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3,26

sur 728 notes
Trente ans après le nom de la rose, Umberto Eco renoue avec le roman historique mais cette fois le roman nous plonge tout entier dans la seconde moitié du XIXe siècle.
Avec ce roman, Umberto Eco lève le voile sur ce monde peu connu de l'espionnage. Il nous présente une Europe quadrillée par un réseau d'espionnage et contre espionnage complexe, de toutes nationalités qui influence toute la politique européenne de l'époque, des campagnes garibaldiennes, à la Commune de Paris en passant par l'affaire Dreyfus. Mais c'est surtout autour de la propagande antisémite et antimaçonnique que se cristallise le thème du roman. Umberto Eco nous offre un roman historique passionnant très proche des faits réels puisque seul le personnage principal et les personnages mineurs n'ont jamais existé. On est entièrement projeté dans un Paris lugubre ou règne la conspiration et les complots. le seul petit reproche que je pourrais faire à ce très bon roman, c'est la longueur qu'il ma fallu pour être entièrement plongé dans l'intrigue. J'ai eu l'impression que l'épisode garibaldien n'était pas vraiment indispensable à l'intrigue. Mais une fois cette partie terminé, j'ai été complètement absorbé par l'intrigue. le Cimetière de Prague est donc, à n'en pas douté un excellent roman même si d'un point de vue personnel, je préfère le nom de la rose que je considère comme un chef d'oeuvre du genre.
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Partagé depuis sa plus tendre enfance par les idées antisémites et antimaçonniques de son grand-père et par le carbonarisme de son père, le Capiston Simonini évolue dans un environnement familial militant. La carrière de faussaire qu'il embrasse avec brio à Turin avec sa "brocante de couverture", l'initie peu à peu aux intrigues politiques pour lesquelles il possède un talent certain. Ses activités clandestines et son don de stratège le mènent naturellement vers une carriière d'espion pour les services secrets piémontais, français puis russes. Après avoir participé à la chute des carbonari en infiltrant les services garibaldiens, il se consacre en parallèle de ses activités d'espionnage, à l'écriture des "protocoles des Sages de Sion" (en russe : Протоколы сионских мудрецов ou Сионские протоколы, l'un des plus grands faux de l'histoire) dans l'idée de démontrer l'existence du complot judéo-maçonnique. La fin de l'Empire, la guerre franco-allemande de 1870, la Commune de Paris et l'Affaire Dreyfus qui servent entre autres, de toile de fond à l'intrigue du Cimetière de Prague, mêlent conspirations, espionnage, messes noires, asile psychiatrique dans un ensemble dense et chaotique qui ne laisse de brouiller le lecteur...

Avec son Cimetière de Prague, Umberto Eco livre un récit labyrinthique dont la complexité est accentuée par la double personnalité de Simonini : le journal intime par lequel le lecteur découvre l'histoire, est à la fois rédigé par Simonini et un certain Abbé Dalla Piccola. Ces deux personnages sont-ils la même personne ? Les troubles de mémoire de l'un sont compensés par les souvenirs de l'autre par le truchement des témoignages rapportés alternativement dans le même journal. L'intervention d'un narrateur externe faisant le point sur les récits de Simonini/Piccola alourdissent l'intrigue. le cimetière de Prague confond donc le lecteur sur de nombreux points : dualité du personnage de Simonini/Piccola, intervention d'un narrateur tiers, double-jeu des personnages, nombreuses digressions de Simonini, nombreux flash-back dans le temps, mélange histoire/fiction sur un sujet d'emblée polémique. On connait certes Umberto Eco pour ses intrigues alambiquées et ses références érudites mais le mélange histoire/fiction qui n'est pas en soi un obstacle à l'intrigue, amène une confusion malheureuse des genres : le rôle et le degré d'implication des personnages fictifs ou réels dans l'intrigue, les alternances entre passé et présent, les troubles de mémoire de Simonini/Piccola font de ce roman riche et prolifique, un récit qui ne se laisse pas facilement dompter. Et Umberto Eco ne s'en cache pas : c'est même avec cynisme qu'il s'explique dans ses Inutiles précisions érudites en ces termes : "C'est la fatale dyscrasie entre story et plot, comme disent les Anglo-saxons, ou pire, comme disaient les formalistes russes (tous juifs), entre fabula et sjuzet ou intrigue. le narrateur, à vrai dire, a souvent peiné pour s'y retrouver, mais il pense qu'un bon lecteur pourrait se passer de ces subtilités et jouir également de l'histoire." p.562. Selon les avis, on pourrait penser qu'Umberto Eco fait assez peu cas de ses lecteurs et que son plaisir a surtout résidé dans son travail d'écriture. Ce fut mon cas.
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Je ne sais pas pourquoi je me suis entêté à lire ce roman. Pour résumer le Cimetière de Prague, je dirais que c'est l'histoire de l'antisémitisme au XIXe siècle en Europe. Je ne l'ai pas aimé du tout. J'avais toujours l'impression qu'il allait y avoir quelque chose d'important qui arriverait. Malheureusement, il n'est rien arrivé. Tout était dans ce livre d'un ennui total. C'est le pire livre que j'ai lu en 5 ans.
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J'avoue que je n'ai pas réussi à le finir.... C'est très confus, cela ressemble sans doute à un feuilleton du 19° siècle, mais sans intigue suivie.
C'est un roman érudit et brillant, dont on reste très extérieur
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un livre confus qui brasse trop de sujets ( Risorgimento, antisémitisme,
théories du complot, ésotérisme) Un livre qui peut créer des confusions.
Pas un livre d' Histoire.Il illustre bien que certains romans ( Joseph Balsamo de Dumas et le Juif errant d' Eugène Sue) ont contribué indirectement à populariser les théories du complot.Elles relèvent donc davantage de la littérature que de l' Histoire et pas d' une approche rationnelle
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Dans le méli-mélo du XIXème siècle, nous croisons des personnages historiques, d'autres créés de toute pièce, et cette aventure complexe prend forme, petit à petit.
Parfois dur à suivre, ce roman ne fait pas exception à la règle, et met en lumière l'extraordinaire érudition d'Umberto Eco.
Accrochez-vous, le livre en vaut la peine !
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Mais quel ennui que cette lecture !

