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EAN : 9782366582994
234 pages
KERO (14/03/2018)
3.7/5   77 notes
Résumé :
Indigné, impertinent, insolent, Éric Dupond-Moretti est assurément un des avocats les plus brillants du barreau français. Célèbre pour ses cent quarante-quatre acquittements obtenus, il nous raconte ses grands procès et dévoile sa vérité sur le système judiciaire. Il dénonce les attaques contre la présomption d’innocence, la pression de l’opinion publique ou des réseaux sociaux, la magistrature paralysée par le corporatisme… On découvre également un homme hau... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Fascinant
L'avocat prête au justiciable sa voix et son expertise. Il défend, il attaque. Le métier d'avocat est un métier d'indigné.
Aucune balance juste sans indignation.
Où se trouve le juste ? Où est la justice ?
En canalisant, en calmant nos colères inévitables, en calmant nos envies de vengeance, en trouvant la paix.
Maître Dupond-Moretti confesse avoir plus confiance en la cuisine française quand la justice française.
Le dictionnaire de ma vie
Le format dictionnaire est très pratique c'est bref, précis, anecdotique, peut-être trop anecdotique.
Merci Maître Moretti pour toutes vos pistes de réflexion, mon cerveau bouge plus grâce à vous.
La justice à travers le monde ?
Nos vie connaissent des métamorphoses continuelles au grés de nos passions, envies, ruptures, naissances, disparitions, créations, chagrins, regrets, envies de réparations, réconciliations.
L'institution justice peut nous aider ?
Ce que je pense à la fois de la justice et de ce dictionnaire parlant de justice. La justice nous éloigne de la bête terrifiante qui sommeille en chacun de nous.
Nous votons, et les lois émergent puis les lois s'appliquent ou ne s'appliquent pas. Nous inventons les lois pour jouer. Nous aimons notre civilisation, nous avons besoin de justice, nous avons besoin de ce jeux.
Grâce à ce jeux, nous nous servons des lois.
Le terme jeux ne signifie pas qu'il y a quelque chose à gagner ou à perdre. Le terme jeux signifie que chacun joue des rôles différents au cours de toute sa vie. A chacun de jouer son rôle.
La vie humaine ne peut faire sans tribunaux, sans loi, sans règles.
La vie humaine ne peut continuer sans justice.
Dés le plus jeune âge nous inventons la règle pour nos enfants : "dis bonjour à la boulangère, merci et à bientôt". Fais-le, respecte. C'est aussi du savoir vivre.
On interdit, à ceux que cela ne dérange pas, de corrompre. On interdit à tous, de passer entre les mailles du filet, on sous entend que nul n'est censé ignorer la loi.
Mais il faut reconnaitre que c'est devenu un sport international, l'irrespect des lois, l'irrespect de nos règles de vies.
Je parle de cas civiles, le pénal me stupéfie trop, je laisse Maître Moretti m'expliquer et vous expliquer à vous les cas les plus graves.
Accusé levez-vous, et dites-nous, dites-nous la vérité.
Oui, ça y est, je me lève, c'est fait, je suis debout, devant mes crimes.
Je vous le dis, oui, ce n'est un secret pour personne.
Oui la vie est une farce, la vie un jeu, la vie est une comédie, parfois une comédie romantique, la vie offre une idée de justice.
Mon indignation n'est pas celle d'un avocat. Nous ne savons pas où cette matière qu'est la justice finira, elle évolue à rythme soutenue. Elle est plus précise cette justice, elle est de plus en plus reconnue. Il y a, maintenant, une cour internationale de justice qui puni le plus grave.
Douter, je vous en prie, il est heureux de douter. Douter autant pour la ou les victimes que pour l'accusé ou les accusés. Douter jusqu'au bout des réquisitoires. Ne pas se précipiter pour rendre justice, pires conséquences pour tous. Douter jusqu'au bout.
La justice, c'est une histoire d'honneur mêlés à toutes sortes de corruptions et de lâchetés. Nous sommes actifs ou passifs et parfois les deux à la fois. Les hommes et les femmes sont irrésistibles, ils imaginent pleins de scénarios pour s'en sortir.
Ils sont parfois vertueux et vertueuses, parfois cupides et lâches, parfois déraisonnables, parfois violents et violentes. Nous sommes bourreaux nous aimons cela. Nous aimons donner des coups nous aimons recevoir des coups.
Nos volontés s'accomplissent.
Pourtant tous ces hommes et femmes cherchent la sérénité. Mais cette sérénité n'est pas définie de la même façon pour tout le monde. La justice c'est du commentaire. La justice c'est un très beau spectacle, c'est aussi un spectacle affligeant.
Le monde est submergé d'injustice et de beauté, le monde raffole d'histoires immondes, il en redemande.
Je pense ne plus croire au secret de l'instruction et je suppose et Maître Moretti n'y croit plus non plus.
Le coeur dans tout cela, nous sommes un coeur, nous sommes de chair, ceux qui rendent justice le font aussi avec leur coeur.
J'aime penser qu'il ne sont pas des machines agissant sans coeur qu'avec la loi expéditive.
Nous avons tous un coeur, nous sommes des justiciables.
Je préfères être épargné. Je préfères pardonner.
Vivre avec cette aigreur du coupable ou de la victime, qui sous entend une tension permanente de tout notre être, de notre coeur, ne me paraît pas favorable à une vie longue en paix.
D'après Maître Moretti les juges français devraient passer par la "case professionnelle avocat" avant d'exercer leur métier de juge. Ils sont trop jeunes et ne "connaissent rien à la vie" ils n'ont que la théorie et les lois, comment rendre justice avec si peu d'expérience. Je connais si peu le fonctionnement de la justice que j'ignorais même comment sont formés nos Juges.
Mais pourquoi ne pas faire les deux, former des juges après qu'ils aient été avocat pendant quelques années.

