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John Kaltenbrunner et la haine. Comment un enfant innocent, travailleur, imaginatif devient fou. Et bien, je suis arrivée au bout non sans peine, il faut faire des efforts pour lire les 600pages, mais je voulais savoir la fin. Mais quelle ville !!!! « Baker » Une ville remplit de débiles, de racistes, d'arriérés, de pas finis, d' harpies méthodistes au chevet des mourants pour les spolier, une horreur !!! Et au milieu de ces détraqués un pauvre gosse qui aurait pu s'en sortir ailleurs et qui devient aussi dingue sinon plus que les autres. Ouf, terminé mais que cela ne vous rebute pas à la fin on se dit mais quel bonheur de vivre ici. Il n'y a que les Américains pour écrire de tels livres, il faut reconnaître un grand talent d'écriture, beaucoup d'imagination ou alors un cerveau très perturbé… Nena
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Attention, l'auteur de cette critique considère ce livre comme son préféré de tous les temps !

John Kaltenbrunner, le héros du roman, subit durant toute sa vie les brimades de ses concitoyens et les malchances que la vie s'amuse à mettre devant lui. Au milieu du roman, John, plus ou moins forcé, part de sa ville sous les quolibets, pour y revenir 10 ans plus tard et y organiser ce qui sera une terrible et gargantuesque vengeance.

Pourquoi ce livre est mon livre préféré de tous les temps ?

Première raison : l'écriture, que certains pourraient trouver indigeste, est à mes yeux ultime et naturelle, suffocante et déliée ; admirable et empathique.

Deuxième raison : ce personnage serait devenu un génie s'il était né autre part, n'importe où sauf dans cette ville odieuse et inculte de la cornbelt. On sent derrière chacune de ses actions qu'elles sont sincères et motivées par une âme charitable. Malheureusement, par malchance ou à cause de la malveillance de ces concitoyens (elle-même due à des raisons obscures touchant au père de John), chacune de ses actions finit en drame personnel ou en catastrophe municipale.

Troisième raison : dans la deuxième partie du livre, le retour de John, raconté par un de ses collègues de travail, est une lente montée vers l'apocalypse, une autoroute sur laquelle les évènements roulent de plus en plus vite et de plus en plus mal.
En musique, on pourrait de manière hasardeuse rapprocher cet effet de certains groupe de post-rock comme Godspeed You! Black Emperor ou Mono, ce qui, de mon point de vue est un gage sûre de qualité !

Quatrième raison : la scène finale. le point culminant d'une vie passée à pleurer, à se battre et à subir. le point d'orgue de la vengeance de Kaltenbrunner. Il m'est arrivé de lire à haute voix en public ce passage pour transmettre la jouissance de cette scène mythique. Cela m'avait permis d'entrapercevoir une autre facette de cette écriture magnifique qui m'avait emporté dans cette salle de basket en furie !

Enfin dernière raison, l'histoire de Tristan Egolf (raconté dans cet article du monde : http://johnsquire.20six.fr/johnsquire/art/439080/A-la-memoire-de-John-Kaltenbrun... où l'on aprend qu'il est un des seuls livres écris en anglais publié d'abord en France) ne peut que pousser à la curiosité sur cet auteur magnifique.
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Tout est dit dans le résumé éditeur. Reste l'appréciation. On peut se demander pourquoi les gens méprisent autant le jeune John, enfant déterminé, qui ne demande rien à personne, véritable petit prodige autodidacte. Mais la haine de la différence est bestiale et sans borne, ce que découvre John Kaltenbrunner à ses dépends, lui qui est né dans une communauté des plus méprisables. Et sa vengeance sera terrible. A la hauteur des destructions et humiliations qu'il a lui-même subies. Il ne lui faut pas grand chose d'ailleurs, juste un peu de psychologie et la dernière goutte qui fait déborder le vase.

Si donc le personnage est des plus détestables aux yeux de tous, il est plutôt sympathique aux yeux du lecteur, ainsi que la bande d'éboueurs qui entrent dans sa danse. Et le résultat est de toute beauté - le lecteur se venge lui-même de tous les "trolls" rencontrés dans sa vie en se délectant de leurs malheurs - tel un bon troll peu compatissant. Les comparaisons sont superbes. le roman détaillé, parfois longs tant les détails importent pour s'y retrouver.

Je dois avouer que j'ai ressenti des vagues d'enthousiasme mais aussi d'ennui - on descend dans la fange des mal aimés, les détails sont réalistes et atroces et le lecteur plus sensible risque bien de sortir végétarien et/ou misanthropes de cette lecture (mais heureusement, il y a des gens comme les 22!) - ces différents tableaux de la vie et de l'histoire de John ont des rythmes complètement différents et la mise en place de sa vengeance dure un peu. Mais sont aussi nécessaires pour bien comprendre le groupe, la progression de la situation jusqu'au final.

