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Rémi Cassaigne (Traducteur)
EAN : 9782266294539
624 pages
Pocket (15/10/2020)
  Existe en édition audio
3.83/5   639 notes
Résumé :
Il n'existe pas de famille normale.

Faites connaissance avec la famille Sendell. Le père, Adam, est un pasteur respecté dans la petite ville de Lund, en Suède. Sa femme, Ulrika est une brillante avocate. Leur fille, Stella, dix-neuf ans, s'apprête à quitter le foyer pour un road trip en Asie du Sud-Est. C'est une famille normale, une famille comme les autres. Et comme toutes les autres familles de la ville, les Sendell sont horrifiés quand un importan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (201) Voir plus Ajouter une critique
3,83

sur 639 notes
Jusqu'où iriez-vous pour protéger votre famille ? Connaissez-vous vraiment vos enfants ? Ce sont très clairement les questions que se posent le lecteur durant tout ce thriller très réussi.

La famille presque normale du titre, c'est un trio formé par le père pasteur, la mère avocate et leur fille de dix-neuf ans qui est incarcéré puis jugé pour le meurtre sauvage d'une homme d'affaire de 32 ans avec lequel elle avait une liaison. Chacun a sa partie, d'abord le père, puis la fille et la mère pour finir. Et rien à dire, la construction est parfaite avec ces changements de perspective, la partie consacrée étant à mon sens la plus intéressante et la plus éclairante.

Ce procédé aurait pu rendre un peu répétitif l'avancée de l'intrigue, bien au contraire, j'ai aimé traquer le moindre détail pour espérer y trouver un écho lorsque le personnage suivant prend le relai de la narration. J'ai douté, énormément douté, changer d'avis sur le whodunit, j'ai tourné les pages avec avidité jusqu'au dénouement clair et net dans les toutes dernières pages.

Au delà du suspense en lui-même, la façon dont la vérité fluctue autour d'une ligne bien / mal très mouvante est très pertinente. En fait, la résolution du meurtre n'est qu'un prétexte à autopsier au scalpel la construction familiale, toujours pleine de secrets, de non-dits, de culpabilités, de sentiments incontrôlés, de difficulté à accepter l'autre lorsque celui-ci ne veut pas se conformer à la norme dicté par la famille.

Rien d'inoubliable mais une lecture très plaisante.

Lu dans le cadre du jury Grand Prix des lectrices ELLE 2020, catégorie policier.
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Jusqu'ici, les Sandell formaient une famille presque normale. Adam est un pasteur respecté à Lund, sa femme, Ulrika, une brillante avocate. Leur fille, Stella, qui vient juste de fêter ses 19 ans, travaille depuis le début de l'été chez H&M, pour pouvoir se payer un long voyage en Asie cet hiver. Un vendredi soir d'automne, Adam s'inquiète de ne pas voir rentrer leur fille et lui envoie un message pour savoir si elle compte dormir à la maison. Une réponse laconique l'informe que oui. Mais ce n'est que beaucoup plus tard dans la nuit qu'Adam l'entend rentrer... le lendemain matin, le corps sans vie de Christopher Olsen est retrouvé dans un parc. Alors que Stella reste injoignable de la journée, Adam et Ulrika reçoivent dans la soirée un appel de Michael Blomberg, un avocat, les informant que leur fille a été arrêtée par la police et est accusée de meurtre...