Je n'y parviens pas, ma chronique est brouillonne, elle utilise plusieurs temps, alors que l'emploi du présent est efficace.
Chères lecteurs et lectrices, I am so sorry.
Je ferais mieux la prochaine fois.
See you later.
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L'alphabet de l'avocat Eric Dupond-Moretti devrait être lu.
Il confortera ceux qui pensent pareillement (un moyen de ne pas se sentir ringard… pour certaines opinions); il éclairera ceux qui se posent de nombreuses questions sur la Justice et sur l'Humain; il permettra de dépasser nos certitudes; il hérissera ceux qui vont dans une tout autre direction.

Il y a de la beauté dans tout ce qui touche le respect de l'être humain, il y a de la laideur dans tout ce qui l'entrave.
Le portrait de l'Ecole Nationale de la Magistrature (ENM) suscite un grand nombre d'interrogations.

Belge, je découvre le système français dont certains aspects m'étonnent.
Eric Dupond-Moretti rend d'ailleurs hommage à l'entente entre magistrats et avocats (sans idéaliser) existant en Belgique et en Suisse.

Quelques mises au point dans ce livre, notamment la réponse faite à Bernard-Henri Lévy, sont proposées à notre réflexion.

Un homme qui ne renonce pas à ses origines (j'adore la répartie à Anne Sinclair lors d'une master class et le résultat qui en est tiré).

Un homme lucide qui insiste sur l'importance des mots (sans eux, la pensée ne peut se former et se dire), sur la pauvreté des réseaux sociaux l'information trop rapide, mal digérée, sur la notion de liberté et celle,galvaudée, du courage.

Très attaché aux libertés individuelles, il décrypte les travers de notre société qui se veut hyper transparente produisant ainsi les nombreuses dérives que tout un chacun peut aujourd'hui constater.

Un petit livre dense et riche qui ne peut que nous nourrir.
Une amertume combattante pour une justice qu'il voudrait meilleure, respectueuse, discrète (secret professionnel et déontologie), humaine.

Une méfiance de l'opinion publique, des préjugés, de l'émotion mal gérée, le tout entravant voire influençant cette justice qui peut blesser.

Une personnalité sensible, authentique, goûteur des bonnes choses de la vie, lucide sur notre époque, nous offre des paroles qui frappent et réveillent.
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J'ai beaucoup apprécié cette forme de dictionnaire qui en dit très long sur le fait que la Justice en fait n'existe pas. Tout dépend des "acteurs" si j'ose m'exprimer ainsi. La présomption d'innocence doit être la base et la preuve tangible du contraire doit être le fruit d'un travail minutieux et irréprochable. Ensuite juges, avocats de la partie civile ou de la défense doivent tous être avant tout, humains. S'il y a crime, il y a punition bien sur.
Ce dictionnaire me rappelle un livre que j'ai lu il y a pas mal d'années d'Albert Naud qui s'intitulait "Les défendre tous" et ou l'on raconte abondamment les plaidoiries de Maître Moro-Giafferri mort d'avoir trop plaidé.
En plus de la sympathie spontanée que m'inspire Eric Dupond-Moretti, il me rassure un peu sur la justice belge, dont, d'après lui, les juges sont tous (ou presque) d'anciens avocats. Ce qui peut rendre cette justice plus humaine.
Merci encore pour cette lecture qui m'a enthousiasmé .
Continuez comme ça longtemps. Les gens comme vous sont trop peu nombreux sur cette planète.
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Petit livre très intéressant.
Maître Dupond Moretti est aussi agréable à lire qu'à écouter.
J'ai particulièrement aimé les entrées qui ont fait polémique.
On retrouve bien sa gouaille légendaire.
J'ai enfin compris son fort ressentiment à l'égard des magistrats et de la célèbre ENM, École Nationale de la Magistrature. Les juges ne sont pas jolis jolis !
Merci Maître. J'ai eu l'agréable sentiment en vous lisant d'avoir l'honneur de converser avec vous, ce qui, bien sûr, n'arrivera jamais, à moins d'être défendue par vous !
Et, cerise sur le gâteau, il nous offre quelques entrées personnelles pour mieux le connaître.
Décidément, ce Monsieur est une bien belle personne.
À lire pour mieux s'informer sur la Justice française.
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Des prises de position qui m'ont interpellée :
« Contrairement à ce qu'imagine l'opinion, l'avocat ne connaît pas la vérité. » p168
« En réalité, si le juge doit impérieusement tendre vers la vérité, une vérité factuelle, ce n'est point le problème de l'avocat. Ce qui compte pour lui, c'est le triomphe de la vérité de son client. » p166
« Seul impératif de l'avocat : éviter toute contradiction des paroles de son client. Son travail ne consiste pas à obtenir la vérité mais à vérifier que la vérité fournie par l'accusé ne se heurte pas au bon sens ou à une preuve rapportée qui anéantirait son propos. »p167

