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Ce livre est pour moi une sorte de météore dans la galaxie des livres. Comme le sont aussi pour moi "La Conjuration des imbeciles" de J. K. Toole, "Mars" de Zorn ou "Le pavillon d'or" de Mishima. Comme ces 3 livres, "Le seigneur des porcheries" nous compte la révolte d'un jeune homme (ici il s'agit presque d'un jeune garçon) en butte au conservatisme borné et imbécile de la société qui l'entoure, ici les "trolls" (terme que le traducteur, assez curieusement, a préféré à "plouc" ou "pèquenaud" - mais l'effet est réussi !) d'une petite ville de la "Corn Belt" aux Etats-Unis, ces colons dont la distraction principale consiste à se bourrer la gueule; ou encore les "harpies" méthodistes, ces fausses dévotes qui n'assistent les mourants que pour leur soutirer leur héritage. La révolte de John sera à la hauteur de l'affront qu'il a subit au sortir de l'enfance. L'auteur nous compte cette histoire avec un tel talent qu'elle en prend une dimension épique qui fait parfois songer au superbe roman de Vargas Llosa "La guerre de la fin du monde". J'adore les qualificatifs dont l'auteur use pour désigner les catégories d'habitants : outre les "trolls" et "harpies" déjà cités, il y a les rats d'usine, les rats de rivières, les "citrons", les "hessiens" et quelques autres encore. le regard sur cette société du fin fond des Etats-Unis est implacable et tellement jubilatoire. John Kaltenbrunner est entré dans mon panthéon des personnages de romans inoubliables.

[Note de lecture du 13 juillet 2006]
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Les critiques à propos du livre de cet auteur dont je n'avais jamais entendu le nom étaient dithyrambiques et j'ai eu le même ressenti, ce livre est une bombe on est pris du début à la fin et beaucoup d'humour est également distillé. du pur génie
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Complétement barré!

Un roman complètement déjanté dans une bourgade de l'amérique profonde. Bienvenue à Baker, où le sordide côtoit l'immonde. Alcool, armes à feu, bigoterie, racisme, consanguinité... le Midwest dans toute sa splendeur. John Kaltenbrunner, jeune garçon de ferme, essaiera de s'en sortir à la sueur de son front et de son travail, mais c'est compter sans quelques escrocs lorgnant sur son maigre héritage et la jalousie des autres habitants. Tout ce beau monde détruira rapidement ses espoirs de réhabiliter la ferme familiale. S'ensuit une descente dans la spirale de l'échec et de la folie qui balaiera tout sur son passage. Personne dans le comté n'en sortira indemne.