Les Sandell, une famille presque normale jusqu'à ce jour où Stella se fait arrêter et se retrouve derrière les barreaux. Pour Adam et Ulrika, il est impossible que leur propre fille ait pu commettre ce crime. Pour comprendre les tenants et les aboutissants, M.T. Edvardsson donne la parole successivement à Adam, Ulrika et Stella. Chacun raconte son histoire et l'on se rend compte que les événements ne sont pas perçus de la même façon pour les trois personnages, chacun ayant son propre vécu et ressenti. Outre la nuit du drame et le procès qui s'en suit, l'on en apprend beaucoup sur l'enfance et l'adolescence de Stella, les liens qui l'unissent à ses parents et sa meilleure amie, Amina ou encore la place d'Adam au coeur du noyau familial. Ce roman aborde, tout en finesse, les sentiments familiaux, les non-dits, l'éducation et l'amour et questionne sur jusqu'où serions-nous prêts à aller pour protéger et défendre notre famille ? Un roman psychologique, aux personnages fouillés, haletant et habilement mené jusqu'à la toute fin...
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Avoir une mère avocate et un père pasteur , voilà une honorabilité qui ne manquera pas de déteindre sur le comportement de Stella , leur fille unique , 19 ans , mais légitimement en droit de demander une part de liberté qu'on tarde un peu à lui accorder .Les parents que nous sommes comprendront la position d'Ulrika et Adam , bien entendu , celle de Stella , il faut bien un jour " ouvrir la cage aux oiseaux ".Et puis lorsque la meilleure copine de Stella , Amina , partage son temps depuis toujours avec la jeune femme , il faut bien lâcher du lest . Pourtant , malgré toutes les attentions , nos enfants n'ont-ils pas tendance à commettre des erreurs ...
Et si un homme , même plus âgé , croise la route des filles , rien ne dit que l'aventure ne sera pas belle ...Et puis , la vie , ça s'apprend .Sauf que , parfois , les rouages se grippent , le drame pointe le bout de son nez , les ennuis commencent ....Mais les parents veillent et , comme des parents , les voilà qui volent au secours de leur progéniture , bien sûr , mais tout a des limites ...ou presque .
Ce roman se décompose en trois parties . Dans la première , la parole est confiée à Adam , le père , la seconde à Stella , la fille , et la dernière à Ulrika la mère comme si les parents allaient encadrer leur progéniture , la couver , la protéger .
c'est un roman intense qui place les liens familiaux au - dessus des évènements , qui fait glisser la morale bien aprés l'amour filial et qui interpelle les consciences des parents et des citoyens et citoyennes que nous sommes .Dans ce long ( sans doute un peu trop long ) roman , nous suivons les trois personnages , comprenons ou non leurs actions , mais ne pouvons rester impassibles face à ce qui nous paraît impossible ou simplement un fait de fiction .Et pourtant , l'actualité contemporaine n'est pas forcément sereine et plutôt , même , inquiétante . A chacun de nous de tenter de se projeter à la place d'Adam et Ulrika , de comprendre Stella et Amina , ou pas .
Un bon roman plein de suspense avec , toutefois , des récits de vie un peu longs .
A bientôt les amies et amis .
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Que s'est-il passé ce soir là à Lund? Qui a tué Christopher Olsen de plusieurs coups de couteaux? Son ex? La bande de travailleurs clandestins qu'il exploite? Ou l'ado, fille unique de cette famille annoncée comme presque normale? Pour le savoir, il faudra aller au bout de ce polar fort bien ficelé.

L'auteur donne la parole successivement au père, pasteur de l'Eglise suédoise, puis à la mère, avocate renommée et enfin à Stella, la jeune fille soupçonnée de meurtre. Et c'est très intéressant de se rendre compte qu'un même événement prend une signification différente en fonction du point de vue proposé. Et c'est ainsi que de confidences en révélations, l'histoire familiale se construit et se révèle beaucoup plus complexe que ne le laissait présager les apparences.

C'est aussi l'occasion de faire connaissance avec le système judiciaire de ce pays, où la présomption d'innocence existe vraiment, et où il est possible de ne pas conclure une affaire si les preuves ne sont pas suffisamment certaines.

On y aborde aussi le terrible problème du viol et du risque pour la victime de porter plainte, procédure dont elle ne sortira jamais indemne. Ce qui pousse les familles à ne pas déclarer les faits.