Des phrases interminables.
Une intrigue très confuse.
Un récit qui part dans tous les sens avec trop de sujets, parfois bien inutiles.
Des situations complexes et alambiquées qui mêlent différents points de vue.
Des redondances et des longueurs, là encore inutiles.
Trop d'informations à gérer et digérer.
Une chronologie décousue avec des événements qui se mélangent dans ce "journal".
Un personnage auquel il m'a été impossible de m'attacher, un schizophrène qui ne m'a même pas convaincue.

Je suis loin, très loin du plaisir que j'ai eu à lire "Le nom de la rose".
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Un roman dans la lignée du Pendule de Foucault, que l'on pourrait même qualifier de doppelganger, tant il reprend le même thème, mais avec une facette sombre. Là ou le Pendule nous amène, à travers des personnages attachants sur la piste ubuesque d'un complt, le Cimetière nous place intimement au sein d'un complot. Avec des personnages dans différentes teintes de gris. Il y a, comme toujours chez Umberto Eco, la truculence liée au fait de jouer sur les anecdotes d'époque pour rendre plus mordant, et amusant, certains passages. Un roman que je conseille toutefois aux amateurs d'Eco.
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Cela fait longtemps que je n'avais pas autant regretté ma manie de ne pas vouloir abandonner les livres… La lecture de ce premier livre que je lis d'Umberto Eco a été des plus fastidieuses. A aucun moment je ne me suis attachée au protagoniste, ni même aux personnages (pourtant nombreux) qu'il croise sur son chemin. Je me suis perdue dans le dédale d'événements historiques auxquels fait référence l'auteur. A ce titre, l'ouvrage m'a paru des plus élitistes car sauf à posséder une certaine érudition à propos des périodes historiques abordées, il est difficile de s'y retrouver tant dans la chronologie des événements que dans les personnages (réels) qui apparaissent.
Un roman teinté d'orgueil en somme…
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Ecco Umberto - "Le cimetière de Prague" – Livre de poche, 2012 (ISBN 978-2253162834) – original italien publié en octobre 2010, traduction française publiée en mars 2011

Fâché et en colère, j'ai décidé d'interrompre la lecture de ce roman.
Quelle déception !
Umberto Ecco nous brasse toutes les figures tutélaires du XIXème siècle connu et narré en Italie puis en France, pour insérer la Genèse et la rédaction des "Protocoles des sages de Sion". C'est lourdingue, sans rythme, prévisible à chaque ligne, rempli d'allusions destinées au lecteur de type universitaire bon chic bon genre, mal construit et j'en oublie : le lecteur s'endort à plusieurs reprises. Stoïquement, j'ai persévéré jusqu'à la page 439 (sur 566), mais trop, c'est trop...
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