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Il y a certains livres dont vous avez du mal à vous détacher et il y a des parcours d'écrivains qui vous marquent au fer sur le coeur. le seigneur des porcheries et son auteur sont de ceux-là. Dans la lignée de Faulkner ou Cormac McCarthy, ce roman dépeint de manière cruelle toute une société sclérosée par le racisme, la bêtise, le conservatisme. A travers le personnage de John Kaltenbrunner, de multiples aventures se profilent où la haine et la vengeance sont les moteurs.
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Au vu de toutes les critiques que j'ai pu en lire, je dois dire que j'attendais le Seigneur des porcheries comme un récit messianique.

Il ne m'a pas tourneboulé autant que je le souhaitais, la faute à une narration de chronique impersonnelle faisant perdre une bonne part du potentiel humoristique du sujet, sous la plume apostolique d'un collègue du héros John Kaltenbrunner. Cette saga des paumés et des laissés pour compte comprend aussi ses moments de gloire.

On y suit les aventures d'une sorte de Mozart qui a eu le malheur de naître dans le milieu consanguin et arriéré de Baker, sinistre ville de soûlards et d'ouvriers, et qui n'a pu reporter son génie que sur les choses rurales et la quête d'un père décédé, presque déifié.

Le récit comprend à mon sens quelques longueurs, et est formulé dans un style trop ampoulé, chose surprenante vu le profil du narrateur que l'on aurait apprécié plus saignant et ordurier dans le langage. Les phrases sont écrites de telle sorte que leur sujet réel et attendu se situe toujours après une succession de développement qui font retomber toute l'attente nourrie par trop de longueur.

