La lecture de ce livre nous fait aborder une autre dimension à la vie et la mort tout en nous laissant dans l'univers concret, comme une balade vers l'essentiel.
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« Qu'est-ce que je veux ? C'est être heureux. (…) Est-ce qu'il n'y a pas à regarder plus profondément ? Et là, vous ferez une découverte : c'est qu'en fait, votre état fondamental – que vous connaissez encore bien peu - est complètement heureux par lui-même. (…)
Vous avez l'impression que ce que vous cherchez, le bonheur, est dans les objets, les accomplissements, quels qu’ils soient. Quand je dis les objets, ce n'est pas seulement un autre humain dans la relation amoureuse ou sexuelle, ni une voiture ou un manteau de fourrure. Ce qui se passe, c'est qu'au moment où un désir est accompli, une certaine tension lâche et vous mène à votre état naturel heureux. Et ça, peu à peu, vous le découvrez : c'est une illusion de croire que le bonheur auquel vous aspirez est dans les objets. Il est en vous-même. Le désir vous met en exile et, au moment où ce désir est accompli, vous êtes en contact avec cette plénitude intime, la vraie joie de vivre.
Dans l'expression péché originel, le mot péché signifie erreur - aussi bien en latin, qu'en grec et en hébreu - ou encore s'y prendre mal, rater son coup, tirer à côté de la cible. Il ne s'agit pas de moral ni d'éthique. Mais l'erreur fondamentale a pour conséquence des comportements moraux ou éthiques aberrants. " D.ieu créa l'homme à Son image et à Sa ressemblance", à la fois masculin et féminin -"homme et femme, il le créa". La "chute" demeure en effet notre condition permanente tant que nous ne sommes pas engagés sur une voie de transformation. Nous sommes fondamentalement cette nature divine, compromise par une erreur fondamentale.
Les bouddhistes et les hindous parlent en termes d'aveuglement, d'ignorance et d'illusion pour désigner le même péché (au singulier). Sans l'idée d'erreur, de malentendu, vous ne sortirez pas de la confusion et vous verrez l'homme comme coupable et corrompu.
L'erreur, c'est la dualité, c'est la manière dont chacun divise le monde entre ce qui est bon et mauvais selon lui. C'est ainsi que commence avec chaque destin individuel le drame universel. Je vous en prie, observez et trouvez vos propres confirmations de ce que je dis.
Votre vraie nature essentielle n'est pas du tout frustrée : elle est plénitude, complètement heureuse. Mais les désirs vous font croire que vous en êtes coupé. L'accomplissement du désir vous remet en contact pendant un instant avec cet état heureux naturel par ce qu’il y a une détente - et puis apparaît de nouveau un désir ou une crainte qui vous donne l’impression d’un manque.
Marc de Smedt - Oui, chacun de nous peut se transformer
Marc de Smedt nous parle du livre d'Arnaud Desjardins : "Oui, chacun de nous peut se transformer", paru aux éditions Clés / Albin Michel.