L'auteur précise aussi que si le modèle carcéral suédois est souvent montré en exemple les incarcérations en préventive laissent à désirer.



Très intéressant polar, pour le sujet, la confrontation des différents points de vue, le suspens gardé jusqu'à la fin et des personnages en demi-teinte, ni tout blancs, ni tout noirs, comme le commun des mortels.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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C'est une famille comme il en existe beaucoup en Suède, qu'on pourrait qualifier de "normale", jusqu'à ce que...
Jusqu'à ce que Stella, dix-neuf ans et fille unique, soit arrêtée pour meurtre. Oh, la gamine n'a jamais été "facile", une légère tendance à se mettre très (trop) vite en colère, mais tout de même, commettre un meurtre !

Un roman à trois voix, tout d'abord celle du père , Adam, pasteur (ce qui n'est pas un métier commun). Il n'arrive pas à croire en la culpabilité de sa fille et fera tout pour comprendre, chercher, quitte à mentir sur son identité afin de faire parler des témoins.
Puis, la voix de Stella, la fille. Et ce qu'elle raconte remet un peu en question, ou en perspective ,ce que le père pense ou découvre.
On a son son de cloche sur la mort de ce riche homme d'affaire trentenaire. Et l'on apprend aussi des choses sur son éducation, les événements qui ont marqué son éducation. C'est les deux parties que j'ai préféré car ce deuxième point de vue rebat les cartes que le lecteur avait en main. On se rend compte que les parents (en général) connaissent mal leurs enfants, qu'ils nous montrent que ce qu'ils veulent bien nous montrer, que l'ancienne génération est dépassée par la nouvelle (phénomène accru ici de par le métier du père).

Puis le lecteur a droit au point de vue du troisième personnage qu'on avait un peu oublié car la mère est un peu en retrait de cette éducation. Avocate un peu surbookée, elle a beaucoup compté sur la présence bienveillante et parfois un peu étouffante de son mari auprès de leur fille. Son métier implique qu'elle connaît mieux les rouages de la justice suédoise . Ce qui est raconté sur le séjour en prison fait froid dans le dos, les prévenus ont en Suède, apparemment, moins de droits qu'en France. Et la jeune Stella est bien seule en prison...
C'est la partie et le personnage que j'ai le moins aimé, que j'ai le moins compris. Je n'ai pas adhéré au choix de défense d'Ulrika, la mère avocate, ça m'a paru impossible, d'où les 4 étoiles et pas davantage...

Mais, c'est un roman original, et intéressant de part son aspect puzzle.
La culpabilité, la manipulation, la construction d'une plaidoirie en vue d'un procès est quelque chose qu'on a l'habitude de voir du côté anglo-saxon, les américains sont assez friands de ce genre de romans à suspens. Une famille presque normale se passe dans le Noooord, de l'Europe, en Suède et ça lui donne un petit côté frais et nouveau qui fait du bien...