Ce sont peut-être des évidences pour l'univers du barreau. Moi, je viens de découvrir cet aspect. Dans ma naïveté je croyais que l'avocat cherche la vérité.
Et la déontologie ? !

Maître E D-M, un personnage clivant, dont le propos ravira les uns et agacera les autres. Son livre m'apprend quelque chose sur notre époque. A ce titre il mérite le détour.
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critiques presse (1)
Actualitte
13 août 2018
«La bataclanisation des esprits », « l'ère de la transpercence », « l'hyper réglementation », etc. Le dictionnaire de ma vie d'Eric Dupond-Moretti est saupoudré de néologismes , pour décrire la société qui émerge et frapper les esprits. Dénoncer. Éveiller. Faire rire. Surtout faire penser. Une lecture ébouriffante.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Il est curieux de constater que dans chaque palais de justice, on identifie parfaitement les juges compétents et par voie de conséquence les incompétents, les travailleurs et les fainéants, les gens honnêtes intellectuellement et les malhonnêtes, mais cette gestion hallucinante du corps, cet entre-soi maladif fait qu’un bon juge est un juge qui rend beaucoup de décisions. Parce que la statistique taraude la hiérarchie.
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Lorsqu’un homme est acquitté, cela ne signifie pas nécessairement qu’il est innocent. Cela indique simplement que la justice – l’autorité de poursuite – n’est pas parvenue à apporter la preuve de sa culpabilité. Il vaut mieux cent coupables en liberté qu’un seul innocent en prison : Voltaire, au sujet du procès Calas, avait déjà exprimé cette idée. Mais tout le monde ne voit pas les choses de la même façon. Sûrement pas. En réalité, plusieurs formes de justice coexistent. Celle que l’on rend dans l’enceinte judiciaire, avec ses règles et ses procédures. Et celle qui s’exerce au café du commerce, entre chien et loup, dans l’odeur du café et de l’anisette…
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Ces métiers nécessitent pourtant une véritable humanité. On entre par effraction dans la vie des gens : il s’agit vraiment d’y aller sur la pointe des pieds, avec une infinie circonspection. Je plaide fréquemment que juger est une gageure, qu’avant d’espérer bien juger, il faut souhaiter juger le moins mal possible. Cette humilité-là, on l’a naturellement en tant qu’avocat, parce qu’on porte en soi cette culture du doute et que l’on tend la main pour recevoir. Mais lorsqu’on est le magistrat qui donne ou ne donne pas, on n’est évidemment pas dans la même posture. On est campé dans la position de celui qui tient les rênes, qui tranche, et ce pouvoir, on peut être porté à en abuser sauf à avoir infiniment de recul et de méfiance envers ses propres a priori.
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Robert Lagier, ex-militant du FN, a été condamné en 1995 à quinze ans de réclusion criminelle pour homicide volontaire à l'encontre d'Ibrahim Ali, dix-sept ans, Français d'origine comorienne. Le meurtre avait été commis alors que le militant était à Marseille pour coller des affiches, en pleine campagne présidentelle de 1995. C'était Bruno Mégret (ex-FN) qui avait témoigné pour défendre les intérêts du militant. Jean-Marie Le Pen avait commenté l'affaire avec les propos suivants : « Au moins, ce malheureux incident a attiré l'attention générale sur la présence à Marseille de 50 000 Comoriens. Que font-ils là ? »
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Regardez les êtres comme des innocents : ils bénéficieront de têtes d’ingénus et de bouilles de martyrs. Scrutez-les comme des coupables : leurs visages arboreront une mine patibulaire franchement antipathique. Parfois, lors d’un même procès, des individus changent de statut. On les examine d’abord comme des coupables, parce qu’ils ont le physique de l’emploi, puis on les voit comme des innocents.
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Videos de Eric Dupond-Moretti (25) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Eric Dupond-Moretti
Eric Dupond-Moretti: "Mon métier d'avocat pénaliste va mourir ! " #ONPC
On n'est pas couché  6 juin 2020 Laurent Ruquier sur France 2 #ONPC
Toutes les informations sur les invités et leur actualité https://www.france.tv/france-2/on-n-est-pas-couche/
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