Un excellent roman donc, de la teneur du classique, à déguster en prenant son temps et en se délectant de la langue.
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Un petit retour d'un livre « le seigneur des porcheries » de Tristan Egolf qui n'était pas dans ma pal.

Je ne regrette absolument pas ! D'ailleurs, avant d'écrire ce petit poste, il m'a fallu y réfléchir, prendre du recul face à ce roman qu'on peut qualifier oui, d'ovni.

Pour une fois, je vais commencer par :

📍La forme
Une écriture travaillée, incisive, dense, intelligente, ciselée autant de qualificatifs bien mérité pour ce merveilleux travail littérature. Tristan est un raconteur d'histoire..Il avait ce don d'embarquer les lecteurs.
A noter : peu de dialogue, beaucoup de détails et ces petites phrases assassines merveilleusement bien travaillées ! On sourit de cet humour bien tranché mais subtile qu'il glisse ici et là.

📍Le fond : Alors là, je dis stop. Si vous cherchez de la couleur, de la joie, passez votre chemin. Pour ma part, c'est ici que mon retour coince un peu..Non pas que je n'ai pas aimé l'histoire, non mais son écriture est tellement particulière qu'elle transpire d'un mal –être qui est véhiculé du début à la fin. Je me suis sentie mal à l'aise de la lourdeur à travers l'histoire de John. de ce fait, bravo il a réussi son objectif car on est totalement imprégné de l'ambiance sombre de cette trame humaine.

Ce personnage me semble être une personne atteinte du syndrome asperger ; bon c'est un avis purement personnel, mais connaissant assez voir beaucoup ce syndrome, cela m'a sauté aux yeux. (réaction, centre d'intérêt, intelligence, etc etc)

Que se passe-t-il à ce John Kaltenbrunner?

Il doit vivre tout simplement ou survivre à cette société qu'il ne comprend pas et dont il n'a pas sa place.

L'histoire se passe dans une ville paumée des États-Unis : Baker...où la misère humaine suinte, alcoolisme, violence, et bigoterie.

Asocial, John, qui semble être né sous une « mauvaise étoile » est orphelin de père, il grandira dans cette misère, et cette incompréhension de la part de cette société assommée par l'ignorance imbibée l'alcool. Totalement exclu de ses « pairs », son rêve est de redresser la ferme familiale laissé à l'abandon depuis la mort de son père qu'il n'a jamais connu. Il veut, élever des poules, des moutons. Malgré son jeune âge, il a un sens, voir une intelligente différente et a tout les chances pour y parvenir, mais la malchance et la vie crasseuse de Baker lui réservera un tout autre sort
Ce livre m'a touché, m'a gêné aussi, parfois écoeurée par l'odeur fétide des abattoirs de volailles et des poubelles.

Les thèmes sont durs, mais l'histoire incite à réfléchir sur le devenir d'un homme différent, qui à la base souhaite juste une vie tranquille.

✅ Je le conseille vivement.
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J'ai enfin lu après de nombreuses recommandations, le Seigneur des Porcheries et définitivement je n'ai pas été déçue. Avec des passages parfois un peu long, mais qui plantent merveilleusement bien le décor.
Cette lecture, me rappel La conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole.
Je retiendrai de cette lecture, la certitude qu'il ne fait pas bon d'être intelligent dans une petite ville du fin fond des États-Unis. John Kantlenbrunner joue dès la naissance avec la malchance. Incompris, persécuté, renié et abandonné par sa communauté et sa propre famille, il va mener une vengeance cinglante à toute la ville de Baker.
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Le seigneur des porcheries, c'est John Kaltenbrunner. Enfant hors-norme, John n'est pas plus apte à s'intégrer à la bourgade péquenaude de l'Amérique céréalière où il grandit que les habitants ne sont prêts à l'intégrer. Sans doute aussi intelligent qu'explosif, John mène ses envies jusqu'à leur aboutissement en se désintéressant le plus complètement du reste. Très jeune, il se lance dans l'élevage et la réparation de son tracteur tout en ne trouvant rien d'intéressant à ce que l'école et le reste du monde lui proposent. Mais la bourgade est rancunière et pas du tout prête à le laisser mener à bien ses projets.

Et voilà que le sort s'acharne sur lui. de malchances en malveillances, son enfance devient un enfer. Et la suite ne sera pas plus joyeuse ...

