Pourquoi j'ai lu ce livre ? Parce qu'il était là, disponible, dans la bibliothèque de ma mère. C'est une qualité bien féminine cela : d'être là quand on en a besoin et disponible ; c'est aussi la qualité de ce livre, même si un livre c'est masculin, n'est-ce pas ? L'autre raison pourquoi je l'ai lu, c'est que moi-aussi, je suis maintenant disponible. Je veux dire par là qu'il y a quelques années, je l'aurais repoussé. Je m'étais dispersé sans encore en avoir pris conscience.
C'est un livre qu'il faut savoir attendre pour peu qu'on veuille l'entendre, car ce n'est pas un livre à lire et à comprendre, c'est un livre qui se reçoit. Je me suis donc laissé imprégner de sa lumière, transmuter par son énergie, car ce livre est amour.
Bien que court de 250 pages, je l'ai lu en 8 jours, un chapitre par jour, le temps juste de décanter, mais pas trop lentement pour ne pas perdre le momentum et pour accumuler l'énergie. Mon chemin n'est pas celui d'Arnaud Desjardin. Je ne cherche pas désespérément un sauveur, un gourou, un maître,... et peut-être justement pour cela ce fût une belle rencontre, inattendue, pleine de promesses de jours bercés d'une lumière que je n'ai pas encore imaginée.
Ce que j'en retiens est très personnel car quand je lis p.219 « Pouvez-vous imaginer un océan qui n'aimerait pas les vagues par lesquelles il s'exprime ? », ce qui résonne en moi par d'autres lectures est : je suis la vague et je suis l'océan. Et j'ai envie de te le dire à toi qui lis cette critique : toi aussi tu l'es, tu es la vague et tu es aussi l'océan.
Alors quand je vois un peu plus loin ce que je ne pense avoir encore jamais lu :« En chaque être le brahman proclame « Aham brahmasmi », je suis l'absolu, l'infini, l'immensité », alors je commence enfin à respirer...
Donc c'est absolument une lecture que je recommande... au moment opportun.
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J'essaie laborieusement d'aller jusqu'au bout de ce livre dont chaque phrase ou presque cite un mot hindou, un gourou inconnu du commun des mortels, au mieux, Dürckheim ou Saint Paul...
L'erreur vient peut-être de moi, qui ne suis pas branchée ashram et autre. Je n'ai jamais eu le temps, ni les fonds pour ce genre de retraite spirituelle, me contentant lorsque l'occasion se présentait d'un paysage ou d'une construction qui avaient la "grâce" pour essayer d'approcher l'indicible.
Livre sûrement passionnant pour qui est dans cet espace mental, mais qui n'offre rien à qui n'est pas à l'écoute de son prârabdhakarma...
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Et l'amour de nous-mêmes, pas la vanité ou l'amour-propre, le véritable amour viendra par la reconnaissance : "Oh, j'ai été enfin capable de me rendre heureux."
Même si un bonheur vous vient de l'extérieur, comment avez-vous réussi à l'attirer et à le recevoir ? D'une part vous l'avez attiré et d'autre part vous l'avez reçu. Il arrive que nous attirions une grâce, une bénédiction de la vie sans être capable de la recevoir ; elle nous est donnée mais nous n'en faisons rien.
Osez être enfant ! Pas infantile, enfant ! Osez. Il a fallu Swâmiji pour qu'au lieu de commander sobrement "deux boules vanille" dans un café, j'ose choisir la glace dans laquelle il y a à la fois la crème Chantilly, le chocolat chaud et les fruits confits. Jamais je n'aurais pu le faire si je n'avais pas rencontré ce swâmi hindou : "On ne dépense pas l'argent comme cela pour des sucreries !"
[...] Si nous regardons jouer un enfant, nous sommes émerveillés de voir à quel point il vit dans l'instant présent !
J'ose. Je serai critiqué ? Je serai critiqué. J'aurai peut-être des souffrances, les choses ne se passeront pas comme je le souhaite. Tout est dangereux, On ne peut pas vivre pleinement sans aucun danger. On ne peut pas vivre la sagesse si l'on refuse de vivre.
De même que l'écran de cinéma n'est jamais affecté par le film projeté, qu'anandarnayakosha est déjà présent en vous et que vous êtes appelés à aimer d'un amour qui n'a pas de contraire, de même l'énergie sexuelle proprement dite n'est jamais contaminée. Votre sexualité demeure parfaite, je le dis à tous et à toutes et en particulier à ceux qui souffrent et dont je connais les problèmes d'impuissance, de frigidité ou d'inintérêt total dans ce domaine. Vous êtes coupés de la spontanéité par les connexions malencontreuses établies avec les autres fonctions qui, elles, ont été abondamment perturbées. Si vous croyez que vous avez des problèmes sexuels, vous vous trompez : vous avez des problèmes psychiques. Consolez-vous, rassurez-vous, aucun, aucune d'entre vous ne possède un centre sexuel détérioré ; ce qui est détérioré, c'est le mental et l'émotion, qui peuvent engendrer la névrose. Vous croyez que vous avez de mauvais souvenirs associés au sexe parce qu'un membre de votre famille a abusé de vous dans votre enfance — Dieu sait si Denise Desjardins, encore plus que moi, a pu vérifier le nombre de petites filles ou de petits garçons qui ont été perturbés sexuellement par les grandes personnes. Cela arrive plus souvent qu'on ne le croit et c'est ce qui est le plus censuré. Mais, en vérité, votre centre sexuel n'est jamais endommagé, seuls peuvent être blessés la pensée, le coeur et le corps.
Oser vivre, c'est oser mourir à chaque instant mais c'est oser également naître, c'est-à-dire franchir de grandes étapes dans l'existence où celui que nous avons été meurt pour faire place à un autre, avec une vision du monde renouvelée...
Marc de Smedt - Oui, chacun de nous peut se transformer
Marc de Smedt nous parle du livre d'Arnaud Desjardins : "Oui, chacun de nous peut se transformer", paru aux éditions Clés / Albin Michel.