (sans les portraits pris sur le vif qui s'y rattachent), nous retrouvons aussi la poésie de Sundborn ou les jours de lumière (prix des Libraires 1997), mais surtout nous retrouvons la nostalgie de l'enfance qui nimbe Dickens barbe à papa.
Cet essai sur le bonheur et l'abolition du temps, dans une prose parfois proche de Colette (ex: "les grappes hésitent entre l'or pâle et le vert d'eau,entre l'opaque et le translucide") est un pur....bonheur... car le lecteur s'identifie aux souvenirs vécus et ressent, à travers mots (d'où le talent de Philippe Delerm), l'instant (dégusté,tactile,visible,écouté,senti), qui bien qu'éphémère, devient ETERNITE.
Philippe Delerm, écrivain,romancier,essayiste est un Grand de Grand!!!
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"Goûte le bonheur avant qu'il ne s'échappe."
Anonyme

Dans " La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules ", Philippe Delerm évoque l'importance des bonheurs simples
de notre brève existence.
La saveur des instants partagés avec ceux que nous aimons, ceux qui sont partis et continuent d'exister dans notre coeur, les premières fois... La nostalgie heureuse.

"Les boules en verre se souviennent. Elles rêvent silencieusement la tourmente, le blizzard qui reviendra peut-être, ou ne reviendra pas. Souvent sur l'étagère elles resteront ; on oubliera tout le bonheur qu'on peut faire neiger dans l'enclos de ses mains, cet étrange pouvoir de réveiller le long sommeil de verre."

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La première gorgée de bière... Et les suivantes. Recits d'une succession d'habitudes de vie d'une autre époque, charme desuet d'un monde révolu. "plaisirs minuscules" effectivement.
J'associerais tous ces souvenirs a une époque ou l'on savait se satisfaire des petites choses, sans avoir forcement avoir recours à toute une technologie déshumanisante. Des plaisirs délicieusement surannés, ravives par Philipp Delerm, dans ce petit recueil. C'est de mon smartphone que j'ecris cette critique. Ce monde est vraiment revolu !
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Livre très utile lorsque l'on a le moral en berne, il nous rappelle que souvent le bonheur se cache dans les petites choses de la vie, ce que l'on a tendance à oublier. Comme disait Khalil Gibran " C'est dans la rosée des petites choses que le coeur trouve son matin et se rafraîchit ".
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