La suite sur mon blog :
Lien : http://tagrawlaineqqiqi.word..
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Il faut passer les 5 premières pages avant de comprendre qu'on a à faire à un livre génial. D'ailleurs, ce n'est pas un livre c'est une radiographie de la bêtise ! John Kaltenbrunner vit dans une ville bigote, raciste, conservatrice, cupide et d'une médiocrité crasse. Son père est mort et sa mère dépressive est sans tendresse. Mais John dispose d'une force intérieure et d'une inépuisable capacité d'action qui, mises au service son génie pratique, lui permettent d'affronter ces handicaps de départ. On s'attache donc très vite à cet enfant qui aura un destin hors du commun. Ces dispositions exceptionnelles vont, hélas, le mettre en danger vital face à des habitants d'une funeste imbécilité. Les sept plaies d'Égypte ne sont rien à côté de ce qui va s'abattre sur John. La force du livre se révèle dans le parcours apocalyptique et christique du héros. Dans son immense solitude et sa marginalisation, John finira par rayonner sur une bande de laissés-pour-compte devenus les boucs émissaires de cette cité dégénérée. Ils vont relever la tête et faire face à la ville entière qui s'enfonce dans ses détritus à l'image de son pourrissement intérieur. C'est la victoire de la singularité sur le conformisme et la banalité. Et une parabole sur la liberté qui n'est peut-être que celle de vivre ou de mourir.

Le livre terminé on cherche à en savoir plus sur Tristan Egolf et on reste stupéfait de découvrir que 70 maisons d'édition américaines ont refusé le manuscrit. John Kaltenbrunner est-il l'alter-ego de Tristan Egolf ?
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Voila un roman bizzarre ça se passe dans les très bas fonds de l'Amérique tout n'est que violence et un Homme,John avait beaucoup pour réussir sauf qu'il a toujours été empéché même dans cette grève des éboueurs qu'il menait demain de maitre.La violence ,la haine les bagarres la prison,tout est au rendez vous de ce livre qui ne laisse pas indifférent en bien comme en mal.
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Le décor : La ville de Baker située dans le Midwest américain. Une caricature de l'Amérique profonde,de sa société qu'il divise en classes sociales. Nous avons les trolls,les citrons les harpies,les torche-collines...
C'est Wilbur le 22ème torche-colline qui a consigné des notes dans un cahier. Dix ans après il décide de nous raconter la vérité sur le légendaire John Kaltenbrunner .
Son père décède trois mois avant sa naissance. John est enfant frêle et drôlement bâti . À l'école,il est perçu comme un asocial.les informations sur lui sont inexistantes à part quelques articles de presse et expertises psychiatriques.
Pour Wilbur Altermayer, John était le meilleur dans ce qu'il faisait de bien, mais pour le reste un incapable.
Il monte une porcherie qui prospère. Mais il y met le feu pour qu'elle ne tombe pas entre les mains des bottes de Baker. Considéré comme dangereux il est admis en hôpital psychiatrique et ne reviendra à Baxter qu'à l'âge adulte.
Après avoir exercé des petits boulots il rencontre Wilbur et devient le 23ème Torche-colline commençant avec eux une carrière de ripeurs . La révolte et grève des Torche-collines est l'occasion pour John de se venger des habitants de Baker qui sont un concentrés dans les clichés les plus noirs du Midwest américain : la violence,le racisme, la bigoterie, l'alcoolisme...
La grève transforme la ville en une énorme poubelle. Les habitants nagent en plein délire. Mais les ripeurs avec J.c'ohn à leur tête ne lâche rien . C'est d'un humour noir et satirique un vrai régal.
Le récit des exploits de John Kaltenbrunner sont captivant et burlesque.on ne peut s'empêcher d'en rire!!
A LIRE,un remède contre la morosité.

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La critique de ce roman d'un site d'info m'avait interpellé et je l'avais noté dans mon pense-bête. L'occasion s'est présentée de me le procurer et me voilà plongé dans l'Amérique profonde du Midwest. Au début, je me suis demandé ce que je venais faire dans cette galère.

L'histoire est longue à ce mettre en place. L'enfance compliquée de John Kaltenbrunner est tellement improbable que je me disais que si tout le roman est de cette veine, cela allait être déprimant.
Une fois passé les premières pages, j'ai été happé par l'univers de John, son histoire prenante et fascinante vaut vraiment le détour.

Le style de Tristan Egolf est à la fois torturé et drôle. Il sait nous tenir en haleine, nous force à poursuivre notre lecture et à la fin nous laisse abasourdi.
Un roman noir déroutant et parfois un peu long mais passionnant.
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