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Citations et extraits (98) Voir plus Ajouter une citation
Les enfants, c'est un boulot à plein temps. D'abord, ce sont des bébés, et on attend qu'ils deviennent indépendants, on a peur qu'ils avalent de travers ou se fassent mal en tombant, puis vient l'âge de la maternelle, et on s'inquiète de ne pas les avoir près de soi, on craint qu'ils tombent d'une balançoire ou échouent aux contrôles de la PMI. Puis commence l'école et on redoute qu'ils ne suivent pas ou qu'ils n'aient pas de copains, il y a les devoirs et l'équitation, le handball et les soirées pyjama. Ils vont au collège, et il y a encore plus de copains, de fêtes et de conflits, de réunions de médiation et de courses en taxi. On s'inquiète des beuveries et de la drogue, des mauvaises fréquentations, et l'adolescence passe comme un téléfilm à cent quatre-vingt-dix kilomètres-heure. Et on se retrouve d'un coup avec un enfant adulte et on croit qu'on va pouvoir cesser de s'inquiéter.
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We were a perfectly ordinary family. We had interesting, well-paid jobs and an extensive circle of friends. We kept active in our free time thanks to our interest in sports and culture. On Fridays we ate takeout in front of Idol and dozed off on the sofa before the voting was over. On Saturdays we ate lunch downtown or at a shopping center. We watched handball or went to the movies; we enjoyed a bottle of wine with good friends. We fell asleep each night cuddled close together. Sundays were spent in the forest or at a museum, having long talks on the phone with our parents, or curled up on the sofa with a novel. We often rounded off Sunday evenings sitting up in bed with papers, binders, and computers strewn everywhere, preparing for the upcoming workweek. On Monday nights, my wife went to yoga and on Thursdays I played basketball. We had a mortgage, which we dutifully made payments on; we sorted our trash and used our blinkers and kept to the speed limit and always returned library books on time.
This year we took vacation late: early July to mid-August. After several lovely summers in Italy, we had spent the last few years scheduling our international trips in the wintertime so we could spend summers relaxing at home and going on shorter excursions along the coast to visit friends and relatives. This time we also rented a cottage on the island of Orust.
Stella spent just about her whole summer working at H&M. She was saving up for a long trip to Asia this winter. I still hope she manages to go. You could say that Ulrika and I rediscovered each other this summer. It sounds like such a cliché, almost too cheesy; no one believes it’s possible to fall in love with your wife all over again after twenty years. As if the years raising a child were merely an aside in our love story. As if this is what we’ve been waiting for. But that’s how it feels, anyway.
Kids are a full-time job. When they’re babies you’re waiting for them to become independent, and you spend all your time worrying that they’ll choke on something or fall on their face. Then comes preschool and you worry because they’re out of your sight, because they might fall off a swing set or fail their next check-up. Then they start school and you worry that they won’t fit in, won’t make any friends, and everything is homework and riding lessons, handball and pajama parties. They start high school and there are even more friends, parties and conflicts, talks with tutors, all the chauffeuring around. You worry about drugs and drinking, that they’ll end up in bad company, and the teenage years go by like a soap opera at 190 kilometers per hour. Then suddenly you’re standing there with an adult child and you think you’ll finally get to stop worrying.
This summer, at least, we managed several long runs without worrying about Stella. Family life had never seemed so harmonious. Then everything changed.
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Je suis indéfectiblement convaincu qu'il n'est rien de plus difficile que d'être parent. Toutes les autres relations ont une issue de secours. On peut quitter un partenaire, c'est arrivé à la plupart, quand l'amour s'épuise, quand on s'éloigne l'un de l'autre, ou quand le cœur n'y est plus. On peut laisser des amis ou des connaissances sur le bord du chemin, des membres de sa famille, même ses frères et sœurs ou ses parents. On peut les laisser et continuer sa route, s'en sortir quand même. Mais son enfant, on ne peut jamais l'abandonner.
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Il m'est arrivé plusieurs fois de dire qu'il faut souvent des tragédies ou des catastrophes pour que les personnes se rencontrent et s'unissent, pour que nous nous arrêtions et nous occupions vraiment les uns des autres. Dans le malheur, nous nous redécouvrons et prenons conscience de ce que c'est qu'être humain parmi d'autres humains. Nous n'avons jamais autant besoin les uns des autres que dans le chagrin.
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Je suis indéfectiblement convaincu qu’il n’est rien de plus difficile que d’être parents. Toutes les autres relations ont une issue de secours. On peut quitter un partenaire, c’est arrivé à la plupart, quand l’amour s’épuise, quand on s’éloigne l’un de l’autre, ou quand le cœur n’y est plus. On peut laisser des amis ou des connaissances sur le bord du chemin, des membres de sa famille, même ses frères et sœurs ou ses parents. On peut les laisser et continuer sa route, s’en sortir quand même. Mais son enfant on ne peut jamais l’abandonner.
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