Tristan Egolf nous offre un roman époustouflant par son audace et sa grandiloquence, une manière bien à lui de régler ses comptes avec ses contemporains les plus décérébrés. Si l'on s'en tient aux faits, l'histoire de cette ville qui sombre dans le chaos semble irréelle. Mais le récit est tellement bien conduit, tellement bien écrit qu'on se prend à y croire. Tout est possible en Amérique. Ajoutez à cela un humour noir des plus affutés, et vous aurez entre les mains un roman unique en son genre qui, une fois reposé, vous donnera l'impression d'être passé dans une tornade en compagnie d'une demi-douzaine de 'ricains équipés de Winchesters et de packs de Budweiser.
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Sublime, cruel, le chef d'oeuvre d'un auteur mort trop jeune (Egolf se tirera une balle à 33 ans).
La vie de John Kaltenbrunner, de son enfance éreintée par la bêtise crasse jusqu'au récit de sa vengeance (où il est question de poubelles).
Ce roman est une merveille, d'une écriture délicieuse qui rend hommage au sous-titre original : le temps venu de tuer le veau gras et d'armer les justes.
A lire absolument.
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Des romans sur la décrépitude des vieux bassins industriels des États Unis il en existe un florilège. La détresse, la misère, la solitude sont autant de pousses qui ne demandent qu'à éclore dans ce genre de sinistre terreaux.
Vous pensiez avoir lu suffisamment sur cette Amérique en crise ? Et bien détrompez vous car voici un roman d'une étonnante singularité qui va vous embarquer dans une véritable aventure sociale où la déchéance se mêle au burlesque.
Le Seigneur des Porcheries met ainsi en scène l'anti-héros des temps modernes, sur qui le mensonge, la malhonnêteté, la cupidité se sont acharnés avec délectation et cynisme. Mais John Kaltenbrunner, notre pauvre victime, est tout sauf un insoumis. Il va se venger de cette société décadente qui le persécute. Et à travers les conséquences désastreuses pour la petite ville de Baker se révèle alors au lecteur un portrait encore plus noir d'une communauté totalement sclérosée, déchirée, et finalement humiliée.
Un véritable chef-d'oeuvre de la littérature américaine où au delà de la tristesse apparente le lecteur peut se surprendre à rire aux éclats.
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LE SEIGNEUR DES PORCHERIES de TRISTAN EGOLF
Véritable chef d'oeuvre que ce roman. C'est Faulkner Steinbeck et Mc Carthy pour l'écriture saupoudré d'une grosse pincée d'humour. On suit John nul en classe mais génie de l'organisation et terriblement malchanceux à travers des aventures au milieu de la Corn Belt américaine et de ses habitants qui rappellent le film de Scola " affreux sales et méchants " . On navigue dans le social au milieu des ordures je ne veux pas déflorer mais c'est un pur chef d'oeuvre qui vous secouera .
Chef d'oeuvre
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À ceux qui pensaient - et moi la première - avoir tout vu en matière de dinguerie littéraire : il y a un avant et un après cette furieuse histoire.
Ce roman démentiel m'a laissée exsangue, retournée comme un vieux pancake.
L'histoire rocambolesque de John ne peut pas laisser indifférent. Un gamin différent, bosseur, ambitieux, que la vie dans la Corn Belt bigote et bas-de-plafond ne va pas épargner. Mais sa vengeance aura un goût d'enfer sur terre...
Un portrait de l'Amérique au vitriol, dans toute sa grossièreté, sa violence, sa bêtise la plus crasse. Des rebondissements à n'en plus finir et une ambiance déjantée cachent toutefois un profond désespoir.
Ce roman m'a fait l'effet d'une chute libre. Hors de contrôle ? L'auteur - qui a réécrit plusieurs fois son texte - maitrise parfaitement son ingéniosité débordante. Avec une puissance qui le hisse, à mon sens, au niveau des grands écrivains américains, que n'auraient probablement pas renié Caldwell (pour la vision grotesque du monde), John Irving (pour le destin en marge de la communauté bien-pensante) ou Steinbeck (pour la critique sociale et le goût de la rédemption).
Jubilatoire. L'absurdité de la vie à son paroxysme. du grand art.
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Tout ça a pourtant mal commencé.

Le bouquin m'attendait sur une étagère depuis quelques mois lorsque je me suis décidé à m'y plonger. La baignade fut très courte, du genre de ces bains de mer hivernaux plus ou moins forcés par l'orgueil ou le folklore local. A peine mouillé on ressort prestement en promettant n'y point revenir.

C'est ce que j'ai ressenti en lisant le chapitre d'introduction du "Seigneur des porcheries". Agacé par une langue fatigante, tortueuse et hachée je l'ai abandonné, chose extrêmement rare de ma part.

Confiné, je l'ai repris. Passé le cap de ce premier chapitre, j'ai immédiatement été conquis par l'existence cruelle et dramatique du jeune John.
La farce plus que caricaturale de la société qui croupit dans cette région des Appalaches et la verve avec laquelle elle nous est contée font de ce roman un bon moment de lecture.
De là a crier au génie, il y a un pas que je ne ferai pas.

Pour moi rien de vraiment novateur chez Elgof, cette faconde, cet humour, ce sens de l'autodérision sont des éléments caractéristiques des auteurs américains, de Caldwell à Steinbeck, de Toole à Irving et Harisson.

Un très bon livre un rien trop délayé vers la fin.
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Une histoire en forme de conte sur la bêtise des habitants d'une ville du midwest: Baker, et sur la vengeance d'un de ses membres, John Kaltenbrunner ayant fait les frais de cette bêtise. L'ensemble est une satire de la société américaine, des institutions religieuses, de l'administration et des politiques locaux. Divertissant, mais un peu long à mon goût et d'un humour un peu forcé.
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Peut-être, passé l'incipit - une seule phrase de vingt-sept lignes dans la version poche! - rangerez vous sagement ce pavé sur une étagère dans la section "trucs bizarres à lire si j'en trouve le courage". Peut-être irez-vous jusqu'au bout des trente pages de "l'argument", et là, si vous vous décidez à attaquer le premier chapitre, vous vous condamnerez à accompagner Kaltenbrunner / Egolf au bout du chemin, entre tragédie et comédie, dégoût et compassion. Alors, à bout de souffle, sans doute chercherez vous à savoir pourquoi des Tristan Egolf, John Kennedy Toole ou David Foster Wallace ont choisi d'écrire aussi tôt la dernière page
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