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EAN : 9782298091588
France loisirs (01/01/2015)
4.14/5   11 notes
Résumé :
L'amant
Un barrage contre le Pacifique
Moderato Cantabile
Dix heures et demie du soir en ete
Hiroshima mon amour
La douleur
Emily L
Que lire après L'amant - Un barrage contre le Pacifique - Moderato Cantabile - Dix heures et demie du soir en été - Hiroshima mon amour - La douleur - Emily L.Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je connaissais les coups de gueule et les prises de position de M Duras;je connais maintenant l'ecrivain;quel bonheur!Un vrai festival d'enchantements,pas de reves mais de realites,de situations que tout un chacune pourrait connaître en sa vie.
Avec quelle facilite on se laisse emmener a travers son monde,ses paysages,ses histoires romancees.
Je trouve enrichissant cette collection offerte au grand public;cela permet de decouvrir les textes connus mais aussi moins connus,tout aussi revelateur de son talent
Les deux histoires qui m'ont le plus marquee sont:hiroshima mon amour et la douleur;peut-etre parce que les deux histoires ont un rapport avec la seconde guerre mondiale,sujet qui me tient a coeur et aussi parce qu'il s'agit de la condition particuliere de la femme a cette epoque.Tous deux hymnes a l'amour,la passion,l'attente et l'esperance
A lire
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Hiroshima mon amour :

En quelques mots :

Marguerite Duras a le pouvoir en quelques mots de nous faire oublier le monde et comme une confession, une fois encore nous délivrer des secrets oubliés, ressentir la force des mots et des maux et de nous faire tomber amoureux quelque soit notre sexe. Un texte fort, un texte qui ne peut s'oublier à découvrir et à redécouvrir.

En beaucoup plus de mots :

Il y a des fois, où on se sent perdu devant sa bibliothèque , on ne sait pas quoi prendre comme prochain roman, on se sent froid de l'intérieur, on hésite, on touche on enlève on repose, mais on ne se sent pas satisfait. On frisonne encore que se soit en hiver ou en été, on pose une petite laine sur ses épaules, on décide finalement de mettre en route la théière et on se prépare notre infusion préférée. On s'assoit et on hésite encore, encore, encore ...

Ce sont dans ces moments que me vient souvent l'idée de lire du Marguerite Duras, car je ne sais comment l'expliquer, cette auteure a quelque chose pour moi de rassurant, d'ultra-féministe, d'indémodable, de sensuel, de moderne et d'intimiste. Ce sont les émotions qu'il me reste de ma lecture de L'amant, que j'ai eu plaisir à redécouvrir ici d'une manière différente.

Tout débord, je souhaite prévenir pour un public non averti, qu'il s'agit du scénario du film éponyme, donc vous aurez principalement que des dialogues entre les deux personnages sur lequel ce film est centré et quelques scénettes de description de lieux, ou de bruits pour nous mettre dans l'ambiance recherchée.

Et voilà, que même à travers des dialogues, on retrouve la magie de la plume de Marguerite Duras, cette façon si naturelle d'exprimer des sentiments si compliqués de façon si simple. Ces deux personnes que tout oppose, qui vont durant quelques heures s'oublier l'un l'autre, l'un pour l'autre, l'un avec l'autre. Et c'est elle qui va donner le rythme de leur plaisirs réciproques, de leur danse dans la nudité de leur corps et de leur âme. Elle va assumer ses envies, elle va donner envie, elle va être en Vie, dans cette ville que tout étranger souhaite réduite à la mort alors qu'elle vit tout autant que n'importe qu'elle ville. La réduction psychologique de cette ville à un moment de son histoire est mis en parallèle avec la vie de cette femme et la réduction de cet instant ou peut être à l'instant qui a marqué sa vie. Car Marguerite Duras nous parle du sujet un peu trop tabou de l'après guerre, de l'amour pendant la guerre, du camp bon et du camp méchant et des émotions qui les relient au détriment de la sagesse. Vous ne me comprenez pas, c'est volontaire, je ne veux pas spoiler cette réflexion, la vie de cette femme qui était pour moi une inconnue en commençant ce roman et qui est presque devenue mon amante à moi aussi à la fin de ma lecture.

Oui, Marguerite Duras sait mettre la Femme en avant : sa féminité, son libre arbitre, sa grâce et sa passion, elle arrive à nous faire tomber nous-même amoureux de ce personnage pourtant totalement fictif et à nous faire ressentir le temps de quelques heures, ce que ressent son amant : une admiration incompréhensible mais pourtant si intense pour une inconnue en si peu de temps. Cet attachement qui est presque viscéral et bestial pour une ombre, car cette femme lui échappe déjà, on essaye de la retenir mais on sait qu'elle n'est pas faite pour nous, et qu'il faut profiter de l'instant car demain il ne restera que le souvenir de sa peau, de son odeur, de la forme de ses yeux, de la forme de son corps et de l'acte d'amour dont tout ce qui a fait l'instant précieux s'étiolera avec le temps.

Oui, je suis passionnée par ce genre de livre qui chamboule un peu tout dans notre coeur et notre corps, cette sensation de lâcher prise de la réalité pour s'immerger dans la lecture de mots si délicatement posés sur une feuille blanche.

Un roman ou pardon, un scénario, peut importe au final, ne mettez pas tout dans une case, que je relierai plusieurs fois, car c'est le genre d'histoire qui évolue avec votre propre vécu, vos émotions, vos angoisses, vos souvenirs, tout simplement la vie que vous avez choisi de vivre. Vivez.