Souvent comparé à la Conjuration des imbéciles, mais avec moins de splendeur selon moi, ce roman vaut la peine d'être lu, ne serait-ce que pour son incroyable final, apocalyptique et furieusement pessimiste.
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Une chose est sûre : l'auteur ne manque pas d'humour, même si ce dernier vire souvent au noir. Je me suis fait balader de situations absurdes en dénouements épiques comme un bleu, bercé par le bruit des insultes et des rixes. Sur la longue pourtant, j'ai été un peu lassé par cette crasse perpétuelle des habitants de la ville de Laker. le livre gagnerait peut être à être réduit, mais l'épisode de la grève des éboueurs est absolument fabuleux. La fin manque un peu de piquant, mais le reste l'était tellement que cela est pardonné.
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Sur le papier, ce roman avait tout pour me plaire et les critiques étaient pour la plupart dithyrambiques. Ce qui fait que j'avais peur d'être déçue (c'est souvent le cas lorsqu'on en attend trop d'un roman ou d'un film), mais cela n'a pas du tout était le cas. J'ai vraiment adoré ce roman, même si quelques rares passages m'ont semblé un peu fastidieux ( en particulier ceux qui racontent le développement de la ville de Baker et ses caractéristiques).
Un personnage principal que l'on découvre enfant, incompris de tous, peu doué pour l'école, mais avec une intelligence pratique et structurée qui lui aurait sûrement permis d'accomplir de grandes choses s'il n'avait toute sa vie était poursuivi par la malchance. Un jeune homme qui ne cessera de lutter pour sa survie, avec l'espoir d'assouvir sa vengeance.
L'histoire est racontée par un tiers, nous ne connaissons donc pas vraiment les sentiments et les espoirs qui animent John Kaltenbrunner, personnage secret et peu sociable. Détesté par tous, à l'exception de ses collègues éboueurs, ce n'est pas un héros, mais son courage et sa volonté se manifestent dans la moindre de ses actions.
Un grand roman.
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La loi de Murphy s'applique de manière systématique à notre héros. Elle est marquée au fer rouge dans sa vie mais il est d'une résilience incroyable ce qui le rend particulièrement attachant. Malgré des traits psychotiques, à en croire ceux qui le côtoient, il semble le plus sensé dans cette histoire loufoque en 2 parties. J'ai un faible pour la seconde et une description absolument fantastique de l'effondrement d'une pathétique ville du fin fond de l'Amérique, à se tordre de rire !!!
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John Kaltenbrunner est l'antihéros qu'on adore détester, l'ange noir qui déclenche la guerre contenue en chacun d'entre nous, celui qui révèle ce que nous sommes vraiment, celui qui catalyse nos haines ensevelies. Il est un messager sans prêche ni sermon, il est les quatre cavaliers de l'apocalypse à lui tout seul. Après lui, le déluge : les survivants n'ont plus, alors, qu'à s'interroger sur leur humanité, ou plutôt ce qu'il en reste.
Ce roman est terriblement drôle, cynique et cruel. C'est un morceau de bravoure sans un seul temps mort - mais jusqu'où tout cela va-t-il aller ?. Mais au delà de la peinture d'une Amérique profonde, raciste, brutale et alcoolisée, le récit prend une tournure universelle qui atteint chaque lecteur au coeur et le met en face de ses propres démons.
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Rats de rivière, 7ème génération d'unions consanguines dans le Cumberland, épouvantable pilleur de récoltes. John Kaltenbrunner à Baker dans la Pullman Valley, corn belt.
Un enfant orphelin de père, quelque peu autiste, a le génie de la ferme mais se fait spolier par l'église méthodiste. Emprisonné, il revient à Baker quelques années plus tard, en tant qu'éboueur. Il organise une grève et fait exploser la ville. Livre extraordinaire, chef d'oeuvre.
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Je n'ai pas été vraiment passionnée par cette histoire un peu invraisemblable mais qui dépeint au vitriol et avec une certaine ironie certains types de société de l'Amérique profonde, ici tout est cumulé! C'est un peu le style de l'écrit qui m'a freinée, j'ai même dû relire l'argument au début du livre parce que je n'avais rien compris mais je me suis aperçu , à la relecture, qu'il n'y avait rien à comprendre et je suis passée au chapitre 1 !
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Déception. C'est mon deuxième livre de Tristan Egolf, j'avais déjà quelque peu déchanté avec le premier (Kornwolf). Certains auteurs sont surcotés, même si confidentiels. En fait, tant mieux s'ils restent confidentiels.
Je dois évidemment reconnaître que c'est plutôt bien écrit, que ça décrit un univers US particulier, et que le personnage central est rendu passionnant, un personnage dont on peut se souvenir longtemps. Mais mais mais... le problème, mon problème, est que tout ça est trop long, que je me suis essoufflé au fil des pages. Et que d'un chef-d'oeuvre je ne le permets pas. Ou je ne me permets pas d'appeler chef-d'oeuvre un livre qui m'essouffle, m'ennuie presque, au fil de ses pages.
Donc, ce Seigneur des porcheries est, malgré ses qualités indéniables pour moi une déception. Sans doute due aussi à sa "survente".
NB: J'apprécierais bien un film. L'écriture imagée et détaillée s'y prêterait très bien, pour un réalisateur ambitieux.
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Que penser des aventures de John Kaltennbrunner perdu au fin fond d'une ville du Middwest américain ?
Tout d'abord nous avons ici à faire à un long roman à l'écriture soutenue quasiment privé de tout dialogue comme si la colère contenue du personnage principale nourrissait à elle seul le fil de la narration. Kaltennbrunner, tout contre "la plèbe" de Baker qui le pousse avec violence toujours plus loins dans ses derniers retranchements. C'est ici que le roman prend toute son ampleur dans la description de ce personnage christique toujours seul face au monde qui l'encercle.
Il y a toujours un humour noir qui plonge avec délectation dans le cynisme d'un individu qui refuse de se soumettre à l'hypocrisie et les faux semblant d'un esprit américain de campagne industrialisé. La faiblesse du roman se situe peux-être dans cette ambiance permanente de "porcherie" ambulante qui semble éteindre toute possibilités de distinguer quelques étoiles dans la nuit la plus noir du cosmos ambivalent.
J'aurai bien aimé découvrir d'autres personnages à la psychologie plus fouillée qui aurait pu éclairer ou du moins distraire un roman qui m'a paru souvent un peu trop longuet...
En résumé, un livre à lire pour son écriture et son originalité, ainsi que sa perception très lucide sur le sentiment humain dévoilé sans fard et sans paillettes.
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