Et pour les plus regardant, oui, je n'ai mis que 4 étoiles et non 5 comme pourrait le suggérer ma chronique, mais c'est vrai que certains passages traînent en longueurs, mais au final peu importe les souvenirs s'effacent et on en garde que le beau.
Lien : http://exulire.blogspot.com/..
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L'amant : Il faut s'accrocher un peu au début pour le lire mais si on s'y donne vraiment, c'est une vraie bonne lecture. J'ai trouvé le style un peu froid bien que l'histoire soit passionnante.

Un barrage contre le Pacifique : commencé il y a longtemps, je m'y suis remise lundi après-midi pour finir cette histoire tout à l'heure. Dès le début, on plonge dans la misère de cette famille pauvre de tout et qui n'espère plus rien. Dans cette vie si dénuée de tout, on survit, on va à l'essentiel, telle la narration de ce récit.

Moderato Cantabile : Un immense vide, voilà ce qui se détache de cette lecture. Vide de l'existence d'Anne et de Chauvin, écriture dans la vague Nouveau Roman vide... Je me suis demandé tout du long où l'auteure allait nous mener. J'ai passé un bon moment même si ça ne sera pas le roman que je préfère de l'auteure.

Dix heures et demi du soir en été : Tout comme dans Moderato Cantabile, l'auteure nous met face à une féminité vulnérable et qui se sent déjà déchue de ses attraits, bien loin des charmes conquérants des héroïnes de l'amant et d'un barrage contre le Pacifique.

Que peut-on voir de plus triste que la mort d'un amour ?

La plume de Marguerite Duras m'a beaucoup touchée dans cette oeuvre.

Hiroshima mon amour : Je l'ai fini tout à l'heure, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il m'a chamboulée. C'est toute une palette d'émotions que cette brève rencontre fait naître, et c'est magnifique.

La douleur : Hormis les deux derniers textes que j'ai moins apprécié, j'ai trouvé le style déjà très directe de Marguerite Duras encore plus percutant que d'habitude. Cette lecture m'a donné envie de me plonger dans La condition humaine de Robert Antelme.

Emily l': Je me suis ennuyée au cours de cette lecture. J'ai trouvé que Marguerite Duras compliquait volontairement son style, presque jusqu'à l'autoparodie. Cette histoire ne m'a pas touchée mais je suis heureuse de l'avoir lu.

Mon ressenti final, c'est une double satisfaction. D'une part je suis venue à bout de cette anthologie, et d'autre part, cette auteure qui manquait à ma culture m'a beaucoup plu.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
BARRAGES SUR LE PACIFIQUE

Dans le seul livre qu'elle ait jamais lu,comme dans les films qu'elle avait vus depuis,les mots:je t'aime n'etaient prononces qu'une seule fois au cours de l'entretien des deux amants qui durait quelques minutes a peine mais qui liquidait des mois d'attente,une terrible separation,des douleurs infinies.Jamais Suzanne ne les devait encore entendre prononcer au cinema.Longtemps,elle avait cru qu'il etait infiniment plus grave de les dire,que de se livrer a un homme apres l'avoir dit,qu'on ne pouvait les dire qu'une seule fois de toute sa vie et qu'ensuite on ne le pourrait plus jamais,sa vie durant,sous peine d'encourir un abominable deshonneur.Mais elle savait maintenant qu'elle se trompait.On pouvait le dire spontanement,dans le desir et meme aux putains.C'etait un besoin qu'avaient quelques fois les hommes de les prononcer,rien que pour en sentir dans le moment la force epuisante.Et de les entendre etait aussi quelques fois necessaire,pour les memes raisons
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L'AMANT

Maintenant je vois que tres jeune,a 18 ans,a 15 ans,j'ai eu ce visage premonitoire de celui que j'ai attrape ensuite avec l'alcool dans l'age moyen de ma vie.L'alcool a rempli la fonction que Dieu n'a pas eue,il a eu aussi celle de me tuer,de tuer.Ce visage de l'alcool m'est venu avant l'alcool.L'alcool est venu le confirmer.J'avais en moi la place de ca,je l'ai su comme les autres,mais,curieusement,avant l'heure.De meme que j'avais eu en moi la place du desir.J'avais 15 ans,le visage de la jouissance.Ce visage se voyait tres fort.Meme ma mere devait le voir.Tout a commence de cette facon pour moi,par ce visage voyant,extenue,ces yeux cernes en avance sur le temps:l'experiment
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L'AMANT

Il a du etre longtemps a ne pas pouvoir etre avec elle,a ne pas arriver a lui donner l'heritier des fortunes.Le souvenir de la petite Blanche devait etre la,couche,le corps,la en travers du lit.Elle a du rester longtemps la souveraine de son desir,la reference personnelle a l'emotion,a l'immensite de la tendresse,a la sombre et terrible profondeur charnelle
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HIROSHIMA MON AMOUR

C'est comme l'intelligence,la folie,tu sais.On ne peut pas l'expliquer.Tout comme l'intelligence;elle vous arrive dessus,elle vous remplit et alors on la comprend.Mais quand elle vous quitte,on ne peut plus la comprendre du tout
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Hiroshima mon amour :

La colère des villes entières qu'elles le veuillent ou non, contre l'inégalité posée en principe par certains peuples contre d'autres peuples, contre l'inégalité posée en principe par certaines races contre d'autres races, contre l'inégalité posée en principe par certaines classes contre d'autres classes.
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